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Politique - Frontière sud

Des journalistes échappent à des tirs, un mois après la mort de Issam Abdallah

« Quiconque pense qu’il peut élargir les attaques contre les civils et les militaires en Israël joue avec le feu », a mis en garde Benjamin Netanyahu.

Des journalistes échappent à des tirs, un mois après la mort de Issam Abdallah

Un incendie près d’un véhicule de presse après un bombardement israélien non loin d’un groupe de journalistes qui effectuaient une tournée dans le village de Yaroun, au Liban-Sud, le lundi 13 novembre 2023. Photo AFP

Les journalistes à nouveau sous le feu. Lundi, deux missiles ont été tirés du territoire israélien vers le village de Yaroun, à quelques mètres d’un groupe de journalistes, dont l’un a été légèrement blessé. Une attaque qui intervient tout juste un mois après la mort du vidéaste de Reuters Issam Abdallah, tué dans une frappe israélienne qui ciblait son véhicule, selon une enquête menée par Reporters sans frontières.

Israël a bombardé le village alors qu’une trentaine de journalistes d’une dizaine de médias, dont les chaînes MTV, al-Jadeed, NBN et al-Jazeera, ainsi que d’al-Akhbar, y effectuaient une tournée. Issam Mawassi, journaliste d’al-Jazeera, a été légèrement blessé, selon le chef du bureau de la chaîne qatarie au Liban, Mazen Ibrahim. Joint par L’Orient-Le Jour, le ministre sortant de l’Information Ziad Makari a dénoncé « un ciblage délibéré et direct des journalistes ». Même affirmation du côté de Jad Chahrour, responsable média du centre SKeyes pour la liberté des médias et de la culture. « Ce n’est pas la première fois que le personnel d’al-Jazeera est ciblé. Il semble qu’Israël conteste la manière dont la chaîne relate les faits à Gaza », constate-t-il. Amal Khalil, correspondante d’al-Akhbar, présente lors de l’attaque, a affirmé à l’AFP qu’un drone israélien de reconnaissance survolait le secteur à basse altitude. « On inspectait les dégâts dans une maison bombardée (la veille) quand un obus a atteint le mur de cette maison, puis un second est tombé sur la route », a-t-elle ajouté. « Il y a eu des bombardements sur un groupe de journalistes. Deux obus sont tombés à quelques mètres des voitures, clairement marquées Presse, et trois d’entre elles ont été endommagées », a de son côté déclaré à l’AFP le maire de Yaroun, Ali Qassem Tahfah, précisant qu’il s’agissait de frappes israéliennes. Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas réagi dans l’immédiat.En parallèle, le gouvernement israélien a annoncé le blocage dans le pays et en Cisjordanie occupée des sites internet de la chaîne libanaise Mayadeen TV, devenue selon lui un « porte-parole du Hezbollah ». Cette décision a été prise pour « empêcher un diffuseur de porter atteinte à la sécurité de l’État », a expliqué le ministre des Communications Shlomo Karh. Un porte-parole du ministre a précisé à l’AFP que les autorités ne pouvaient techniquement pas bloquer la chaîne, diffusée localement par satellite, mais qu’elles avaient l’intention d’interdire à ses journalistes de travailler sur le territoire. La correspondante israélienne de la chaîne a déclaré à l’AFP qu’elle « respecterait la loi ». Ces développements interviennent dans un contexte de tension accrue entre le Hezbollah et Israël, dans la foulée de la guerre opposant ce dernier au Hamas. Lundi, des bombardements israéliens ont visé les abords de Kfarchouba et les hauteurs de Helta, dans le caza de Hasbaya, a rapporté notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah. Des habitants de Hebbariyé, dans la même région, ont également affirmé à notre publication que les abords du village ont été bombardés. Des bombardements ont également été enregistrés à Aïta el-Chaab et Ramiyé, plus à l’ouest. L’artillerie israélienne a ciblé aussi les environs des localités de Houla et de Markaba. Au même moment, des tirs d’artillerie ont visé la périphérie des localités de Rmeich et de Beit Lif.

« Qu’ils ne nous provoquent pas »

De son côté, le Hezbollah a revendiqué plusieurs attaques dans une série de communiqués. Il a par exemple assuré que ses combattants avaient visé « à 15h le site de Ramtha dans les fermes libanaises occupées de Chebaa avec des armes appropriées, causant des blessures directes ». Furent également visés la caserne israélienne de Baranit, le site de Rahib et une force d’infanterie stationnée à Dahira. Selon le parti chiite, ces attaques ont fait des « morts et des blessés ». Il a également annoncé la mort d’un combattant de plus dans ses rangs, Ali Mahdi Safieddine, originaire du village de Halbata, à Baalbeck. Cela porte à 74 le nombre de combattants du Hezbollah tués depuis les premiers accrochages, selon notre décompte. De son côté, la compagnie nationale d’électricité israélienne a annoncé lundi qu’un de ses employés avait succombé à ses blessures après avoir été touché dimanche par un tir de missile antichar venu du Liban. Dans un communiqué, la compagnie s’est dit « endeuillée après la mort d’un collègue dans des tirs du Hezbollah pendant qu’il travaillait dans la région de Dovev ». Dans ce contexte, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réitéré ses menaces à l’intention du Hezbollah. « Quiconque pense qu’il peut élargir les attaques contre les civils et les militaires en Israël joue avec le feu », a-t-il déclaré lors d’une visite aux troupes israéliennes postées à la frontière du Liban. « Qu’ils ne nous provoquent pas, nous ne leur avons encore montré qu’une fraction de notre force », a-t-il poursuivi.

Les journalistes à nouveau sous le feu. Lundi, deux missiles ont été tirés du territoire israélien vers le village de Yaroun, à quelques mètres d’un groupe de journalistes, dont l’un a été légèrement blessé. Une attaque qui intervient tout juste un mois après la mort du vidéaste de Reuters Issam Abdallah, tué dans une frappe israélienne qui ciblait son véhicule, selon une...
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En regardant les reportages d’Aljazira où un citoyen de Gaza insultait le Hamas qui se dit résistant alors que ses membres viennent se cacher parmi la population au lieu, je le cite d’aller en enfer, et que sur ce, le journaliste lui tourne le dos et met ainsi fin à l’interview, ce n’est plus du journalisme c’est de la propagande pour protéger le terrorisme. Alors qu’ils assument leur responsabilité et ils seront sûrs que personne ne les pleurerait. Un journaliste est censé être objectif et non partisan sinon qu’il change de métier et qu’il aille résister auprès des terroristes qu’il appuie.

Sissi zayyat

21 h 14, le 15 novembre 2023

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Commentaires (1)

  • En regardant les reportages d’Aljazira où un citoyen de Gaza insultait le Hamas qui se dit résistant alors que ses membres viennent se cacher parmi la population au lieu, je le cite d’aller en enfer, et que sur ce, le journaliste lui tourne le dos et met ainsi fin à l’interview, ce n’est plus du journalisme c’est de la propagande pour protéger le terrorisme. Alors qu’ils assument leur responsabilité et ils seront sûrs que personne ne les pleurerait. Un journaliste est censé être objectif et non partisan sinon qu’il change de métier et qu’il aille résister auprès des terroristes qu’il appuie.

    Sissi zayyat

    21 h 14, le 15 novembre 2023

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