Le président libanais, Michel Aoun, a convoqué mercredi les députés à des consultations parlementaires contraignantes le jeudi 23 juin au palais de Baabda, à l'issue desquelles le chef de l'Etat est censé désigner un nouveau Premier ministre pour remplacer le chef du gouvernement sortant, Nagib Mikati, pressenti pour être reconduit à son poste, selon plusieurs milieux.
Le cabinet Mikati est chargé d'expédier les affaires courantes depuis le 22 mai, une semaine après les élections législatives, alors que plusieurs observateurs ont relevé le retard mis par M. Aoun pour fixer la date des consultations parlementaires contraignantes. Certains accusaient même le président de vouloir attendre un accord sur le nom du prochain chef du gouvernement, avant de convoquer les nouveaux députés.
Les consultations par groupes parlementaires
Selon un communiqué de la présidence, les consultations débuteront à 10h par un entretien entre le président Aoun et le vice-président du Parlement, le député Elias Bou Saab. A 10h15, les députés de la Rencontre parlementaire du Nord (menés par Walid Baarini) seront ensuite reçus par le chef de l'Etat, suivis par ceux des Kataëb à 10h25, puis le Bloc national indépendant (de Tony Frangié) à 10h40, la Rencontre démocratique (conduite par Taymour Joumblatt) à 10h55, l'association des projets caritatifs (Ahbache) à 11h10, le groupe de la Fidélité à la Résistance (Hezbollah) à 11h20, la Jamaa Islamiya à 11h30, le Nord de la confrontation (dirigé par Michel Moawad) à 11h45 et la République forte (Forces libanaises) à 12h. Entre 12h15 et 13h, dix députés dits indépendants iront ensuite à Baabda pour proposer au chef de l'Etat le nom du Premier ministre qu'ils soutiennent. Entre 14h30 et 16h10, 21 députés non affiliés à des groupes parlementaires, notamment les 13 élus issus de la contestation populaire, seront reçus par le président Aoun. A 16h30, c'est le groupe parlementaire affilié à Amal qui ira à Baabda, suivi par le bloc aouniste conduit par Gebran Bassil à 16h45, et enfin le groupe de députés arméniens de Hagop Pakradounian.
Depuis des mois, M. Mikati pense à l'éventualité de sa propre succession à la tête du gouvernement, selon notre chroniqueur politique Mounir Rabih, ce qui serait la raison pour laquelle il ne s'était pas présenté aux élections. Depuis le 15 mai, il soufflait le chaud et le froid, mais avait finalement posé ses conditions pour être reconduit à la présidence du Conseil.
"Il jouit encore d’un large soutien", affirmait l’un de ses proches, qui avait requis l’anonymat. Il peut compter sur l’appui des Occidentaux, France en tête, qui considèrent qu’il a "fait le job", selon l’expression d’un diplomate occidental en poste à Beyrouth. Sur la scène locale, sa capacité à arrondir les angles lui permet d’avoir des relations cordiales avec une bonne partie de l’échiquier politique. Dernièrement, Gebran Bassil, gendre du président Aoun et chef du Courant patriotique libre, a fait savoir que sa formation ne nommera pas M. Mikati pour un nouveau mandat.
Le nouveau gouvernement devra tenter de trouver des solutions à la crise économique grave que le pays traverse depuis 2019, et conclure, en principe, un accord avec le Fonds monétaire international pour une assistance financière. Cet accord se fait attendre depuis des mois en raison de l'incapacité des autorités à appliquer des réformes sérieuses et élaborer un plan de sorite de crise cohérent.
Le prochain gouvernement devra aussi s'assurer de la tenue de la présidentielle en octobre prochain, afin que les députés puissent élire un successeur à Michel Aoun. Il y a quelques jours, M. Mikati avait affirmé que l'élection présidentielle pourrait être retardée, mais qu'elle aura bien lieu.
commentaires (7)
Tous les vendus ont gagné la bataille contre la libération de notre pays grâce aux mauviettes qui n’ont su s’unir pour les dégager. Que peut on espérer d’un peuple à qui on a volé son argent et réduit à la mendicité et à vivre dans le noir sans aides, ni soins médicaux ni dignité et qui a voté pour ceux la même qui l’ont anéanti? Demain nous aurons un autre polichinelle dans ce même fauteuil et la cour qui va avec pour meubler ce basse-cour pour régner sur des ânes qui braient et qui n’aura pas de foin pour se sustenter ni d’eau pour étancher sa soif. A cause d’une minorité bêlante c’est tout le peuple libanais qui est classé parmi les peuples les plus cons du monde et personne n’arrive à comprendre le mode de son fonctionnement. Une bande de frappes vendus volent leur argent et les privent de tout et ils ne jurent que par eux et les réélisent pour les achever. Allez construire un pays avec de pareils baudets
Sissi zayyat
10 h 14, le 16 juin 2022