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Économie - Réformes

Le déficit public sur une bonne trajectoire en 2019

Morgan Stanley a salué la baisse du déficit public en 2019 dans un récent rapport.

La rue des Banques au centre de Beyrouth. La réduction du déficit public par rapport à 2018 doit néanmoins être remise dans son contexte. Jamal Saïdi/Reuters

Le président Michel Aoun devrait bientôt signer le budget pour 2019, adopté le 19 juin par le Parlement après deux mois et demi de discussions et plus de six mois de retard par rapport au calendrier prévu par la Constitution (voir page 2). Les finances publiques restent, elles, sur une bonne trajectoire sur la première partie de l’année.

Selon les données des comptes publics publiées hier par le ministère des Finances, le déficit public a en effet atteint 2,39 milliards de dollars à fin mai, un montant en baisse de 18,3 % par rapport aux 2,92 milliards enregistrés un an plus tôt. Le déficit a représenté 34,83 % des dépenses publiques sur cette période, contre 37,97 % à la même période en 2018.

La baisse du déficit est principalement liée au recul de 11,2 % des dépenses publiques fin mai, pour atteindre 6,85 milliards de dollars. Les transferts à EDL ont par exemple totalisé 605,6 millions de dollars sur la même période (-3,6 %).

Les revenus de l’État ont reculé de 6,9 %, à 4,46 milliards de dollars fin mai. Si le niveau des recettes fiscales s’est maintenu (3,55 milliards de dollars, soit +0,6 %), les recettes non fiscales, qui incluent les revenus des Télécoms, ont notamment reculé de 9,2 %, à 710,1 millions de dollars. Enfin, le solde primaire à fin mai – hors service de la dette – a enregistré un déficit de 37,57 millions de dollars, contre 354,22 millions de dollars sur la même période en 2018.


(Lire aussi : Budget 2019 : la Banque mondiale réitère ses félicitations et ses attentes)


Rapport de Morgan Stanley
La réduction du déficit public par rapport à 2018 doit néanmoins être remise dans son contexte. Ce dernier exercice a en effet été marqué par un spectaculaire dérapage des finances publiques, l’État terminant l’année avec un trou de 6,2 milliards de dollars (plus de 11 % du PIB) en hausse de 67,5 % en un an et surtout très loin des 4,8 milliards inscrits dans la loi de finances de 2018.

Il reste que la dynamique actuelle a d’ores et déjà rassuré certains observateurs, à l’image de Morgan Stanley. Dans un rapport relayé lundi par le Lebanon This Week de Byblos Bank, la banque d’investissement américaine a en effet salué la réduction du déficit public enregistrée sur les quatre premiers mois de l’année (-28 %, pour un déficit à 1,38 milliard de dollars, 28,5 % des dépenses), révélé par les précédents chiffres des comptes publics publiés en plusieurs temps depuis le 10 juillet.


(Lire aussi : Les principales dispositions de la loi de finances de 2019)


Morgan Stanley a considéré que cette baisse combinée à la récente « reprise de la croissance des dépôts » étaient des développements « positifs » pour le pays. Sur ce dernier point, Morgan Stanley a notamment cité les chiffres de la Banque du Liban, selon lesquels les « dépôts des résidents en devises avaient augmenté de 1,1 milliard de dollars entre fin mai et début juillet », soit entre le moment où le gouvernement a adopté le projet de loi de finances pour 2019 et celui où la commission des Finances et du Budget a achevé son examen du texte pour le transmettre au Parlement. Cette hausse, a poursuivi Morgan Stanley, « a permis à la BDL d’augmenter ses actifs en devises de 630 millions de dollars à mi-juillet ». Dans son édition de lundi, le Daily Star a souligné que le rapport de Morgan Stanley constituait « une des premières réactions positives » émanant d’une banque d’investissement concernant l’état des finances publiques du pays.

Le budget 2019 est très attendu par les donateurs de la conférence de Paris d’avril 2018 (la CEDRE) et les agences de notation financière. Les objectifs actualisés du texte voté par le Parlement n’ont pas encore été publiés. Le projet de loi de finances élaboré par le gouvernement fin mai tablait sur un déficit de 4,53 milliards, soit 7,59 % du PIB (avec une prévision de croissance ambitieuse). La commission des Finances et du Budget avait révisé ce seuil, annonçant un ratio de 6,59 %.



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Le président Michel Aoun devrait bientôt signer le budget pour 2019, adopté le 19 juin par le Parlement après deux mois et demi de discussions et plus de six mois de retard par rapport au calendrier prévu par la Constitution (voir page 2). Les finances publiques restent, elles, sur une bonne trajectoire sur la première partie de l’année.Selon les données des comptes publics publiées...

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ATTENDONS LA FIN DE L,ANNEE POUR NOUS PRONONCER SUR LA BAISSE DU DEFICIT. SOUHAITONS QU,IL EN SOIT AINSI.

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 46, le 31 juillet 2019

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Commentaires (1)

  • ATTENDONS LA FIN DE L,ANNEE POUR NOUS PRONONCER SUR LA BAISSE DU DEFICIT. SOUHAITONS QU,IL EN SOIT AINSI.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 46, le 31 juillet 2019

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