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Les 40 ans de la révolution iranienne - Les 40 ans de la révolution iranienne

Les prémices libanaises de la naissance du Hezbollah

Mettant en œuvre sa politique d’ouverture, Moussa Sadr rencontrera le leader des Kataëb Pierre Gemayel en 1975. Photos d’archives L’Orient-Le Jour

« Je suis un simple soldat au sein de l’armée du wali el-faqih... » Cette petite phrase lancée par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au cours de l’un de ses discours radiotélévisés en dit long, s’il en était besoin, sur la nature de la relation profonde et stratégique, voire idéologique, forgée entre le parti de Dieu et le régime des mollahs au pouvoir à Téhéran. Il ne se passe pas un jour pratiquement sans qu’un quelconque événement ou développement sur le terrain n’illustre la place privilégiée et prépondérante qu’occupe le Hezbollah dans la stratégie expansionniste de la République islamique iranienne, ou plus précisément des pasdaran, ce puissant corps armé que constituent les gardiens de la révolution islamique.

L’histoire de la fondation du Hezbollah au Liban ne saurait être dissociée de celle de l’avènement de la République islamique en Iran, certes, mais aussi et surtout de celle du processus d’émergence du courant islamique chiite au pays du Cèdre. L’annonce, officielle, de la formation du Hezbollah au milieu des années 80 du siècle dernier est en effet le fruit d’une longue maturation qui puise sa source dans les conditions peu enviables auxquelles a été confrontée la communauté chiite à travers l’histoire. Une compréhension du parcours ayant conduit à l’apparition du parti de Dieu sur l’échiquier local, dans le sillage de la révolution islamique iranienne, n’est donc possible qu’en effectuant un rapide survol des conditions socio-politico-économiques dans lesquelles se trouvait la collectivité chiite au Liban.

Marginalisation et discrimination
Dilués historiquement dans un vaste océan régional sunnite, les chiites ont pâti d’une longue période de marginalisation et de discrimination qui remonte à l’Empire ottoman. Lorsque au XIXe siècle un Conseil consultatif sera formé dans chacun des deux caïmacamats du Mont-Liban, sous l’impulsion du ministre ottoman des Affaires étrangères Chékib Effendi, les chiites n’y seront pas représentés, contrairement aux autres grandes communautés du pays. Il faudra attendre jusqu’après la chute de l’Empire ottoman, plus précisément jusqu’à 1926, pour que la communauté chiite soit officiellement reconnue.

Cette reconnaissance n’a pas amélioré pour autant les conditions de vie des chiites. Ces derniers résidaient dans leur écrasante majorité dans les régions périphériques qui avaient été rattachées en 1920 au Petit Liban pour former l’entité libanaise actuelle. Un profond clivage socio-économique et pédagogique était apparu à l’époque entre le « centre », représenté par le Petit Liban (formé de Beyrouth et du Mont-Liban), et la « périphérie » (principalement le Sud et la Békaa, à forte densité de population chiite). Contrairement aux régions périphériques, le Petit Liban s’était en effet développé, avant 1920, tant au niveau des infrastructures socio-économiques que sur le plan pédagogique, à la faveur des missions religieuses étrangères qui avaient ouvert de nombreuses écoles privées ainsi que deux grandes universités, l’Université Saint-Joseph et ce qui deviendra l’Université américaine de Beyrouth.

Ce fossé socio-économico-pédagogique se maintiendra longtemps après l’indépendance de 1943, d’autant que la communauté chiite sera représentée au niveau du pouvoir par des notables régionaux ou de grands leaders féodaux le plus souvent déconnectés des réalités populaires sur le terrain.


Le facteur palestinien
À ces conditions de vie désastreuses viendra se greffer un autre facteur qui ne fera qu’aggraver la situation au Liban-Sud : l’implantation des organisations palestiniennes armées dans de larges pans des régions méridionales, et les conséquences que cette présence armée imposante a eues au niveau de la population à la fin des années 60 et au début des années 70 du siècle dernier. En riposte à la présence et à l’action des fedayin palestiniens, l’aviation israélienne menait régulièrement des raids aériens contre les villages du Sud. Il en a résulté un exode des habitants de ces villages vers les banlieues de Beyrouth. Ces déplacés chiites sont venus de ce fait grossir les rangs d’un sous-prolétariat chiite qui constituait déjà à cette époque une « ceinture de misère » autour de la capitale. Cette situation marquée par un dénuement extrême de la population chiite a constitué le terreau idéal pour l’émergence d’un courant et d’une pensée islamistes, lesquels paveront eux-mêmes la voie à la naissance du Hezbollah.

C’est dans un tel contexte potentiellement explosif sur le plan social qu’ont débarqué à Beyrouth, dans le courant des années 60, un certain nombre d’ulémas chiites qui venaient d’achever leur longue et solide formation dans les prestigieuses écoles religieuses (haouza) de Qom (en Iran) et de Najaf (en Irak). Trois d’entre eux, l’imam Moussa Sadr, cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine et cheikh Mohammad Hussein Fadlallah, se sont rapidement distingués par leur charisme, leur vaste culture religieuse et leur vision claire de la voie qui devrait être suivie pour sortir les chiites de leur situation de population déshéritée. Tout en adoptant, au départ, un profil bas, ils ont entamé un vaste et persévérant « travail de fourmi », multipliant les conférences, les rencontres et les débats au sein des clubs, des lieux de culte et des associations sociales, chacun dans une zone à forte implantation chiite. L’imam Moussa Sadr s’est avéré être, sans tarder, le plus politisé des ulémas. Mettant parfaitement à profit un charisme peu commun, il sillonnait le pays et multipliait les conférences. Vers la fin des années 60, il s’était déjà imposé comme un pôle d’influence politico-communautaire dont l’étoile ne cessait de monter. En 1967, il réussit à obtenir du pouvoir central la formation du Conseil supérieur chiite (CSC), dotant ainsi la communauté d’une institution censée affirmer l’identité et la présence sociopolitique des chiites.

La première structure sociopolitique
Mais le CSC sera mal perçu par les politiciens traditionnels qui voyaient en cette instance une sérieuse menace pour eux. Le CSC verra ainsi son rôle réduit à un simple regroupement de notabilités sans réelle envergure. Moussa Sadr s’est alors attelé à la création d’un mouvement populaire, le Mouvement des déshérités, ayant pour mission de répondre aux aspirations politiques et sociales de la communauté chiite. Le Mouvement des déshérités a ainsi constitué la première structure sociopolitique dont avaient pu se doter les chiites du pays depuis l’époque de l’Empire ottoman. Dans le même temps, et face à l’implantation des organisations palestiniennes armées dans le Arkoub et sous l’effet de l’escalade militaire qui s’en est suivie, l’imam Sadr a créé secrètement, au début des années 70, une milice armée, le mouvement Amal, encadrée et entraînée par le Fateh.

Parallèlement à cette action politico-structurelle menée par Moussa Sadr, cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine et cheikh Mohammad Hussein Fadlallah poursuivaient patiemment leur travail d’embrigadement et de conscientisation en multipliant les prêches, les causeries et les débats afin de forger dans les milieux populaires chiites une profonde culture islamique. Celle-ci sera toutefois récupérée dès la fin des années 70 par les dignitaires et responsables politiques favorables à la révolution islamique iranienne, qui lui donneront une tout autre dimension, de manière à poser les fondements du projet du Hezbollah, au service du pouvoir des mollahs de Téhéran. Le coup d’envoi du processus concret de formation du Hezbollah, qui viendra à maturité au milieu des années 80, était ainsi donné.

Prochain article : Le projet Hezbollah à l’ombre de la révolution iranienne


Quelques références :

– « Le Hezbollah, orientation, expérience et avenir », Naïm Kassem, éditions Dar al-Hadi.

– « La révolution tranquille », Samir Frangié (textes choisis par Michel Hajji Georgiou), éditions L’Orient des Livres.

– « Le Hezbollah, entre allégeances ambiguës et réalités libanaises », revue « Travaux et Jours » de l’USJ, numéro 77, printemps 2006, Michel Touma et Michel Hajji Georgiou.

– Entretiens avec Saoud Maoula, « L’Orient-Le Jour » des 7 et 11 mars 2009.


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Note de la rédaction : 40 ans de révolution iranienne sous la loupe de « L’Orient-Le Jour »

Il y a quarante ans, l’Iran commençait à radicalement changer de visage. À modifier son ADN politique, social, culturel et économique. À transformer l’État impérial en théocratie – en république islamique. Le 16 janvier 1979, à la demande de son Premier ministre qu’il avait nommé un mois auparavant, Chapour Bakhtiar, le chah Mohammad Reza Pahlavi et la chahbanou Farah Diba quittent le palais de Niavaran, en hélicoptère, pour l’aéroport militaire de Téhéran, où les attendent leurs derniers collaborateurs et officiers restés fidèles. L’avion s’envole pour Le Caire, où le président Anouar Sadate attend les souverains déchus.

Par ce qu’elle a profondément métamorphosé en Iran même, par son impact sur le Moyen-Orient en général et sur le Liban en particulier, cette révolution iranienne qui fête aujourd’hui ses 40 ans reste sans doute l’un des quatre ou cinq événements majeurs de la région au XXe siècle. L’Orient-Le Jour, du 16 janvier au 2 février, partagera avec ses lecteurs les chapitres de ce livre loin d’être clos.

Au programme, des récits: les derniers jours du chah ; la révolution iranienne vue par les Arabes; les journées marquées par le retour de France de l’ayatollah Khomeyni et la prise de pouvoir par les religieux. Des portraits – ou des miniportraits: celui de Khomeyni, justement, que L’Orient-Le Jour avait déjà publié en 2017, et ceux d’artistes iraniens dissidents majeurs, toutes disciplines confondues. Des analyses et des décryptages : la genèse de la vilayet e-faqih en Iran et celle du Hezbollah au Liban; la révolution iranienne vue par les chiites libanais; comment cet événement a bouleversé le Moyen-Orient ; l’évolution des relations irano-américaines et celle du système révolutionnaire en quarante ans. Des témoignages d’exilés iraniens, des focus sur la réaction de la rue libanaise à l’époque, sur l’Iran et la cause palestinienne, et sur la fascination des intellectuels occidentaux face à cette révolution.

Bonne(s) lecture(s).


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commentaires (16)

Il est du droit de n'importe quel individu ou communauté de chercher a améliorer ses conditions de vie ou se faire une place au soleil, mais de la a trahir son pays et refuser d’intégrer son système démocratique pour l’assujettir a un autre n'est aucunement justifiable et acceptable ni même logique. Cela n'apporte justement que plus de haine et de problème avec le temps qui finira par se retourner contre ce même parti. Un autre point important est que la peur et l'intimidation ne donne jamais de majorité écrasante a un parti qui pratique cette approche et ce n'est surement pas le trafique de Captagon et autres drogues ni la corruption qui le protégera a la longue. Quand aux exploits du Hezbollah, n'en déplaisent a certains concitoyens, ne sont que des victoires factices. Jeter de la poudre aux yeux des gens ça ne dure que le temps ou le flingue est sur sa tempe. Une fois libéré nous apprendrons certaines vérités qui en choqueront beaucoup! Les seuls exploits du Hezbollah, a ce jour, sont les assassinats de ses opposants locaux défendant la démocratie, les institutions de l’état ainsi que sa constitution. S'il pense qu'il s'en sortira comme une fleur, mal lui en a pris et mal en a pris aux Chiites du pays car la vie est une roue et les circonstances changent. Etant dans le collimateurs des grands, le jour venu ils en paieront le prix. Ayant refusé la main tendu, du restant des Libanais, ils seront bien seul le jour J. Ils y passeront aussi!

Pierre Hadjigeorgiou

13 h 58, le 04 février 2019

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Commentaires (16)

  • Il est du droit de n'importe quel individu ou communauté de chercher a améliorer ses conditions de vie ou se faire une place au soleil, mais de la a trahir son pays et refuser d’intégrer son système démocratique pour l’assujettir a un autre n'est aucunement justifiable et acceptable ni même logique. Cela n'apporte justement que plus de haine et de problème avec le temps qui finira par se retourner contre ce même parti. Un autre point important est que la peur et l'intimidation ne donne jamais de majorité écrasante a un parti qui pratique cette approche et ce n'est surement pas le trafique de Captagon et autres drogues ni la corruption qui le protégera a la longue. Quand aux exploits du Hezbollah, n'en déplaisent a certains concitoyens, ne sont que des victoires factices. Jeter de la poudre aux yeux des gens ça ne dure que le temps ou le flingue est sur sa tempe. Une fois libéré nous apprendrons certaines vérités qui en choqueront beaucoup! Les seuls exploits du Hezbollah, a ce jour, sont les assassinats de ses opposants locaux défendant la démocratie, les institutions de l’état ainsi que sa constitution. S'il pense qu'il s'en sortira comme une fleur, mal lui en a pris et mal en a pris aux Chiites du pays car la vie est une roue et les circonstances changent. Etant dans le collimateurs des grands, le jour venu ils en paieront le prix. Ayant refusé la main tendu, du restant des Libanais, ils seront bien seul le jour J. Ils y passeront aussi!

    Pierre Hadjigeorgiou

    13 h 58, le 04 février 2019

  • si vous me permettez de rajouter … par contre bachir Gemayel n'a pas traiter israel comme un pays ami … mais bien comme un pays ennemis chose que j'approuve par ailleurs et quand ceux la lui ont demander de signer un accords de paix …. qu'a t il repondu !?!?! IL FAUT QUE JE ME CONCERTE AVEC MES FRERES MUSULMANS DANS LA NATION PAR CONTRE QUAND VOUS ETES ALLER AIDER LE REGIME SYRIEN POUR EVITER SON EXTINCTION VOUS, AVEZ VOUS DEMANDER A VOS FRERES CHRETIENS DANS LA NATION !?!?! POURTANT TOUS RECONNAISSENT AVOIR SUBIT DES HORREURS VENANT DE CE REGIME FASCISTE svp que personnes ne prennent mes ecrits comme une apologies de la guerre ou encore comme un rapprochement avec israel … ISRAEL DEMEURE NOTRE ENNEMIS JUSQU'A PREUVE DU CONTRAIRE

    Bery tus

    18 h 06, le 31 janvier 2019

  • si je peux me permettre … donc parfait excellent alors ce que vous accepter pour votre communauté pq vous l'avez vous refusez a d autre communaute !?!? c'est tout a fait normal que d'accepter l'aide de pays ou meme des martiens étrangers qui de surcroit est chiites mais qui avait et on le sait tous ces propres intérêts en vous aidant, et vos soucis n'etaient d'ordres que financiers maintenant ma question pq avez vous refuser que bachir Gemayel eu été aider par israel alors que la communauter chretienne était menacer d'extinction c'était pas un pb financier mais de vie et de mort !!! merci

    Bery tus

    16 h 08, le 31 janvier 2019

  • Excellent article. Il faut féliciter ses deux auteurs pour leur mise à distance de leur propre sensibilité politique anti-Hezbollah. Cet article démontre, si besoin en est, que leur opposition farouche au Hezbollah et à la stratégie expansionniste iranienne n'est pas motivée par un "anti-chiisme" ou une position confessionnelle quelconque. Leur article pointe le lien fondamental entre la marginalisation d'un groupe et sa fragilité face à l'instrumentalisation. Tout groupe qui se sent en danger, déploie un mécanisme de défense qui consiste en une hypertrophie narcissique de l'ego collectif. Sur ce substrat, se construit un récit des origines qui fige le temps et réécrit l'histoire sur le seul mode victimaire. Ainsi émerge la maladie identitaire qui anime l'esprit de corps de ce groupe et le rend imperméable à la contingence du présent actuel. MM. Touma et Hajji-Georgiou ont su, avec beaucoup de professionnalisme, montrer comment la marginalisation réelle et pluriséculaire des chiites duodécimains du Liban les a rendus aptes à l'instrumentalisation "identitaire" mais pour le compte de l’expansionnisme iranien du moins en ce qui concerne le Hezbollah. L'action de ce dernier se déroule sur deux fronts: - Politico-militaire qui fait fi du Liban et se déploie dans tout le Levant et au-delà - Socio-anthropologique de reconstruction identitaire du chiisme arabo-levantin. Ce facteur fragilise le contrat social des libanais

    COURBAN Antoine

    09 h 17, le 31 janvier 2019

  • Si on me permet une réponse à Michel Touma que je remercie de m'avoir répondu, je dirai que procès d'intention il n'en est pas question, on ne s'est jamais rencontré à mon plus grand regret , mais que ma réaction spontanée n'est basée que sur vos écrits. J'aurais peut être raté bcp de vos analyses, mais dans celles que j'ai lues il n'a toujours été question que de casser du HEZB, en ayant rarement fait mention de la condition des chiites depuis l'indépendance jusqu'à la libération du sud Liban en passant par l'occupation israelienne. Vous venez de le faire dans cet article que vous cosigné , à mon grand étonnement, puisque en toute logique cela aurait dû vous pousser à comprendre que pour une communauté "abandonnée" par un état, sa "prise en charge" par des pasdarans, des martiens ou des lappons a été une réaction naturelle de reconnaissance vis à vis de CES BIENFAITEURS. Sans vouloir vous rappeler que ces chiites viennent du terreau que vous avez décrit si bien avec leurs souffrances. En conclusion Mr Touma, faîtes vous à l'idée que le Hezbollah et les chiites en majorité écrasante sont indissociables. Pour parler de se connaître, je peux vous assurer que moi même, chiite admiratif des exploits du hezb , je ne pourrai jamais vivre parmi eux. Cordialement. M.K JABER

    FRIK-A-FRAK

    00 h 46, le 31 janvier 2019

  • Il y a des anecdotes qui disparaissent et qui refont surface de temps en temps; comme celle du père de Kamal Al-Assad qui aurait dit pourquoi vous voulez des écoles puisque Kamal étudie. Faux. Je l'ai entendu 2 fois en Afrique en référence à des chefs locaux. Tout comme l'autre blague qu'un Président africain voit de loin un bel immeuble à Paris et qui dit à son chauffeur il faut que je l'achète et le chauffeur qui répond vous l'avez déjà acheté, il est à vous. Je l'ai entendu aussi sur le compte de 2 présidents africains différents. Les services de l'Etat Libanais étaient disponible partout sur le territoire avant la guerre mais il y avait, c'est vrai, des régions plus riches et plus pauvres que d'autres pour mille et une raison.

    Shou fi

    19 h 56, le 30 janvier 2019

  • Bravo messieurs superbe article !! Oui il faut se le dire en face les chiites étaient des laisser pour compte ... et comme vous l’avez si bien dit c’est une revanche mais récupérer par l’iran Pour arriver à ses propres fins et non pour le Liban

    Bery tus

    16 h 05, le 30 janvier 2019

  • et si la creation de cette milice " amal " dans les annees 70 n'avait pas eu lieu, et si l'endoctrinement opere durant ces annees - la n'avait pas eu lieu, aurait vu la creation de hezbollah s'operer aussi facilement ?

    Gaby SIOUFI

    14 h 09, le 30 janvier 2019

  • ....""Ces déplacés chiites sont venus de ce fait grossir les rangs d’un sous-prolétariat chiite qui constituait déjà à cette époque une « ceinture de misère » autour de la capitale. Cette situation marquée par un dénuement extrême de la population chiite a constitué le terreau idéal pour l’émergence d’un courant et d’une pensée islamistes, lesquels paveront eux-mêmes la voie à la naissance du Hezbollah."".... Excellent, écrit par un duo hors-pairs. Est-ce être de mauvaise foi, si je dis que l’émergence de la banlieue chiite de Beyrouth, est dû non seulement pas à l’expansionnisme démographique de nos cher compatriote chiite, mais aussi à la violence israélienne… Dahiyé est le sanctuaire des résistants, faut-il le rappeler !

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    12 h 50, le 30 janvier 2019

  • Il est certain que les chiites prennent leur revanche. Mais ils le font de manière erronée car ce n'est pas par la force des armes et par leur main mise sur l'Etat libanais qu'ils réussiront à se forger une place et un respect dans la nation libanaise. Aucune communauté n'a réussi et ne réussira à le faire. Ceux qui ont essayé et d'autres qui essaient de dominer le pays n'ont fait et ne font que le détruire. La survie du Liban dépend de l'entente et de l'aide de toutes les communautés pour bâtir enfin un GRAND LIBAN. Ce GRAND LIBAN qui fêtera ses 100 ans d'existence en 2020.

    Achkar Carlos

    11 h 22, le 30 janvier 2019

  • Juste une petite question, je lis bien que cet article est signé Michel Touma ? Le même Michel Touma qui écrit des choses différentes sur les chiites dans ses articles coutumiers, à travers ses diatribes anti hezb libanais de la résistance ?

    FRIK-A-FRAK

    11 h 16, le 30 janvier 2019

    • Réponse de Michel Touma au commentaire suivant : « Juste une petite question, je lis bien que cet article est signé Michel Touma ? Le même Michel Touma qui écrit des choses différentes sur les chiites dans ses articles coutumiers, à travers ses diatribes anti hezb libanais de la résistance ? » Bonsoir, Vous confondez deux choses : ma perception et analyse du parcours historique et de la situation des chiites en tant que communauté libanaise, d’une part, et d’autre part ma position critique à l’égard du Hezbollah, non pas en tant que parti chiite (que je respecte sous certains de ses aspects), mais en tant que parti qui a fait acte d’allégeance inconditionnelle et aveugle au Guide suprême de la Révolution islamique iranienne (le waliy el-faqih) et qui se positionne en bras armé des Pasdarans au Liban et dans la région sans tenir compte des équilibres libanais et de l’intérêt du Liban. Ce dernier point, que je continuerai à stigmatiser, n’a rien à voir avec ma perception de la situation de la communauté chiite, et ce n’est pas la première fois que je fais une analyse au sujet de ce qu’a enduré cette communauté. Un dernier mot : évitez les procès d’intention aveugles sans savoir à qui vous vous adressez … Cordialement, Michel Touma

      L'Orient-Le Jour

      23 h 10, le 30 janvier 2019

  • Les chiites n'étaient pas seulement ignorés par les autres communautés, mais aussi au sein de la leur. N'était-ce pas le père de Kamel el Assaad qui leur disait qu'ilsn'avaient pas besoin de s'instruire puisque son fils le faisait à leur place? Leur revanche n'est pas seulement politique, n'en déplaise à leur détracteurs mais surtout intellectuelle, mais pas à la portée de toutes catégories de lecteurs et de téléspectateurs!

    Tina Chamoun

    10 h 17, le 30 janvier 2019

  • Un grand MERCI pour cette analyse qui redresse historiquement les torts , par une description cruement détaillée sur une communauté du Liban laissée pour compte , méprisée, au point où on entend encore par des relents symptomatiques de réactions primaires, qui font encore d'eux, non plus des rejetés, mais pire encore , des OCCUPANTS DE L'OCCUPATION DE LEUR PROPRE TERRE COMME SI ILS NE POUVAIENT QU'ÊTRE DES ÉTRANGERS CHEZ EUX. TOUT ÇA PARCE QUE CETTE COMMUNAUTÉ QUI A DÉCIDÉ QUE POUR REDRESSER LA TETE, A EU LE TORT DE BOUTER HORS DU LIBAN UNE PUISSANCE OCCUPANTE , RESPECTÉE POUR LES AVOIR OPPRIMÉ, PAR D'AUTRES LIBANAIS. MERCI...MERCI ...

    FRIK-A-FRAK

    02 h 17, le 30 janvier 2019

  • thank you for the excellent reportage series

    Josette Yenikomshian

    01 h 35, le 30 janvier 2019

  • Ils prennent leur revanche

    Eleni Caridopoulou

    01 h 29, le 30 janvier 2019

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