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À La Une - Liban

Gel de la démission de Hariri : ce qu'en dit la presse locale et régionale

Les journaux locaux et panarabes estiment que le pays du Cèdre a évité de justesse un durcissement de la crise, insistant sur la nécessité d'appliquer une politique stricte de distanciation face aux conflits régionaux.

Le Premier ministre libanais Saad Hariri saluant la foule depuis la fenêtre de la Maison du Centre, sa résidence privée, à Beyrouth, le 22 novembre 2017. AFP / STR

Les quotidiens locaux et panarabes sont largement revenus jeudi sur le gel de la démission du Premier ministre, Saad Hariri, annoncée la veille, jour de la fête de l'Indépendance du Liban, 18 jours après en avoir fait l'annonce en Arabie saoudite.

 

"Le Liban respire"
"L'événement Hariri : le Liban respire avec la foule bleue", titre an-Nahar sur son site Internet, en référence aux drapeaux bleus aux couleurs du Courant du Futur, agités par les centaines de partisans de M. Hariri rassemblés mercredi devant la Maison du Centre, sa résidence privée à Beyrouth, pour célébrer son retour. "Il est évident que la suspension de la démission de Saad Hariri, qui a accepté la requête de Michel Aoun, comporte des données internationales et arabes", indique cet article. 

"Notre patrie a besoin d'un effort exceptionnel pour surmonter les défis. Pour cela, nous devons appliquer une politique de distanciation à l'égard des conflits dans la région et de tout ce qui pourrait perturber les relations avec les pays arabes", a déclaré M. Hariri dans son discours faisant part du gel de sa démission. En annonçant brusquement le 4 novembre qu'il rendait son tablier, Saad Hariri avait accusé le Hezbollah et l'Iran de "mainmise" sur le Liban, affirmant craindre pour sa vie. Téhéran a rejeté ces accusations qualifiées de "sans fondement".

"Le ralliement des Libanais à la décision de Hariri (de suspendre sa démission) a permis enfin au Liban de respirer pour la première fois depuis le début de la crise", poursuit an-Nahar sur son site, notant dans un deuxième article que "la démission a de nouveau réuni les partisans de Hariri autour de lui".

En raison de la fête de l'Indépendance mercredi, jour férié au Liban, aucun quotidien à la date d'aujourd'hui n'était disponible en kiosque.

 

(Lire aussi : Après le gel de la démission de Hariri, place au dialogue sur le problème de fond)

 

Politique de distanciation
"Hariri obtient un mandat populaire pour appliquer une politique de distanciation", titre pour sa part le journal panarabe à capitaux saoudiens, al-Hayat. "Le gel de la démission de Hariri mercredi a autant surpris les Libanais que l'annonce de sa démission à Riyad", constate le quotidien. Selon des sources informées citées par al-Hayat, la suspension de la démission a pour seul but de mettre en place un mécanisme pratique devant permettre l'application de la politique de distanciation face aux conflits.

Le Premier ministre doit expliquer tout cela aux députés et aux membres du bureau politique du Futur lors d'une réunion élargie à la Maison du Centre dans la journée.

Selon l'autre quotidien panarabe à capitaux saoudiens, al-Chark al-Awsat, Saad Hariri a posé trois conditions pour retirer sa démission : la préservation de l'accord de Taëf, l'application de la politique de distanciation et la préservation des relations du Liban avec les pays arabes. Le journal cite également une source proche du Hezbollah indiquant que le parti chiite était prêt au dialogue sur tous les sujets mais pas sur celui des armes qui doit être intégré, selon lui, aux discussions autour de la stratégie nationale de défense.

 

 

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Les quotidiens locaux et panarabes sont largement revenus jeudi sur le gel de la démission du Premier ministre, Saad Hariri, annoncée la veille, jour de la fête de l'Indépendance du Liban, 18 jours après en avoir fait l'annonce en Arabie saoudite.
 
"Le Liban respire""L'événement Hariri : le Liban respire avec la foule bleue", titre an-Nahar sur son site Internet, en référence aux...

commentaires (7)

Exécution à la injection toxique. On en est au sédatif pour que la mort se passe sans le savoir... Il ne reste pas trop de temps...

Wlek Sanferlou

01 h 36, le 24 novembre 2017

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Commentaires (7)

  • Exécution à la injection toxique. On en est au sédatif pour que la mort se passe sans le savoir... Il ne reste pas trop de temps...

    Wlek Sanferlou

    01 h 36, le 24 novembre 2017

  • TÉHÉRAN A REJETÉ CES ACCUSATIONS QUALIFIÉES "SANS FONDEMENT". LES PAROLES DU CHEF DES PASDARAINS "LES ARMES DU HEZBOLLAH NE SONT PAS NÉGOCIABLES" ÇA VAUT DIRE QUOI CA ALORS ??? C'EST CELA LE "SANS FONDEMENT IRANIEN . ???

    Gebran Eid

    14 h 28, le 23 novembre 2017

  • Quelle mascarade: tout est négociable sauf les armes du Hezbollah! Mais c’est bien avec ces armes que vous prenez le pays en otage, que vous allez guerroyer et qui vous donnent cet avantage de menacer et terroriser vos adversaires... Comment peut-on négocier avec quelqu’un qui vous met un revolver sur la table sur un même pied d'égalité? Non, ce problème nous pendait sous le nez depuis plus de deux décennies et devenait de plus en plus menaçant et l’on savait que tôt ou tard il allait éclater au grand jour: eh bien ce jour là semble être arrivé imposé de l’extérieur... En somme, c’est comme si l’autre adversaire du Hezbollah a mis aussi son revolver sur la table et qu’ils avaient décidé de jouer à la roulette russe, même si le Liban puisse être la victime collatérale d’ une balle perdue.

    Saliba Nouhad

    14 h 19, le 23 novembre 2017

  • François Reynaert, dans l'OBS du 23/11/2017 écrit une chronique "Un Liban, trois religions". Il la commence par ce qui suit : - On connait la blague : "Si on vous explique le Liban et que vous pensez avoir enfin compris, c'est qu'on vous l'a mal expliqué."

    Un Libanais

    14 h 01, le 23 novembre 2017

  • Theatre de l'absurde...

    IMB a SPO

    11 h 30, le 23 novembre 2017

  • "Hariri obtient un mandat populaire pour appliquer une politique de distanciation", titre pour sa part le journal " NON MAIS C PAS SERIEUX CA ! mis a part le 14 mars 2005( anniversaire bel et bien enterre ) depuis quand le PEUPLE est requis a donner un mandat a qui que ce soit ? pour l'histoire, la reporter d'une chaine de tele locale au(x) affiliations muables faisait l'impossible de faire parler politique des axes aux personnes presentes hier adevant la maison du centre - ce fut PATHETIQUE- de la voir s'y essayer en vain : nul ne se pretait a son jeu. jusqu'a ce qu'une femme vienne se plaindre DEVANT cette meme reporter d'avoir ete econduite car portant la photo de nasrallah... LA alors on voyait son visage a la mine HEUREUSE, PLEINEMENT SATISFAITE de son coup.... ET VOILA l'objectivite de la plupart de nos medias.... leur sens de la responsabilite vers le public.

    Gaby SIOUFI

    10 h 32, le 23 novembre 2017

  • AVEC DES PLATRAGES SEULEMENT... SANS L,ABOLITION DES ARMES ILLEGALES... PHENIX NE RESSUSCITERA PAS DE SES CENDRES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 30, le 23 novembre 2017

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