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À La Une - Liban

Saad Hariri reçu à Riyad par le roi Salmane

Michel Aoun souligne que la stabilité sécuritaire, économique, financière et politique du Liban était une "ligne rouge".

Le Premier ministre démissionnaire libanais, Saad Hariri, accueilli chaleureusement par le roi Salmane d'Arabie, le 6 novembre 2017 à Riyad. AFP / Saudi Royal Palace / BANDAR AL-JALOUD

Le Premier ministre démissionnaire libanais, Saad Hariri, a été reçu lundi matin à Riyad par le roi Salmane, moins de 48h après l'annonce de sa démission surprise depuis l'Arabie saoudite.


"J'ai eu l'honneur aujourd'hui de rencontrer le roi Salmane Ben Abdel Aziz à son bureau au palais al-Yamama", s'est contenté M. Hariri d'écrire sur Twitter.

Durant l'entretien, les deux hommes ont passé en revue "la situation au Liban" où la peur d'un nouveau chaos a été soulignée par les experts après cette démission, a rapporté l'agence officielle SPA.
A noter que l'agence saoudienne a qualifié M. Hariri "d'ancien Premier ministre", alors que sa démission n'a pas encore été acceptée par le président libanais Michel Aoun.

Saad Hariri a annoncé sa démission samedi à la surprise générale, alors qu'il se trouvait en Arabie saoudite. Il n'est toujours pas rentré au Liban. Ce brusque départ a eu l'effet d'une bombe sur la scène libanaise. Le chef du gouvernement démissionnaire pourrait regagner Beyrouth dans les prochaines heures, selon des informations non confirmées.

 

(Lire aussi : Sabhane : Le Liban après la démission de Hariri ne sera plus jamais le même)

 

"Ligne rouge"
Au palais présidentiel de Baabda, le chef de l’État libanais a présidé ce matin à Baabda une réunion sécuritaire afin de suivre la situation. Étaient présents : les ministres de la Défense et de la Justice, mais aussi le chef de l'armée et le directeur de la Sûreté générale. Lors de cette réunion, M. Aoun a souligné que la stabilité sécuritaire, économique, financière et politique du Liban était une "ligne rouge".

Le chef de l'État a déjà prévenu qu'il attendrait le retour de M. Hariri au Liban avant d'accepter ou de refuser la démission. "M. Aoun ne prendra aucune décision unilatérale avant le retour de Hariri", a confirmé le ministre de la Justice Salim Jreissati, en lisant un communiqué à l'issue de la réunion. "Cette démission doit être volontaire dans tous les sens du terme", a-t-il indiqué.  Si Michel Aoun accepte cette démission, le gouvernement deviendra automatiquement un gouvernement d'affaires courantes.

"Le président Aoun a demandé aux responsables d'être entièrement prêts pour suivre les développements. Il a insisté sur la coopération entre les services de sécurité et assuré que les contacts entre les formations politiques se poursuivent à la lumière de l'annonce de la démission de M. Hariri", a ajouté le ministre.

"Le président Aoun a ajouté que la coopération de toutes les composantes politiques, en réponse aux appels au calme, contribue à renforcer la stabilité et préserve l'union nationale", a conclu M. Jreissati. 

 


Michel Aoun présidant une réunion sécuritaire à Baabda.  Photo Dalati et Nohra

 

 

"Encore trop tôt pour parler de démission"
De Dar el-Fatwa, où il a été reçu avec la députée Bahia Hariri par le mufti de la République, Abdellatif Deriane, le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, a pour sa part déclaré que la situation sécuritaire dans le pays était "sous contrôle". "La rencontre de Hariri avec le souverain saoudien a donné le sentiment que le Premier ministre rentrera dans quelques jours au Liban", a-t-il par ailleurs souligné. M. Machnouk a en outre salué le chef de l'État qui "a agi avec grande sagesse et établi un équilibre face au vide créé par la démission de M. Hariri".

 

(Lire aussi : Le système de sécurité du convoi de Hariri à Beyrouth a été récemment brouillé, insiste al-Arabiya)

 

En début de soirée, le président du Parlement libanais Nabih Berry est rentré au Liban, en provenance d'Égypte, et s'est rendu au palais de Baabda où il a été reçu par le chef de l'État. Les deux responsables ont discuté de la démission de Saad Hariri.  "L'entente avec le président Aoun est totale dans cette crise, a déclaré M. Berry. "Il est encore trop tôt pour parler de démission ou de formation d'un gouvernement", a-t-il ajouté.

La démission de Saad Hariri intervient dans un contexte de fortes tensions sur plusieurs dossiers entre les deux poids lourds de la région, l'Arabie saoudite sunnite, qui soutient M. Hariri, et l'Iran chiite, grand allié du Hezbollah. Les deux puissances régionales sont farouchement opposées sur des questions comme la Syrie, le Yémen et le Liban, où elles soutiennent des camps adverses. En 2011, le Hezbollah avait renversé le premier gouvernement Hariri après la démission de ses ministres, poussant M. Hariri à quitter le pays avant d'y revenir en juin 2016.

Dimanche, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a accusé l'Arabie saoudite d'avoir contraint Saad Hariri à la démission. Lui-même a fait part "d'inquiétudes légitimes" sur le sort de M. Hariri en demandant: "Est-il assigné à résidence ? Va-t-on le laisser rentrer (au Liban) ?". Car la démission de Saad Hariri a également coïncidé avec une purge sans précédent en Arabie saoudite, où émirs, ministres et hommes d'affaires ont été arrêtés dans une opération anticorruption.

 

 

 

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Le Premier ministre démissionnaire libanais, Saad Hariri, a été reçu lundi matin à Riyad par le roi Salmane, moins de 48h après l'annonce de sa démission surprise depuis l'Arabie saoudite.

تشرفت اليوم بزيارة خادم الحرمين الشريفين الملك سلمان بن عبدالعزيز في مكتبه بقصر اليمامة pic.twitter.com/4gLKpUTd11
— Saad...

commentaires (7)

A retenir deux choses : 1- Le chef de l'État attendra le retour de M. Hariri au Liban avant d'accepter ou de refuser sa démission. "M. Aoun ne prendra aucune décision unilatérale avant le retour de Hariri", 2- "Cette démission doit être volontaire dans tous les sens du terme", ------------------- Le premier ministre Hariri a quitté le pays pour l'Arabie saoudite, (en sa qualité de premier ministre, avec les honneurs et la protection de la garde républicaine qu'il lui était du. Il devrait rentrer au Liban de la même manière et ensuite présenter sa démission s'il le souhaitait. c'est la procédure normale, logique et de bon sens ....mais il ne s'est pas passé ainsi, comme l'usage en politique exigeait. Il s'est passé quelque chose d'inhabituelle, d'imprévue et de forcée, ce que l'histoire retiendra forcément. Pour le reste....bonne chance à Monsieur Hariri c'est un homme méritant et tôt ou tard il resservira le Liban ...son père fut un géant de la politique du Liban. Tant qu'au président de la république, il me semble qu'il a géré cette affaire au mieux, il a été calme, patient et serein. Il a raison d'attendre le retour de Hariri avant toute prise de décision, c'est la sagesse et c'est une façon de respecter son premier ministre et de s'assurer de sa sécurité. Nul ne peut confirmer à 100% (surtout pas des photos) du libre arbitre du premier ministre dans sa décision inattendue prise en Arabie saoudite. Paix pour la région.

Sarkis Serge Tateossian

15 h 35, le 06 novembre 2017

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Commentaires (7)

  • A retenir deux choses : 1- Le chef de l'État attendra le retour de M. Hariri au Liban avant d'accepter ou de refuser sa démission. "M. Aoun ne prendra aucune décision unilatérale avant le retour de Hariri", 2- "Cette démission doit être volontaire dans tous les sens du terme", ------------------- Le premier ministre Hariri a quitté le pays pour l'Arabie saoudite, (en sa qualité de premier ministre, avec les honneurs et la protection de la garde républicaine qu'il lui était du. Il devrait rentrer au Liban de la même manière et ensuite présenter sa démission s'il le souhaitait. c'est la procédure normale, logique et de bon sens ....mais il ne s'est pas passé ainsi, comme l'usage en politique exigeait. Il s'est passé quelque chose d'inhabituelle, d'imprévue et de forcée, ce que l'histoire retiendra forcément. Pour le reste....bonne chance à Monsieur Hariri c'est un homme méritant et tôt ou tard il resservira le Liban ...son père fut un géant de la politique du Liban. Tant qu'au président de la république, il me semble qu'il a géré cette affaire au mieux, il a été calme, patient et serein. Il a raison d'attendre le retour de Hariri avant toute prise de décision, c'est la sagesse et c'est une façon de respecter son premier ministre et de s'assurer de sa sécurité. Nul ne peut confirmer à 100% (surtout pas des photos) du libre arbitre du premier ministre dans sa décision inattendue prise en Arabie saoudite. Paix pour la région.

    Sarkis Serge Tateossian

    15 h 35, le 06 novembre 2017

  • ON CROIT RÊVER ! LE LIBAN RESSEMBLE À UNE PROIE FACILE QUI SE DÉCHIRE ENTRE LES DENS DES PRÉDATEURS QUI SONT L'IRAN ET L'ARABIE SAOUDITE ET LEURS CHIENS AUTOUR.

    Gebran Eid

    15 h 16, le 06 novembre 2017

  • Ce n'est pas beau de se réjouir du malheur des autres ! Et ceux qui le font...le vivront certainement aussi un jour. La roue de la vie tourne...pour tout le monde: chiite, sunnite, chrétien et druze ! Irène Saïd

    Irene Said

    14 h 55, le 06 novembre 2017

  • Je me demande s'ils veulent le faire venir pour l'assassiner. On peut s'attendre de tout du Hezbollah et de l'Iran. Que Dieu le protège .

    Eleni Caridopoulou

    14 h 09, le 06 novembre 2017

  • NI SAOUDITE... NI IRAN ET NI MILICES... LIBAN SEUL !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 47, le 06 novembre 2017

  • QUE DIEU VIENNE EN AIDE A CE PAUVRE PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 45, le 06 novembre 2017

  • Il meritait au moins ça, après avoir démontrer sa docilité aux rois bensaouds . LA vérité est ailleurs que dans ces photos montages . Les chutes en parachutes ne concernent pas que notre P.M dechu ni les princes et ministres arrêtés, elle concerne celui qui le recoit dans ces photos et avec bien sûr son fils héritier qui devra surveiller ses omoplates.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 52, le 06 novembre 2017

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