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Politique - Commentaire

Un gouvernement, quelques bonnes têtes, et après... ?

Le Premier ministre Hassane Diab arrivant à Baabda pour son premier Conseil des ministres, hier. Mohammad Azakir/Reuters

Il est de bon ton, chaque fois qu’un nouveau gouvernement voit le jour, de considérer qu’il serait sage de ne pas lui tomber dessus d’emblée et que, somme toute, il vaut toujours mieux dans ces cas-là se contenter de formules polies telles que : « Donnons-lui sa chance. » Une phrase qui a l’avantage d’être une zone grise, dans laquelle on joint une certaine positivité à une claire absence d’engagement…

S’il ne s’agissait que d’émettre un jugement sur les individus qui forment le nouveau cabinet, ou du moins un certain nombre d’entre eux, alors, en effet, on la leur donnerait volontiers, cette chance, en allant même jusqu’à oser espérer qu’ils réussiront, parce que de ce succès dépend le salut du Liban.

Mais un gouvernement, c’est bien davantage que la somme des qualités et des compétences des personnes qui le forment et, en premier lieu, ce n’est sûrement pas une académie des sciences. On y ferait entrer vingt Einstein qu’on ne garantirait en rien son succès. Pourquoi ? Parce que l’économie, les finances, le social, la diplomatie, la sécurité, la guerre, la paix, la géostratégie, l’éducation, la santé, la culture, les questions sociétales et même l’écologie politique ne sont pas des sciences exactes. Ce sont des domaines ouverts à des options politiques différentes, voire contradictoires. Or la tâche d’un gouvernement n’est pas la recherche d’une improbable vérité scientifique, c’est de mettre en œuvre telle option plutôt que telle autre dès lors qu’il a la légitimité démocratique de le faire.


(Lire aussi : Le ciel et le fromage, le billet de Fifi Abou Dib)




Interrogé dernièrement à Beyrouth sur les possibilités qu’il puisse accéder un jour à des responsabilités publiques au Liban, vu ses compétences avérées, Carlos Ghosn a eu, en substance, cette réponse qui résume tout le problème : les expertises sont certes importantes dans la gestion gouvernementale, mais leur rôle ne peut qu’être limité, car au final, il faudra toujours des choix politiques.

Bien sûr, l’état dans lequel se trouvent actuellement les finances libanaises rend inévitable une série de mesures exceptionnelles et à l’impact douloureux, quel que soit le gouvernement en place. Il n’empêche qu’au-delà, ce n’est guère par la technique qu’on sauvera le pays, mais essentiellement par la politique, tout comme c’est surtout par la politique qu’on l’a mené à la ruine. C’est à cette aune-là qu’en attendant de porter un jugement sur l’action d’un gouvernement qui démarre, il convient d’examiner les conditions de sa gestation. Inutile de dire que sur ce point, les choses ne sont guère encourageantes.

Mardi soir, après avoir énuméré dans son allocution à Baabda les qualités de son équipe et tenté de suggérer de façon insistante que sa composition allait dans le sens de ce que réclame le mouvement de contestation, Hassane Diab a aussitôt enterré, en réponse à la première question qui lui a été posée après son discours, les deux principales revendications concrètes de la révolution : le gouvernement de spécialistes indépendants et la tenue d’élections anticipées. La question, posée par la correspondante de L’Orient-Le Jour, Hoda Chedid, était la suivante : « Vous aviez promis après votre désignation de ne nommer que des ministres indépendants et vous vous étiez prononcé pour des législatives anticipées. Qu’en est-il à présent, sachant que le cabinet a été formé sur la base d’une distribution des parts entre les politiques et qu’on ne parle plus d’élections ? » En réponse, le Premier ministre a invoqué, pour le premier point, « la réalité du Liban » et, pour le second, la nécessité de mettre au point une nouvelle loi électorale.


(Lire aussi : Mission accomplie pour Hassane Diab, mais tout reste encore à faire, le décryptage de Scarlett Haddad)



S’agissant du premier point, il a peut-être échappé à l’attention du Premier ministre que le but recherché par la contestation était précisément de changer cette « réalité du Liban », en tout cas dans la manière de former les gouvernements. Or non seulement il n’a pas été tenu compte de cette demande, mais M. Diab a ainsi confirmé que son cabinet n’est pas fondamentalement différent dans sa nature des précédents. En fait, ce qui a changé, c’est, d’abord, que les figures politiques se sont mises au second plan. Par temps de crise aiguë, cette posture est plutôt commode dans la mesure où elle leur permet de se défausser, auprès de leurs bases pas trop regardantes, sur ces pauvres technocrates qui vont devoir suer pour faire passer la pilule des mesures impopulaires qu’ils seront appelés à prendre ; sachant que pour les éventuels succès, il y a fort à parier que le crédit n’irait guère à nos spécialistes diplômés.

Et puis, ce qui a changé aussi, c’est la sortie des composantes de l’ex-14 Mars. Voudrait-on faire croire que cette sortie et le soliloque de l’ex-8 Mars – lequel est lui-même en lambeaux – est la réponse aux attentes des contestataires ?

Quant aux législatives anticipées, elles sont clairement renvoyées aux calendes grecques et elles le seront toujours chaque fois qu’on mettra en avant le subterfuge de la loi électorale. Le drame est que tout le monde ou presque y joue sa partition : une partie de l’opinion parce qu’elle veut toujours croire qu’il existe quelque part un mode de scrutin idéal, la classe politique parce qu’en connaissance de cause, elle sait très bien que cela finit le plus souvent par rendre impossible la tenue du scrutin.

Disons-le clairement : l’effondrement libanais est certes multiforme, mais il est d’abord politique. Aucun des rêves des jeunes et des moins jeunes qui manifestent depuis le 17 octobre ne pourra être réalisé sans une régénération de la vie politique au Liban. Pour cela, il n’y a que les élections. Et certainement pas ce gouvernement qui, au mieux, serait un gestionnaire du chaos, et au pire un cabinet… du 8 Mars.


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Il est de bon ton, chaque fois qu’un nouveau gouvernement voit le jour, de considérer qu’il serait sage de ne pas lui tomber dessus d’emblée et que, somme toute, il vaut toujours mieux dans ces cas-là se contenter de formules polies telles que : « Donnons-lui sa chance. » Une phrase qui a l’avantage d’être une zone grise, dans laquelle on joint une certaine...
commentaires (19)

Bonjour Beyrouth "un gouvernement ,quelques bonnes tètes ..et après titre pertinent l'OLJ .Après rien ! Nul besoin de sortir de l'ENA pour savoir que l'économie prime sur la politique -Le Liban possède un fond de garantie par le biais de sa réserve d'or ..287 tonnes soit le 18ème pays en classement mondial CQFD! L'or est à 49 dollars le Kg On peut emprunter ,renégocier la dette ,vendre une partie de la réserve( La France l'a fait..) pour renflouer les caisses de l'Etat ,rendre aux épargnants leur du,décréter un plan d'urgence alimentaire ( mesures d'urgences émanant du président Français et il sait de quoi il parle!) Des reformes tant systémiques que paramétriques devraient suivre sans plus tarder pour relancer l'économie ....pour ensuite changer le système de gouvernance ce que réclame les "les gens de la rue " A toujours palabrer et nous balancer une gouvernement "réligiocratique "on y sera encore dans un siècle ! assumer votre rôle Mr salamé Riad ( l'autre!) Bienvenue aux femmes ministres ....

salamé riad

19 h 32, le 23 janvier 2020

Tous les commentaires

Commentaires (19)

  • Bonjour Beyrouth "un gouvernement ,quelques bonnes tètes ..et après titre pertinent l'OLJ .Après rien ! Nul besoin de sortir de l'ENA pour savoir que l'économie prime sur la politique -Le Liban possède un fond de garantie par le biais de sa réserve d'or ..287 tonnes soit le 18ème pays en classement mondial CQFD! L'or est à 49 dollars le Kg On peut emprunter ,renégocier la dette ,vendre une partie de la réserve( La France l'a fait..) pour renflouer les caisses de l'Etat ,rendre aux épargnants leur du,décréter un plan d'urgence alimentaire ( mesures d'urgences émanant du président Français et il sait de quoi il parle!) Des reformes tant systémiques que paramétriques devraient suivre sans plus tarder pour relancer l'économie ....pour ensuite changer le système de gouvernance ce que réclame les "les gens de la rue " A toujours palabrer et nous balancer une gouvernement "réligiocratique "on y sera encore dans un siècle ! assumer votre rôle Mr salamé Riad ( l'autre!) Bienvenue aux femmes ministres ....

    salamé riad

    19 h 32, le 23 janvier 2020

  • Si on parle de régénération de la vie politique au Liban ,donnons une chance alors à ce gouvernement pour un pays des miracles .

    Antoine Sabbagha

    18 h 43, le 23 janvier 2020

  • tout ça pour ça? Ils croient que les citoyens ont bloqué le pays pour leurs ennemis jurés. À savoir HB et Bassil plus le Berry contrôler le pays et son économie et sa justice et se frontières et ses médias. Vous rêvez ou quoi? On ne parle pas d’un gouvernement normal à qui on donnerait une chance pour voir de quoi il retourne Il s’agit de confier le pays à l’Iran et à la Syrie. Sinon à d’autres protagonistes qui viendront à la foire à neuneus tout ce que les citoyens veulent combattre y seront pour se partager ce petit bijou qu’on a réduit à une foire à bestioles. Non nous n’acceptons pas qu’on nous vole notre pays. Non nous ne voulons p’us servir de cobayes. Nous voulons récupérer notre pays et mettre dehors tous lestraitres

    Sissi zayyat

    18 h 14, le 23 janvier 2020

  • S'il faut donner la moindre chance ou le moindre délai à ce gouvernement, alors la révolte du 17 octobre n'aura servi à rien et n'aura plus de raison d'être. Comment le peuple peut-il donner la moindre légitimité à un gouvernement constitué exactement de la même manière que celui qu'il a fait tomber dans la rue ? Surtout que même pour le gouvernement précédent, son incompétence s'explique à la source par sa genèse fromagiste et non par un manque de compétence des ministres qui le composaient. Donc un gouvernement qui a le même vice fondamental que le précédent et qui en plus est fondé sur le mensonge et la tromperie car son chef avait promis une équipe indépendante, comment peut-on l'accepter ? Non il faut se réveiller, sortir de ce fatalisme oriental ou de cette phobie de la guerre civile ou de je ne sais quelle lâcheté qui fait abandonner la lutte au moment le plus décisif.

    Citoyen libanais

    11 h 13, le 23 janvier 2020

  • Nous ne voulons pas d'un gouvernement qui fasse ses preuves, il ne les fera pas et nous aurons perdus encore quelques mois enfonçant encore plus le pays. Nous voulons un gouvernement qui puisse les faire et la est toute la nuance! Yalle bijarreb le mjarrab bikoun 3allo mkharrab!

    Pierre Hadjigeorgiou

    11 h 03, le 23 janvier 2020

  • O combien vraie que cette analyse! Rien ne pourra se faire car le Hezbollah n'acceptera jamais de remettre ses armes a l’armée, tout comme il n'acceptera jamais que l’état contrôle les frontières, comme il n'acceptera jamais que ses ouailles payent téléphone, eau ou Electricité. La prochaine fronde deviendra révolution et alors le "Selmiyyé Selmiyyé" ira faire un tour ailleurs. De Plus, l'une des demandes expresse des frondeurs est le combat contre la corruption... Comment ce gouvernement accusera-t-il ses patrons, qui sont parmi les plus corrompus du pays, de Hassan Nasrallah au Président lui même en passant par Bassil, etc... Ce n'est pas en mettant la moitié des corrompus (Joumblatt, Hariri et co.) hors d’état de nuire que le problème est résolu. Ils ont justes remplacé les poches. maintenant il n'y a plus de partage, le 8 Mars va tout bouffer au profit du Hezbollah et du Fakih.

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 52, le 23 janvier 2020

  • Mais enfin.... Oui les compétences techniques auront du mal à surpasser les fourberies politiciennes. Oui la potion sera amère quelle que soit la main qui l'administra. Oui les revendications devront être priorisees. Oui, oui oui.... Mais qu'attendiez vous? Depuis Taef la politique du Liban est ligotée parle "consensus. Et avant Taef nous étions dans le plus complet feodalisme. Oui, ce sera dur très dur. Et encore plus dur. Mais n'est il pas coupable de refuser toutes tentatives de changement démocratique ? Le peuple sera le garant dans les urnes ou dans la rue.

    Kayrouz Monique

    10 h 05, le 23 janvier 2020

  • Aurait-on écrit la même chose si Saad ou tout autre 1er ministre avait eu la sympathie de ce journal ? Je vais répondre quand même à cette interrogation , IL FAUDRA SE SERRER LES COUDES ET HOP AU BOULOT. Auriez-vous deviné que pour un gvnmt "soutenu" par la résistance du hezb libanais on aurait eu autant de " beau monde" ?

    FRIK-A-FRAK

    09 h 22, le 23 janvier 2020

  • C,EST EXACTEMENT CET APRES QUI EST LE GRAND PROBLEME, CE GOUVERNEMENT NE REPONDANT PAS AUX REVENDICATIONS POPULAIRES NI AUX EXIGENCES REGIONALES ARABES ET INTERNATIONALES. ILS DOIVENT S,ATTELER TRES VITE, IMMEDIATEMENT, AU TRAVAIL ATTENDU POUR PEUT-ETRE ATTIRER L,AIDE INTERNATIONALE DE LA CEDRE PROMISE. ET POUR CELA ILS DOIVENT EPOUSER LES REVENDICATIONS POPULAIRES.

    ECLAIR

    09 h 16, le 23 janvier 2020

  • Mince alors, tout le monde veut qu'un nouveau gouvernement fasse ses preuves en quelques secondes? Soyons sérieux .... vous voulez vous opposez opposez vous que sur des faits tangibles par sur des supputations..... la moindre des choses c'est de donner au moins 100 jours au ministres pour prendre leur marques, se réunir, discuter, élaborer leur plans urgents, à court terme, à moyen terme et à long terme et pour faire ses preuves dans ces trois schémas ...merci de donner un peu plus d'oxygène à vos concitoyens au lieu de les matraquer tout le temps avec de la pessimismologie ....sans sombrer bien sur avec l'optimisme béat..... soyons pour une fois constructifs ;; on en a besoin ......

    Joseph Zoghbi

    09 h 06, le 23 janvier 2020

  • Question pratique: Il y a 30 ministres sortants, et 20 nouvelles têtes. Ça fait 50 personnes en tout. Les nouveaux venus vont-ils hériter des limousines de fonction, Range Rovers de luxe pour les gardes du corps, gardes du corps, gardiens du(des) domicile(s), etc? Ou bien les ex vont-ils garder leur "privilèges" (ce qui implique des dépenses supplémentaires)?, et si oui pendant combien de temps? Merci pour vos éclairages.

    Gros Gnon

    07 h 47, le 23 janvier 2020

  • Une fois ceci dit, où se trouve la solution? Comment la révolution pouvait-elle rêver un gouvernement conforme à ses désirs, sans en présenter un elle-même? Où est la logique qui demande à ceux que l'on veut dégager et même châtier de choisir leurs futurs juges? Quels choix réels avons-nous que celui de donner sa chance, bien petite, j'en conviens, à ce gouvernement?

    Rana Raouda TORIEL

    07 h 28, le 23 janvier 2020

  • Je pense , en effet, qu;il n'y a pas grand-chose à attendre de ce gouvernement formé exactement de la même façon que les précédents. La seule différence - et qui n'est pas faite pour nous rassurer - est qu'il est d'une seule couleur jaune-orangé.

    Yves Prevost

    06 h 53, le 23 janvier 2020

  • Il faut se résoudre donc à sacrifier une ou deux générations de libanais , mais je ne donnerais pas cher duu résultat , si l'on continue à s'opposer à tout ce qui bouge et à vouloir à tout prix paralyser ce pauvre pays .

    Chucri Abboud

    03 h 25, le 23 janvier 2020

  • ""Quant aux législatives anticipées, elles sont clairement renvoyées aux calendes grecques et elles le seront toujours chaque fois qu’on mettra en avant le subterfuge de la loi électorale."" C’est pour faire diversion... qu’on lance le débat sur le mode du scrutin, et non pour faire de réelles réformes...

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    01 h 33, le 23 janvier 2020

  • ""Voudrait-on faire croire que cette sortie et le soliloque de l’ex-8 Mars – lequel est lui-même en lambeaux – est la réponse aux attentes des contestataires ?"" Le Hezb pour ne citer que cet exemple, colonne vertébrale du 8 mars, incontournable dans la formation des gouvernements, est-il dans une si mauvaise posture ? ""En lambeaux"" ? Je ne sais pas si c’est une bonne nouvelle !

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    01 h 27, le 23 janvier 2020

  • Vous écrivez : ""En fait, ce qui a changé, c’est, d’abord, que les figures politiques se sont mises au second plan. Par temps de crise aiguë, cette posture est plutôt commode dans la mesure où elle leur permet de se défausser, auprès de leurs bases pas trop regardantes, sur ces pauvres technocrates qui vont devoir suer pour faire passer la pilule des mesures impopulaires qu’ils seront appelés à prendre ; sachant que pour les éventuels succès, il y a fort à parier que le crédit n’irait guère à nos spécialistes diplômés."" Tout à fait, la classe politique a délégué ses tâches, pour se défausser des mesures impopulaires à prendre, quand elle ne cherche à torpiller l’action du gouvernement, pour le rendre responsable de son échec ou de son insuccès. C’est bientôt un sujet brûlant, et que de discussions chaudes dans les foyers. On leur fait endosser l’échec pour mieux reprendre les choses en main. Une tentative de se refaire une santé, mais le passif est lourd, très lourd... Il y une culture politique propre à chaque pays, mais à mon humble avis, ce n’est pas le diplôme qui fait le politicien, et ce n’est pas du tout une injure...

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    01 h 20, le 23 janvier 2020

  • "... ces pauvres technocrates qui vont devoir suer pour faire passer la pilule des mesures impopulaires qu’ils seront appelés à prendre ..." C’est exactement ça. Et cette pilule sera très, très amère...

    Gros Gnon

    00 h 45, le 23 janvier 2020

  • Bien triste analyse, mais qui hélas reflète la réalité de ce pays.

    Citoyen

    00 h 21, le 23 janvier 2020

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