Au lendemain de la démission à la surprise générale de Saad Hariri de la présidence du gouvernement libanais, la presse locale et régionale semblait dimanche encore sous le choc de cette annonce faite depuis Riyad.
"Brasier", "séisme"
La quasi-totalité des quotidiens libanais ne paraissant pas le dimanche, c'est sur leurs sites internet que les médias locaux ont réagi à l'annonce de M. Hariri.
"Le brasier libanais sur le point de s'enflammer", titre An-Nahar dans l'un de ses articles du jour sur ce dossier. Dans un autre article, le quotidien s'interroge : "Le séisme de la démission de Hariri est-il le prélude à la grande confrontation" dans la région ?
De son côté, le quotidien al-Joumhouria, qui parle également d'un "séisme politique", cite un ministre qui explique que l'allocution de M. Hariri équivaut à un "divorce définitif" avec le Hezbollah. Dans son discours, le Premier ministre sortant avait accusé l'Iran de vouloir exercer une mainmise sur le Liban par l'intermédiaire du parti chiite.
Pour sa part, le quotidien Ad-Diyar estime que "l'Arabie saoudite, via la démission de Hariri, pave la voie à une offensive israélienne contre le Hezbollah et le Liban", affirmant que le nouvel homme fort de Riyad, Mohammad Ben Salmane, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, "ont planifié une discorde sunnito-chiite au Liban".
(Lire aussi : Démission de Hariri : "Aucun attentat ciblé n'était planifié au Liban", assure l'armée)
"République du Hezbollah"
La presse régionale a également largement traité de la démission de Saad Hariri.
Pour le quotidien panarabe al-Sharq al-Awsat, à capitaux saoudiens, "Hariri a quitté la République du Hezbollah". "Le Premier ministre libanais a préféré démissionner plutôt de rester dans un Etat dirigé par l'Iran par l'intermédiaire du Hezbollah", écrit le quotidien. "Les Libanais attendent les conséquences de la démission de Saad Hariri", écrit le journal panarabe dans un autre article, estimant que "l'économie libanaise sera probablement l'une des plus grandes perdantes" de cette démission.
Un autre quotidien panarabe, al-Hayat, également à capitaux saoudiens, titre sur "l'inquiétude au Liban où s'ouvre une période délicate après la surprise de la démission de Hariri". Un éditorial intitulé "Hariri renverse la table" note que la démission de ce dernier entre dans le cadre d'un renforcement de l'offensive stratégique américaine contre l'Iran.
Le quotidien israélien Haaretz publie de son côté une analyse au titre évocateur : "L'Arabie saoudite est-elle en train de pousser Israël à la guerre contre le Hezbollah et l'Iran ?". Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait affirmé que les déclarations de Saad Hariri, faites au moment de sa démission, "sont un signal d'alarme pour la communauté internationale".
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Repère
"Brasier", "séisme"La quasi-totalité des quotidiens libanais ne paraissant pas le dimanche, c'est sur leurs sites internet que les médias locaux ont réagi à l'annonce de M....
si dessous je disais qu'on verra s'Il allait partir en Egypte .. il n'est pas partie car d'apres eux il n'est plus le PM et que c'était un déplacement officiel !! mais qu'Il avait des voyages a faire en Europe .. bof il aurait pu aller a charm el cheykh pour faire taire tous ces ragots .. mais on verra plus clair dans les jours a venir
22 h 16, le 05 novembre 2017