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À La Une - Liban

Gouvernement : "Pas de solution car Hariri campe sur ses positions", selon les députés sunnites pro-8 Mars

Les six députés réitèrent leur exigence d'être représentés au gouvernement lors d'un entretien avec le chef de l'Etat.

Le président libanais Michel Aoun recevant à Baabda les six députés sunnites pro-syriens, le 12 décembre 2018. Photo Dalati et Nohra

Les six députés sunnites pro-syriens ont réitéré mercredi à l'issue d'un entretien avec le président Michel Aoun leur exigence d'être représentés au prochain gouvernement, imputant au Premier ministre désigné Saad Hariri, qui s'oppose catégoriquement à cette revendication, la responsabilité du blocage gouvernemental.

"Jusqu'à présent, il ne semble pas qu'il y ait de solution car Saad Hariri campe sur sa position et continue à vouloir monopoliser la représentation de la communauté sunnite à travers le courant du Futur", a déclaré l'un des membres de la délégation, le député Walid Succariyé, à l'issue de l'entretien avec le chef de l'Etat, qui a entamé lundi des concertations avec les différentes parties pour tenter de débloquer la crise gouvernementale.

"Nous avons exprimé au chef de l'Etat notre détermination à obtenir notre droit" à être représentés par un ministre, a ajouté M. Succariyé, élu à Baalbeck-Hermel sur la liste du Hezbollah. "Le président Aoun reconnaît que nous représentons une partie de l'opinion publique libanaise", a-t-il encore dit, soulignant que "l'initiative présidentielle n'est pas morte".

En début de soirée, Fayçal Karamé, l'un des six députés sunnites pro-8 Mars, a affirmé que le chef de l'Etat ne leur avait proposé aucune formule.

Plus tôt dans la journée, Michel Aoun avait affirmé que ses concertations déboucheraient sur "des résultats dans les deux prochains jours", alors que des sources proches de Baabda font état de nouvelles moutures gouvernementales, dont une comportant 18 ministres.  "Nous avons commencé à œuvrer pour régler la crise de la formation du gouvernement, et les résultats commenceront à apparaître dans les deux prochains jours", a affirmé le chef de l'Etat, qui a notamment reçu dans le courant de la journée des délégations de Tachnag et du bloc parlementaire de la Rencontre démocratique, présidée par Teymour Joumblatt. 

Selon la chaîne locale LBCI, le chef de l'Etat va poursuivre ses consultations durant les deux prochains jours et devrait s'entretenir avec Saad Hariri après son retour de Londres. Le président Aoun avait reçu mardi une délégation du Hezbollah et lundi M. Hariri et le chef du Législatif Nabih Berry.

Selon notre correspondante Hoda Chedid, M. Hariri et le ministre sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, se sont longuement entretenus dans la capitale britannique sur le dossier du gouvernement et de nombreuses idées nouvelles ont été évoquées.


(Lire aussi : Face aux efforts de Aoun, le Hezbollah campe sur ses positions)


"Pas question de revenir en arrière"

Selon notre correspondante au palais présidentiel Hoda Chedid, les concertations évoquent différentes moutures possibles du futur gouvernement, comportant 14, 18, 24 ou encore 30 postes ministériels. Le problème ne se situe cependant pas "au niveau du nombre de ministres, mais de leur répartition et de l'attribution d'un portefeuille aux sunnites pro-8 Mars", selon des visiteurs du président Aoun.

Le président de la Chambre a pour sa part indiqué lors de sa réunion avec les députés, et selon des propos rapportés par le ministre sortant des Finances, Ali Hassan Khalil, que "personne ne lui a proposé de gouvernement de 18 ministres", refusant de "revenir en arrière dans les négociations" pour la distribution des portefeuilles. 

"Le chef du Législatif est optimiste quant à une formation proche du gouvernement, étant donné le sérieux des échanges ayant lieu sur ce dossier", a de son côté rapporté le député Ali Bazzi. 

L'ancien Premier ministre Nagib Mikati, reçu à Aïn el-Tiné, a également relevé cet optimisme entourant les tractations gouvernementales, soulignant avoir discuté avec M. Berry "des différents points qui lui font peur". "Il faut arrêter de s'obstiner afin de pouvoir former rapidement le Cabinet", a-t-il appelé. 


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Les six députés sunnites pro-syriens ont réitéré mercredi à l'issue d'un entretien avec le président Michel Aoun leur exigence d'être représentés au prochain gouvernement, imputant au Premier ministre désigné Saad Hariri, qui s'oppose catégoriquement à cette revendication, la responsabilité du blocage gouvernemental."Jusqu'à présent, il ne semble pas qu'il y ait de solution...

commentaires (10)

LES HEBETUDES NE CLAIRONNENT QUE LEUR TRAITRISE...

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 59, le 13 décembre 2018

Tous les commentaires

Commentaires (10)

  • LES HEBETUDES NE CLAIRONNENT QUE LEUR TRAITRISE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 59, le 13 décembre 2018

  • Mr Hariri est assez grand pour constituer son gouvernement. En effet , peut être que parmi ces 6 députés aucun n’est à la hauteur ou serait capable de justifier des compétences nécessaires pour le programme qu’il entend mettre en place . Il ne suffit pas d’être sunnite et pro syriens pour pouvoir justifier d’une légitimité absolue a la nomination d’un dernier poste ministériel.

    L’azuréen

    21 h 46, le 12 décembre 2018

  • Messieurs les députés "sunnites pro-8 Mars etc", Saad Hariri est le premier-ministre désigné du Liban, au cas où vous l'auriez oublié, et il a le droit de camper sur ses positions ! Alors que vous, six députés, campez sur votre position télécommandée par la Syrie et son allié servile le Hezbollah pro-Iran. Vous êtes donc tout sauf de vrais Libanais authentiques et patriotes et pouvez difficilement exiger ceci et cela ! Irène Saïd

    Irene Said

    21 h 30, le 12 décembre 2018

  • Hariri a raison . C 'est lui qui doit choisir simplement ses ministres .

    Antoine Sabbagha

    21 h 22, le 12 décembre 2018

  • À un moment donné, il va falloir réaliser que la laïcité de l'état est la seule solution pour la stabilité et la prospérité du pays. Les ministères doivent être distribués par compétence et non par secte. On finira alors par avoir une identité citoyenne, au lieu de sectaire.

    Ian

    18 h 39, le 12 décembre 2018

  • DES MENDIANTS VENUS IMPLORER POUR UN POSTE DE LATTA ET DES JUDAS A LEUR COMMUNAUTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 58, le 12 décembre 2018

  • Le Premier ministre désigné choisit les ministres de son gouvernement. Nul n'a le droit de lui en imposer d'autres. Nous sommes en démocratie, personne n'a le droit de lui imposer d'autres. La loi est au-dessus de toutes les zizanies et des humeurs. Ceux qui s'estiment lésés par cette procédure démocratique, n'ont qu'à rejoindre l'opposition. Cela se fait en France, au Japon, en Corée-du-Nord et même chez les Mau Mau.

    Un Libanais

    17 h 47, le 12 décembre 2018

  • Un gouvernement de technocrates qui savent sortir des dossiers et des décisions intelligents au lieu de cohortes de politiciens qui pondent une sélslé de banqueroute ou des projets d'électricité sombre!! Et pendant que les technocrates travaillent et que le peuple revit, laissons alors les politiciens patauger dans la poisse de leur égoïsme et de leur futilité et dans les discours de leurs commanditaires. Mais bon logique et besoin du peuple, on le sait trop bien, ne sont pas les priorités d'aucuns de nos politiciens et pseudo-politiciens

    Wlek Sanferlou

    17 h 22, le 12 décembre 2018

  • Les "nikayates" dans la politique n'existent qu'au Liban. Je n'ai vu cela nulle part ailleurs. C'est pourquoi, je suggère que le Parlement libanais, ne s'appelle plus ainsi mais plutôt "Qahwet el-Azaz" comme celle qui existait à la Place des Canons à l'emplacement même de la nouvelle Mosquée el-Amine. Ainsi, chaque joueur tape le pion plus fort qu'un autre au cours d'une partie de tric-trac pour se défouler.

    Un Libanais

    17 h 13, le 12 décembre 2018

  • Et cela se passera comme le groupe de la résistance le voudra à travers LE PHARE AOUN COMMANDANTE KHENERAL. ON L'AURA NOTRE GOUVERNEMENT.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 13, le 12 décembre 2018

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