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Liban

Geagea : Le bloc aouniste torpille délibérément la vie publique dans le pays

Comme il a pris l'habitude de le faire à chaque séance parlementaire avortée visant à élire le président de la République, le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a tenu hier à Meerab un point de presse à la suite du report de la réunion, afin d'évoquer la position du bloc aouniste concernant le dossier de la présidentielle.
Relevant, non sans amertume, que les médias audiovisuels étaient braqués hier sur le témoignage du député Marwan Hamadé devant le Tribunal spécial pour le Liban ou sur l'affaire de l'hygiène alimentaire, plutôt que sur la séance parlementaire consacrée à l'élection du président de la République, M. Geagea a fustigé la ligne de conduite du général Michel Aoun au sujet du scrutin présidentiel. « Nul n'a le droit de torpiller la Constitution, quel que soit le prétexte, a notamment déclaré le leader des Forces libanaises. Le bloc du Changement et de la Réforme (bloc aouniste) torpille délibérément la vie publique dans le pays. Ils ont le droit (les dirigeants du courant aouniste) de lancer la campagne qu'ils veulent et de concocter les alliances qu'ils désirent ou d'entreprendre les contacts qu'ils souhaitent, mais à condition qu'ils respectent les délais constitutionnels pour l'élection. Nul n'a le droit d'imposer son propre rythme aux gens. »
M. Geagea a par ailleurs rejeté l'alternative posée par le général Aoun, à savoir : le vide ou l'élection d'un président fort. « Cette logique est inacceptable, compte tenu de la conception qu'il se fait du président fort, a déclaré le leader des FL. Nous ne partageons nullement avec lui cette conception. Pour lui, un président fort est celui qui bénéficie d'une représentativité établie mais qui tire uniquement sa force de son aventurisme et de ses attitudes arbitraires. À titre d'exemple, les régions libres du pays (les régions Est contrôlées par le camp chrétien) ont tenu bon de 1975 à 1989 en dépit de toutes les difficultés. Ces régions ne sont tombées que lorsque ce président dit fort (allusion à Michel Aoun) a exercé sa force de manière arbitraire et chaotique, ce qui a eu pour résultat de provoquer la chute des régions libérées et de nous entraîner sur la voie de la tutelle syrienne. »
Et le leader des FL d'ajouter sur ce plan : « Ce ne sont ni l'aventurisme ni les attitudes arbitraires et chaotiques qui font un président fort. Ce qui fait une présidence forte, parallèlement à la représentativité, ce sont la sagesse, le rationalisme, la position ferme, l'attitude équilibrée et une vision claire. »
M. Geagea a relevé par ailleurs que l'ensemble du pays est quasiment paralysé du fait de la vacance au niveau de la magistrature suprême. « Il n'est pas possible d'envisager des solutions à nombre de problèmes qui se posent au pays sans président de la République, a affirmé le leader des Forces libanaises. L'élection d'un président permettra de former un nouveau gouvernement, de mettre un terme à la prorogation du mandat de la Chambre et d'organiser des élections législatives, ce qui aura pour effet de normaliser la vie politique dans le pays ».

Hommage à Berry
Sur un tout autre plan, M. Geagea a rendu hommage au chef du législatif, Nabih Berry, soulignant que celui-ci avait respecté son engagement « de façon rigoureuse pour ce qui a trait au délai d'un mois convenu entre nous pour aboutir à un accord sur une nouvelle loi électorale après la prorogation du mandat de la Chambre ».

Comme il a pris l'habitude de le faire à chaque séance parlementaire avortée visant à élire le président de la République, le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a tenu hier à Meerab un point de presse à la suite du report de la réunion, afin d'évoquer la position du bloc aouniste concernant le dossier de la présidentielle.Relevant, non sans amertume, que les médias...
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