La Sécurité de l'État a annoncé, vendredi dans un communiqué, la mise en place de patrouilles et de barrages dans le secteur de « la route de l'aéroport », autoroute adjacente à l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) qui relie la capitale au Liban-Sud, après que plusieurs agressions ont été rapportées.
Ces mesures font partie d'un « plan sécuritaire » exécuté par les centres de Beyrouth et du Mont-Liban de la Sécurité de l'État, explique le texte publié par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Ce plan comprend « des patrouilles à pied et des barrages mobiles ».
De nombreux incidents ont été signalés ces dernières semaines dans cette région, notamment des courses-poursuites ou des jets de pierres sur les pare-brises des véhicules, pour forcer les conducteurs à s'arrêter puis les voler.
Cette situation avait poussé le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a annoncer en avril dernier un nouveau plan de sécurité à Beyrouth incluant « plus de patrouilles sur la route de l’AIB » et plus d'éclairage dans le secteur pendant la nuit.
Les services de sécurité avaient procédé à plusieurs arrestations. Un responsable militaire, interrogé en avril dernier par L'Orient-Le Jour, avait révélé que les malfaiteurs sévissant dans cette région se réfugiaient souvent dans les camps palestiniens voisins de Bourj el-Brajné, Chatila et Sabra, ou même en Syrie.
Le Liban a un besoin economique urgent que la diaspora visite le pays pendant l'été. Si la route de l'aéroport n'est pas sécurisée, beaucoup de ceux qui prevoyaient de venir choisirons d'autres destinations. Entre les tambours de guerre et l'insécurité systémique, la mane economique risque d'être reduite. A bon entendeur salut.
09 h 26, le 20 mai 2024