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Liban - Éclairage

Gouvernement : initiative de Aoun, mais l’impasse demeure

Moment de complicité hier à la Maison du Centre entre Saad Hariri et Gebran Bassil.

Les efforts de former un gouvernement, bien qu’ininterrompus, ne convergent vers aucune solution. Quelles que soient les idées suggérées, elles se heurtent au mur de la participation au cabinet des députés sunnites prosyriens (groupe de six formant la « Rencontre consultative sunnite », avec notamment Faycal Karamé et Abdel Rahim Mrad). Leur demande est activement soutenue par le Hezbollah face au Premier ministre désigné, Saad Hariri, qui continue de leur opposer une fin de non-recevoir.

Le contraire, estime-t-on dans ces milieux, porterait un coup sérieux à son leadership au niveau de sa propre communauté. Il maintient donc que la représentation des députés du 8 Mars est un problème qui ne le concerne pas. Il ne leur cédera pas de portefeuille sur sa quote-part, dit-il, renvoyant ce faisant la balle dans le camp du chef de l’État, Michel Aoun.

Peu enclin à confier un portefeuille à un ministre sunnite qui ne lui serait qu’à moitié acquis, le chef de l’État s’emploie à innover en trouvant une solution qui le ménagerait autant que son partenaire au pouvoir Saad Hariri.

Selon les milieux de Haret Hreik, le chef de l’État aurait formulé en fin de semaine sa disposition à inclure dans sa quote-part un sunnite du 8 Mars, à condition que le choix du nom lui soit réservé à partir d’une liste préétablie. Ce qu’il propose est similaire à l’issue trouvée pour assurer la participation d’un ministre druze ne gravitant pas dans le giron joumblattiste.

Le ministre sortant Gebran Bassil, qui mène des contacts sur le dossier du gouvernement, a avancé l’idée, soutenue par le président de la Chambre, Nabih Berry, d’élargir à 32 la formule d’un cabinet de trente ministres sur laquelle Michel Aoun et Saad Hariri étaient tombés d’accord. À la faveur de la nouvelle formule, un ministre alaouite (qui serait inclus sur la part du Premier ministre) et un autre représentant les minorités pourraient être associés à la future équipe ministérielle, de sorte à ce que la participation d’un sunnite prosyrien ne vienne pas réduire en nombre la part réservée au Premier ministre désigné.

Ce serait omettre que c’est la symbolique de la participation de sunnites prosyriens qui nuit à Saad Hariri plus qu’autre chose.

Sans compter que pour l’heure, rien n’est dit sur la disposition ou non du Hezbollah à accepter que ce soit un sunnite du 8 Mars non issu de la Rencontre consultative qui participe au gouvernement.

Dans ce contexte, la visite de Gebran Bassil à la Maison du Centre hier n’apporte rien de nouveau sur le dossier du gouvernement.

Les efforts de former un gouvernement, bien qu’ininterrompus, ne convergent vers aucune solution. Quelles que soient les idées suggérées, elles se heurtent au mur de la participation au cabinet des députés sunnites prosyriens (groupe de six formant la « Rencontre consultative sunnite », avec notamment Faycal Karamé et Abdel Rahim Mrad). Leur demande est activement soutenue par...

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