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Économie - Réformes

Budget : la Banque mondiale félicite le Liban et appelle à une « réelle mise en œuvre »

Le directeur régional de la Banque mondiale pour le Machrek, basé à Beyrouth, Saroj Kumar Jha, reçu par le ministre libanais des Finances, Ali Hassan Khalil. Photo Hoda Chédid

Le directeur régional de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient, Saroj Kumar Jha, a estimé hier que le budget de 2019, voté par le Liban vendredi, avec plusieurs mois de retard, était « un premier bon pas », appelant toutefois les autorités du pays à assurer la mise en œuvre des mesures prévues par cette loi de finances.

« Le Liban vient d’adopter un budget qui vise à réduire de manière significative les dépenses publiques, après un débat national qui a entièrement impliqué le gouvernement et le Parlement. Cela est un bon premier pas et le débat élargi, unique dans la région, est le bienvenu », s’est ainsi félicité M. Kumar Jha sur Twitter.



(Lire aussi : Le Liban a enfin adopté son budget pour 2019)



Pour une poursuite de cette dynamique
« Pour (obtenir) des résultats qui soient considérés comme un succès, nous appelons à une réelle mise en œuvre des mesures prévues par le budget, ainsi qu’une poursuite de cette dynamique en vue de l’adoption du budget de 2020, de même qu’une application du plan gouvernemental pour la production du courant électrique (le plan Boustani pour la réforme de l’électricité) », a ajouté le responsable de la Banque mondiale.

Vendredi, le Parlement a adopté par 83 voix pour, 18 contre et une abstention le budget de l’année en cours. Ce soir-là, le groupe international de soutien au Liban, à l’origine de la Conférence de Paris d’avril 2018 (CEDRE), a salué l’adoption du budget, qualifié de « première étape urgente » du pays pour assainir ses finances publiques. Le groupe avait en outre affirmé « reconnaître le sacrifice consenti par le peuple libanais » pour permettre au pays de renouer avec la croissance et a réaffirmé son soutien à la stabilité du Liban.

Élaboré pendant deux mois et demi, d’abord par le gouvernement, puis par la commission des Finances et du Budget, la loi de finances de 2019 prévoit une hausse temporaire de l’imposition sur les intérêts bancaires (à 10 % pendant trois ans), et l’instauration d’une nouvelle taxe de 3 % sur les produits importés, qui ne concernera que ceux assujettis à la TVA, à l’exception des carburants, des équipements industriels et des matières premières. Le texte prévoit aussi de soumettre désormais les pensions de retraite à l’impôt sur le revenu.

Pour adopter ce budget, le Parlement a voté une proposition de loi revêtue du caractère de double urgence qui accorde des délais supplémentaires au gouvernement et à la Cour des comptes pour préparer et transmettre au Parlement les projets de lois de règlement (les bilans comptables de l’État), contournant ainsi une nouvelle fois la Constitution.



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