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Liban - Crise

La dépouille mortelle de Ali Bazzal, tué par al-Nosra, remise aux SR de l’armée

« C'est sûrement Abbas Ibrahim qui a permis d'aboutir à ce résultat », assurent les proches des otages.

L'Agent des Forces de sécurité intérieure (FSI) Ali Bazzal, portant sa fille. Photo Wissam Ismaïl

Un nouveau rebondissement a relancé hier l'affaire des militaires pris en otage par l'EI et le front de lutte al-Nosra, en attente depuis déjà quelques mois. La dépouille mortelle de Ali Bazzal, assassiné au mois de décembre par al-Nosra, a été remise hier aux parents de l'agent des Forces de sécurité intérieure. Pour rappel, après avoir longtemps menacé de l'exécuter, le groupuscule terroriste avait finalement mis ses menaces à exécution quand l'armée libanaise avait arrêté deux femmes proches des jihadistes.
Hier, dans l'après-midi, la dépouille mortelle de Ali Bazzal a été remise aux services de renseignements de l'armée, à travers le barrage de Wadi Hmayed, après qu'elle eut été d'abord livrée au Comité des ulémas musulmans. Contacté par L'Orient-Le Jour, Hussein Youssef, porte-parole des familles des militaires otages, a confirmé qu'une dépouille mortelle a été remise à la troupe, ajoutant néanmoins qu'il faut attendre les résultats des tests ADN pour confirmer s'il s'agit bien du corps de Ali Bazzal. La dépouille mortelle a en effet été ensuite transférée à l'Hôpital militaire de Badaro et la famille de l'agent assassiné s'est rendue sur place afin que les tests d'ADN puissent être effectués.

Si la dépouille mortelle a d'abord été livrée au Comité des ulémas musulmans, des sources autorisées ont assuré que le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, a joué le rôle de médiateur et a permis d'aboutir à la remise du corps. C'est d'ailleurs ce qu'a assuré également à L'Orient-Le Jour Nizam Mghayt, frère d'un des soldats enlevés. « Des cheikhs libanais et syriens ont permis la remise de la dépouille mortelle que nous n'attendions pas, mais qui constituait l'une des clauses de l'échange et l'une de nos conditions, a-t-il indiqué. Mais c'est sûrement Abbas Ibrahim qui est derrière cet événement. Il possède une marge de manœuvre très importante, même s'il coordonne ses efforts avec la cellule de crise et le gouvernement. » Et d'ajouter : « Ce qui s'est passé aujourd'hui nous rassure car cela prouve que les négociations sont encore en cours avec al-Nosra contrairement à ce que nous pensions. Il n'y aura donc plus d'escalade pour l'instant. » Lundi, les familles des otages avaient coupé la route de Saïfi, après avoir reçu un appel des responsables islamistes et des ravisseurs, les invitant à réactiver le dossier, « les négociations ayant été suspendues ».

Outre Ali Bazzal, les dépouilles mortelles de trois autres militaires exécutés par l'EI et al-Nosra n'ont toujours pas été remises aux familles. « Nous exigeons qu'elles nous soient remises également », a affirmé le parent d'un des otages. Âgé de 27 ans, Ali Bazzal était père d'une fillette de cinq ans et était originaire de Bazzaliyé, dans la Békaa-Est.


(Repère : Qui sont les militaires libanais otages des jihadistes?)


Tentative d'infiltration à Wadi Hmayed
Sur un autre plan, la troupe a déjoué hier une tentative d'infiltration de terroristes au niveau de Wadi Hmayed, les repoussant vers les hauteurs du jurd. L'armée a ainsi tué un individu armé, un responsable au sein de Daech prénommé al-Ansari, et a pris en otage un certain Khaled Ahmad el-Wawa qui a été transporté à l'hôpital pour être soigné.
Des individus armés de la famille Awada ont par ailleurs enlevé hier le détenu Mohammad Ahmad Awada à l'hôpital Dar al-Amal, à Baalbeck, avant de prendre la fuite. Awada avait été blessé à la jambe trois semaines auparavant, sur fond d'un acte de vengeance avec la famille Ismaïl.
À Bebnine, le Syrien enlevé mercredi soir par des hommes armés cagoulés a, quant à lui, été remis en liberté hier. Les ravisseurs avaient détenu l'otage durant quatre heures sans lui porter atteinte. La gendarmerie de Abdeh poursuit l'enquête pour dévoiler l'identité des ravisseurs et les circonstances de cet incident.
Un inconnu a enfin lancé mercredi soir à Bab el-Tebbané une bombe artisanale qui a explosé, blessant un Libanais et un Syrien. Un suspect a été arrêté par l'armée.

 

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commentaires (1)

Un grand martyr du Liban ce membre des Forces de sécurité intérieure, Ali Bazzal. Il honore tous les Libanais et mérite tous les honneurs.

Halim Abou Chacra

04 h 57, le 03 avril 2015

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Commentaires (1)

  • Un grand martyr du Liban ce membre des Forces de sécurité intérieure, Ali Bazzal. Il honore tous les Libanais et mérite tous les honneurs.

    Halim Abou Chacra

    04 h 57, le 03 avril 2015

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