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Liban - Partis

Les retrouvailles Geagea-Hariri tributaires des préparatifs en cours

La date d'une réunion entre les deux alliés en froid n'est pas encore fixée, malgré des « progrès » dans les contacts.

En octobre 2016, Samir Geagea recevait Saad Hariri à Meerab, à la veille de la présidentielle. Verra-t-on une image similaire dans un avenir proche ? Photo d’archives

La relation entre les Forces libanaises et le courant du Futur dépassera-t-elle bientôt les aléas de l'épisode de la démission, puis du retour à la tête du gouvernement, du Premier ministre Saad Hariri ? Les accusations (surtout médiatiques) dirigées contre le parti présidé par Samir Geagea, pour son rôle présumé dans ce curieux et grave épisode, seront-elles bientôt balayées entre les deux alliés de longue date ? Selon diverses sources interrogées, les contacts auraient repris entre les deux formations, et l'approbation unanime hier, en Conseil des ministres, de la déclaration politique – que les FL ont même considérée comme « une victoire » de la ligne qu'ils ont toujours défendue (dans des déclarations de la députée Sethrida Geagea et du ministre de l'Information Melhem Riachi) – aident à détendre l'atmosphère. Mais pour une confirmation sans ambiguïté d'un retour à la normale, une réunion entre les deux pôles serait le meilleur indicateur. Alors, quand celle-ci pourrait-elle avoir lieu ?
Et son éventuel report est-il dû aux efforts pour la rendre la plus fructueuse possible ?

Toutes les réponses obtenues hier font état d'un entretien « inévitable » mais dont la date n'est pas encore posée. Le député Nabil de Freige, du bloc du Futur, précise à L'OLJ que le sujet a été abordé lors de la réunion du bloc, mais qu'aucune réponse n'y a été apportée. Il estime que la rencontre entre Samir Geagea et Saad Hariri aura lieu, mais qu'il n'est pas encore possible de savoir quand. « La reprise des relations entre les deux formations devrait progresser, d'autant plus que les FL sont restées au gouvernement et qu'elles viennent d'approuver la déclaration politique », souligne-t-il.

Pour sa part, le député FL Fady Karam assure à L'OLJ que « beaucoup d'obstacles ont été aplanis et que le malentendu entre les deux partis a largement été dissipé », ajoutant que « cette rencontre aura lieu dans un avenir proche », sans plus de précision. Il affirme que les deux partis sont d'accord sur la plupart des points concernant le travail du gouvernement et l'avenir du pays. Il précise par ailleurs que des cadres des deux partis s'attellent actuellement à la tâche de préparer cette rencontre.

Même son de cloche auprès de Charles Jabbour, responsable de la communication au sein des FL, qui fait part d'un réel « dégel » dans les relations entre FL et courant du Futur, grâce aux récents contacts qui ouvrent la voie à des retrouvailles entre les deux leaders. « Le plus important, pour l'instant, c'est que le climat d'accusations dans les médias s'est tassé, ce qui ouvre la voie aux préparatifs d'une telle rencontre », dit-il.

 

Mettre les points sur les « i »
Le « contentieux » entre les deux partis ne se limite pas à l'épisode de la démission du Premier ministre, puisque des différends ont entaché cette relation dans les mois qui ont précédé cet événement, notamment sur des dossiers comme l'électricité par exemple (les FL ont dénoncé des irrégularités dans les appels d'offres d'achats de bateaux de production d'électricité). Sur quels points devrait porter une éventuelle discussion entre les deux leaders afin que ces retrouvailles portent leurs fruits ?

Fady Karam estime que plusieurs différends avaient éclaté du fait de ce que les FL considéraient comme des atteintes à la souveraineté dans les comportements du Hezbollah. Pour cela, il estime qu'avec la nouvelle déclaration politique (adoptée hier), le parti de Dieu se trouve engagé à faire des pas vers la consolidation de la souveraineté et la concrétisation de la distanciation, ce qui règle en grande partie le malaise passé. « Pour ce qui est des différends provoqués par d'autres dossiers comme l'électricité par exemple, les FL comptent poursuivre dans cette voie en faveur des réformes et de la transparence », assure-t-il.

De son côté, M. de Freige pense que les deux leaders, en cas de rencontre, « devront mettre les points sur les i, étant donné qu'il y a eu une accumulation d'incidents entre les deux partis », comme, par exemple, les velléités de démission affichées par les FL, à un certain moment, sans que leur allié Saad Hariri n'en soit averti au préalable.

Pour Charles Jabbour, une conversation entre les deux pôles devra surtout mener à un véritable bilan qui permette de comprendre pourquoi l'éloignement a eu lieu, afin d'en tirer les leçons et d'éviter les écueils passés. Une telle conversation sera centrée sur les moyens d'éviter les failles qui ont mis en danger la souveraineté de la nation ainsi que sur les constantes du compromis national, sur lesquelles les deux partis sont largement en phase, précise-t-il.

Un point sur lequel toutes les personnes interrogées s'accordent : un regain de confiance entre les deux parties consolidera les bases sur lesquelles le gouvernement reprendra son activité. Charles Jabbour note même que l'alliance FL-Futur est un élément essentiel de l'équilibre des forces au sein du gouvernement.
Par ailleurs, selon les sources interrogées, un remaniement ministériel qui aurait, entre autres, visé les ministres FL, n'est plus du tout d'actualité, voire n'a jamais été une option sérieuse, selon Charles Jabbour.

 

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commentaires (8)

si je puis me permettre ..je ne vois pas de competition, mais les FL devraient démissionner ou encore faire exactement pareil que les 8 marsiste rester au gouvernement mais faire de l'opposition !! en tt cas la memoire des libanais est courte .. mais cela on le savait deja en parlant de l'historique de la guerre libanaise certain effectivement ont ete trahit et on trahit .. comme par ex: la promesse de assad faite a aoun d'etre le president mais avait finalement supporter mikhael daher juste pour ne citer que cette exemple

Bery tus

19 h 56, le 06 décembre 2017

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Commentaires (8)

  • si je puis me permettre ..je ne vois pas de competition, mais les FL devraient démissionner ou encore faire exactement pareil que les 8 marsiste rester au gouvernement mais faire de l'opposition !! en tt cas la memoire des libanais est courte .. mais cela on le savait deja en parlant de l'historique de la guerre libanaise certain effectivement ont ete trahit et on trahit .. comme par ex: la promesse de assad faite a aoun d'etre le president mais avait finalement supporter mikhael daher juste pour ne citer que cette exemple

    Bery tus

    19 h 56, le 06 décembre 2017

  • C'est du Lucky luck. Lequel va tirer plus vite que son ombre contre l'autre pour mieux se positionner ? Lol.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 58, le 06 décembre 2017

  • C’est de la confiance que naît la trahison dit un proverbe arabe! Et l’aspiration à la trahison habite certains depuis les années 80!

    Fredy Hakim

    13 h 07, le 06 décembre 2017

  • Les retrouvailles Geagea-Hariri tributaires des préparatifs en cours RETROUVAILLES DES 2 CHEFS HYSTEORIQUES DS FARCES DU 14 MARS POUR RÉÉDITER LEURS GAFFES ET ERREURS STRATÉGIQUES AYANT ABOUTI A L'ÉLECTION DU CANDIDAT DU 8 MARS ET DE L'IRAN A LA PRESIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE ?????

    Henrik Yowakim

    12 h 47, le 06 décembre 2017

  • SI hariri veut craner certes que c de son droit . il atteindrait alors 2 buts: 1- faire payer le( un ) prix a l'erreur - presumee -de Geagea 2- pouvoir eviter de faire son propre mea culpa et geagea ? lui ben devra faire le sien, depuis l'idee meme de passer 1 accord avec Aoun il y a 2- 3 ans ... a son erreur actuelle -presumee-

    Gaby SIOUFI

    11 h 46, le 06 décembre 2017

  • De son coté, MBS semble coller à la distanciation du Royaume des affaires libanaises. Mais à quel prix pour le Liban?

    Khlat Zaki

    09 h 59, le 06 décembre 2017

  • Hé oui, tous ces politiques se retrouvent autour du garde manger après avoir failli le perdre sur un coup d'éclat de Hariri

    FAKHOURI

    08 h 52, le 06 décembre 2017

  • HARIRI A ECHOUÉ ! IL POUVAIT IMPOSER CERTAINES DE SES CONDITIONS... IL NE L,A PAS FAIT ! IL S,EST CONTENTÉ DE PAROLES VIDES... IL A RATÉ LE COCHE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 51, le 06 décembre 2017

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