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Le Liban en 2015 - Chronologie

Les événements qui ont fait le Liban en 2015

Janvier : Décès de Omar Karamé ; tension entre Israël et le Hezbollah

 

L'ancien Premier ministre Omar Karamé. Photo d'archives AFP

 

- Jeudi 1er : décès de l'ancien premier ministre Omar Karamé.
- Lundi 5 :- imposition de visas d'entrée aux réfugiés syriens.
- la tempête Zina s'abat sur le Liban et provoque plusieurs décès et des dégâts matériels.
- Jeudi 8 : divergences sur la gestion des déchets, le Premier ministre lève la réunion du Conseil des ministres.
- Samedi 10 : double attentat- suicide à Jabal Mohsen, revendiqué par al-Nosra. Neuf morts et 37 blessés.
- Dimanche 11 : Beyrouth solidaire de Paris après les attentats de Charlie Hebdo. Rassemblement de soutien au jardin Samir Kassir.
- Lundi 12 : opération sécuritaire à la prison de Roumié. Transfert des prisonniers islamistes au bâtiment D. En représailles, le front al-Nosra menace d'exécuter les militaires qu'il détient en otages depuis août 2014.
- Mercredi 14 : les municipalités du Gharb et du Chahhar acceptent la prolongation de l'utilisation de la décharge de Naamé dont la fermeture était prévue pour le 17 janvier.
- Dimanche 18 : un raid israélien sur le Golan tue 6 responsables et cadres du Hezbollah dont Jihad Moghniyé, fils d'Imad Moghniyé, dirigeant militaire du Hezb assassiné en 2008 à Damas.
- Vendredi 23 : l'armée libanaise repousse des jihadistes à Ras- Baalbeck.
- Mercredi 28 : le Hezbollah attaque un convoi israélien dans le secteur de Chebaa, au Liban-Sud. Deux soldats tués et 7 autres blessés.

 

Février : Attaque d'al-Nosra contre des pèlerins chiites libanais à Damas

 

la carcasse du bus transportant des pèlerins libanais visé par un attentat à Damas. Photo Sana

 


- Dimanche 1er : attentat-suicide d'al-Nosra contre un bus transportant des pèlerins chiites libanais à Damas. Neuf morts et 20 blessés.
- Lundi 2 : les camionneurs bloquent le port de Beyrouth afin de dénoncer la fermeture du quatrième bassin du port.
- Mercredi 4 : suppression des slogans partisans à Beyrouth, sur décision du mohafez de Beyrouth.
- Dimanche 8 : livraison de canons et de munitions américaines à l'armée libanaise.
- Mercredi 11 : la tempête Yohan s'abat sur le Liban et cause d'importants dégâts matériels.
- Jeudi 12 : lancement d'un plan sécuritaire dans la Békaa par l'armée et les FSI. Dix personnes arrêtées et 18 véhicules saisis.
- Lundi 23 : libération sous caution de l'humoriste Charbel Khalil, accusé par le mufti de la République de porter atteinte à l'islam.
- Jeudi 26 : l'armée libanaise mène une bataille préventive dans le jurd de Ras-Baalbeck et réussit à évincer les jihadistes de deux collines stratégiques surplombant la localité.

 

 

Mars : Le 14 Mars annonce la formation d'un Conseil national

 

Les forces du 14 Mars réunies au Biel.

 

 

- Dimanche 1er : l'ancien vice-Premier ministre, le général à la retraite Issam Abou Jamra, lance le « Courant indépendant » qui se veut une alternative au Courant patriotique libre.
- Dimanche 1er : Romain Caillet, expert français des jihadistes, est empêché d'entrer en territoire libanais. L'expert, qui vivait et menait ses recherches au Liban depuis cinq ans, est persuadé que son refoulement est lié au Hezbollah. La Sûreté générale déclare quant à elle que M. Caillet était « lié au terrorisme ».
– Mardi 3 : le ministère de l'Environnement lance un débat sur la stratégie nationale pour le développement durable.
– Mercredi 11 : la chambre de première instance du Tribunal spécial pour le Liban entend, pour la première fois, des enregistrements inédits de la dernière conversation entre l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et l'ancien chef des services de renseignements syriens au Liban, Rustom Ghazalé. La réunion avait eu lieu le 4 janvier 2005, en présence du journaliste Charles Ayoub, en sa qualité de médiateur à l'époque.
– Jeudi 12 : les Émirats arabes unis décident d'expulser au moins soixante-dix Libanais chiites. Les personnes concernées disposeraient de vingt-quatre heures pour quitter le territoire émirati.
– Samedi 14 : lors de leur huitième congrès organisé au Biel, les forces du 14 Mars annoncent la création d'un Conseil national. Cette annonce leur a valu les attaques du 8 Mars, le Hezbollah allant même jusqu'à menacer de rompre le dialogue avec le courant du Futur.
– Mardi 24 : au deuxième jour de son témoignage devant le Tribunal spécial pour le Liban, le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, confie que l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, dont l'assassinat est examiné par la cour, lui avait dit un jour que « le Hezbollah a tenté à plusieurs reprises de m'assassiner ».
– Jeudi 26 : le Conseil des ministres défère le crime de Btedii devant la Cour de justice. En novembre 2014, des hommes, poursuivis par des agents de la sécurité et venus de villages chiites limitrophes de Btedii, avaient fait irruption dans une maison de ce bourg et tué Sobhi Fakhri et son épouse Nadima, qui avaient refusé de leur céder leur voiture.
– Mardi 31 : reprise des mouvements de protestations, suspendus huit mois durant, par les catégories socio-professionnelles concernées par la grille des salaires.

 

 

Avril : Ouverture du procès de Michel Samaha

 

Michel Samaha.

– Jeudi 2 : la dépouille mortelle de Ali Bazzal, agent des Forces de sécurité intérieure assassiné en décembre par le front al-Nosra, est remise aux services de renseignements de l'armée.
– Jeudi 9 : les services de renseignements des Forces de sécurité intérieure tuent le repris de justice Oussama Mansour et arrêtent le cheikh salafiste Khaled Hobloss, à Tripoli, accusés d'implication dans des combats meurtriers contre l'armée dans le quartier de Bab el-Tebbané, à Tripoli.
– Mardi 14 : le Hezbollah enterre dans le « carré des martyrs », dans la banlieue sud, un chef de la rébellion chiite yéménite, le cheikh Mohammad Abdel Malek al-Chami, tué dans un attentat à Sanaa. Il est enterré aux côtés de Imad Moghniyé, légendaire chef militaire du Hezb, tué en 2008 en Syrie.
– Jeudi 16 : ouverture à La Haye du procès de la chaîne télévisée al-Jadeed et de Karma Khayat devant le Tribunal spécial pour le Liban pour outrage à la cour et obstruction à la justice, dans le cadre du procès sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
– Vendredi 17 : une mutinerie menée par des détenus islamistes éclate dans le bâtiment D de la prison de Roumieh. Des agents des Forces de sécurité intérieure de service dans la prison et deux médecins sont pris en otage. Samedi matin, à l'aube, le calme est rétabli.
– Lundi 20 : ouverture au tribunal militaire du procès de l'ancien ministre Michel Samaha, accusé de constituer avec le général syrien Ali Mamlouk un groupe subversif dans l'objectif de commettre des attentats terroristes et des crimes visant des personnalités libanaises.
– Lundi 20 : le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, supervise le début d'exécution de l'aide militaire française au Liban financée par l'Arabie saoudite, pour une valeur de trois milliards de dollars.
– Mercredi 22 : entrée en vigueur du nouveau code de la route.
– Vendredi 24 : à l'occasion du centenaire du génocide arménien, la communauté arménienne du Liban descend dans la rue pour demander justice à la Turquie.
– Vendredi 24 : arrivée au Liban de la star hollywoodienne Salma Hayek pour le lancement du film The Prophet. L'actrice, d'origine libanaise, profite de son séjour au Liban pour se rendre à Bécharré, ainsi que dans un camp de réfugiés syriens et au chevet des enfants cancéreux au Children's Cancer Center of Lebanon.
– Mardi 28 : début de la mise en application par l'armée et les Forces de sécurité intérieure du plan sécuritaire dans la banlieue sud de Beyrouth.

 

Mai : Joumblatt témoigne devant le TSL

 

 

-Lundi 4 : le chef du PSP Walid Joumblatt témoigne devant le Tribunal spécial pour le Liban, clouant au pilori le rôle de l'occupation syrienne au Liban. « Les assassins de mon père s'étaient réfugiés au centre des services de renseignements, à Sin el-Fil », dit-il.

-Jeudi 7 : Liban-Syrie : progression du Hezbollah dans la Qalamoun. Une guerre d'usure qui fera beaucoup plus de bruit que de mal.

-Mardi 12 : sérieuses menaces aounistes sur la stabilité gouvernementale. La crise autour du dossier des officiers dont le départ à la retraite approche prend une tournure alarmante avec la volonté du chef du Courant patriotique libre Michel Aoun de retirer ses ministres du gouvernement si ce dernier décide de repousser ce départ.

-Mercredi 13 : l'ancien ministre Michel Samaha, accusé de transport d'explosifs et de préparation d'attentats, est condamné à 4 ans et demi de prison par le Tribunal militaire. Le procès est rouvert avec un recours en cassation le 18 mai.

-Lundi 25 : le Liban est depuis un an sans président de la République.

 

Juin : les FL et le CPL scellent leur réconciliation et signent une « déclaration d'intentions »

 

Samir Geagea et Michel Aoun. Photo Aldo Ayoub

 

- Mardi 2 : les chefs du Courant patriotique libre, Michel Aoun, et des Forces libanaises, Samir Geagea, scellent leur réconciliation à Rabieh, et rendent publics les seize points de leur déclaration d'intentions.

- Mercredi 3 : le Premier ministre Tammam Salam reçu à Djeddah par le roi Salmane d'Arabie.

- Jeudi 4 : prorogation de deux ans du mandat du directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Ibrahim Basbous, par décret simple du ministre de l'Intérieur ; le Courant patriotique libre boycotte le gouvernement tant que le problème des nominations n'est pas réglé. Début d'une phase de suspension de l'exécutif.

- Lundi 8 : le patriarche maronite participe à la réunion annuelle des patriarches orientaux à Damas.

- Dimanche 14 : le député Samy Gemayel élu 7e chef du parti Kataëb.

- Mercredi 17 : le Premier ministre Tammam Salam reçu par le président égyptien au Caire.

- Jeudi 18 : synode maronite à Bkerké : « La présidentielle n'est pas du ressort exclusif des chrétiens » ; deux morts et onze blessés dans des accrochages à Aïn el-Heloué.

- Vendredi 19 : le patriarche maronite et l'archevêque de Milan en visite de solidarité à Erbil.

- Dimanche 21 : cinq agents de l'ordre arrêtés après la diffusion d'images vidéo de geôliers passant à tabac des prisonniers islamistes à Roumieh ; les vidéos avaient été enregistrés deux mois auparavant par l'un des tortionnaires à l'aide de son téléphone portable.

- Mercredi 24 : vingt-cinquième report de la séance parlementaire consacrée à l'élection présidentielle, dans un contexte de blocage général.

- Dimanche 28 : coup d'envoi du Conseil national des indépendants du 14 Mars, qui élit à sa tête l'ancien député Samir Frangié.

- Mardi 30 : entrée en vigueur de l'ordonnance médicale unifiée.

 

Juillet : le pays plongé dans la crise des déchets

 


- Jeudi 2 : premier Conseil des ministres depuis le 4 juin, ouvrant le débat sur le mécanisme de prise de décision.
- Jeudi 9 : à l'appel du général Michel Aoun, des partisans du Courant patriotique libre manifestent devant le Grand Sérail où se tient un Conseil des ministres qui s'ouvre sur un clash verbal devant les caméras entre le Premier ministre et le ministre Gebran Bassil. La manifestation tourne à la confrontation avec l'armée et les forces de l'ordre.
- Mercredi 15 : 26e report de la séance parlementaire consacrée à l'élection présidentielle.
- Jeudi 16 : réouverture du procès de Michel Samaha devant la Cour de cassation militaire : l'ancien ministre revient sur ses aveux, et son procès est renvoyé au 17 septembre.
- Vendredi 17 : mystérieuse disparition de cinq Tchèques et de leur chauffeur libanais à Kefraya, dans la Békaa ; premier jour de la fermeture de la décharge de Naamé et début de la longue crise des déchets.
- Lundi 20 : Samir Geagea confère avec Saad Hariri à Djeddah, après avoir été reçu la veille par le roi Salmane d'Arabie, au palais Salam ; Walid et Taymour Joumblatt reçus par François Hollande à l'Élysée.
- Mercredi 22 : le PDG de Sukleen fait porter au gouvernement la responsabilité de trouver une décharge en remplacement de celle de Naamé.
- Jeudi 23 : Conseil des ministres stérile : la crise des déchets n'est évoquée que succinctement. Les plans respectifs proposés par les ministres Mohammad Machnouk et Alain Hakim sont déclinés. Spéculations autour d'une éventuelle démission du Premier ministre.
- Vendredi 24 : excès de colère dans le centre-ville : les ordures jetées et brûlées au milieu des rues par des motards non identifiés.
- Dimanche 26 : Hassan Nasrallah met en garde Tammam Salam contre la démission du gouvernement et appelle le courant du Futur à entamer un dialogue avec le Courant patriotique libre pour débloquer l'action de l'Exécutif.
- Lundi 27 : panne de plusieurs milliers de lignes téléphoniques et d'Internet à Beyrouth à cause de l'incinération des ordures à ciel ouvert dans la capitale ; à l'issue de sa troisième réunion, la commission ministérielle ad hoc s'entend sur un plan provisoire – vivement contesté par la société civile - qui prévoit l'aménagement de décharges contrôlées dans le Metn et le Kesrouan, et envisage les incinérateurs comme solution durable. Blocage de la route de l'Iqlim el-Kharroub aux camions transportant des ballots de déchets.
- Mardi 28 : manifestation de la société civile devant le Grand Sérail pour dénoncer une mauvaise gestion de la crise.
- Mercredi 29 : adoption d'un plan d'urgence pour les déchets de Beyrouth, annoncé par le mohafez de la ville : une décharge provisoire à La Quarantaine, près des minoteries.
- Jeudi 30 : débat stérile de quatre heures en Conseil des ministres et incertitudes autour d'une prochaine réunion du gouvernement. L'option de l'exportation est avancée.

 


Août : arrestation d'Ahmad al-Assir ; le mouvement civil dans la rue

 


- Mercredi 5 : le ministre de la Défense Samir Mokbel reporte le départ à la retraite du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, du chef d'état-major, le général Walid Salman, et du secrétaire général du Conseil supérieur de la défense, le général Mohammad Kheir. Cette mesure provoque l'ire du Courant patriotique libre (CPL).
- Mercredi 12 : le CPL manifeste dans la rue pour réclamer « les droits des chrétiens ».
- Jeudi 13 : * sur fond d'échanges acerbes et de règlements de comptes, le Conseil des ministres tient une réunion stérile qui marque le début d'une quasi-paralysie prolongée du gouvernement.
*le Hezbollah invite le CPL à un « dialogue sérieux » avec le courant du Futur.
- Vendredi 14 : Hassan Nasrallah déclare que Michel Aoun est un « passage obligé » pour la présidentielle.
- Samedi 15 : arrestation du prédicateur islamiste Ahmad al-Assir par la Sûreté générale à l'aéroport international Rafic Hariri.
- Samedi 22 : manifestations du mouvement civil, place des Martyrs, à la suite de la crise des déchets. Accrochages entre les manifestants et les forces de l'ordre. Bilan : plus de 16 blessés parmi les militaires de l'armée et 35 dans les rangs des Forces de Sécurité intérieure.
- Dimanche 23 : poursuite des manifestations du mouvement civil et des échauffourées avec les forces de l'ordre. Bilan : plus d'une cinquantaine de blessés.
- Lundi 24 : annonce des résultats des appels d'offres pour le règlement de la crise des déchets.
- Mardi 25 : *le gouvernement annule les résultats des appels d'offres portant sur les déchets en raison du prix présenté par les sociétés, jugé trop élevé.
*poursuite des manifestations des collectifs de la société civile.
- Jeudi 27 : Gebran Bassil élu d'office à la tête du CPL.

- Samedi 29 : Énorme manifestation, place des Martyrs, à l'appel de la société civile, pour dénoncer la gestion de la crise des déchets et l'incurie du gouvernement et de la classe politique en général.
- Dimanche 30 : Nabih Berry lance une « initiative » de salut en convoquant les chefs de file politiques à un nouveau cycle de dialogue national.

 

Septembre: le dialogue national relancé et le plan Chéhayeb approuvé

 

Lucien Bourjeily, du collectif "Vous puez!", blessé lors de l'évacuation par les forces de l'ordre du ministère de l'Environnement. Photo AFP


-Mardi 1er : * les militants du collectif « Vous puez ! » occupent les locaux du ministère de l'Environnement.
*crise des déchets : Chehayeb appelle les associations et les experts à lui proposer des solutions
-Vendredi 4 : manifestation du CPL à la place des Martyrs ; le courant aouniste se réapproprie le slogan de la réforme.
- Mercredi 9 : * première séance de dialogue national dans sa nouvelle édition.
*la société civile manifeste à la place des Martyrs, parallèlement au dialogue. Ces manifestations reprendront le mercredi 16 septembre.
* le gouvernement approuve « le plan Chehayeb » pour résoudre la crise des déchets.
- Jeudi 10 : le chef du parti Kataëb, Samy Gemayel, reçu par le roi de Jordanie.
- Vendredi 11 : décès à Paris du général Antoine Lahd, ancien chef de l'Armée du Liban-Sud.
- Jeudi 17 : le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) rend son verdict dans l'affaire Khayat/al-Jadeed : Karma Khayat est jugée coupable d'avoir entravé l'administration de la justice. Toutefois, le chef d'accusation d'outrage au tribunal n'a pas été retenu par le TSL contre la chaîne en question dont Karma Khayat est directrice adjointe.
- Dimanche 20 : passation des pouvoirs à la tête du CPL entre le général Michel Aoun et Gebran Bassil.
- Mardi 29 : dans un entretien accordé à L'Orient-Le Jour, à New York, en marge de sa participation à l'Assemblée générale de l'Onu, le Premier ministre Tammam Salam déclare : « Oui, le pays est en danger. »

 

Octobre : décès de l'ancien député Élie Skaff

 

- Lundi 5 : des députés du Courant patriotique libre (CPL) et du courant du Futur en viennent aux mains, au cours d'une réunion d'une commission parlementaire. La dispute a éclaté après des remarques formulées par les seconds sur la gestion du ministère de l'Énergie et de l'Eau par Gebran Bassil.
- Mardi 6 : les quatrième et cinquième séances de dialogue national ont lieu sans donner de résultat. Sur le terrain, l'activiste Assaad Zebiane, du collectif « Vous puez ! », est arrêté brièvement pour « outrage au drapeau libanais ».

- Jeudi 8 : une nouvelle manifestation du mouvement civil, organisée place des Martyrs, dégénère en émeutes dans les rues.

- Samedi 10 : décès de l'ancien député Élie Skaff, à 67 ans, des suites d'une longue maladie.

- Dimanche 11 : des milliers de partisans du Courant patriotique libre (CPL) se rassemblent devant le palais présidentiel de Baabda pour la commémoration du 13 octobre.

- Lundi 12 : Valérie Abou Chakra élue Miss Liban 2015.

- Jeudi 15 : l'ONG new-yorkaise du Fonds mondial des monuments classe le site de Dalyeh (Raouché) dans sa liste de cinquante sites en danger. Dalyeh-Raouché est considéré comme « menacé par le développement »

- Vendredi 16 : un jeune activiste, Mohammad Harz, s'immole par désespoir. Son corps est brûlé au troisième degré, mais il parvient à survivre à ses brûlures.

- Jeudi 22 : les corps de sept membres de la famille Safwan, morts dans le naufrage de leur embarcation face au littoral turc, sont rapatriés au Liban et enterrés à Ouzaï. La famille tentait d'émigrer clandestinement vers l'Europe.

- Dimanche 25 : suite à des intempéries d'une rare violence, les rues sont inondées d'eau et de déchets. Une suite logique à la crise des déchets qui sévit depuis juillet.

  


Novembre : un double attentat à Bourj el-Brajneh fait 45 morts et 239 blessés

Double attentat à Bourj el-Barajneh. AFP PHOTO / ANWAR AMRO

 

- Lundi 2 : le blocage de l'exécutif s'amplifie : un Conseil des ministres prévu pour le jour même est reporté.

- Mardi 3 : les responsables commencent à évoquer l'option de l'exportation des déchets.

- Mercredi 4 : le président de la Chambre, Nabih Berry, convoque une réunion parlementaire pour les 12 et 13 novembre, déclenchant ainsi un débat autour de la constitutionnalité d'une telle réunion, placée sous le signe de la nécessité législative. À l'ordre du jour, 38 textes de loi jugés fondamentaux, mais pas de loi électorale. La réunion finit par avoir lieu. Des textes de lois à caractère financier, un autre, historique, permettant aux émigrés libanais de récupérer leur nationalité d'origine, sont votés. Nabih Berry promet de former une commission pour plancher sur une nouvelle loi électorale.

- Dimanche 8 : une des conséquences de la crise des déchets : les mouches envahissent plusieurs quartiers est de Beyrouth.

- Jeudi 12 : un double attentat fait 45 tués et 239 blessés dans le quartier de Bourj el-Brajneh, dans la banlieue sud de Beyrouth. Deux kamikazes se sont fait exploser dans une ruelle bondée. L'attaque terroriste est revendiquée par le groupe État islamique qui somme le Hezbollah de se retirer de Syrie. Deux jours plus tôt, soit mardi, un individu avait été arrêté dans le quartier de Kobbé, à Tripoli, en possession d'une ceinture d'explosifs. Ses aveux permettront un peu plus tard aux forces de l'ordre de démanteler un réseau terroriste.

- Mercredi 18 : le bureau de la Chambre forme une commission ad hoc chargée d'examiner une nouvelle loi électorale. Celle-ci est composée d'un représentant des principaux partis politiques et a pour mission de plancher sur les éléments techniques du texte. Le mode du scrutin et le découpage électoral doivent être décidés par les participants au dialogue national.

- Vendredi 20 : le Liban est en émoi. La Russie a demandé aux autorités aéroportuaires que les avions au départ de Beyrouth évitent de survoler sa zone de manœuvres militaires en Méditerranée durant trois jours. Un compromis sera trouvé.

- Mardi 24 : le chef du courant du Futur, Saad Hariri, reçoit à Paris le chef des Marada, Sleiman Frangié. C'est le coup d'envoi d'une initiative haririenne, bénéficiant du soutien des puissances occidentales, du Vatican et de l'Arabie saoudite, en vertu de laquelle Frangié serait élu à la tête de l'État.

 

 

Décembre : libération de 16 militaires détenus en otage par le Front al-Nosra

 

Seize mois après leur capture en août 2014, le "cauchemar" des militaires otages d'al-Nosra prend fin. REUTERS/Mohamed Azakir

 

– Mardi 1er : * le Front al-Nosra libère 16 militaires libanais détenus en otage depuis août 2014. En contrepartie, l'État remet à l'organisation fondamentaliste syrienne 25 islamistes qui étaient détenus dans la prison de Roumieh. Neuf militaires restent aux mains de l'État islamique (Daëch).
* visite à Beyrouth de Ali Akbar Velayati, conseiller du guide suprême de la révolution islamique en Iran.
– Jeudi 3 : le président François Hollande reçoit à l'Élysée le leader du courant du Futur, Saad Hariri, avec qui il discute du dossier de la présidentielle. Ce qu'il est convenu d'appeler « l'initiative Frangié » (prévoyant l'élection de Sleiman Frangié à la présidence de la République) est également au centre d'une réunion de l'ambassadeur d'Arabie saoudite, Ali Awad Assiri, avec le leader des Kataëb, Samy Gemayel.
– Vendredi 4 : en visite à Bkerké, Samy Gemayel souligne qu'il pourrait avaliser la candidature de Sleiman Frangié à la présidence si ce dernier abandonne ses amitiés et change de discours politique.
– Samedi 5 : le patriarche maronite, Mgr Bechara Raï, presse les blocs parlementaires d'étudier « sérieusement » la proposition de Saad Hariri sur l'élection de Sleiman Frangié à la présidence.
– Lundi 7 : décès de l'ancien ambassadeur de France à Beyrouth, Denis Pietton.
– Mercredi 9 : réunion infructueuse à Rabieh au sujet de la présidentielle entre le général Michel Aoun et le chef des Marada, Sleiman Frangié.
– Vendredi 11 : rencontre au Caire entre le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, et le patriarche des coptes-orthodoxes, Tawadros II.
– Lundi 14 : mandat d'arrêt contre le fils de l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Hannibal Kadhafi, accusé de rétention d'informations au sujet de la disparition de l'ancien président du Conseil supérieur chiite, l'imam Moussa Sadr, en Libye, en 1978.
– Jeudi 17 : * à l'occasion d'une interview télévisée, Sleiman Frangié confirme sa candidature à la présidence de la République et s'emploie à rassurer le 14 Mars au sujet des grands dossiers litigieux.
* l'ancien député Hassan Yaacoub placé en garde à vue après avoir été convoqué par la branche des renseignements des Forces de sécurité intérieure qui l'accuse d'avoir joué un rôle dans l'enlèvement, quelques jours auparavant, d'Hannibal Kadhafi. Un mandat d'arrêt sera par la suite émis contre Yaacoub.
– Samedi 19 : Samir Kantar, l'un des chefs militaires du Hezbollah et ancien vétéran des prisonniers libanais en Israël, tué dans un raid aérien ayant visé son habitation dans la banlieue de Damas.
– Lundi 21 : * le Conseil des ministres avalise le projet d'exportation des déchets.
*douzième séance, infructueuse, de dialogue, à Aïn el-Tiné.
*Après le durcissement des sanctions américaines contre le Hezbollah, le leader du parti chiite, Hassan Nasrallah, met en garde les banques libanaises contre « la soumission à la volonté des États-Unis ».
– Jeudi 24 : décès de Mgr Grégoire Haddad, ancien archevêque grec-catholique de Beyrouth et Jbeil (1968-1975) et fondateur du Mouvement social.
– Lundi 28 : « l'accord de Zabadani », prévoyant l'évacuation des combattants syriens des deux camps (pro-Assad et hostiles au régime syrien), exécuté avec Beyrouth comme centre de transit.
– Mardi 29 : au terme d'une réunion à Bkerké avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, le Hezbollah réaffirme son attachement à la candidature de Michel Aoun à la présidence de la République.

 

 

Janvier : Décès de Omar Karamé ; tension entre Israël et le Hezbollah
 

L'ancien Premier ministre Omar Karamé. Photo d'archives AFP
 
- Jeudi 1er : décès de l'ancien premier ministre Omar Karamé.- Lundi 5 :- imposition de visas d'entrée aux réfugiés syriens.- la tempête Zina s'abat sur le Liban et provoque plusieurs décès et des dégâts matériels.- Jeudi 8 : divergences...