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Société - Rétrospective

Ces 10 Libanais qui nous ont inspirés en 2023

Consultés pour cette sélection, les journalistes de « L’Orient-Le Jour », plongés dans la guerre à Gaza, les crises économique, politique et sociale, répondent presque majoritairement : « Aucune idée, je vais devoir me creuser les méninges. » Nous avons alors trouvé bien plus que dix noms. Puis il a fallu faire un choix, en excluant les artistes ayant été cités parmi les 23 coups culturels du journal. En est ressortie une sélection d’hommes, de femmes, de duos, d’équipes, qui nous ont fait rêver, inspirés et donnés de l’espoir. Aujourd’hui cette liste – plus féminine que masculine – est presque une évidence : c’est surtout lorsque tout va mal que nous devons rendre hommage à ces Libanais-là.

Ces 10 Libanais qui nous ont inspirés en 2023

Une sélection d’hommes, de femmes, de duos, d’équipes, qui nous ont fait rêver, inspirés et donnés de l'espoir en 2023.

Aziza Sbaïty

Aziza Sbaïty. Photo Instagram/@azizasbaity

Elle est la « femme la plus rapide du Liban » depuis 2018 lorsqu’elle a battu le record national du 100 mètres. Depuis, Aziza Sbaïty, 32 ans, a battu ce record à cinq reprises (11’54) et bien d’autres : 60 m en salle, 200 m en salle, 300 m et relais 4 x 100 m.

Cette année, aux Jeux arabes de Marrakech, cette jeune athlète de 32 ans a remporté l'épreuve des 200 mètres, et a aussi décroché la médaille d'argent sur 100 mètres. Aux championnats ouest-asiatiques, elle a obtenu l'or sur 200 mètres et le relais 4 x 100 mètres, ainsi que l'argent sur 100 mètres.

Née à Monrovia en 1991 d’une mère libérienne et d’un père libanais, elle est venue au Liban à l'âge de 11 ans, où elle a été confrontée au harcèlement en raison de sa couleur de peau. Aujourd’hui, elle utilise sa position pour aborder les questions de discrimination et défendre l'inclusion et l’égalité.

Originaire de Kafra, dans le caza de Bint Jbeil, la jeune femme figure aussi sur la liste des 100 femmes les plus influentes et inspirantes au monde publiée par la BBC cette année. Il ne lui reste désormais qu’un rêve à accomplir : celui de représenter le Liban aux Jeux olympiques. Croisons les doigts pour la voir concourir aux JO de Paris en 2024.


Amin Maalouf

Amin Maalouf. Photo AFP

Le romancier et académicien a été élu secrétaire perpétuel de l’Académie française le 28 septembre. Une belle consécration pour ce Franco-Libanais érigé en icône nationale.

Amin Maalouf – que l'on n'a plus besoin de présenter – est né au Liban le 25 février 1949 dans une famille d’enseignants. Après avoir été scolarisé au Collège Notre-Dame de Jamhour, il poursuit des études d’économie et de sociologie à l’Université Saint-Joseph. Après un passage à la rédaction du quotidien an-Nahar, il décroche un poste de journaliste au magazine Jeune Afrique, dont il deviendra par la suite rédacteur en chef.

C’est quand la guerre éclate dans son pays natal qu’il part pour la France avec son épouse et ses enfants. À partir de 1984, il se consacre entièrement à l’écriture, publiant des romans, des essais et des livrets d’opéra. En 1993, il obtient le prix Goncourt pour Le Rocher de Tanios, en 1998 le prix européen de l’Essai pour Les Identités meurtrières et en 2010 le prix Prince des Asturies des Lettres pour l’ensemble de son œuvre.

Il est élu à l'Académie française le 23 juin 2011 au fauteuil de Claude Lévi-Strauss. Lorsqu’il est reçu un an après son élection, une épée façonnée par la maison Arthus Bertrand lui est remise. Y est gravé en arabe le vers d’un poème écrit par son père, Mon Dieu, je te demande en leurs noms... (« Rabbi, sa’altouka bismihinna ») ainsi que les prénoms de son épouse et de leurs trois fils. Sur le fourreau à l’extérieur, de part et d’autre de l’épée, sont gravés en médaillons un cèdre et une Marianne. Un symbole qui vaut mille mots.


Ali Safieddine

Ali Safieddine assis dans son bureau à Tyr le 14 février 2023, sous un portrait de sa fille Lynn, tuée à l’âge d’un an et six mois pendant la guerre de juillet 2006 entre le Hezbollah et Israël. Photo Matthieu Karam

Le 6 février un séisme dévastateur frappe la Syrie et la Turquie et, dès le lendemain, ce chef du centre de la Défense civile à Tyr est dépêché avec ses collègues, des pompiers de Beyrouth, de la Croix-Rouge libanaise et de l’armée, à Jablé, une ville côtière syrienne. Ali Safieddine devient le héros libanais des opérations de sauvetage.

« Nous n’avions que nos mains et notre ouïe », se souvient-il. La ville syrienne est en ruine et des répliques sismiques font trembler le sol. Leur mission : scruter la zone, chercher et secourir. 122 heures s’écoulent. Ali et son équipe parviennent à extraire une mère et son fils des décombres. « Je ne peux rien dire après cette scène. J’ai sorti ma fille en morceaux pendant la guerre de 2006. J’ai sauvé une Syrienne aussi de sous les décombres 15 heures après la double explosion au port de Beyrouth », dit cet homme à la voix grave face à la caméra.

Cette phrase résume la vie de ce quadragénaire qui a rejoint la Défense civile à 17 ans. Le 16 juillet 2006, sa fille Lynn est tuée à l’âge de 18 mois dans une frappe israélienne. C’est lui qui la retire de sous les décombres, mais elle ne survivra pas à ses blessures. Depuis, son portrait trône au-dessus de son bureau à Tyr et sa vie se résume à son travail. « Lors de la double explosion au port, il est revenu trois mois plus tard », confie son épouse. Après ce drame, Ali a été envoyé à Beyrouth avec son équipe pour secourir les survivants du 4 août enfouis sous les ruines. Une dizaine d’heures après la double explosion, il sauvera une fillette de 14 ans des gravats. « Je suis mort en 2006… » confiait-il en février à L’Orient-Le Jour. Dix-sept ans et des dizaines de vies sauvées plus tard, a-t-il retrouvé sa raison de vivre ?


Daniel Jade

Daniel Jade. Photo fournie par sa famille

Il fait ses premiers pas sur un court de tennis au Liban, où lui et son frère William remportent à plusieurs reprises le titre de champion. Les explosions au port de Beyrouth précipitent leur départ pour la France en 2021. Ils s’installent dans la commune du Vaudreuil, dans l'Eure, où résident leur oncle et leur tante, alors que leurs parents restent au Liban.

Depuis, Daniel Jade, âgé de 15 ans aujourd'hui, a gravi les échelons du tennis français à une vitesse vertigineuse. L’année 2023 a été particulièrement remarquable pour le joueur, qui après s’être entraîné au Mont-Saint-Aignan (Normandie) a rejoint le pôle France à Poitiers. Remarquable au point d’afficher une impressionnante série de 21 victoires consécutives.

Il a été notamment finaliste des Petits As (un tournoi où il jouait encore sous la bannière du Liban), a remporté les championnats de France, l’Open du Stade français, son premier tournoi sur le circuit junior international (ITF) à Casablanca, et le Masters européen juniors U14 à Monaco. Il a terminé la saison à la première place du classement européen dans la catégorie des 13/14 ans. La Fédération française de tennis le qualifie sur son site de « pierre précieuse ». Daniel Jade est aujourd'hui considéré comme l'une des plus grandes promesses du tennis français.


Jana Sader

Jana Sader. Photo X/@LebarmyOfficial

En février 2023, Jana Sader a inscrit son nom dans l'histoire en devenant la première femme de l'armée libanaise formée pour piloter un avion de combat. La jeune femme originaire de Aïn Ebel (caza de Bint Jbeil) a obtenu son diplôme de la base aérienne de Laughlin au Texas, aux États-Unis, après près de deux ans de formation. « Elle devient la première femme dans l'armée à entamer son parcours professionnel aux commandes de l'avion de combat Super Tucano A-29 », avait alors annoncé l’armée libanaise. « Dès mon enfance je voulais rejoindre l’armée », partage avec la presse Jana Sader.

Après l'école, elle a suivi des études de chimie pendant deux ans, avant de décider de s'engager dans l'armée. Après un an au sein de l’institution, elle intègre l'École militaire et reçoit une formation pendant une année à l'école des forces de l’air, avant d'être envoyée à la base aérienne de Laughlin pour un entraînement intensif. « Un grand défi, beaucoup d'études, beaucoup d'efforts », se rappelle-t-elle.

Jana Sader confie qu’au départ elle souhaitait simplement servir son pays en s'engageant dans l'armée. « L'idée de devenir pilote dans l'armée de l'air me semblait très lointaine », ajoute-t-elle. Les postes de pilote sont très convoités et seuls quelques-uns sont sélectionnés pour servir la nation dans ce rôle. « Obtenir ce poste était très compétitif », précise Jana Sader. « J'ai dû travailler dur pour décrocher ma place. Mission accomplie. C'est un rêve qui se réalise et j'espère qu'il inspirera d'autres femmes », conclut-elle.


Michelle et Noëlle Kesrouany

Michelle et Noëlle Kesrouany. Annegret Hilse/Reuters

Les sœurs libanaises ont débuté l’année 2023 en décrochant en février, dans le cadre de la Berlinale, l'Ours d'or du meilleur court-métrage pour Les chenilles. Elles clôturent leur année en remportant le prix du meilleur court-métrage arabe, à la sixième édition du festival d’el-Gouna.

« C’est dans la tiédeur des seins qu’éclosent les chenilles. » Cette phrase, extraite d’un article de Fawaz Traboulsi intitulé Un amour de soie (paru dans L’Orient Express en 1996), qui explore la relation entre les femmes du Mont-Liban et les fabriques de soie étrangères au XIXe siècle, a inspiré Michelle et Noëlle Kesrouany pour réaliser ce court-métrage social, historique, mais également actuel et poétique.

Inspirées par cette imagerie et par les conditions difficiles du travail des femmes dans les soieries françaises du XIXe siècle au Levant et notamment au Mont-Liban, les sœurs Kesrouany ont créé une histoire contemporaine abordant également le thème de l’émigration. « Grâce à un agencement minutieux de l'image et du son, ce film sensuel et complexe transforme les moyens d'oppression de la femme en ceux de sa libération », a dit le jury, selon un communiqué du Festival de Berlin. « C'est notre premier court-métrage. C'est la première fois aussi qu'il est diffusé dans le cadre d'un festival et que nous remportons un prix », confiait alors à L'Orient-Le Jour Michelle Kesrouany.

Les sœurs sont des musiciennes, écrivaines et cinéastes. Elles sont réputées pour leurs vidéo-clips satiriques critiquant depuis plus de dix ans les dysfonctionnements d'un pays aujourd’hui en totale déroute. Quand l’une écrit, l’autre réalise ; quand l’une critique, l’autre corrige. Leur collaboration est complémentaire et le résultat en est magnifique.


L’équipe de « Chicago the Musical Bel Arabi »

L'équipe de Chicago the Musical Bel Arabi. Instagram/@chicagoarabia


Dans un pays noyé depuis 2019 dans une profonde crise économique et un climat général de morosité, une équipe d’artistes et de professionnels de la scène a réussi à monter la première adaptation en arabe d'une comédie musicale de Broadway, Chicago, devenu pour l’occasion Chicago Bel Arabi.

Le rideau s’est levé pour la première fois au Casino du Liban en mai pour cinq représentations, puis en août dans le cadre du Festival de Beiteddine et, enfin, pour quatre dernières représentations au Liban en décembre à O Beirut. À chaque fois, le spectacle a été donné à guichets fermés devant un public conquis.

Pour en arriver là, un long travail s’est fait en amont. Acquérir les droits exclusifs d’adaptation en arabe a été un exploit en soi, cette œuvre en a connu plus de 40 à travers le monde. Il a fallu ensuite s’adonner à un exercice délicat : traduire les chansons en arabe tout en préservant l’essence et le charme de la version originale  ; respecter la « charte » et les exigences du spectacle original, avec le même nombre de musiciens – 14 jouant sur scène plusieurs instruments – et de danseurs-chanteurs  ; respecter le style des chorégraphies et rester fidèle à l'histoire imaginée en 1975 par Kander et Bob Fosse.

Chorégraphié et mis en scène par Roy el-Khouri, ce spectacle produit par Nayla el-Khoury est interprété par une belle brochette d’acteurs. Un casting réussi, qui a largement contribué au succès de la comédie musicale. À l’affiche, outre Roy el-Khouri, on retrouve Cynthya Karam, Mirva Kadi, Fouad Yammine, Youmna Bou Hadir, Matteo el-Khodr et Ilias Christophoridis, accompagnés par 18 danseurs, également chanteurs, dirigés par Elliot Spiro el-Khoury. Fouad Yammine et Roy el-Khouri se sont chargés de la traduction du script, tandis qu'Anthony Khoury, du groupe Adonis, a traduit les chansons, sous la direction d’orchestre du maestro Élio Kallassi.

Les journalistes au Liban-Sud

Issam Abdallah, le journaliste libanais de Reuters (ici photographié en Ukraine le 17 avril 2022) tué par une frappe israélienne au Liban-Sud, le 13 octobre 2023. Ueslei Marcelino/Reuters

Après le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël, les tensions à la frontière libano-israélienne se sont exacerbées. Et au péril de leur propre sécurité, des hommes et des femmes courageux se sont rendus au Liban-Sud pour rapporter la réalité du terrain. Ces gardiens de l’information incarnent l'essence même de la liberté de la presse et rappellent l’impérieuse nécessité de protéger les journalistes en temps de conflit.

Cette année, trois journalistes libanais ont été tués par les frappes israéliennes au Liban-Sud : Issam Abdallah, vidéo-journaliste pour l'agence Reuters, le 13 octobre ; Farah Omar et Rabih Maamari, journalistes pour la chaîne al-Mayadeen, le 21 novembre.

Dans le bombardement qui a coûté la vie à Issam Abdallah aux abords du village de Alma el-Chaab, six autres journalistes ont été blessés : deux de l'AFP, Dylan Collins et Christina Assi ; deux de Reuters, Thaër al-Sudani et Maher Nazeh ; ainsi que deux de la chaîne qatarie al-Jazeera, Carmen Joukhadar et Élie Brakhya. Pourtant, tous étaient équipés de casques et de gilets pare-balles estampillés « presse ». Grièvement blessée, Christina Assi, 28 ans, subira une amputation de la jambe droite.

Le 13 novembre, un mois jour pour jour après la mort de Issam Abdallah, une trentaine de journalistes libanais de médias divers, dont les chaînes MTV, al-Jadeed, NBN et al-Jazeera, ainsi que al-Akhbar, frôlent la mort dans le village frontalier de Yaroun, quand deux roquettes israéliennes s’abattent à quelques mètres d’eux à trois minutes d’intervalle. Issam Mawassi, un reporter d'al-Jazeera est blessé.

Une semaine plus tard, la présentatrice et correspondante sur le terrain Farah Omar, 25 ans, et le reporter d’images Rabih Maamari, 39 ans, sont tués alors qu’ils couvrent les affrontements armés dans le secteur frontalier de Tayr Harfa, dans le caza de Tyr. L’équipe d’al-Mayadeen a été « délibérément visée, ce n’était pas un hasard », a accusé le PDG de la chaîne, Ghassan Ben Jeddo.

Le Liban a déposé plusieurs plaintes devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Des enquêtes de l’AFP, de Reuters, de Human Rights Watch (HRW) et d'Amnesty International sur la frappe, qui a tué Issam Abdallah, ont toutes désigné Israël.


La communauté awk.word

Nour Hajjar sur les planches d'awk.word. Photo fournie par awk.word

Dans un pays où les comédiens sont souvent surveillés par la police ou guettés par une « justice » militaire, et où la liberté d’expression est mise en péril, la communauté de comédiens d'awk.word a non seulement résisté mais aussi continué de croître. Se présentant comme une première plateforme de stand-up au Liban, lancée en 2018 par Dany Abou Jaoudé, Paul Alouf et Andrew Hraiz, awk.word s'est fixé pour mission de rassembler les amateurs de comédie arabophone. De nombreux talents ont émergé sur les planches d’awk.word, tels que Shaden Fakih ou John Achkar, gagnant en notoriété petit à petit.

À mesure qu'awk.word s'agrandit, les comédiens évoluent également. Ceux qui, en 2018, se produisaient pour quelques minutes possèdent désormais leurs propres spectacles, souvent joués à guichets fermés. Awk.word a offert semaine après semaine une opportunité aux artistes de monter sur scène, de peaufiner leurs plaisanteries et leur jeu d’acteur.

Grace à awk.word, nombreux sont ceux qui ont pu se produire à l’étranger : Shaden Fakih à Madrid, Barcelone, Londres et plusieurs villes françaises, Nour Hajjar à Amsterdam et à Dubaï, et John Achkar à Berlin, Amsterdam, Bruxelles et Paris. Également à Dubaï et à Abou Dhabi, awk.word a organisé ses désormais célèbres « comedy nights ». En janvier et février 2024, c’est Nataly Aukar qui se produira dans plusieurs villes européennes sous le parrainage d’awk.word. Elle s’était fait connaître en assurant l’ouverture du spectacle de Gad Elmaleh à Washington, Toronto et Dubaï.

Tout n’a pas été tout rose pour awk.word en 2023. Fin août, Nour Hajjar est convoquée par la police miliaire pour une blague qu’il fait sur l’armée libanaise et qui est diffusée sur les plateformes d’awk.word. La communauté d’awk.word et ses fondateurs se serrent les coudes autour du comédien. Ils se rassembleront devant le Palais de justice de Beyrouth jusqu’à sa remise en liberté. « Nous sommes prêts à mener la bataille pour la liberté d'expression », avait alors assuré Dany Abou Jaoudé à L’Orient-Le Jour.

Le duo derrière Metle Metlik : Gaël Bou Ghannam et Sandrine Atallah

Gaëlle Bou Ghannam et Sandrine Atallah. Instagram/@metle.metlik

Metle Metlik est l'histoire de deux médecins libanaises qui ont allié leur expertise autour d'une mission commune : l'autonomisation des femmes. « Dans le monde arabe, il y a un manque d’informations terrible par rapport à la santé sexuelle et reproductive des femmes. Celles-ci ne trouvent pas des informations correctes, scientifiques et dénuées de tabous et de fausses croyances », explique la sexologue hypnothérapeute Sandrine Atallah.

En collaboration avec la gynécologue obstétricienne Gaël Bou Ghannam, elles ont créé Metle Metlik : une plateforme numérique éducative proposant des cours en ligne en arabe dans le but d'éduquer et de soutenir les femmes arabes tout au long de leur vie. La plateforme offre des cours en ligne préenregistrés, des webinaires, des groupes de soutien mensuels (sur l'infertilité, les fausses couches, etc.), ainsi que des « chat rooms » où les femmes peuvent échanger entre elles.

Avant le lancement de Metle Metlik, les deux médecins s'étaient engagées à éduquer leur public via les réseaux sociaux. Sans détour, Gaël Bou Ghannam parle de cancer de sein, d’ovaires polykystiques, des règles ou encore de fécondation in vitro. Sandrine Atallah, elle, parle librement de sexe, avec un langage technique, mais simplifié et totalement décomplexé.

En septembre 2023, Metle Metlik a remporté la grande finale du prix Femme francophone entrepreneuse 2023, conjointement organisée par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) Moyen-Orient et l’incubateur Berytech, en partenariat avec L’Orient-Le Jour. 

Aziza SbaïtyAziza Sbaïty. Photo Instagram/@azizasbaityElle est la « femme la plus rapide du Liban » depuis 2018 lorsqu’elle a battu le record national du 100 mètres. Depuis, Aziza Sbaïty, 32 ans, a battu ce record à cinq reprises (11’54) et bien d’autres : 60 m en salle, 200 m en salle, 300 m et relais 4 x 100 m.Cette année, aux Jeux arabes de Marrakech, cette jeune athlète de...
commentaires (4)

Il reste tant à faire, à réaliser, à finir. Toutefois bravo pour ces rétrospectives.

Mohamed Melhem

07 h 26, le 31 décembre 2023

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Commentaires (4)

  • Il reste tant à faire, à réaliser, à finir. Toutefois bravo pour ces rétrospectives.

    Mohamed Melhem

    07 h 26, le 31 décembre 2023

  • Bravo et félicitations Loin d’être sexiste mais je suis très content de savoir que les femmes prennent les places qu’elles méritent dans notre société Alors c très encourageant Avec des talents pareils c’est Un pays qui mourras jamais.

    William SEMAAN

    16 h 13, le 30 décembre 2023

  • Une grande félicitation à toutes et à tous. On déplore profondément la mort des journalistes visés par cette armée criminelle de haut de gamme qu'est l'armée Israélienne qui se nomme toujours une armée "de défense ". Quel toupet (!!!). Trouvons un moyen qui aboutisse à une paix juste et durable, qui ne peut se réaliser qu'avec la solution des deux États, qu'israel refuse toujours de considérer, tout en clamant être un état de droit. Merci encore pour ces Libanaises et Libanais qui montre que le Liban n'est pas qu'un pays sans avenir. Après le plus, le beau temps ...

    Raed Habib

    08 h 45, le 30 décembre 2023

  • Merci à l'OLJ pour cette claque d'optimisme ! Le Liban n'est pas mort.

    K1000

    01 h 30, le 30 décembre 2023

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