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À La Une - Liban

Mandat d'arrêt contre le président de la CGTL après l'insulte à la mémoire du patriarche Sfeir

Les portes du patriarcat resteront fermées devant Asmar, réagit Bkerké

Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, le 25 septembre 2017 à Beyrouth. Photo d'archives REUTERS/ Aziz Taher

Un mandat d'arrêt a été émis samedi contre le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, qui a été interrogé par la police criminelle, au lendemain de la fuite d'insultes à la mémoire du patriarche Nasrallah Sfeir enregistrées lors de sa conférence de presse qu'il a tenue vendredi, provoquant depuis un tollé dans le pays.

"Je suis cette affaire depuis ce matin avec le procureur général par intérim près la cour de cassation (le juge Imad Kabalan) et il m'a informé que, suite à son interrogatoire, Béchara Asmar a été arrêté et l'enquête se poursuit avec toutes les personnes concernées" par cette affaire, a écrit le ministre de la Justice, Albert Sarhan sur Twitter. Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), cinq autres membres du bureau de la CGTL qui se trouvaient aux cotés de M. Asmar durant la conférence de presse ont été convoqués par la police criminelle. Il s'agit de : A. A., B. S., A. M., H. F. et A. A. La police a entendu trois d'entre eux, sans clore leurs dossiers qu'elle a transférés aux autorités judiciaires compétentes, en attendant d'avoir les dépositions des deux autres membres de la CGTL. 

"Ils en ont fait un saint", s’était moqué le président de la CGTL, provoquant des éclats de rire à gorge déployée des autres intervenants assis auprès de lui, avant de proférer de mauvaises plaisanteries insultantes sur la propension du patriarche défunt "à effectuer des miracles" désormais. L’Orient-Le Jour refuse de reprendre ces propos infamants. Ce que Béchara Asmar ne savait pas, c’est que ses propos avant la conférence de presse ont été filmés et diffusés sur certains sites web. M. Asmar, qui a d’abord essayé de démentir l’information dans un communiqué avant de se raviser (l’enregistrement vidéo de l’insulte étant devenu viral), et de présenter ses excuses, s’est immédiatement attiré les foudres de plusieurs personnalités et formations politiques hier.

Au sein des milieux politiques et syndicaux de tous bords, la colère ne retombaient pas et les appels à la démission de M. Asmar de ses fonctions et de poursuites en justice contre lui continuaient de se multiplier aujourd'hui.

"J'espère que l'arrestation de Béchara Asmar servira de leçon à tous ceux qui outrepassent les limites de la politesse et s'en prennent à la dignité des hommes et des symboles. Tout le monde doit respecter la vérité et les valeurs morales. Il y a une grande différence entre la liberté d'expression et l'impolitesse", a écrit le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, sur Twitter.



(Lire aussi : Macron à Aoun : L’esprit et l’héritage de Sfeir continueront d’inspirer le Liban)


"Le jeter en prison"

Bkerké a réagi aux propos tenus par M. Asmar en début de soirée, samedi. 

"Le patriarche Béchara Raï, en même temps que tous les fils de l'église maronite, les laïcs et les Libanais, a regretté les propos offensants tenus à l'encontre du cardinal Nasrallah Sfeir", peut-on lire dans un communiqué publié par le bureau de presse du patriarcat maronite.  "Nous condamnons avec force les propos (de Béchara Asmar) qui ont blessé les Libanais, tant au Liban qu'à l'étranger. Nous soutenons les réactions officielles et populaires face à ce comportement irresponsable, ainsi que les déclarations réclamant sa démission et son jugement", ajoute Bkerké en citant le patriarche Béchara Raï .

"Ces propos font perdre à celui qui les a exprimés la capacité d'exercer une responsabilité publique", souligne le patriarche Raï, ajoutant que M. Asmar est obligé de s'excuser auprès de tous les Libanais. "En dépit du fait que les portes du pardon demeurent ouvertes, celles du patriarcat resteront fermées devant lui jusqu'à ce qu'il ait expié son péché", conclut le communiqué.


Ministres et députés continuaient de condamner samedi les propos de M. Asmar.

Le ministre du Travail, Camille Abou Sleiman (Forces libanaises), a estimé qu'il était "honteux de porter atteinte à celui à qui la gloire du Liban a été donnée", en référence à une expression désormais célèbre, lorsqu'il s'agit de rendre hommage au patriarche maronite. Le ministre a ensuite promis de "prendre les mesures prévues par la loi" contre le président de la CGTL. Il a aussi estimé que celui-ci "ne peut pas prendre part au dialogue social prévu", après ses offenses au patriarche Sfeir.

Le député Ziad Assouad (CPL) a pour sa part qualifié la CGTL d'institution "corrompue" tenue par une "milice".

La député Paula Yacoubian a, elle, estimé que Béchara Asmar "ressemble à la plupart des membres de la classe politique dirigeante". "Béchara Asmar a été malchanceux car ses propos ont été rendus publics. Le reste (des dirigeants) partagent la même culture, et passent leur temps à insulter et se moquer de tout le monde, surtout des femmes", a-t-elle posté sur Twitter.

Le député Michel Moawad a de son côté appelé la justice à "sanctionner sévèrement" le président de la CGTL, "en ignorant les interférences politiques". M. Moawad s'est également dit en faveur de l'éviction de M. Asmar de son poste.

Le député Michel Daher a pour sa part appelé M. Asmar à démissionner immédiatement de son poste, estimant que "les excuses pour ce péché sont insuffisantes". 

Le député Roger Azar (Courant patriotique libre) a estimé que les propos de Béchara Asmar étaient insultants pour "tous les maronites, tous les travailleurs honorables, et tous les Libanais". Le député César Maalouf (FL) a lui aussi appelé M. Asmar à démissionner et se "mettre à la disposition de Bkerké".

Les réactions ont également fusé dans les milieux politiques druzes. "Le (...) PSP condamne les propos irresponsables du président de la CGTL (...). Ces propos ne peuvent être effacés par des excuses car l'insulte et l'atteinte ont été documentées en vidéo. La démission de Béchara Asmar et son retrait de la vie publique sont le minimum requis afin de rendre à la CGTL sa place et son rôle (...)", a estimé le Parti socialiste progressiste du leader druze Walid Joumblatt dans un communiqué, appelant les syndicats à s'unir contre les propos de M. Asmar.

Le section des syndicats des travailleurs au sein du Parti démocrate du leader druze Talal Arslane a elle aussi condamné les propos de Béchara Asmar. 'Est-il possible que celui qui est censé protéger les intérêts des travailleurs s'en prenne à un symbole national comme le patriarche Sfeir?", s'est demandé le parti. 

Le Courant du futur du Premier ministre Saad Hariri a également vivement stigmatisé les propos de Béchara Asmar, lui demandant de présenter sa démission.   

La Ligue maronite a pris position samedi en rayant le nom de M. Asmar du registre de ses membres, et en déposant une plainte contre lui.

La Fondation du patriarche Sfeir a elle aussi réagi samedi, condamnant "fermement" les propos du responsable syndical, "surtout que celui-ci appartient à la communauté maronite et occupe un poste public". Il a estimé que ses insultes "constituent un précédent honteux à l'égard de l'auteur de ces propos et nécessitent de prendre des mesures fermes et claires à plusieurs niveaux". La fondation a ensuite annoncé qu'elle allait porter plainte contre M. Asmar et se constituer partie civile, en réclamant "les peines les plus sévères à son encontre".

Le président du Conseil central maronite, l'ancien ministre Wadih el-Khazen, a pour sa part appelé à "arrêter sans plus tarder Béchara Asmar, le jeter en prison, et le juger avant qu'il ne cherche à fuir la justice, de manière à préserver la dignité de tous les Libanais, chrétiens et musulmans".


(Lire aussi : « Le mufti Khaled travaillait avec le patriarche Sfeir et l’imam Chamseddine », assure Siniora)



De syndicats réagissent

Parallèlement, plusieurs fédérations syndicales ont décidé de suspendre leur participation à la CGTL en réaction aux propos de son président.

Le chef du Bloc syndical indépendant, Georges Alam, a ainsi annoncé une liste de dix fédérations syndicales qui se sont désolidarisées de la CGTL. Il s'agit de la Fédération libanaise des syndicats ouvriers, la Fédération libanaise des syndicats libres, la Fédération des syndicats indépendants, la Fédération des syndicats solidaires, La Fédération des syndicats unis, la Fédération des techniques modernes, la Fédération du secteur des transports, la Fédération du secteur commercial, la Fédération des syndicats du Mont-Liban Nord, et la fédération des syndicats du secteur des assurances. 

Tous ces syndicats se sont "mis à la disposition" du patriarche maronite, Béchara el-Raï.

Le représentant de la Fédération des employés des banques issu du PSP et membre du bureau exécutif de la CGTL, Akram Arabi, a annoncé aujourd'hui la suspension de sa participation à ce bureau. Un autre membre de ce bureau, Antoun Antoun, président de la Fédération des syndicats des services généraux, a lui aussi suspendu sa participation.

En début d'après-midi, la Voix du Liban (100.3 et 100.5) rapportait que des travailleurs ont appelé à se rassembler devant le siège de la CGTL situé sur la corniche Pierre Gemayel à Beyrouth afin d'exprimer leur soutien au patriarche Sfeir.


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Un mandat d'arrêt a été émis samedi contre le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, qui a été interrogé par la police criminelle, au lendemain de la fuite d'insultes à la mémoire du patriarche Nasrallah Sfeir enregistrées lors de sa conférence de presse qu'il a tenue vendredi, provoquant depuis un tollé dans le pays."Je...

commentaires (20)

Le gendre a appelle le troisieme personage politique du Liban BALTAJI A t'il ete traine en justice ou meme convoque par la securite de l'Etat lui qui ne cesse de faire des proces a des blogueurs ou des journalists qui disent des choses desobligeantes envers lui DEUX POIDS DEUX MESURES sans que je ne veuille comparer, loin de la ,Monseigneur Sfeir a M Berry

LA VERITE

00 h 11, le 20 mai 2019

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Commentaires (20)

  • Le gendre a appelle le troisieme personage politique du Liban BALTAJI A t'il ete traine en justice ou meme convoque par la securite de l'Etat lui qui ne cesse de faire des proces a des blogueurs ou des journalists qui disent des choses desobligeantes envers lui DEUX POIDS DEUX MESURES sans que je ne veuille comparer, loin de la ,Monseigneur Sfeir a M Berry

    LA VERITE

    00 h 11, le 20 mai 2019

  • Ailleurs le blasphème est élevé au rang de suprême talent , pacsé avec la liberté. Les vitriers de Beyrouth se souviennent , de l’episode Du journal hollandais et de ses caricatures. Charlie Hebdo a atteint des sommets de talent en représentant le pape Bénédicte dans une posture XXL , et j’en passe. Mais attention de vous couvrir la tête , vous mettez en danger la république !

    LeRougeEtLeNoir

    12 h 46, le 19 mai 2019

  • Le patriarche Sfeir est un grand homme comme le Liban en a eu peu dans son histoire et comme il nous en manque cruellement aujourd’hui. Les commentaires absolument honteux du président de la CGTL sont tout aussi choquants que stupides. Mais un mandat d’arrêt pour une raillerie idiote? Et « les autres intervenants que ces mauvaises plaisanteries ont fait rire à gorge déployée » devraient-ils être jetés en prison eux aussi? On va où là?

    Abichaker Toufic

    11 h 49, le 19 mai 2019

  • Et si M. Asmar était né musulman? Curieux pays que le nôtre. Si M. Asmar était né musulman et non chrétien, les autorités politiques et judiciaires l’auraient-elles fait inculper aussi facilement comme elles viennent de le faire? Tout porte à croire qu’elles auraient réfléchi davantage au préalable aux conséquences de l’éventuelle inculpation d’un musulman qui critique ou insulte un homme religieux chrétien. L'inculpation d’un M. Asmar musulman aurait été une décision risquée qui aurait pu mettre le feu aux poudres. M. Asmar a fait preuve d’un manque de jugement et de bon sens évident. Il a voulu porter la bannière de la défense des droits des travailleurs qu’il représente plus haut que celle de la susceptibilité et de l’appartenance religieuse chrétienne maronite à un moment où la communauté chrétienne ne fait que se réduire comme une peau de chagrin dans une masse démographique musulmane de plus en plus dense, en raison notamment du nombre impressionnant de réfugiés syriens qui ont trouvé refuge chez nous. L’erreur de jugement de M. Asmar s’est transformée en un crime de lèse-majesté. Le gouvernement fait d’une pierre deux coups : il se pose en défenseur des droits religieux, chrétiens en l’occurrence, en faisant inculper celui qui a osé insulter un cardinal chrétien maronite qui venait d’être inhumé et fait taire un critique tenace et virulent de sa politique économique et budgétaire.

    Hippolyte

    11 h 32, le 19 mai 2019

  • C'est nul, laissez le donc à sa mesquinerie.

    Christine KHALIL

    10 h 42, le 19 mai 2019

  • Quel précédent! On ne peut même plus se réjouir publiquement de la mort d'une fripouille consommée si suffisamment de gens s'en trouvent insultés. Et non je ne suis pas en train de dire que Mgr.Sfeir n'était pas un personnage digne de respect voire de vénération (le battage médiatique des Forces Libanaises serait hilarant s'il n'était pas si pitoyable) mais il y a des dizaines d'hommes de pouvoir qui à ma connaissance ne sont ni dignes de respect ni immortels, même si un nombre respectable de leurs redoutables ouailles les vénèrent.

    M.E

    10 h 17, le 19 mai 2019

  • Ces nettoyeurs de fosses sceptiques au rire gras à leurs blagues égrillardes sorties du même endroit, n'arrivent pas à la hauteur de la semelle du Patriarche. Que l'auteur de ces vannes pourries et tous ses cireurs de bottes soient passibles de sanctions administratives, cela paraît tout à fait normal, mais que vient faire la justice dans cette histoire?

    Paul-René Safa

    09 h 55, le 19 mai 2019

  • Démission oui mais justice pourquoi? Je suis d’accord que cette classe de politiciens « old boys club » agissent de cette manière tout le temps et surtout à propos des femmes. Rappelons-nous des propos de Bassil en parlant d’une diplomate. C’est signe de machisme, de vulgarité, de manque de sensibilité. Débarrassons nous de ces hommes politiques de la trempe de Trump et bâtissons une culture de respect, du politiquement correct, du courtois dans tous nos échanges. Donc oui, la démission.

    Michael

    03 h 36, le 19 mai 2019

  • La loi est une et indivisible ... pour que justice terrestre soit faite elle doit être au faite tribunal mais en aucun cas pas descendre dans les rues et tout bloquer ou brûler !!

    Bery tus

    22 h 47, le 18 mai 2019

  • Je retiens de la lecture de cet article : ""L’Orient-Le Jour refuse de reprendre ces propos infamants."" Et la déclaration de la députée Yacoubian : …""Le reste (des dirigeants) partagent la même culture, et passent leur temps à insulter et se moquer de tout le monde, surtout des femmes."" PEUT-ETRE CETTE AFFAIRE MARQUE UN TOURNANT, SANS FAIRE UN PROCES POUR L’EXEMPLE… LES PROPOS ORDURIERS, IMPREGNES D’UN PARLER QU’ON A L’HABITUDE D’ENTENDRE NON SEULEMENT ENTRE POTACHES … ET ÇA TOMBE MAL POUR LE SYNDICALISTE PENDANT CETTE PERIODE DE DEUIL. JUSQU’A LA DEMISSION ? IL POURRA REPRENDRE DU SERVICE, (CELA DEPEND DE LA DECISION DE LA JUSTICE, BIEN SUR), COMME D’AUTRES L’ONT REPRIS APRES TOUT CE QU’ON LEUR A REPROCHE… ET DES PLUS GRAVES. QUE CACHENT CES PROPOS, ALORS QU’ILS NE RELEVENT PAS DU TOUT DU PARLER ""CASH""… C. F.

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    21 h 22, le 18 mai 2019

  • Mandat d'arrêt. Police criminelle. Et puis quoi encore ? Mais la meilleure reste: "péché à expier"! Péché, rien que ça ! Asmar a dit ce qu'il pensait d'une manière impolie soit ! Mais toute cette fatwa émotionnelle est ridicule avec son branle-bas de combat! Y en a qui insultent Dieu tous les jours et pourtant...

    Tina Chamoun

    20 h 20, le 18 mai 2019

  • Notre justice céleste chrétienne pardonne, En revanche la justice terrestre, republicaine, dans notre pays relève de droit. Alors que dit le droit ? Bon week-end à tous et une pensée respectueuse à la mémoire du patriarche Sfeir, il ne méritait surtout pas de telles légèretés et cette conduite condamnable.

    Sarkis Serge Tateossian

    17 h 53, le 18 mai 2019

  • Cette affaire révèle l'existence de beaucoup de "passants honnêtes" comme il les appelait Brassens dans sa chanson des amoureux sur les bancs publics.

    Shou fi

    16 h 48, le 18 mai 2019

  • S'il était puni, le crime de grossièreté nous débarrasserait d'une bonne majorité de cette peuplade qui infeste ce coin de territoire

    M.E

    16 h 46, le 18 mai 2019

  • Béchara Asmar devra être emprisonné au plus vite possible car il ne faut pas se moquer du patriarche Sfeir .

    Antoine Sabbagha

    16 h 01, le 18 mai 2019

  • On aimerait voir tous ces valeureux justiciers blancs comme neige qui s'égosillent à condamner Béchara Asmar pour quelques "mots insultants", foncer avec la même vigueur sur tous les responsables qui ont détruit notre pays, son économie et son avenir...pas avec des mots...!...mais avec leur corruption criminelle ! Ce ne sont d'ailleurs pas quelques "mots insultants" prononcés par un maladroit qui pourront changer notre estime et notre mémoire fière et reconnaissante envers le Patriarche Sfeir ! Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 59, le 18 mai 2019

  • De quoi parle-t-on ? D'un homme saint, chrétien catholique, patriarche des maronites et cardinal. Il avait la stature de reconciliateur entre libanais. Nous sommes sur le terrain de la spiritualité chrétienne ! Nous l'oublions pas. Bechara Asmar à gravement faute et manqué à son devoir d'homme publique même s'il ne se considère pas croyant. Mais qu'aurait pensé le patriarche lui-même, l'homme saint ? Qu'elle aurait été la réaction de Jésus devant une telle moquerie ? Vous croyez qu'il aurait demandé sa pendaison ? Et pourtant on n'en est pas loin ... La passion et les émotions trop fortes peuvent aboutir dans une sorte d'hystérie collective et c'est dangereux. Gardons notre respect pour le cardinal qui nous à quitté. Portons notre dignité haut Et laissons les infâmes calomnieux s'enliser dans leur noeud...

    Sarkis Serge Tateossian

    14 h 58, le 18 mai 2019

  • Étant un grand admirateur du feu cardinal Sfeir, les moqueries de mr Asmar m'offusquent, mais que la justice soit appelée à s'en mêler n'a pas de sens. Il s'est tirer une balle dans la jambe il en paiera le prix dans ses relations avec son public mais c'est sûrement pas une affaire dans laquelle la justice doit s'en mêler.

    Wlek Sanferlou

    14 h 57, le 18 mai 2019

  • Le Cardinal Sfeir est un saint homme qui a joué un rôle historique éminent au Liban, contrairement à M. Béchara Asmar. Cela dit, les réactions face à ses propos sont exagérées: en effet, d'une part, M. Béchara a le droit de ne pas croire aux miracles et même d'en rire, tant qu'il n'agresse personne. Accepter l'opinion de l'autre, même si cela n'est pas notre propre opinion, c'est de la tolérance, c'est le point fort de la démocratie. Et d'autre part, le pardon est une valeur chrétienne et vouloir licencier et porter plainte contre cet homme pour une opinion que l'on ne partage pas est excessif !

    de Tinguy Corinne

    13 h 52, le 18 mai 2019

  • L,HEBETUDE EST L,APPARAT DES MESQUINS ET DES ABRUTIS. IL FAUT QU,IL DEMISSIONNE OU QU,ON LE CHANGE TOUT DE SUITE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 35, le 18 mai 2019

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