Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a publié mercredi soir un message sur son compte Twitter, appelant les Libanais à ne pas laisser l'Iran les priver d'indépendance, à l'occasion du 74e anniversaire de l'Indépendance du Liban.
"Aux habitants du Liban, bonne fête de l'Indépendance. Le calme persiste à la frontière israélienne depuis 11 ans, et cela est dans votre intérêt. Ne laissez pas l'Iran vous priver de fête (de l'Indépendance) dans les prochaines années (...)".
Le responsable militaire israélien a accompagné son message d'un photomontage montrant deux cartes du Liban : l'une, aux couleurs du Hezbollah et de l'Iran, apparaît sous un emoji triste, l'autre, aux couleurs du drapeau libanais, apparaît sous un emoji en forme de coeur.
Les propos du responsable israélien interviennent dans un contexte de crise aiguë au Liban, sur fond de tensions régionales entre l'Iran et l'Arabie saoudite.
Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, avait dans ce contexte annoncé à la surprise générale, le 4 novembre à Riyad, sa démission, accusant le Hezbollah et l'Iran d'ingérence dans les affaires libanaises et arabes.
M. Hariri, qui est rentré au Liban dans la nuit de mardi à mercredi, a assisté aujourd'hui au défilé militaire pour la fête de l'Indépendance. Il s'est ensuite entretenu avec le président Michel Aoun, et s'est mis d'accord avec lui pour geler sa démission, afin de paver la voie à des concertations politiques en vue d'un règlement de la crise.
Lundi, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait appelé les pays membres de la Ligue arabe à ne pas provoquer Israël afin que celui-ci mène une offensive contre le Liban. Le leader chiite répondait à la Ligue qui avait déclaré le Hezbollah "organisation terroriste", à l'issue de sa réunion urgente convoquée par Riyad, dimanche dernier au Caire.
Côté israélien, le lieutenant-colonel Elad Efrati avait récemment jugé qu'à la frontière sud du Liban, "le calme relatif est trompeur". "De l'autre côté, le Hezbollah et l'armée libanaise collectent le renseignement non-stop. Ce calme relatif peut voler en éclats à tout moment", avait-il prévenu.
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Les deux axes jouent au échec et le Liban est un petit pion qui ne peut pas bouger tout seul pour ne peut pas être mangé. L'important dans ce jeu et de ne pas être comestible, donc point intéressant comme souvent le cas d'autre petit pays. Mais le Liban est stratégique donc vulnérable.
15 h 39, le 23 novembre 2017