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Économie

L’Association des banques propose un nouveau « swap »

Le président de l’ABL Salim Sfeir. Mohammad Azakir/Archives Reuters

Alors que le gouvernement libanais doit décider d’ici au 9 mars de faire ou non défaut sur le paiement des eurobonds (ses titres de dette publique en devises), le président de l’Association des banques (ABL) Salim Sfeir a plaidé, dans un entretien accordé à Bloomberg, en faveur d’un nouveau « swap » (une opération d’échange de titres de dette).

Le banquier estime ainsi que la « meilleure solution » pour le pays qui traverse une grave crise économique et financière serait de « repayer la dette via un swap » entre les titres de dettes arrivant à échéance et de nouvelles obligations que l’État émettrait.

Cette procédure, poursuit celui qui est également PDG de la Bank of Beirut (BoB), devra cependant être accompagnée du lancement « immédiat de réformes visant à assainir les finances publiques et restaurer la confiance des investisseurs de la diaspora ».

Selon lui, les détenteurs étrangers de titres de dette libanaise pourraient être ouverts à cette alternative.

Le « swap » demandé par Salim Sfeir diffère de celui proposé fin décembre aux banques libanaises détentrices d’eurobonds par le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé.

Ce dernier leur avait en effet suggéré d’échanger des obligations de longue maturité détenues par la BDL contre d’autres détenues par les banques et arrivant à échéance cette année. L’opération devrait lui permettre d’éviter autant que possible de trop puiser dans ses réserves de dollars.Décrié par les agences de notation, qui l’ont considéré comme une « mesure de détresse », ce « swap » a été compromis après que certaines banques ont décidé de céder leurs eurobonds de 2020 sur le marché secondaire.

Un mouvement qui a permis à des investisseurs étrangers de renforcer leur position à un moment où le pays ne peut plus assumer sa dette à un coût soutenable et doit trouver un terrain d’entente avec ses créanciers.Salim Sfeir a, de son côté, défendu les banques, qui ont été pointées du doigt pour avoir cédé des titres de dettes à un moment aussi critique, en soulignant l’urgence pour ces dernières de vendre leurs titres « à perte » pour débloquer des liquidités en dollars afin de pouvoir continuer à répondre aux besoins de leurs clients. Il a en outre imputé la responsabilité de la situation actuelle du secteur au fait que ses acteurs avaient dû financer les « déficits budgétaires constants » ces dernières années.

En février, des informations qui n’ont pas été démenties par la BoB ont suggéré que Salim Sfeir avait cédé plus de 240 millions de dollars d’obligations à des investisseurs étrangers ces derniers mois. Les Libanais subissent, eux, depuis fin août des restrictions de plus en plus sévères mises en place de façon informelle par les banques en marge de la crise. Ces restrictions n’ont toujours pas été légalisées par l’État.



Repère

I – Qu’est-ce qu’un eurobond ?


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commentaires (5)

Fasse le Ciel que ce Salim Sfeir soit competent!

Marie-Hélène

17 h 23, le 02 mars 2020

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Commentaires (5)

  • Fasse le Ciel que ce Salim Sfeir soit competent!

    Marie-Hélène

    17 h 23, le 02 mars 2020

  • LSSSSOUSSSS ! LSSSSOUSSSS !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 48, le 02 mars 2020

  • Je pense que dans ABL, le B est la première lettre d’un autre mot que Banque. Je laisse libre choix à l’imagination de mes concitoyens lecteurs de l’OLJ pour trouver celui ci

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 04, le 02 mars 2020

  • Les innocent(e)s de la semaine...

    NAUFAL SORAYA

    07 h 41, le 02 mars 2020

  • Je paie mensuellement par direct débit and carte bancaire

    Tarfa Salam

    00 h 45, le 02 mars 2020

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