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À La Une - Liban

La déclaration sur la distanciation n'est "ni une victoire pour les uns, ni une défaite pour les autres", assure Aoun

"Il n'y a pas de craintes pour le secteur bancaire libanais", assure Saad Hariri.

Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun (d.), présidant le Conseil des ministres, en présence du chef du gouvernement, Saad Hariri, (2e de droite), le 5 décembre 2017 au palais de Baabda. Photo AFP/Joseph Eid

Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé mercredi que la déclaration politique du gouvernement, dans laquelle il a réaffirmé hier son engagement à respecter la distanciation par rapport aux confits de la région, "n'est ni une victoire pour les uns, ni une défaite pour les autres".

"La déclaration publiée par le Conseil des ministres hier n'est ni une victoire pour une partie et ni une défaite pour l'autre, car le gagnant est le Liban qui a pu, grâce à l'unité de ses fils et leur ralliement autour des institutions, préserver la stabilité, la sécurité et la paix", a écrit le président Aoun sur le compte Twitter de la présidence.

"La page de la dernière crise à laquelle le Liban a été confronté est tournée. Le travail gouvernemental va se poursuivre pour terminer ce qui a été lancé durant les derniers mois, notamment la tenue des prochaines élections législatives" prévues en mai 2018, a également affirmé le président Aoun.

"Nous pouvons parvenir à une entente autour de points en commun qui renforcent la stabilité et l'unité des Libanais, notamment à travers le dialogue concernant les sujets qui les intéressent, entre autres la stratégie de défense", a conclu le président Aoun.

Saad Hariri, est officiellement revenu mardi sur sa démission qu'il avait annoncée le 4 novembre à Riyad, après l'adoption hier par le gouvernement d'une déclaration politique dans laquelle il réaffirme son attachement à la politique de distanciation du Liban à l'égard des conflits régionaux.

Le chef du gouvernement exigeait une politique de distanciation effective par rapport aux conflits régionaux, notamment en Syrie, où le Hezbollah, allié de l'Iran, soutient militairement le régime de Bachar el-Assad. En annonçant sa démission, M. Hariri avait évoqué la mainmise de l'Iran et du Hezbollah sur le Liban et leur ingérence dans les conflits de la région où Riyad et Téhéran s'affrontent par procuration.

 

(Lire aussi : À Baabda, unanimité autour d'une politique de distanciation qui a tout d'une déclaration d'intention)

 

"Pas de craintes pour le secteur bancaire"

Dans ce contexte, M. Hariri a affirmé qu'il n'y avait pas de craintes pour le secteur bancaire libanais, en réponse au chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir, qui affirmait récemment que le Hezbollah blanchissait de l'argent via ce secteur. "Il n'y a pas de craintes pour le secteur bancaire libanais, car le Liban est l'un des rares pays à appliquer la législation américaine dans son secteur bancaire", a affirmé M. Hariri mardi soir, selon un communiqué de son bureau publié aujourd'hui. "Il y a une grande coopération entre le Département du Trésor américain et la Banque du Liban, et toutes les lois votées par le Congrès américain (concernant le secteur bancaire) sont appliquées par le Liban", a-t-il ajouté.

 

(Lire aussi : Électroflop ?, l'édito de Issa GORAIEB)

 

Le 25 octobre, la Chambre des représentants américaine a adopté la proposition de loi intitulée Hezbollah International Financing Prevention Amendments Act of 2017 (Hifpa 2017) – qui étend le champ d'application de la loi actuellement en vigueur (Hifpa 2015). Le texte, déjà adopté par le Congrès, prévoit notamment d'étendre les sanctions visant les soutiens financiers du parti chiite à toute personne physique ou morale liée directement ou indirectement au Hezbollah ou à ses institutions affiliées. Il doit encore être approuvé par le président américain.

Concernant la distanciation, Saad Hariri s'est dit "rassuré" par la déclaration politique adoptée par le gouvernement, et a assuré qu'il fera "personnellement" le suivi de l'application de cette politique.

A Aïn el-Tiné, le président de la Chambre, Nabih Berry, cité par ses visiteurs, a lui aussi partagé son optimisme, se disant "soulagé" par la décision du gouvernement concernant la distanciation. "Il s'agit d'un pas positif vers le rétablissement d'une activité gouvernementale normale".

 

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Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé mercredi que la déclaration politique du gouvernement, dans laquelle il a réaffirmé hier son engagement à respecter la distanciation par rapport aux confits de la région, "n'est ni une victoire pour les uns, ni une défaite pour les autres".

الرئيس عون: البيان الذي صدر عن مجلس الوزراء امس لا يشكل...

commentaires (9)

PAS DE VAINCU... MAIS PIRE... DE RÉSIGNÉ !!!

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 05, le 06 décembre 2017

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • PAS DE VAINCU... MAIS PIRE... DE RÉSIGNÉ !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 05, le 06 décembre 2017

  • et voila ... israel qu'est ce que je disais lol

    Bery tus

    19 h 40, le 06 décembre 2017

  • ET POURTANT HARIRI N,A OBTENU QU,UN TROU DANS L,EAU ! IL S,EST LAISSÉ BERNER COMME UN ENFANT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 27, le 06 décembre 2017

  • Avec l'affirmation par saad Hariri de ne plus démissionner et de se conformer à la politique de résistance du hezb libanais , faut craindre pour sa vie que les saoudos sionistes voudront sûrement écourter. Que Dieu nous protège de ces prédateurs israéliens manipulateurs.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 55, le 06 décembre 2017

  • Pour une fois, soyons clairs et réalistes, la déclaration du gouvernement sur la distanciation est une victoire pour les uns et une défaite pour les autres. Cessez les blablas, ils ne marchent plus. CQFD.

    Un Libanais

    16 h 53, le 06 décembre 2017

  • Distanciation un beau refrain à la mode de nos jours dans un pays pourtant ou chaque confession obéit à des pays différents .

    Antoine Sabbagha

    16 h 19, le 06 décembre 2017

  • Ni vainqeur ni vaincu ? Rien de nouveau. On en reparlera d'ici quelques semaines ...

    Remy Martin

    16 h 15, le 06 décembre 2017

  • Elle n'est en effet une victoire pour personne, pas même pour le Liban, car elle ne sera pas mise en application. D'une part, on voit déjà les propos de Kassem la contredire. D'autre part, elle ne mentionne pas le problème à l'origine de la crise, à savoir l'armement du Hezbollah et sa mainmise sur le pays.

    Yves Prevost

    15 h 45, le 06 décembre 2017

  • quel unite quel distanciation !?!? quand vous signez cette declaration ... notre cher Kassem national venait d'y jeter un peu de cafe sur la feuille de déclaration d'intention ... avouer au peuple libanais que vous n'y pouvez rien ... contre les armes hors etat .. avouer au peuple que vous n'etes en rien preparer .. srtout avouer au peuple que les martyrs de la revolution de 2005 n'a pas ete complètement concrétiser et vous le peuple libanais quand on fait une revolution .. on ne s'arrete pas en chemin (meme si votre mobilisation a ete detourner) C'EST CONNU UNE REVOLUTION UN CHANGEMENT DE CARACTERE NE PEUT ETRE FAIT AVEC UNE SEULE REVOLUTION ... IL FAUT OCCUPER ENCORE ET ENCORE (ET PAS QU'AVEC QLQ MILLIERS) LES PLACE PUBLIQUE EN DEMANDANT LE DESARMEMENT DE TOUTES LES MILICES PEUPLE LIBANAIS N'OUBLIEZ PAS SAMIR KASSIR, GEBRAN TUENI, PIERRE GEMAYEL, WALID EIDO, WISSAM EL HASSAN ETC

    Bery tus

    15 h 39, le 06 décembre 2017

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