
Des membres du Hezbollah lors d’une commémoration de Achoura, dans la banlieue sud de Beyrouth. Anwar Amro/Archives AFP
France 5 diffuse, ce dimanche soir à 20h55 (heure française), un documentaire exceptionnel en trois épisodes intitulé "Le Hezbollah, l’enquête interdite", réalisé par Jérôme Fritel et Sofia Amara. Pendant trois heures, et avec des interviews exclusives, les auteurs reviennent sur les 40 ans d’histoire de cette pieuvre aux multiples visages, à la fois parti politique, organisation sociale, groupe terroriste et milice armée et financée par Téhéran.
A cette occasion, L'Orient-Le Jour vous propose une série d'articles tirés de nos archives consacrés à ce sujet. Des analyses qui peuvent vous permettre de mieux comprendre les causes, les dynamiques et les conséquences de la montée en puissance du Hezbollah au Liban et dans la région au cours de ces quatre dernières décennies.
Alors qu’il s’est construit à la base comme une alternative à l’État, dont il ne reconnaissait pas la légitimité, le parti de Dieu a étendu ses tentacules au sein des institutions libanaises au fil des décennies jusqu’à devenir le principal parrain du système. Un sujet que nous avons décrypté dans le cadre d'une série en deux parties.
La première partie est consacrée au temps de la "Résistance", quand le Hezbollah met un premier pied dans l’État libanais :
Dans une deuxième partie, nous vous expliquions comment le Hezbollah a réalisé son OPA sur l’État libanais :
On avance dans le temps, avec ce décryptage qui vous explique comment l’intervention du parti chiite dans la guerre en Syrie a bouleversé son ADN, faisant de la milice libanaise une puissante force régionale dans un environnement qui lui est de plus en plus hostile.
D'une guerre à l'autre, nous revenons ici sur 2006, année de la guerre entre le Liban et Israël, et vous expliquons pourquoi ce conflit a donné une nouvelle dimension à Hassan Nasrallah et à son parti.
Le Hezbollah, c'est aussi un système d'endoctrinement. Nous vous invitons à plonger (ou replonger) dans cet article sur les écoles du Hezbollah, véritables machines à endoctriner une jeunesse.
Une question qui revient souvent, concernant le Hezbollah, est celle de ses effectifs. En octobre 2021, Hassan Nasrallah avait déclaré que son mouvement comptait 100 000 combattants. Mais pour les experts, cette affirmation devait être prise avec des pincettes...
Autre sujet, l'armement du Hezbollah. En décembre 2021, une étude publiée par le centre de recherche israélien Alma, qui s’intéresse aux incidents sécuritaires à la frontière nord de l’État hébreu, indiquait que le parti disposait de plus de 2 000 drones. L'occasion de faire le point sur la place centrale de cet engin dans la stratégie du Hezbollah.
Le Hezbollah est aussi, évidemment, un acteur politique. En octobre 2021, nous vous expliquions comment le Hezbollah avait perdu la rue chrétienne.
Et plus récemment, pourquoi le parti chiite a fait sauter toutes les digues...
Enfin, le Hezbollah est également un groupe sous sanctions américaines. Ce qui implique, pour certains hommes d'affaires, quelques acrobaties...et en bonus, ces deux articles tirés de notre rubrique "Idées".
D'abord, ce texte de Mohanad Hage Ali, chercheur et directeur de la communication du Malcolm H. Kerr Carnegie Middle East Center, qui revient sur le Hezbollah et le lourd dossier du bras de fer judiciaire récent autour de l'enquête sur el drame du 4 août 2020.
Ainsi que ce texte de Michael Young, rédacteur en chef de "Diwan", au sujet de l'approche française de la question du Hezbollah :
commentaires (10)
Très bon reportage sur 3 épisodes, et il me semble que ce n'est que la saison 1 si je ne me trompe. Il est bon que le grand public connaisse enfin l'étendue de la complicité de l'occident vis-à-vis de cette organisation mafieuse et terroriste qui n'a rien d'une résistance. Une deuxième saison avec davantage de mise en perspective historique serait la bienvenue car bien entendu le Hezbollah est bien plus qu'une simple organisation mafieuse et terroriste, c'est avant tout une gigantesque secte mue par une idéologie de "coloniser la terre des autres pour se protéger soi-même" ayant beaucoup de similitudes avec le sionisme. La différence principale est que cette idéologie inspirée directement de la dynastie safavide qui a conquis l'Iran et l'a converti de force au chiisme pour se protéger elle-même, idéologie qui donc n'a de meilleur nom que celui de néo-safavide, se dissimule sous un vernis religieux islamique (mais dont certains tout autant néo-safavides comme les Assad en Syrie ne s'encombrer pas) tandis que le sionisme n'avait pas ce vernis religieux à la base. Les faits historiques permettent de démasquer cette idéologie néo-safavide: 3 fois plus de hezbollahi tués en 5 ans en Syrie qu'en 40 ans de "résistance" contre Israël, 400 morts israéliens causés en 40 ans de cette soi-disant résistance ce qui est à peine plus que le nombre de citoyens libanais tués par son nitrate d'ammonium en un seul jour le 4 août 2020...
Citoyen libanais
14 h 29, le 07 février 2023