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À La Une - Rattrapage

Ce qu'il fallait retenir de l'actu libanaise des 7 derniers jours

Retour sur les principaux événements qui ont fait l'actualité libanaise des sept derniers jours.

Michel Aoun s'est rendu jeudi 17 novembre 2016 à Bkerké pour un entretien avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Il s'agit de la première visite officielle du chef de l'État depuis son élection à la magistrature suprême, le 31 octobre. Photo Emile Eid.

Samedi 12 novembre 2016

 
Le rôle du père Sélim Abou et de Samir Frangié dans la résistance culturelle des étudiants qui a mené à l'intifada de l'indépendance, salué par L'Orient-Le Jour au salon du livre. Photo Michel Sayegh

 

 - Salon du livre : Au Salon du livre, une table ronde est organisée par L'OLJ, sous le thème de la "résistance culturelle", en hommage à l'ancien recteur de l'USJ, père Sélim Abou, et à l'ancien député Samir Frangié, deux emblèmes de la lutte souverainiste de 1993 à 2005.

- Témoignage : Au soir du 13 novembre 2015, Nadim, médecin franco-libanais, se trouvait au Bataclan avec sa compagne pour écouter les Eagles of Death Metal. Il était dans la salle quand un commando de jihadistes du groupe État islamique est entré et a commencé à mitrailler la foule. Nadim et sa compagne s'en sont sortis. Mais un an plus tard, les plaies psychiques peinent toujours à cicatriser. Il raconte à L'Orient-Le Jour.

- Entretien : "Les Russes vont ramener la Syrie 50 ans en arrière" affirme Viktor Iouchtchenko à L'Orient-Le Jour. L'ex-chef d'État ukrainien, de passage à Beyrouth, revient sur certains grands dossiers qui font l'actualité.

Avec modestie et humour, Boris Cyrulnik, psychiatre et psychanalyste, présente en des termes simples et légers des problèmes compliqués et graves. Comme celui de la violence, que L'OLJ évoque avec lui, lors de son passage à Beyrouth, à l'occasion de la signature de son dernier ouvrage, Ivres paradis, bonheurs héroïques, au Salon du livre francophone.

 

 

Dimanche


Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, entouré de ses gardes du corps, participe à la 14e édition du marathon de Beyrouth. REUTERS/Mohamed Azakir

 

- Sport : La politique s'invite à la 14e édition du marathon de Beyrouth, organisé par la Beirut Marathon Association (BMA). Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, figure parmi les 43.000 coureurs réunis dans le centre-ville de la capitale pour cet événement devenu une tradition depuis 2003. Aux journalistes présents, M. Hariri établit une analogie entre la course et la formation du prochain cabinet  La Libanaise Chirine Njeim se hisse à la première place parmi ses compatriotes et à la quatrième du classement général des 42,195 km.

- Salon du livre : Alors voilà le lumineux docteur Beaulieu... "Je revendique la bienveillance, comme un acte de courage dans nos sociétés d'aujourd'hui", affirme ce jeune médecin de famille qui écrit des récits, des contes, des romans pour apporter une autre forme d'apaisement. Après 10 jours de présentations et de débats, de signatures et de tables rondes, le Salon du livre francophone ferme ses portes

- Concert : Ambassadrice de l'association Roads for Life qui lutte pour améliorer les soins apportés aux victimes de la route, la chanteuse Abir Nehmé donnera un concert baptisé "Afaq' le 16 novembre au palais de l'Unesco.

- Aménagement : Le projet de nouveaux parcs industriels se précise. Le ministère de l'Industrie et l'Onudi s'emploient à convaincre les investisseurs de soutenir ce projet, qui doit permettre d'accueillir 325 sites industriels à Baalbeck, Terbol-Qoussaya et Jleiliyeh.

- Street art : Un cèdre de sept étages a poussé à Beyrouth. Imposante, cette nouvelle peinture murale ne passe pas inaperçue dans le secteur Cola. Sur tout le long d'une façade, Andrew Schoultz a revisité le cèdre, symbolisant "la force et la résilience du Liban".

 

 

Lundi


L'extrême sud de la plage de Ramlet el-Baïda est envahi par les promoteurs immobiliers. 

 

- Environnement : Ramlet el-Baïda. À l'extrémité sud de la plage publique de sable blanc, le chantier du complexe balnéaire de l'entreprise Eden Rock bat son plein. Tracteurs, pelleteuses, camions, grues et ouvriers s'activent, indifférents à la poignée d'activistes en colère qui tentent en vain de freiner le projet. Reportage.

- Gouvernement : La formation du gouvernement, espérée avant le 22 novembre, date de l'Indépendance du Liban, n'est toujours pas finalisée, se heurtant aux exigences des partis. Plusieurs responsables politiques, invoquant la nécessité de capitaliser sur l'élan né de l'élection de Michel Aoun à la présidence de la République, se montrent néanmoins optimistes.

- Bonne nouvelle du lundi : De nombreuses agences de taxis ont fleuri ces dernières années au Liban, mais une agence bien particulière, qui se distingue singulièrement des autres, vient d'être lancée. Elle met à la disposition des handicapés des taxis adaptés à leur situation et conduits par des chauffeurs attentifs et spécialement formés. 

- Crise : Des journalistes d'an-Nahar, qui cumulent treize mois de salaires impayés et qui, la semaine dernière, ont reçu des semblants de propositions de démissionner ou de modification de contrats, pour passer du statut de salarié à celui de pigiste. Sous couvert d'anonymat, deux journalistes d'an-Nahar témoignent à L'OLJ.

- Economie : Trust et actions au porteur : les bénéficiaires réels sont dans le viseur. L'adaptation de la législation en la matière était considérée comme un prérequis à la mise en œuvre des nouvelles normes d'échange d'informations fiscales. Focus.

- Festival : Lundi soir commence la Semaine du film espagnol au Metropolis Empire Sofil, en collaboration avec l'Institut Cervantès à Beyrouth et l'ambassade d'Espagne. L'occasion de présenter sept films espagnols récents.

 

Mardi


L'intermédiaire franco-libanais Ziad takieddine arrive dans les locaux de l'office anticorruption de la police pour être entendu sur ses nouvelles accusations de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. AFP / Philippe Lopez

 

- Diaspora : Dans un entretien filmé accordé au site d'informations Mediapart, l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine affirme avoir remis trois mallettes d'argent libyen à l'ancien ministre français de l'Intérieur Claude Guéant et à Nicolas Sarkozy avant la présidentielle de 2007, ce que l'ancien chef de l'Etat et son ancien directeur de campagne démentent formellement. Le lendemain, M. Takieddine est entendu par des enquêteurs après ses accusations.

- Gouvernement : L'ancien président des Kataëb, Amine Gemayel, est reçu par le président Michel Aoun, au palais de Baabda. A l'issue de sa visite, il confirme la participation des Kataëb au prochain gouvernement et promet d'être au côté du nouveau régime. Qu'espèrent les Libanais en termes de changement, sachant qu'aucune formation politique n'a, pour l'instant, proposé de plan concret pour régler les dossiers épineux ? L'OLJ interroge six personnes d'horizons professionnels différents sur leurs attentes par rapport au futur gouvernement. Et l'éminent juriste Hassan Rifaï livre à L'OLJ sa lecture de la situation.

- Justice : L'arrestation de Kamel Amhaz, trafiquant de téléphones portables et d'appareils électroniques dans la banlieue sud de Beyrouth, relance le débat sur la volonté du Hezbollah de faire la guerre aux activités illégales dans les régions où il a étendu son autorité.

- Rapport : L'interventionnisme économique de la BDL a-t-il porté ses fruits ? La Banque mondiale dresse un bilan globalement positif des différentes mesures prises depuis des années par la banque centrale pour soutenir les prêts aux PME. Elle souligne toutefois qu'une grande part de ces mesures ont surtout bénéficié à l'immobilier et relève certains risques.

- Exposition : À Station, plus d'une vingtaine d'artistes célèbrent le centenaire du mouvement Dada et brandissent, un siècle après sa naissance, le même combat face à l'injustice et aux horreurs du monde. D'autres protagonistes, un autre décor, mais une même cause. 

 

 

Mercredi


Ghazi Aad n'est plus. Pendant plus de vingt-cinq ans, le porte-parole de Solide a bataillé pour que la cause des disparus et des détenus libanais dans les prisons syriennes ne tombe pas dans l'oubli.

 

- Disparition : Ghazi Aad n'est plus, les détenus libanais en Syrie ont désormais un ange gardien. Le militant, chantre de la cause des victimes de disparition forcée au Liban et en Syrie, est décédé à l'âge de 59 ans.

- Gouvernement : Reçu à Baabda par le président Michel Aoun, Saad Hariri lui communique une mouture quasi complète du prochain cabinet, laquelle n'attendrait plus que le règlement de certains "détails", selon les termes du Premier ministre désigné, qui se dit toutefois optimiste.

- Pour préserver l'espoir : "J'avais 19 ans et je pensais avoir la vie devant moi". Pour que la cause des personnes disparues au Liban ne tombe pas dans l'oubli, l'ONG Act for the Disappeared a lancé le projet "Fus'hat amal". Dans ce cadre, nous publions une série de témoignages fictifs qu'auraient apportés des Libanais arrachés à leur milieu familial et social. Aujourd'hui, celui de Nizar el-Kartaoui.

- Coopération : La stabilité au Liban et dans la région, les élections législatives au printemps prochain et la coopération économique entre le Liban et l'Égypte sont au cœur des discussions du ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, qui effectue une tournée au Liban.

Exposition : Des géométries et des ailes chez Hussein Madi. L'artiste de 78 ans au regard ombrageux présente une nouvelle cuvée d'œuvres picturales à la galerie Aïda Cherfan de Beyrouth. Paradoxalement, pleines d'humour et de rigueur !

Planches : Deux heures avec Thomas Ostermeier dans un atelier de théâtre engagé. Le plus français des metteurs en scène allemands, figure acclamée sur les scènes mondiales et codirecteur artistique de la Schaubühne de Berlin, est de passage à Beyrouth pour participer au festival Zoukak Sidewalks.

- Insolite : Billy Karam entre pour la troisième fois au livre Guinness des records. L'ancien champion de course automobile reçoit deux nouvelles attestations pour les plus grandes collections de dioramas et de voitures miniatures.

 

 

Jeudi


Michel Aoun se rend à Bkerké pour un entretien avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Il s'agit de la première visite officielle du chef de l'État depuis son élection à la magistrature suprême, le 31 octobre. Photo Dalati et Nohra

 

- Politique : Lentement mais sûrement, la formule gouvernementale faisait son chemin vers le jour. Certains pensaient même que le nouveau gouvernement serait pratiquement formé d'ici à dimanche, en dépit de la polémique que Nabih Berry a cru devoir soulever à l'occasion de la première visite officielle du nouveau chef de l'État à Bkerké. Erreur, cette controverse semble avoir tout remis en question.

- Environnement : Une nouvelle crise des déchets en perspective ? Si le juge des référés de Jdeidé Ralph Karkabi a ordonné mardi l'arrêt des travaux de la compagnie Khoury Contracting entrepris sur le site de la décharge de Bourj Hammoud, nombreuses sont les interrogations concernant les motifs de cette décision, d'une part, et un éventuel rebondissement de la crise des déchets, d'autre part.

- Gala : "Venez célébrer avec nous les insolentes années 1960", annonce l'association Skoun à propos de la soirée qu'elle organise le lendemain, vendredi, à l'usine Abroyan de Bourj Hammoud. Le centre libanais spécialisé dans le traitement des addictions vient de clore une campagne d'information sur les droits des personnes arrêtées par la police et mène au quotidien des actions de prévention et de soins.

Rencontre : Il y avait les frères Lumière, Graham Bell, Edison et consorts. Il y a aussi, à sa manière, Tony Fadell, l'Américano-Libanais, créateur du iPod et du iPhone. De passage à Beyrouth pour participer à la conférence BDL Accelerate, il s'est prêté avec enthousiasme, et en exclusivité, au jeu des questions-réponses de L'OLJ.
"Chers Libanais, votre avenir économique est à portée de main", écrit-il dans une tribune publiée dans L'OLJ.

- Economie : Le PDG de Spinneys, Michael Wright, confirme à L'OLJ qu'il est actuellement en négociations avec des investisseurs intéressés par le rachat de la franchise au Liban et l'ensemble de ses points de vente dans le pays. 

- Rapport : Les syndicats libanais doivent se réformer, selon l'OIT. L'organisme onusien dresse un tableau bien sombre de la représentation syndicale depuis la fin de la guerre civile.

- Diaspora : Elles sont ambitieuses, passionnées et affichent une belle réussite dans des domaines aussi variés que l'ingénierie, la médecine ou encore l'éducation. Trois jeunes Libanaises, Hiba, Joy et Margarita, font partie de la prestigieuse Vanderbilt University, à Nashville, Tennessee. Témoignages.

- Liban pop : MM, ce n'est pas Michèle Morgan ou Marilyn Monroe. Mais tout simplement Manel Mallat. Polyglotte, elle chante comme un pinson, avec un sens remarquable du vibrato, aussi bien en arabe qu'en français, anglais ou espagnol. Un nom à retenir, donc.

Social : Fondée au début de la guerre du Liban, l'Association du foyer de l'enfant libanais est aujourd'hui une référence en matière de protection de l'enfance maltraitée. Fondée en 1976 par Gabriel et Simone Wardé, un couple de philanthropes beyrouthins, l'association fête cette année ses quarante ans.

 

 

 

Vendredi

 

 

- Reportage : Il est 8 heures. En ce début du mois de novembre, quelques commerçants, dans une ruelle de Chiyah, en banlieue sud-est de Beyrouth, remontent les rideaux de fer devant leurs boutiques, alors que résonnent des cris d'enfants... Une journée à Chiyah II, l'école publique qui accueille Libanais et réfugiés syriens à bras ouverts.

Théâtre : Dans un univers tiré par les ficelles de l'absurde, "Faradan Inno" (à supposer que, en arabe) est une pièce où il est recommandé de se laisser prendre au jeu des boîtes que Jacques Maroun ouvre une à une pour transformer le virtuel en une réalité déconcertante.

- Conférence : La branche libanaise de l'ONG canadienne Digital Opportunity Trust (DOT) lance, dans les locaux de l'incubateur Berytech, une cartographie de l'entrepreneuriat social au Liban. Une initiative de l'Unesco et de plusieurs ONG pour encourager le secteur privé à s'investir davantage dans le social.

- Droits de l'homme : Un concert du groupe Yallah Kabila est organisé à la prison de Roumieh pour les détenus mineurs, en collaboration avec l'Agence italienne de coopération pour le développement et l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime.

- Conférence : "Les politiciens ne voient la lumière que lorsqu'ils sentent le feu." C'est l'un des adages qui expliquerait le mieux la synthèse à laquelle sont parvenus plusieurs experts en matière de corruption lors d'une conférence organisée par la Maison du futur (à l'initiative de l'ancien président de la République, Amine Gemayel), Transparency International et la fondation allemande Konrad Adenauer sur le thème de la transparence et de la reddition de comptes.

- Disparition : Le rassemblement sur les lieux de la "tente" des familles des victimes de disparition forcée en Syrie et au Liban, dans le jardin Gebran Khalil Gebran, dans le centre-ville de Beyrouth, près de l'Escwa, était plus triste qu'à l'accoutumée. Comment ne le serait-il pas, alors que Ghazi Aad, le héros de cette cause, n'y retournera plus jamais ? Pour ce dernier adieu, sa famille proche et élargie a tenu à lui rendre un hommage ultime sur les lieux mêmes du sit-in.

- Gouvernement : Les milieux politiques restent perplexes quant aux retombées sur la genèse du cabinet de la polémique, soulevée jeudi par Nabih Berry en réponse à Michel Aoun, qui avait fustigé à Bkerké les rallonges répétées du mandat parlementaire – ainsi que l'autre échange, parallèle, entre le patriarche maronite et le vice-président du Conseil supérieur chiite. Nombreux sont ceux qui évoquent un freinage des négociations autour du prochain cabinet et la possibilité d'un nouveau round de négociations, sur base d'une composition nouvelle, qui pourrait bien s'élargir à trente. D'autres, en revanche, croient savoir que la polémique a été contenue et que le processus de formation du cabinet va bon train. La situation.

 

Samedi 12 novembre 2016
 Le rôle du père Sélim Abou et de Samir Frangié dans la résistance culturelle des étudiants qui a mené à l'intifada de l'indépendance, salué par L'Orient-Le Jour au salon du livre. Photo Michel Sayegh
 
 - Salon du livre : Au Salon du livre, une table ronde est organisée par L'OLJ, sous le thème de la "résistance culturelle", en hommage à l'ancien...

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