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Liban

Hariri : Sfeir était le gardien de la souveraineté et du vivre-ensemble

« Nous avons un programme que nous avons présenté à la conférence de Paris, et il serait inutile si nous décidions d’en reporter les décisions urgentes, la décision est entre nos mains et nos partenaires attendent. Nous devons agir », clame le Premier ministre.

Saad Hariri prononçant son allocution hier au Grand sérail. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre Saad Hariri a rendu hier soir un nouvel hommage à la mémoire du patriarche Nasrallah Sfeir, décédé dimanche dernier à l’aube de son 99e anniversaire, lors d’un iftar au Grand Sérail, en présence notamment de l’ancien président de la République Michel Sleiman, des anciens présidents du Conseil Fouad Siniora et Nagib Mikati, du vice-président de la Chambre Élie Ferzli, représentant le président de la Chambre Nabih Berry, du vice-président du Conseil Ghassan Hasbani, du mufti de la République le cheikh Abdellatif Deriane, du métropolite de Beyrouth Mgr Élias Audi, de l’archevêque maronite de Beyrouth Mgr Boulos Matar, représentant le patriarche maronite Mgr Béchara Raï, et du cheikh Akl druze Naïm Hassan, ainsi que de nombreuses personnalités politiques, religieuses et diplomatiques.

« Hier, nous avons fait nos adieux au patriarche du Liban et des Arabes, un adieu digne des plus grands hommes de la patrie. Le patriarche Nasrallah Boutros Sfeir était le gardien de la souveraineté nationale et du vivre-ensemble », a affirmé d’emblée M. Hariri dans son allocution.

« Lorsque nous évoquons l’accord de Taëf, nous nous souvenons du rôle que le patriarche Sfeir a joué pour mettre fin à la guerre civile. C’est également le cas lorsque nous évoquons l’intifada de l’indépendance, la réconciliation de la Montagne et toute une longue série d’étapes et de positions nationales », a poursuivi le chef du courant du Futur.

« Parler du regretté patriarche lors d’une occasion du ramadan n’est pas simplement un hommage à un pilier du partenariat national, mais une expression sincère du message du Liban qui réunit les musulmans et les chrétiens dans une vie commune parrainée par l’État et ses institutions légales », a-t-il noté.

« L’accord de Taëf a renouvelé le concept de partenariat dans son intégralité, mais la pratique politique présente parfois une image déformée de ce partenariat. Les Libanais se sont mis d’accord sur une formule pour une entente nationale et une nouvelle Constitution, et non sur une formule pour une coalition entre confessions ou pour la division de l’État entre les groupes sectaires », a encore dit Saad Hariri.

« La Constitution est claire à cet égard et nous souhaitons traduire le partenariat par le biais d’institutions constitutionnelles, notamment le Conseil des ministres, qui s’attaque actuellement à la réforme économique et financière et aux raisons du gaspillage des dépenses publiques, en toute responsabilité », a-t-il ajouté.

« Lorsque nous affirmons que le pouvoir exécutif est le Conseil des ministres réuni, cela signifie que le Conseil des ministres doit mener un dialogue responsable et prendre des décisions responsables. Le gouvernement devrait également être la première ligne de défense dans l’application des lois et la protection des droits des Libanais », a-t-il noté.

« Lorsque le cabinet se transforme en barricades politiques, comme cela a été le cas de nombreuses fois par le passé, le pouvoir exécutif est perturbé et l’État cesse de fonctionner. Tous les membres du cabinet sont responsables et aucun parti ne peut renier les décisions prises par consensus ou par vote. La Constitution gouverne le déroulement des discussions », a-t-il rappelé.

« Je travaille pour l’entente et pour parvenir à des politiques économiques et financières et à des réformes administratives par consensus, et je n’argumenterai d’aucune façon dans les médias », a souligné Saad Hariri.

Et le Premier ministre de conclure : « Une déclaration ministérielle a été approuvée, paragraphe par paragraphe. La responsabilité exige la traduction de la déclaration dans les politiques publiques de l’État et dans le programme financier de réforme économique. Nous avons un programme dont nous sommes convenus et que nous avons présenté à la conférence de Paris (CEDRE). Ce programme est une opportunité pour le pays et nécessite des décisions courageuses ainsi que la bonne volonté de tous les partenaires pour mettre fin au gaspillage administratif et financier. Il permettra de lancer le programme d’investissement, développer les services et ouvrir la porte à de nouvelles opportunités d’emploi pour les jeunes, hommes et femmes. Ce à quoi nous arrivons aujourd’hui serait inutile si nous décidions de reporter les décisions urgentes de six mois ou d’un an. La décision est entre nos mains et nos partenaires de la conférence de Paris attendent. Nous devons agir. »

Le Premier ministre Saad Hariri a rendu hier soir un nouvel hommage à la mémoire du patriarche Nasrallah Sfeir, décédé dimanche dernier à l’aube de son 99e anniversaire, lors d’un iftar au Grand Sérail, en présence notamment de l’ancien président de la République Michel Sleiman, des anciens présidents du Conseil Fouad Siniora et Nagib Mikati, du vice-président de la Chambre...

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