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Liban - Liban

Présidentielle : un quinzième report ; prochain rendez-vous fixé au 10 décembre

Pour la quinzième fois depuis l'expiration du mandat du président Michel Sleiman, le 25 mai dernier, les députés du bloc du Changement et de la Réforme » (du général Michel Aoun) et du Hezbollah ont boycotté la séance parlementaire qui devait se tenir hier pour l'élection d'un nouveau président de la République, provoquant de ce fait un (nouveau) défaut de quorum. La prochaine séance a été fixée au mercredi 10 décembre.


Comme dans le cas des réunions précédentes, le chef du législatif, Nabih Berry, ne s'est pas rendu au Parlement, place de l'Étoile, se contentant de suivre les développements à partir de sa résidence de Aïn el-Tiné. Au total, 55 députés se sont rendus hier vers midi, par acquit de conscience, au siège de l'Assemblée afin de réaffirmer leur position de principe concernant la nécessité d'élire un président de la République dans les délais les plus brefs. Ces parlementaires représentaient, comme pour les séances précédentes, les blocs du 14 Mars, de la Rencontre démocratique (de Walid Joumblatt) et de Nabih Berry, en sus de quelques indépendants. Le quorum requis pour l'ouverture de la séance en vue d'élire le président est des deux tiers du nombre de députés constituant la Chambre, soit 86 députés.

 

(Lire aussi : Paris a tenté, en vain, de convaincre Téhéran de faciliter l'élection présidentielle)


À sa sortie du Parlement, le député du Batroun et ministre des Télécommunications, Boutros Harb, a déploré le torpillage de l'élection présidentielle, mettant l'accent sur les graves conséquences de la poursuite de la vacance au niveau de la magistrature suprême. « Le pays s'est engagé dans une phase de destruction du système démocratique et de sabotage des pratiques (politiques) en vigueur, et cela se répercute à l'évidence sur toutes les institutions ainsi que sur l'Assemblée nationale, a notamment déclaré M. Harb. Ainsi, nous avons été contraints, pour éviter le vide (au niveau des institutions constitutionnelles), d'opter pour la prorogation (du mandat de la Chambre) alors même que nous étions parfaitement conscients du fait qu'une telle option est contraire aux principes constitutionnels. Mais nous avons, malgré tout, prorogé le mandat du Parlement afin d'éviter le vide. »

 

(Lire aussi : Le déblocage de la présidentielle tributaire d’un accord sur une nouvelle loi électorale ?)


M. Harb a par ailleurs indiqué que la vacance au niveau de la présidence se répercute aussi négativement sur le plan de l'action du Conseil des ministres, lequel exerce, en tant qu'entité globale, les prérogatives du président de la République, de sorte que chaque ministre possède le droit de veto sur les décisions qui devraient être prises par le Conseil des ministres. « Un seul ministre peut ainsi bloquer les décisions, même si celles-ci bénéficient de l'aval de l'écrasante majorité des membres du gouvernement, a déclaré M. Harb. Il en résulte que nous faisons face à d'énormes difficultés pour régler les problèmes auxquels sont confrontés les citoyens et l'État libanais. »


De son côté, le député et ministre Nabil de Freige a souligné qu'en décidant de torpiller le quorum à chaque séance parlementaire consacrée à l'élection du président, les députés du bloc aouniste et du Hezbollah ont pratiquement rendu l'échéance présidentielle tributaire de facteurs qui échappent au contrôle de la Chambre. Évoquant par ailleurs les positions du patriarche Béchara Raï concernant le boycottage des séances consacrées à l'élection du président, M. de Freige a déclaré : « Si j'étais à la place du patriarche, je n'aurais pas placé tous les députés dans le même panier en leur reprochant à tous, sans distinction, de façon populiste, le torpillage de l'élection présidentielle. Je m'en serais pris à ceux qui boycottent les séances parlementaires. »

 

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