La commission ministérielle chargée de la rédaction de la déclaration ministérielle a tenu hier sa première réunion au Grand Sérail, sous la présidence du Premier ministre Saad Hariri. Étaient présents, outre M. Hariri, les ministres Ali Hassan Khalil (Finances, Amal), Mohammad Fneich (Jeunesse et Sports, Hezbollah), Akram Chehayeb (Éducation, Parti socialiste progressiste), Salim Jreissati (ministre d’État aux Affaires de la présidence, Baabda), Youssef Fenianos (Travaux publics, Marada), Jamal Jarrah (Information, Futur), May Chidiac (ministre d’État au Développement administratif, Forces libanaises), Mansour Bteich (Économie, Courant patriotique libre), Saleh Gharib (Déplacés, Baabda, proche de Talal Arslane), et Camille Abou Sleiman (Travail, FL). Il y avait aussi Antoine Choucair, directeur général de la présidence de la République, et Fouad Fleifel, secrétaire général du Conseil des ministres.
À l’issue de la réunion, les ministres concernés se sont employés à distiller un climat d’optimisme quant à une fin proche de la rédaction de la déclaration ministérielle. D’autant que le nouveau document n’est autre qu’une version rectifiée du texte adopté par l’ancien cabinet dirigé par Saad Hariri.
Selon notre correspondante Hoda Chedid, lors de la réunion, les ministres ont examiné la partie du texte concernant la politique économique, les réformes attendues, l’application des résolutions de la conférence de Paris (CEDRE) et les finances publiques. Mais le plus dur reste à faire. D’autant que les ministres profiteront d’une réunion qu’ils tiendront cet après-midi à 14h pour évoquer certains points d’ordre politique, notamment la Résistance, la politique de distanciation et la mise en application de l’accord de Taëf.
Toujours selon notre correspondante, les FL, Amal et le PSP ont fait barrage à une tentative de M. Jreissati d’inclure dans la déclaration un paragraphe mettant en garde contre le parasitage politique à l’encontre du cabinet.
À l’issue de la séance, May Chidiac a fait savoir que la partie concernant le dossier de l’électricité a été rédigée de manière à épargner à l’État de se noyer dans des délais irréalistes.
Notons enfin que la commission a avalisé les points économiques et ceux se rapportant aux réformes exigées par la communauté internationale. Elle a toutefois supprimé les chiffres relatifs à certains secteurs, pour un examen plus approfondi. À la suite de l’opposition de Camille Abou Sleiman et May Chidiac, la commission a annulé les délais fixés pour assurer le courant électrique 24h/24. Une façon pour les FL de faire barrage à toute tentative de conclure des marchés douteux et de permettre la mise sur pied d’usines de production d’électricité dans des délais raisonnables.
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