Rechercher
Rechercher

À La Une - Iran

Anniversaire de la Révolution de 1979 : l'Iran promet l'échec à ses ennemis

La Révolution islamique en Iran a conduit à "40 années d'échec", selon le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump.

Le 40e anniversaire de la Révolution, célébré par une foule monstre dans le centre de Téhéran, lundi 11 février 2018. Masoud Shahrestani/Tasnim News Agency/via REUTERS

L'Iran a promis lundi l'échec des plans "démoniaques de ses ennemis", principalement les Etats-Unis et Israël, à l'occasion du 40e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique, massivement célébré à travers le pays.

Malgré une pluie battante, perçue comme une bénédiction dans un pays aride, une foule innombrable a convergé vers la place Azadi ("Liberté") à Téhéran, selon des journalistes de l'AFP sur place.

"La présence du peuple aujourd'hui dans les rues de toute la République islamique d'Iran (...) signifie que l'ennemi n'atteindra jamais ses objectifs démoniaques", a déclaré le président Hassan Rohani, en dénonçant un "complot" des Etats-Unis, des "sionistes" et des Etats "réactionnaires" du Moyen-Orient contre son pays.

John Bolton, conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, a rétorqué que la Révolution islamique en Iran avait conduit à "40 années d'échec".

"Il appartient au régime iranien de changer de comportement, et, in fine, au peuple iranien de déterminer la voie que doit prendre leur pays", a-t-il affirmé sur Twitter. "Les Etats-Unis soutiendront la volonté du peuple iranien et seront derrière eux pour s'assurer que leurs voix soient entendues".



Dès le matin, dans les rues de la capitale pavoisées aux couleurs nationales (vert, blanc, rouge), les Iraniens ont commencé à se diriger vers la tour Azadi, monument emblématique inauguré en 1971 par le dernier chah à l'occasion des fêtes marquant le 2.500e anniversaire de l'Empire perse.

Jour férié, le 22 bahman du calendrier iranien commémore le renversement du régime impérial du chah Mohammad Reza Pahlavi, le 11 février 1979, dix jours après le retour d'exil triomphal de l'ayatollah Rouhollah Khomeiny, père fondateur de la République islamique.


(Lire aussi : Comment l’Iran est devenu l’ennemi du monde arabe)


"Nous piétinerons les Etats-Unis"!
Dans la foule se côtoient femmes en tchadors, enfants coiffés d'un bonnet et ballon de baudruche à la main, hommes en tenues sombres, bassidjis (miliciens islamiques) en treillis et clercs enturbannés. Au milieu des parapluies, sont brandis des milliers de bannières, pancartes ou portraits de Khomeiny et de son successeur, l'ayatollah Ali Khamenei, l'actuel guide suprême. "Mort à l'Amérique", "A bas l'Angleterre", "Mort à Israël", "Nous piétinerons les Etats-Unis", "40 ans de défis", "Israël ne vivra pas 25 ans de plus", pouvait-on lire sur certaines. Des drapeaux américains et israéliens sont brûlés. Entraînés par des harangues diffusées par haut-parleurs, les Iraniens scandent: "Nous sommes tous tes soldats, Khamenei!"

Faisant référence au conflit de huit ans déclenché en 1980 par l'Irak voisin -avec le soutien des principales puissances de l'époque- contre la République islamique naissante, M. Rohani a vanté "la résistance" de la nation iranienne contre l'agresseur. "Aujourd'hui, le monde entier doit savoir que la République islamique est infiniment plus puissante qu'à l'époque de la guerre", a-t-il dit.

L'Iran est accusé par les Etats-Unis et l'Europe de "déstabiliser" le Moyen-Orient à cause notamment de son soutien militaire et financier au pouvoir en Syrie ainsi qu'au Hezbollah.

Lundi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a mis en garde l'Iran contre toute tentative d'attaque visant à "détruire Tel-Aviv ou Haïfa", deux villes israéliennes. Si l'Iran tentait d'attaquer Israël, "cela serait le dernier anniversaire de la Révolution", a-t-il prévenu dans un communiqué.

Les relations de Téhéran sont aussi tendues avec les Occidentaux, empoisonnées notamment par la question des missiles iraniens. "Nous n'avons pas demandé et ne demanderons jamais à qui que ce soit la permission d'augmenter nos capacités de défense et de construire toutes sortes de missiles", a lancé M. Rohani.

Diffusant des images de foules à Téhéran et dans de nombreuses autres villes, la télévision d'Etat a mis en garde contre la désinformation de "certains médias étrangers hostiles" soupçonnés de vouloir ternir l'anniversaire en minimisant les chiffres de l'affluence populaire.

Après son discours, M. Rohani a publié un communiqué remerciant le peuple iranien pour sa mobilisation.

Selon son site internet, M. Khamenei doit publier dans la journée un communiqué détaillant la "deuxième étape (...) du grand processus d'universalisation" de la Révolution islamique.


(Lire aussi : Khomeyni : l’opposant, le guide et le despote)


"A la pointe"
Pour l'Iran, ce 40e anniversaire survient dans une période de difficultés économiques et de fortes tensions renouvelées avec les Etats-Unis. Les retombées commerciales et financières espérées de l'accord sur le nucléaire signé en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances ne se sont guère concrétisées, et le pays souffre du rétablissement des sanctions américaines consécutif au retrait unilatéral des Etats-Unis de ce pacte en 2018. Selon le Fonds monétaire international (FMI), l'économie iranienne est entrée en récession en 2018 et le PIB du pays devrait chuter de 3,6% en 2019.

Depuis son élection, Donald Trump a adopté une politique ouvertement hostile à l'Iran et certains responsables à Washington n'hésitent pas à appeler de leur voeux à un "changement de régime".

"Nous sommes ici pour soutenir la République islamique", déclare à Téhéran un retraité du service public. "Il y a des problèmes aujourd'hui, nous sommes comme un cycliste à qui l'on mettrait des bâtons dans les roues". "A part ça, pour le 40e anniversaire de la Révolution, nous sommes à la pointe dans tous les domaines scientifiques, comme les nanotechnologies ou les missiles de précision", jure-t-il.





Dans notre dossier à l'occasion des 40 ans de la révolution iranienne 
Les prémices libanaises de la naissance du Hezbollah

Le projet Hezbollah à l’ombre de la révolution iranienne

Le Hezbollah entre culture de l’espace et intégration au système libanais

Les trajectoires opposées des frères ennemis du Baas

L'Iran a promis lundi l'échec des plans "démoniaques de ses ennemis", principalement les Etats-Unis et Israël, à l'occasion du 40e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique, massivement célébré à travers le pays. Malgré une pluie battante, perçue comme une bénédiction dans un pays aride, une foule innombrable a convergé vers la place Azadi ("Liberté") à...

commentaires (3)

Vraiment frappant qu absolument AUCUN pays ennemis des USA soient des pays ou l on n ait envie d emigrer ....ce sont TOUS des repoussoirs immondes Chine Russie Iran Venezuela Cuba Coree du Nord

HABIBI FRANCAIS

08 h 48, le 12 février 2019

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Vraiment frappant qu absolument AUCUN pays ennemis des USA soient des pays ou l on n ait envie d emigrer ....ce sont TOUS des repoussoirs immondes Chine Russie Iran Venezuela Cuba Coree du Nord

    HABIBI FRANCAIS

    08 h 48, le 12 février 2019

  • LIQUIDEZ VOS COMPTES AVEC EUX LOIN DU LIBAN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 46, le 11 février 2019

  • A coeur VAILLANT rien d'impossible. Il est temps que cet occident comploteur et demolisseur des peuples sous de fallacieux slogans se prenne une leçon dont il ne se remettra jamais . Y en assez de subir leur misérable politique qui n'a d'objectif que de maintenir dans la région un régime D'USURPATEURS avec qui ils partagent les prébendes.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 40, le 11 février 2019

Retour en haut