Rechercher
Rechercher

À La Une - Syrie

Les relations se tendent entre les Etats-Unis et les alliés d'Assad

"Nous réagirons fermement à toute agression contre la Syrie et à toute violation des lignes rouges", a affirmé la "chambre d'opération conjointe" regroupant la Russie, l'Iran et les forces "alliées" dont le Hezbollah.

Manifestation à Tunis, en Tunisie, le 8 avril 2017, contre l'attaque militaire américaine à Khan Cheikhoun. REUTERS/Zoubeir Souissi

Les relations se sont crispées entre les Etats-Unis qui ont appelé dimanche au départ du président syrien Bachar el-Assad et les alliés de Damas, notamment la Russie et l'Iran, qui ont menacé Washington de représailles.

"Il n'existe aucune option où une solution politique pourrait intervenir avec Assad à la tête du régime", a déclaré dimanche l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley sur la chaîne de télévision CNN. "Si vous regardez ses actions, si vous voyez la situation, ce sera difficile de voir un gouvernement stable et pacifique avec Assad", a-t-elle ajouté.
"Nous pensons qu'un changement de régime est quelque chose qui va arriver", a-t-elle poursuivi, ajoutant toutefois que Washington reste aussi focalisé sur la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) et sur les moyens de mettre fin à l'influence iranienne dans la région.

Après des années durant lesquelles Washington, sous Barack Obama, exigeait sans relâche le départ d'Assad, la nouvelle administration ne semblait plus faire une priorité du changement de régime à Damas pour résoudre la guerre meurtrière qui ravage ce pays depuis 2011.

 

(Pour mémoire : Les alliés d'Assad se disent déterminés à lutter contre le "terrorisme" en Syrie)

 

Mais les propos de Mme Haley semblent augurer un possible changement d'approche du président américain Donald Trump après "l'attaque chimique" ayant fait mardi au moins 87 morts dont des dizaines d'enfants dans la localité rebelle de Khan Cheikhoun (nord-ouest de la Syrie).

Accusant le régime Assad d'en être l'auteur, les Etats-Unis ont mené vendredi des frappes contre une base aérienne de l'armée syrienne, les premières en plus de six ans de guerre en Syrie. L'administration Trump a ensuite informé le Congrès qu'"elle pourrait mener des actions supplémentaires".

Ces frappes américaines ont radicalisé le camp d'en face. "L'agression contre la Syrie outrepasse toutes les lignes rouges. Désormais, nous réagirons fermement à toute agression contre la Syrie et à toute violation des lignes rouges", a affirmé dans un communiqué la "chambre d'opération conjointe", un organe basé en Syrie qui regroupe la Russie, l'Iran et les forces "alliées" dont le Hezbollah.
"Les États-Unis connaissent parfaitement nos capacités à réagir", ajoute le communiqué publié par le site d'al-Watan, quotidien syrien proche du pouvoir.

 

(Lire aussi : Les raisons de l'"attaque chimique" en Syrie divisent les experts)

 

L'EI 'première priorité'
Pour sa part, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson s'est interrogé dimanche, deux jours avant une visite capitale à Moscou, sur les réelles intentions de la Russie en Syrie, où elle s'est montrée selon lui "incompétente" pour surveiller l'élimination de l'arsenal chimique de Damas. "Clairement ce sont les alliés de Bachar el-Assad", a repris M. Tillerson à propos des Russes. "Ils devraient avoir une grande influence sur lui et le pousser à ne plus utiliser d'armes chimiques".

Mais il a également insisté sur le fait que "la première des priorités (pour les Etats-Unis en Syrie) était la défaite" de l'EI, selon l'extrait d'un entretien à CBS devant être diffusé dimanche. "Une fois que la menace de l'EI aura été réduite voire éliminée, je pense que nous pourrons alors tourner notre attention directement vers la stabilisation de la situation en Syrie", a-t-il déclaré.
Le gouvernement syrien a rejeté les accusations et souligné qu'il avait ratifié en 2013 la Convention sur l'interdiction des armes chimiques.

 

(Lire aussi : Ce qu'il faut comprendre de l'attaque US contre la base syrienne)



L'Iran derrière Assad
En août 2013, le régime avait été accusé d'avoir utilisé du gaz sarin dans une attaque contre deux secteurs rebelles en périphérie de Damas qui avait fait des centaines de morts. Aux termes d'un accord américano-russe, la Syrie était censée avoir détruit son arsenal chimique, mais le régime a été suspecté à plusieurs reprises par la suite d'avoir mené des attaques chimiques.

Le président iranien Hassan Rohani a appelé Bachar el-Assad pour lui renouveler son soutien et condamner l'attaque américaine, selon l'agence de presse officielle syrienne Sana. Les "allégations selon lesquelles Assad serait derrière cette attaque chimique (de Khan Cheikhoun) sont sans fondement et ont été lancées par des groupes rebelles pour influencer l'opinion publique mondiale", avait affirmé M. Rohani samedi soir dans un communiqué.

Les chefs des armées russe et iranienne ont exprimé samedi leur volonté de poursuivre leur coopération militaire en soutien au président Assad, "jusqu'à la défaite totale des terroristes et de ceux qui les soutiennent". Iran, Russie et Syrie qualifient de "terroristes" tous les opposants au régime syrien.

Le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, a pour sa part affirmé dimanche que la Russie était "responsable par procuration" de la mort de chacune des 87 victimes de l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun.

 

 

Lire aussi

Tsars Academy, l'éditorial de Issa GORAIEB

Donald Trump s’installe aux antipodes de Barack Obama

Ce que les rebelles syriens attendent désormais d’« Abou Ivanka el-Ameriki »

L'attaque chimique, une "ligne rouge" déjà franchie en Syrie

 

La thèse d'un accident à Khan Cheikhoun est "fantaisiste", estiment des experts

 

Syrie : pourquoi les Américains ont changé de ton

 

Khan Cheikhoun bouleversera-t-il tous les plans d'Assad ?

 

Un Syrien raconte comment il a survécu à l'attaque de Khan Cheikhoun

 

Assad : Soit la victoire, soit la Syrie sera rayée de la carte

 

 

Repères

Guerre en Syrie : trois jours qui ont tout changé

 

Conflit syrien : de l'attaque chimique présumée aux frappes américaines

 

Attaque de Khan Cheikhoun en Syrie : ce que l'on sait

 

Retour sur les utilisations d'armes chimiques dans le conflit syrien

 

Les relations se sont crispées entre les Etats-Unis qui ont appelé dimanche au départ du président syrien Bachar el-Assad et les alliés de Damas, notamment la Russie et l'Iran, qui ont menacé Washington de représailles."Il n'existe aucune option où une solution politique pourrait intervenir avec Assad à la tête du régime", a déclaré dimanche l'ambassadrice américaine à...

commentaires (11)

Al Qaeda est elle au pouvoir en Egypte ou en Tunisie? Que l on arrete d insulter l intelligence! Le boucher de Damas a decide de CRUCIFIER tout son peuple afin de rester au pouvoir et soutenu par des puissances etrangeres ,la Russie et l Iran dont la presence est totalement illegale en SYRIE .

HABIBI FRANCAIS

21 h 40, le 09 avril 2017

Tous les commentaires

Commentaires (11)

  • Al Qaeda est elle au pouvoir en Egypte ou en Tunisie? Que l on arrete d insulter l intelligence! Le boucher de Damas a decide de CRUCIFIER tout son peuple afin de rester au pouvoir et soutenu par des puissances etrangeres ,la Russie et l Iran dont la presence est totalement illegale en SYRIE .

    HABIBI FRANCAIS

    21 h 40, le 09 avril 2017

  • L,AVOCAT DU DIABLE COMME LE NOM LE DIT EXPRIME CE QUE LE DIABLE PENSERAIT CONTRAIREMENT A LA LOGIQUE DES HOMMES ET DES CHOSES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 15, le 09 avril 2017

  • Le dictateur est fini depuis longtemps La Syrie n'existe plus, totalement détruite et à plus de moitié dépeuplée Les russes, les miliciens, les iraniens repartiront les mins vides, perdant beaucoup d'argent Et que deviendra le Liban après ce désastre ? Seul l'avenir de notre Liban est important pour nous

    FAKHOURI

    17 h 32, le 09 avril 2017

  • Qu'on en finisse donc avec un bâfreur de morceaux humains Sains syriens, vil, vaniteux et servile pour trois hardes, larbinesque à cent piastres, lavette à faire partout des massacres afin de répandre du sang et effronté haineux.... Un individu dont tout l’héritage tient dans une boîte en tôle Per(s)cée car rouillée ; qui comme loyal service ne voudrait que le carnage, oui, LUI, qui n'est qu’un concentré de satyre et de lâche, que le fils et l’héritier d’une tyrannie aSSaSSine.... Un individu que les Sains Syriens vont étriller jusqu’à ce qu’il hurle, s’il osait nier même la plus petite syllabe de tout cet assemblage…. de "titres" ! Läâmâhhh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 04, le 09 avril 2017

  • il ne faut surtout pas oublier comment le regime des assad travaillaient et utilisaient les libanais ca on ne l'oubliera pas et par la meme nous sommes les mieux places pour connaître ce que ce regime est capable de faire ... et le peuple syrien n'oubliera pas comment assad a ouvert certaines de ces prisons (ou etaient enfermer des milliers des milliers de terroristes ou encore je dirai des terroriste devenue)

    Bery tus

    16 h 00, le 09 avril 2017

  • Étant habitué des censures je vais essayer différemment. Cette façon de retourner ses vestes ne nous surprennent pas au Liban. On a notre girouette locale.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 47, le 09 avril 2017

  • PRIERE LIRE UNE GAFFE... MERCI.

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 06, le 09 avril 2017

  • L,AVOCAT DU DIABLE : ET SI SON DEPART S,AVERERAIT UNE GEFFE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 00, le 09 avril 2017

  • Les américains sont de dangereux irresponsables ...! s'ils veulent livrer la Syrie aux Daech et ses métastases ...voilà ce qu'il faut faire...! , M. Kadhafi dans un interview à des journalistes, 2 mois avant sa mort , avait dit à l'adressez des occidentaux , si je disparaît ...vous aurez à ma place Al Qaïda ...! Il avait partiellement raison ce dictateur visionnaire ! mais en plus ! la Libye a eut les deux , Al Qaïda et Daech...! et dans quel état est la Libye 5 ans après ? pire bien pire, que la Syrie actuelle...pourtant les occidentaux américains en tête et France en second, avaient baptisé cela de l'expression fantasmée de "printemps arabe" ..!

    M.V.

    12 h 28, le 09 avril 2017

  • IL EST FINI LE DESPOTE... LA DONNE A CHANGE QUOI QU,EN DISENT LES ALLIES ET ACCESSOIRES DU TYRAN... LE GLAS SONNE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 41, le 09 avril 2017

  • Beaucoup plus réaliste et raisonnable Rex.! Mme Haley, un peu dans un rêve ( ou posture politique de tout demander, le beurre et l'argent du beurre ) La tâche des "pacificateurs...s'il en existait vraiment" est immense et unique dans l'histoire mondiale: Un pays totalement détruit dans ses infrastructures et son économie...et sans un peuple pour le relever...car les syriens ne sont pas et n'ont jamais été un "peuple" en tant que tel...juste une "création astucieuse Sikes-Picot, à partir des dépouilles de l'a Empire Ottoman" création dont la colonne vertébrale, quoi que l'on dise, a été le Mandat Français...colonne vertébrale fragile comme l'ont prouvé les "révolutions de palais" depuis l'indépendance...pour aboutir à une unification dictatoriale...devenue obsolète avec le développement de la conscience de puissance des groupes divers de la population ( frères musulmans, kurdes, al. aoûtiens ) On dira que le Japon et l'Allemagne se sont bien relevés des décombres de la deuxième guerre mondiale...mais la il v avait des "peuples" pour reconstruire avec l'aide américaine...( motivée aussi par la nécessité de bloquer l'avance soviétique ) pour la Syrie, rien de tout ça...l'argent ne suffira pas a amener la paix...surtout que les positions des voisins ne sont pas favorables Mr Trump, modérez svp les velléité de Mme Haley si vous ne voulez pas vous embourber...la tâche est immense et immensément compliquée, elle mérite une réflexion profonde, et de la patience

    Chammas frederico

    11 h 28, le 09 avril 2017

Retour en haut