Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, et le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, ont démenti samedi les propos du chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir, qui affirmait la veille que le Hezbollah blanchissait de l'argent via des banques libanaises.
Dans des propos accordés à la chaîne LBCI, M. Salamé a dit : "Le secteur bancaire libanais bénéficie d'une légitimité internationale concernant ses activités financières et bancaires".
"Le Hezbollah instrumentalise les banques libanaises pour blanchir de l'argent issu du trafic de drogue", avait affirmé Adel al-Jubeir, lors d'une conférence de presse à Rome vendredi. Le chef de la diplomatie saoudienne avait également prévenu qu'il "ne peut y avoir de paix au Liban sans le désarmement du Hezbollah".
"J'apprécie les propos de M. Jubeir, mais je suis d'un avis contraire concernant le secteur bancaire libanais", a souligné M. Geagea, lors d'un entretien à l'agence d'information "Akhbar al-Yom" rapporté par le site des FL.
"Les banques libanaises se conforment totalement aux directives de la Banque centrale, qui coordonne parfaitement avec le Département du Trésor américain (...). Je ne crois pas qu'il y ait des fonds du Hezbollah qui transitent via le système bancaire libanais", a ajouté Samir Geagea.
Le 25 octobre, la Chambre des représentants américaine a adopté la proposition de loi intitulée Hezbollah International Financing Prevention Amendments Act of 2017 (Hifpa 2017) – qui étend le champ d'application de la loi actuellement en vigueur (Hifpa 2015). Le texte prévoit notamment d'étendre les sanctions visant les soutiens financiers du parti chiite à toute personne physique ou morale liée directement ou indirectement au Hezbollah ou à ses institutions affiliées. Il doit encore être approuvé par le président américain Donald Trump.
Lire aussi
Hasbani : La campagne contre les FL vise à occulter la distanciation
Crise : Les bavardages libanais font vaciller les chances de compromis
La distanciation, une innovation libanaise contre les guerres par procuration, le commentaire d'Antoine Messarra
Les silences du verbe, l'édito de Issa Goraieb
Le renflouement du gouvernement... et la position saoudienne, le décryptage de Scarlett Haddad
Séance houleuse au Congrès US sur le Liban
Geagea : Les voies de communication sont rouvertes avec Hariri
Dans des propos accordés à la chaîne LBCI, M. Salamé a dit : "Le secteur bancaire libanais bénéficie d'une...
Triste de tourner toujours en rond autour du Liban pour régler le conflit saoudo iranien .
19 h 34, le 02 décembre 2017