Des élections partielles se dérouleront dimanche 19 mai au siège de l’ordre des médecins de Beyrouth, à la Maison du médecin (Beit el-Tabib). Quatre membres sortants du conseil de l’ordre, trois chiites et un chrétien, devront être en principe remplacés par trois musulmans et un chrétien, dans le respect de l’équilibre confessionnel traditionnel. Ces membres sortants sont les Dr Jaafar Abbas (mouvement Amal), Taghrid Hajj Ali (Hezbollah), Mohammad Moussaoui (Hezbollah) et Georges Yared (indépendant, anciennement proche des Kataëb). Deux membres supplémentaires seront élus à la caisse de retraite de l’ordre.
Au service de la profession
Le scrutin ne devrait pas mobiliser massivement la profession, vu qu’il n’est que partiel. Mais à un an de l’élection du prochain président de l’ordre, il est pour les partis au pouvoir, plus particulièrement le Courant patriotique libre (CPL) et le tandem chiite, l’occasion d’évaluer leur poids politique au sein de la profession. Autres enjeux du scrutin qui figurent au programme de tous les candidats, à quelques nuances près : les conditions de travail des médecins au Liban, en particulier leurs honoraires, leur retraite, leur immunité, leur relation avec les tiers payants, dans un contexte d’effondrement de la livre libanaise, de blocage de l’argent des déposants dans les banques depuis 2019 et d’émigration record du corps médical. Depuis le début de cette crise multiforme, près de 30 % des médecins ont quitté le pays pour l’étranger, selon les estimations de la profession. Des retours ont cependant été signalés depuis plusieurs mois.
« Treize mille médecins sont inscrits à l’ordre, mais seulement sept à huit mille ayant réglé leur cotisation annuelle sont autorisés à voter dimanche », entre 8 et 14 heures, indique à L’Orient-Le Jour le président de l’ordre des médecins, le Dr Youssef Bakhache. « Ce scrutin partiel devrait mobiliser entre 1 000 et 1 500 votants, sachant que les électeurs ne se mobilisent en masse de manière générale que pour la présidence de l’ordre », estime-t-il.
Chaque membre du conseil de l’ordre est normalement élu pour trois ans, comme l’est le président de l’ordre. Chaque année, un scrutin est organisé pour remplacer quatre des quinze membres sortants du conseil. Mais la pandémie de Covid-19 a bouleversé ces pratiques. Trois ans durant, les élections ont été interrompues. En mai 2022, les premières élections post-Covid ont permis d’élire, outre le président, quinze membres du conseil. En 2023 et 2024, les quatre membres sortants ont été tirés au sort, et il en sera de même en 2025.
Les dernières élections ont fini en pugilat et il a fallut évacuer les votants… Un médecin peut avoir des sympathies politiques mais est ce nécessaire de les afficher et de voter sous une bannière politisée??? Un médecin se doit être à égal distance de tout le monde Se doit d’être humain avant tout ! Est ce que l’on demande à un patient son appartenance religieuse? Pire son appartenance politique? C’est quoi la logique dans cette mascarade organisée ??
23 h 09, le 18 mai 2024