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Économie - Restauration

The Chase Trattoria : une nouvelle ère pour une adresse emblématique de la place Sassine

Le lieu, qui peut accueillir jusqu’à 140 personnes, dont 40 en terrasse, a été totalement rénové.

The Chase Trattoria : une nouvelle ère pour une adresse emblématique de la place Sassine

La devanture de The Chase Trattoria sur la place Sassine à Achrafieh. Photo fournie par The Chase Trattoria

À Sassine, une icône de la restauration libanaise renoue avec son histoire. The Chase, restaurant fondé à la fin des années 1970 par Patsy Nader et Rachid Jreissaty, puis racheté par la famille Azar, fait peau neuve. Rebaptisé The Chase Trattoria, l’établissement rouvre ses portes avec l’ambition de marier héritage culinaire et modernité.

« On a ajouté 'Trattoria' au nom pour envoyer un message clair : c’est un nouveau Chase, une nouvelle version, mais avec le même esprit, » explique Charles Azar, l’un des quatre associés du projet et figure incontournable de la pâtisserie au Liban, sans lien de parenté avec la famille ayant racheté le lieu. « Notre slogan, c’est : « Et l’histoire continue ». On a repris les plats phares de l’époque, pour garder ce lien affectif avec les clients fidèles. »

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Le lieu, qui peut accueillir jusqu’à 140 personnes, dont 40 en terrasse, a été totalement rénové. « On a changé tous les meubles, l’électricité, le carrelage… Le design est désormais plus moderne, avec un mobilier rétro-contemporain et des photos en noir et blanc accrochées au mur, pour rappeler son histoire tout en l’adaptant à aujourd’hui. »

En cuisine, douze employés s’activent, et dix-huit personnes assurent le service en salle. « Pour l’instant, pas de livraison, mais on y pense. Aujourd’hui, avec des plateformes comme Toters, c’est devenu indispensable. On veut d’abord prendre nos marques avec l’équipe. » L’ouverture a eu lieu en douceur le 5 février, sans annonce officielle, mais le bouche-à-oreille fonctionne déjà : « Le dimanche suivant, on a reçu 250 personnes. » Le ticket moyen se situe aux alentours de 25 dollars par personne.

L’investissement global s’élève aux alentours de 900 000 dollars, pour un contrat de location signé sur six ans. « Ce lieu à Achrafieh est emblématique. Quand Roger Azar m’a parlé du projet, j’ai dit oui tout de suite. On a tous voulu redonner vie à cette institution. »

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L’équipe fondatrice se compose de Charles Azar, de Nagi Stephan (à l’origine de la relance via une gérance libre), du chef Kamil Boulloot, et d’un quatrième partenaire silencieux, également associé. « Kamil travaille à Dubaï, dans plusieurs restaurants, notamment Hunter & Barrel et Isabella. C’est un ami de longue date, on se connaît depuis plus de douze ans. Il a contribué à concevoir le menu, et vient régulièrement pour superviser la cuisine. Il prévoit de venir tous les 45 jours pour continuer à encadrer l’équipe », précise Charles Azar. Kamil Boulloot, avec ses 30 années d’expérience dans la restauration, s’est fait un nom à Dubaï, et souhaite aussi marquer de son empreinte The Chase.

Le menu reflète cette volonté d’allier classicisme et nouveauté. « On propose quelques plats italiens – linguine, pizzas – mais l’essentiel est français. C’est une cuisine bistronomique, accessible et généreuse », poursuit Charles Azar. Un plat du jour sera introduit dans les prochaines semaines : d’abord libanais, puis accompagné d’une alternative internationale.

Côté desserts, Charles Azar signe lui-même la carte sucrée. « Je supervise la pâtisserie, la boulangerie et les glaces qui viennent de chez Flocon. » Le chef pâtissier a acquis une renommée nationale et internationale grâce à ses multiples casquettes, dans le domaine de la pâtisserie et la glacerie, mais aussi en tant que professeur et star de la télé libanaise. Formé à l’hôtellerie et à la gestion d’hôtels et de restaurant à l’École technique supérieure de Dékouané, il part en France pour se consacrer à sa passion : la pâtisserie, à l’école Lenôtre. Après quelques années au Koweït, il revient au Liban et se lance dans le consulting, avant de fonder Flocon, la fameuse marque de glaces, servie aujourd’hui dans différents restaurants. The Chase est donc l’occasion pour les deux hommes de travailler côte à côte, pour raviver une adresse emblématique de la place Sassine.

À Sassine, une icône de la restauration libanaise renoue avec son histoire. The Chase, restaurant fondé à la fin des années 1970 par Patsy Nader et Rachid Jreissaty, puis racheté par la famille Azar, fait peau neuve. Rebaptisé The Chase Trattoria, l’établissement rouvre ses portes avec l’ambition de marier héritage culinaire et modernité.« On a ajouté 'Trattoria' au nom pour envoyer un message clair : c’est un nouveau Chase, une nouvelle version, mais avec le même esprit, » explique Charles Azar, l’un des quatre associés du projet et figure incontournable de la pâtisserie au Liban, sans lien de parenté avec la famille ayant racheté le lieu. « Notre slogan, c’est : « Et l’histoire continue ». On a repris les plats phares de l’époque, pour garder ce lien affectif avec les clients fidèles. » ...
commentaires (5)

Le chocolat mou de chez Chase ?

Hocquemiller Raphael

15 h 08, le 24 mars 2025

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Commentaires (5)

  • Le chocolat mou de chez Chase ?

    Hocquemiller Raphael

    15 h 08, le 24 mars 2025

  • Combien de restaurants à Beyrouth par tête de pipe?

    Zampano

    08 h 24, le 24 mars 2025

  • Souvenirs, souvenirs. J'avais oublié le nom de ce restaurant qui diffusait des vidéos de Elvis en continu, dans les années 77-78. Je m'en suis souvenue en regardant le nom dans l'article.Bonne reprise pour ce restaurant.

    CHALHOUB Liliane

    00 h 26, le 24 mars 2025

  • Bonne nouvelle. on espere qu'il y aura le fameux chocolat mou qu'on devorait apres les 'party's' a 2 h du matin....

    Cadmos

    18 h 49, le 23 mars 2025

  • C’est en effet une très bonne nouvelle, la réouverture de ce lieu emblématique qui nous a accompagnés fidèlement pendant les sombres années de la guerre civile. Toujours ouvert jusqu’à point d’heure, comme si de rien n’était. On venait y dévorer un club-sandwich-frites, insensibles au bruit assourdissant des obus, protégés par l’accueil bon enfant de son personnel. Je trouve la nouvelle devanture un brin prétentieuse sur la photo; dites-moi que le club-sandwich est toujours à la carte, et il lui sera tout pardonné.

    Marionet

    16 h 04, le 23 mars 2025

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