Rechercher
Rechercher

À La Une - Diplomatie

Syrie : les Occidentaux cherchent à faire pression sur la Russie

Boris Johnson évoque la possibilité de sanctions "contre des responsables de l'armée russe impliqués dans la coordination des opérations syriennes".

 

De gauche à droite : Federica Mogherini, Sigmar Gabriel, Rex Tillerson, Chrystia Freeland, Angelino Alfano, Jean-Marc Ayrault, Boris Johnson et Fumio KishidaItaly au G7, en Italien, le 10 avril 2017. REUTERS/Max Rossi

Les ministres des Affaires étrangères du G7, réunis lundi en Italie, ont multiplié les échanges lundi en vue d'afficher leur unité pour une relance du processus politique en Syrie, en tentant de faire pression sur la Russie.

Avant la visite à Moscou du secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, les relations se sont tendues entre les États-Unis, qui ont appelé dimanche au départ du président syrien Bachar el-Assad, et les alliés de Damas, en particulier la Russie et l'Iran, qui ont eux menacé Washington de "réagir fermement" à toute nouvelle "agression contre la Syrie".

A Lucques, près de Pise, la réunion ministérielle annuelle du G7 devait être l'occasion d'aborder une série de sujets avec le nouveau chef de la diplomatie américaine: lutte contre le terrorisme, Libye, Ukraine, Corée du Nord, crises migratoires, nucléaire iranien...
Mais l'attaque chimique présumée qui a fait 87 morts le 4 avril à Khan Cheikhoun, dans le nord-ouest de la Syrie, et les représailles américaines dans la nuit du 6 au 7 avril contre une base aérienne de l'armée syrienne, les premières en six ans de conflit, ont chamboulé l'ordre du jour.

Réunis à Madrid, les dirigeants des pays du Sud de l'Union européenne (France, Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Malte et Chypre) ont jugé la frappe américaine "compréhensible", dans la mesure où il s'agissait d'une action "limitée et concentrée" visant à lutter contre l'utilisation d'armes chimiques.
Cette intervention unilatérale des États-Unis, la première en six ans de conflit, a cependant radicalisé les alliés russes et iraniens du régime de Damas, qui a rejeté toute responsabilité dans l'attaque de Khan Cheikhoun.

 

(Lire aussi : Syrie : Washington et Moscou font monter les enchères...)


Dans ce contexte, le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano, a convoqué une réunion spéciale sur la Syrie tôt mardi matin, élargie à la Turquie, aux Émirats arabes unis, à l'Arabie saoudite, à la Jordanie et au Qatar.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a souhaité que M. Tillerson reparte de Lucques avec un "message clair et coordonné" pour la Russie. De son point de vue, il s'agit de faire pression pour que Moscou cesse de soutenir M. Assad, qui est "maintenant toxique dans tous les sens du terme".
Pour cela, M. Johnson a évoqué à des médias britanniques à Lucques la possibilité de sanctions "contre des responsables de l'armée russe impliqués dans la coordination des opérations syriennes et ainsi contaminés par le comportement atroce du régime Assad".

M. Alfano s'est pour sa part entretenu par téléphone avec son homologue iranien, en lui demandant d'user de son influence sur le régime syrien pour éviter de nouvelles attaques contre des civils.



'Rendre des comptes'
Arrivé dimanche soir en Italie, Rex Tillerson a rencontré en tête à tête lundi ses homologues japonais, britannique et français, avant la première table ronde à sept (États-Unis, Japon, Canada, Allemagne, Royaume-Uni, France et Italie) dans l'après-midi.

Après cette session de deux heures sous les dorures du palais ducal, M. Alfano devait conduire les ministres pour un tour à pied de la cité fortifiée, avant un dîner de travail à la mairie. D'autres discussions étaient prévues mardi matin, avant une conférence de presse à la mi-journée.

 

(Lire aussi : Tillerson à Moscou avec plus d'atouts après les frappes en Syrie)


Pendant ce temps, quelque 200 personnes ont manifesté autour du centre historique interdit aux voitures et quasiment vidé de ses touristes en raisons des mesures de sécurité, pour dénoncer le G7 derrière une banderole proclamant: "Vos guerres, nos morts, chassons les patrons du monde".

Des heurts ont éclaté quand des manifestants ont tenté de rompre l'imposant cordon de sécurité pour s'approcher du centre historique, mais le calme est vite revenu, d'autant que la police avait empêché une partie des manifestants de prendre le train à Florence pour venir à Lucques.

Dans la matinée, plusieurs des ministres ont participé à une cérémonie du souvenir à Sant'Anna di Stazzema, un village près de Lucques où 560 civils ont été assassinés par des soldats SS en août 1944.
"Nous nous engageons un nouvelle fois à faire en sorte que tous ceux qui commettent des crimes contre des innocents partout dans le monde aient à rendre des comptes", a promis M. Tillerson à cette occasion.

 

Lire aussi

Les raisons de l'"attaque chimique" en Syrie divisent les experts

Ce qu'il faut comprendre de l'attaque US contre la base syrienne

Tsars Academy, l'éditorial de Issa GORAIEB

Donald Trump s’installe aux antipodes de Barack Obama

Ce que les rebelles syriens attendent désormais d’« Abou Ivanka el-Ameriki »

L'attaque chimique, une "ligne rouge" déjà franchie en Syrie

La thèse d'un accident à Khan Cheikhoun est "fantaisiste", estiment des experts

Syrie : pourquoi les Américains ont changé de ton

Khan Cheikhoun bouleversera-t-il tous les plans d'Assad ?

Un Syrien raconte comment il a survécu à l'attaque de Khan Cheikhoun

Assad : Soit la victoire, soit la Syrie sera rayée de la carte

 

Repères

Guerre en Syrie : trois jours qui ont tout changé

Conflit syrien : de l'attaque chimique présumée aux frappes américaines

Attaque de Khan Cheikhoun en Syrie : ce que l'on sait

Retour sur les utilisations d'armes chimiques dans le conflit syrien

Les ministres des Affaires étrangères du G7, réunis lundi en Italie, ont multiplié les échanges lundi en vue d'afficher leur unité pour une relance du processus politique en Syrie, en tentant de faire pression sur la Russie.
Avant la visite à Moscou du secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, les relations se sont tendues entre les États-Unis, qui ont appelé dimanche au départ...

commentaires (5)

Et ils continuent de brailler : gaz toxique ,gaz toxique , mais c'est leur specialité et surtout d'accusé sans preuve .L'utilisation de ce poison c'est eux qui l'on toujours fait la France , l'Angleterre , l'Allemagne etc et surtout les Etats Unis n'ont jamais cesser cette utilisation a ce jour en Irak et Syrie eh oui ...En plus cet endormi d' Ayrault qui parle .

aliosha

19 h 37, le 10 avril 2017

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • Et ils continuent de brailler : gaz toxique ,gaz toxique , mais c'est leur specialité et surtout d'accusé sans preuve .L'utilisation de ce poison c'est eux qui l'on toujours fait la France , l'Angleterre , l'Allemagne etc et surtout les Etats Unis n'ont jamais cesser cette utilisation a ce jour en Irak et Syrie eh oui ...En plus cet endormi d' Ayrault qui parle .

    aliosha

    19 h 37, le 10 avril 2017

  • Merci pour votre commentaire, l'erreur a été corrigée. Bien à vous

    L'Orient-Le Jour

    17 h 42, le 10 avril 2017

  • L,ETRANGE C,EST QUE DANS CETTE CHAMBRE D,OPERATION CONJOINTE UNE SUPERPUISSANCE COMME LA RUSSIE ACCEPTE DE TOMBER AU RANG D,UNE MILICE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 31, le 10 avril 2017

  • PARAGRAPHE 9 LIGNE 3 A LA FIN UNE AU LIEU DE UN...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 26, le 10 avril 2017

  • Toxique et intox de cire Johnson...vu qu'il ne brille pas au Moyen Orient ... ! mais il a un avantage ..il ne le sait pas...

    M.V.

    16 h 40, le 10 avril 2017

Retour en haut