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À La Une - Pandémie

Coronavirus au Liban : un nouveau décès, Hassan craint une "deuxième vague"

Cinq nouveaux cas enregistrés, selon le dernier bilan publié par le ministère de la Santé.

Le président libanais Michel Aoun recevant le ministre de la Santé, Hamad Hassan, le 22 avril 2020 au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Un nouveau décès dû au nouveau coronavirus et cinq nouveaux cas de contamination, dont un premier cas à l'intérieur d'un camp de réfugiés palestiniens, ont été enregistrés ces dernières 24 heures au Liban, douchant l'optimisme né la veille alors qu'aucun nouveau cas de contamination n'avait été détecté.

Le patient décédé dans la nuit de mardi à mercredi à l'hôpital gouvernemental de Tripoli, originaire de Denniyé (Nord), souffrait de problèmes de santé chroniques sur les plans cardiaque et pulmonaire et a contaminé son épouse, son fils ainsi que son neveu, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Selon ce dernier bilan du ministère de la Santé, un total de 22 décès et 682 cas ont été recensés depuis l'apparition au Liban de la pandémie, le 21 février. Vingt-sept nouvelles guérisons ont été enregistrées, avec un total de 130 rémissions confirmées. Vingt-six autres patients restent dans un état critique. Actuellement, 530 personnes sont contaminées par le virus.

Par ailleurs, un premier cas de coronavirus a été enregistré mardi dans le camp palestinien de Jalil, près de Baalbeck, dans la Békaa, où des tests vont être menés parmi la population locale. Dès mardi soir, le camp a été bouclé par les factions palestiniennes en charge de sa sécurité qui ont "interdit les entrées et les sorties", en coordination avec les forces de l'ordre libanaises.

En outre, le député Georges Okaïs (Forces libanaises) a indiqué que des habitants de Rayak, dans le caza de Zahlé, dans la Békaa, ont été testés positifs au coronavirus. La municipalité de Rayak a de son côté confirmé deux cas de coronavirus dans la ville.



(Lire aussi : Iman Shankiti, responsable de l'OMS, à « L’OLJ » : Le Liban n’a pas encore atteint le pic du Covid-19)



"Deuxième vague"
Pour lutter contre la pandémie, le gouvernement a décidé de prolonger jusqu'au 26 avril la période de mobilisation générale, décrétée le 15 mars et renouvelée une première fois jusqu'au 12 avril. La mobilisation générale prévoit la fermeture de tous les commerces non-essentiels, de l'aéroport de Beyrouth et des établissements scolaires et universitaires. Le gouvernement a également imposé depuis le 26 mars un couvre-feu, ramené de 20h à 5h, et la circulation alternée des véhicules a été instaurée. Ce renforcement des mesures a été décidé après qu'un certain relâchement du respect des consignes de confinement a été constaté dans plusieurs régions du pays. Jeudi, le Premier ministre Hassane Diab avait laissé entendre qu'une prolongation du confinement pour encore deux semaines était possible, démentant des informations sur un possible allègement de ces mesures.

Mercredi, le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a exprimé ses craintes quant à une deuxième vague de contamination. "Nous avons peur d'une deuxième vague et nous prenons toutes les mesures pour éviter cela", a déclaré M. Hassan, accompagné de la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Liban, Imane Shankiti, à l'issue d'un entretien avec le président de la République, Michel Aoun, au palais de Baabda. "Dans les prochains jours et jusqu'au 10 mai prochain, nous allons augmenter le nombre de tests effectués sur l'ensemble du territoire afin de déterminer les mesures appropriées pour la suite", a-t-il déclaré, affirmant que la mobilisation générale allait se poursuivre et que le Conseil de la défense se réunit vendredi prochain pour émettre ses recommandations concernant la mobilisation générale. Le ministre a également rappelé qu'une deuxième vague de rapatriement des Libanais bloqués à l'étranger et souhaitant revenir dans leur pays est également attendue dans les prochains jours.

Depuis lundi, des équipes du ministère de la Santé sont déployées sur l'ensemble du territoire pour faire passer des tests de dépistage de manière aléatoire à des individus présentant des symptômes, pensant avoir été contaminés et à ceux qui ont continué à travailler malgré les mesures de confinement. Mardi, les équipes du ministère effectuaient des examens de dépistage PCR dans les régions de Tyr et Saïda (Sud), ainsi que dans le Akkar, à Wadi Khaled, Sir Denniyé et Tripoli (Nord). Lundi, des tests ont été administrés au Hermel, à Hasbaya, Rachaya (Békaa), Mansourié et Bourj Hammoud (Metn), Tabarja (Kesrouan), Amioun et Kousba (Nord).

Sur le plan international, l'ambassade des États-Unis au Liban a annoncé mercredi l'octroi d'une aide de 13 millions de dollars au Liban dans le cadre de lutte contre la propagation du coronavirus. Cette aide, débloquée par le Bureau de l'aide étrangère aux sinistrés et le Bureau des réfugiés au sein du département d'Etat, s'ajoute aux 12 millions de dollars déjà alloués pour répondre aux nouveaux besoins liés à la pandémie au Liban.

Plusieurs pays étrangers, dont la France, ont apporté des aides au Liban pour le soutenir dans son objectif d'enrayer la propagation du Covid-19.



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Un nouveau décès dû au nouveau coronavirus et cinq nouveaux cas de contamination, dont un premier cas à l'intérieur d'un camp de réfugiés palestiniens, ont été enregistrés ces dernières 24 heures au Liban, douchant l'optimisme né la veille alors qu'aucun nouveau cas de contamination n'avait été détecté.Le patient décédé dans la nuit de mardi à mercredi à l'hôpital...

commentaires (2)

AVEC L,ANARCHIE QUI SEVIT DANS PLUSIEURS VILLES, TRIPOLI EN GRAND EXEMPLE, UNE DEUXIEME VAGUE DU FLEAU EST TROP A CRAINDRE.

LA LIBRE EXPRESSION

22 h 13, le 22 avril 2020

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Commentaires (2)

  • AVEC L,ANARCHIE QUI SEVIT DANS PLUSIEURS VILLES, TRIPOLI EN GRAND EXEMPLE, UNE DEUXIEME VAGUE DU FLEAU EST TROP A CRAINDRE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 13, le 22 avril 2020

  • Longueur de temps et patience . Pas d 'autres choix .

    Antoine Sabbagha

    16 h 50, le 22 avril 2020

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