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Économie - Restauration

Joulia : la kebbé sous toutes ses formes au cœur d’Achrafieh

Joulia : la kebbé sous toutes ses formes au cœur d’Achrafieh

Le restaurant Joulia accueille ses clients sur un espace de 50 mètres carrés comptant 22 places assises, principalement en extérieur, sur une terrasse protégée en cas d’intempéries. Photo DR

Dans les restaurants libanais, la boulette de kebbé frite à la viande est un incontournable. Pour varier les plaisirs, elle est parfois végétarienne (à la pomme de terre ou au potiron) ou bien cuite au four. Mais l’offre de recettes originales s’arrête souvent là. C’était compter sans le restaurant Joulia. Depuis un an, Jad Abdallah, fondateur des lieux, y revisite la kebbé sous toutes ses formes. « Il existe des restaurants de pizza, de sushi, de burgers, mais aucun établissement n’est centré sur la kebbé. C’est pourtant un mets central dans la cuisine libanaise qui offre un million de possibilités. »

Installé dans une petite allée de Furn el-Hayek, au cœur du quartier beyrouthin d’Achrafieh, le restaurant est « un peu isolé dans un quartier résidentiel calme et authentique. Cela correspond à l’esprit traditionnel de mon établissement », confie Jad Abdallah. Issu du monde de la finance et établi en Arabie saoudite jusqu’à février 2022, rien ne le prédisposait à se lancer dans ce projet. Mais cette première expérience dans le monde de la restauration s’est avérée fructueuse. « Il faut dire que mes connaissances en finance m’ont aidé à comprendre comment investir en temps de crise », admet-il.

Tout a commencé avec une petite cuisine ouverte en 2020, à l’emplacement de l’actuel Joulia. De son nom Thyme961, elle proposait alors une variété de kebbés à emporter. Au fil du temps, le bouche-à-oreille s’est intensifié, et en mars 2022, le restaurateur transforme le lieu pour permettre l’accueil des clients sur place sur un espace de 50 mètres carrés comptant 22 places assises, principalement en extérieur, sur une terrasse protégée en cas d’intempéries.

Zghorta en cuisine

L’établissement change aussi de nom et devient Joulia, « du nom de ma grand-mère », indique Jad Abdallah. « Elle possédait un restaurant à Zghorta, notre village d’origine, dans les années 80. Elle y cuisinait diverses sortes de kebbés, spécialités de cette région du Liban-Nord. J’ai appris ce savoir-faire de ma mère, qui l’avait elle-même appris de ma grand-mère. » Objectif : développer une cuisine du terroir propre au village, avec un menu limité et des ingrédients de qualité.

La plupart de ces derniers proviennent d’ailleurs de Zghorta, où trois cuisinières préparent l’essentiel des mets. Ils sont ensuite acheminés à Beyrouth, dans le restaurant, où cinq employés supplémentaires assurent le service. Pour agrandir les lieux et permettre l’accueil des clients, Jad Abdallah a investi 60 000 dollars. « J’ai réduit les coûts de l’investissement en gérant beaucoup de choses par moi-même », précise-t-il. Les lieux, dont il est locataire, sont à sa disposition pour au moins trois années consécutives. « Pour l’instant, nous avons un bilan très positif. J’ai pourtant ouvert à un moment difficile. Avec les changements que connaît la livre libanaise, tenir un restaurant est compliqué. Mais j’ai trouvé mon public. Les Libanais recherchent de l’authenticité et de l’originalité. Si Joulia a réussi, c’est surtout grâce à la spécificité de la carte. »

Ainsi, « au menu, nous proposons de la kebbé crue à la viande de chèvre, des boulettes de kebbé à la viande hachée de mouton, ou encore de la kebbé au houmous. Nous intégrons aussi des influences grecques avec la kebbé à la feta et italiennes avec les boulettes de kebbé accompagnées d’une sauce tomate maison ». Pour un menu complet avec une entrée et un plat principal accompagné d’une salade, le ticket moyen s’élève à 25 dollars. Pour ceux qui souhaitent ajouter une boisson alcoolisée en accompagnement, il peut monter jusqu’à 35 dollars.

Dernière nouveauté en date, pour sa première année, le restaurant, jusqu’alors accessible uniquement pour le déjeuner, ouvre désormais les vendredis et samedis en soirée. « Nous avons engagé un chef supplémentaire, car certains clients ne pouvaient pas venir en journée à cause de leur travail ou de leur vie de famille. Si j’ai décidé d’ouvrir uniquement deux soirs par semaine, c’est parce que je ne veux pas que le restaurant se transforme en un lieu trop commercial, qui serait continuellement disponible. Cela ne correspond pas à l’esprit de l’établissement. »


Cet article, réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Hodema Consulting Services, n’a pas de vocation promotionnelle.

Dans les restaurants libanais, la boulette de kebbé frite à la viande est un incontournable. Pour varier les plaisirs, elle est parfois végétarienne (à la pomme de terre ou au potiron) ou bien cuite au four. Mais l’offre de recettes originales s’arrête souvent là. C’était compter sans le restaurant Joulia. Depuis un an, Jad Abdallah, fondateur des lieux, y revisite la kebbé sous...

commentaires (3)

Bravo Jad!

Mobayed Rima

12 h 05, le 27 mars 2023

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Bravo Jad!

    Mobayed Rima

    12 h 05, le 27 mars 2023

  • Bravo Jad, vous devez vous sentir mieux qu'en Arabie...je passerai à ma prochaine visite.

    IBN KHALDOUN

    22 h 19, le 26 mars 2023

  • A Paris un pro libanais de la restauration de qualité a développé un concept basé exclusivement sur le/la kébbé... Kebi restaurant -- @kebirestaurant Très bon et créatif

    Zakariah

    12 h 22, le 25 mars 2023

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