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À La Une - Repère

Attaque de Khan Cheikhoun en Syrie : ce que l'on sait

Le nombre de victimes n'a cessé de s'aggraver au fil des heures: il s'établissait mercredi à 72 morts, dont 20 enfants.

Une chambre d'hôpital à Khan Cheikhoun, en Syrie, le 4 avril 2017. AFP / Omar haj kadour

Les faits
Un raid aérien a frappé mardi vers 07h00 (04h00 GMT) Khan Cheikhoun, une petite ville contrôlée par des rebelles et des jihadistes dans la province d'Idleb dans le nord-ouest de la Syrie.

Des images du correspondant de l'AFP montrent des corps sans vie sur la chaussée, d'autres pris de spasmes et de crises de suffocation.

Selon des médecins sur place, les symptômes relevés sur les patients sont similaires à ceux constatés sur des victimes d'une attaque chimique, notamment avec des pupilles dilatées, des convulsions et de la mousse sortant de la bouche.

La nature du gaz toxique n'a pas encore été déterminée.

 

Le bilan
Le nombre de victimes n'a cessé de s'aggraver au fil des heures: il s'établissait mercredi à 72 morts, dont 20 enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'OSDH a également fait état de plus de 160 blessés, de "personnes disparues".

 

 

Qui est responsable?
Le régime de Bachar el-Assad pour de nombreux dirigeants, notamment occidentaux.

"Toutes les preuves que j'ai vues suggèrent que c'était le régime d'Assad (...) utilisant des armes illégales en toute connaissance de cause contre son propre peuple", a affirmé le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson.

Le président français François Hollande a évoqué "la responsabilité" d'Assad dans ce "massacre", tandis que la Maison Blanche a dénoncé un "acte odieux du régime" de Damas.

La coalition nationale, importante composante de l'opposition, a mis en cause le "régime du criminel Bachar".

Plus prudent, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déploré mercredi que "des crimes de guerres continuent" d'être commis en Syrie. Et l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a assuré que l'ONU chercherait à faire "rendre des comptes" aux auteurs de cette attaque.

Une résolution présentée par Washington, Paris et Londres condamnant l'attaque et appelant à une enquête rapide doit être soumise au vote du Conseil de sécurité mercredi.

 

Qu'en disent le régime et ses alliés?
L'armée syrienne a démenti "catégoriquement avoir utilisé toute substance chimique ou toxique à Khan Cheikhoun".

Mercredi, la Russie, alliée du régime, a affirmé que l'aviation syrienne avait bombardé la veille près de Khan Cheikhoun un "entrepôt" des rebelles où étaient entreposés des "substances toxiques" destinés à des combattants en Irak.

 

(Lire aussi : L’arme chimique sème de nouveau la mort en Syrie)

 

Armes chimiques en Syrie
En août 2013, le régime a été accusé d'avoir utilisé du gaz sarin dans une attaque contre deux secteurs rebelles en périphérie de Damas qui avait fait plus 1.400 morts, selon Washington. Le gouvernement a rejeté ces accusations et ratifié en 2013 la Convention sur l'interdiction des armes chimiques.

La Syrie est censée avoir détruit son arsenal chimique aux termes d'un accord américano-russe, mais le régime a été suspecté à plusieurs reprises d'avoir à nouveau utilisé des armes chimiques et mené des attaques au chlore.

En octobre 2016, le Conseil de sécurité avait reçu un rapport concluant que l'armée syrienne avait mené une attaque à l'arme chimique, sans doute du chlore, à Qmenas, dans la province d'Idleb, le 16 mars 2015. Début mars, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a indiqué enquêter sur huit attaques présumées au gaz toxique commises en Syrie depuis le début de 2017.

Le régime et la Russie ont à maintes reprises accusé des groupes armés rebelles ou jihadistes d'avoir utilisé des armes chimiques.

 

 

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Repère

Retour sur les utilisations d'armes chimiques dans le conflit syrien

Les faits Un raid aérien a frappé mardi vers 07h00 (04h00 GMT) Khan Cheikhoun, une petite ville contrôlée par des rebelles et des jihadistes dans la province d'Idleb dans le nord-ouest de la Syrie.
Des images du correspondant de l'AFP montrent des corps sans vie sur la chaussée, d'autres pris de spasmes et de crises de suffocation.
Selon des médecins sur place, les symptômes relevés sur...

commentaires (3)

AUX DERNIERES NOUVELLES IL SEMBLE QUE C,EST TRES SERIEUX COMME QUOI LE REGIME EST L,EXECUTEUR ET TRUMP MENACE DE PRENDRE DES MESURES UNILATERALES CONTRE LA SYRIE SI L,ONU NE LE FAIT PAS...

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 30, le 05 avril 2017

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Commentaires (3)

  • AUX DERNIERES NOUVELLES IL SEMBLE QUE C,EST TRES SERIEUX COMME QUOI LE REGIME EST L,EXECUTEUR ET TRUMP MENACE DE PRENDRE DES MESURES UNILATERALES CONTRE LA SYRIE SI L,ONU NE LE FAIT PAS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 30, le 05 avril 2017

  • BOMBES CHIMIQUES LARGUEES DU CIEL N,INDIQUENT PAS SEULEMENT LE REGIME... MAIS TOUS CEUX DONT LES FORCES AERIENNES SILLONNENT LES CIEUX DE LA SYRIE... ET TOUS CEUX QUI PEUVENT AUSSI LES DELIVRER PAR FUSEES... IL FAUT DES INVESTIGATIONS RAPIDES ET SERIEUSES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 01, le 05 avril 2017

  • Vu le désordre qui règne en Syrie, avec les myriades de groupuscules de combattants de tous bords qui changent continuellement selon les besoins du moment...on peut se demander qui réellement a largué ces bombes chimiques sur Khan Cheikhoun... Plein d'acteurs de ce conflit, y-compris le régime de Damas ont leurs raisons pour perpétuer cette guerre, même de façon aussi atroce, afin d'obtenir ce qu'ils veulent. Et qui est sacrifié pour cela? Les civils innocents ! Irène Saïd

    Irene Said

    12 h 11, le 05 avril 2017

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