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À La Une - Proche-Orient

Retour au calme à Gaza après la plus sévère confrontation avec Israël depuis 2014

Netanyahu affirme que l'armée a infligé "le coup le plus dur depuis des années" aux groupes armés palestiniens. 


Un lieu détruit par une frappe israélienne le 29 mai 2018 à Khan Younes à Gaza. AFP / MAHMUD HAMS

 Le calme est revenu mercredi dans la bande de Gaza et les localités israéliennes avoisinantes au lendemain de la pire flambée de violences depuis la guerre de 2014, qui avait fait resurgir le spectre d'un nouveau conflit.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que l'armée avait infligé "le coup le plus dur depuis des années" aux groupes armés palestiniens à Gaza. Elle "a réagi avec force aux tirs en provenance de Gaza en attaquant des dizaines de cibles terroristes".

L'armée israélienne a indiqué avoir frappé au total mardi et mercredi avant l'aube 65 positions des groupes armés palestiniens dont le Hamas qui gouverne Gaza, en représailles aux tirs d'une centaine de roquettes et d'obus contre son territoire, dont certains ont été interceptés par les systèmes de défense aériens.

Trois soldats israéliens ont été blessés, selon l'armée. Les autorités du Hamas n'ont pas fait état de victimes dans l'enclave palestinienne coincée entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée et qui a connu depuis 2008 trois guerres entre Israël d'une part, le Hamas et ses alliés dont le Jihad islamique de l'autre.

Dans la journée de mercredi, aucun tir de roquette n'a été enregistré et l'armée de l'air israélienne a cessé ses raids sur la bande de Gaza.


(Lire aussi : À Gaza, « le stress jusque dans les os »)


Trêve ?
Dès mardi soir, le Jihad islamique a annoncé un accord de cessez-le-feu associant également le Hamas, par le truchement de l'Egypte, intermédiaire historique entre Israël et les factions palestiniennes. 

L'Egypte, ancienne puissance dominante à Gaza, est l'un des deux seuls pays arabes à avoir signé la paix avec Israël. Khalil al-Hayya, l'adjoint du chef du Hamas à Gaza, a confirmé une trêve obtenue grâce à "des médiateurs". 

Des responsables israéliens ont néanmoins démenti la conclusion d'un cessez-le-feu mais l'un d'eux, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, a dit qu'Israël ne mènerait pas de nouvelles frappes si les tirs cessent à partir de Gaza.

Dans un rare communiqué conjoint mardi, les branches armées du Hamas et du Jihad islamique ont revendiqué les tirs de dizaines de projectiles contre Israël, en riposte selon elles à des attaques israéliennes contre leurs positions, dont l'une a tué trois membres du Jihad islamique dimanche.

L'escalade de mardi a suivi des semaines de violences le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, en marge d'une mobilisation palestinienne appelée la "grande marche du retour".

Au moins 122 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis cette date, la majorité dans des violences le long de la barrière de sécurité israélienne.


(Lire aussi : « À Gaza, l’économie et la société civile sont littéralement étouffées par le blocus israélien»)


Conseil de sécurité 
Israël et le Hamas et ses alliés observaient depuis 2014 un cessez-le-feu tendu, régulièrement remis en cause par des accès de tensions. 

Ni Israël ni le Hamas, affaibli et isolé, ne passaient jusqu'alors pour avoir intérêt à une escalade. Mais diplomates et experts soulignent combien l'enfermement de Gaza soumise aux blocus israélien et égyptien, la crise économique qui y sévit et l'absence d'horizon politique rendent la situation volatile. 


(Lire aussi : Les Palestiniens demandent à la CPI d’enquêter sur « des crimes de guerre » israéliens)


Les Etats-Unis, grand allié d'Israël, ont dénoncé les tirs palestiniens "contre des installations civiles" et demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, prévue à partir de 19H00 GMT, selon des diplomates à l'ONU.   "Les dirigeants palestiniens doivent rendre des comptes pour ce qu'ils laissent faire à Gaza", a dénoncé l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley. 

Pour sa part, le Koweït, membre non permanent du Conseil de sécurité, a fait circuler un projet de résolution qui "appelle à envisager des mesures pour garantir la sécurité et la protection de la population civile palestinienne". 

Détail notable, ce texte modifié abandonne la demande d'envoi dans la bande de Gaza d'une "mission de protection internationale", faite initialement le 18 mai.



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 Le calme est revenu mercredi dans la bande de Gaza et les localités israéliennes avoisinantes au lendemain de la pire flambée de violences depuis la guerre de 2014, qui avait fait resurgir le spectre d'un nouveau conflit.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que l'armée avait infligé "le coup le plus dur depuis des années" aux groupes armés palestiniens à...

commentaires (4)

En plus ce criminel de nathanyahou pavoise contre un peuple meurtri mais fier malgré tout.

FRIK-A-FRAK

22 h 46, le 30 mai 2018

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Commentaires (4)

  • En plus ce criminel de nathanyahou pavoise contre un peuple meurtri mais fier malgré tout.

    FRIK-A-FRAK

    22 h 46, le 30 mai 2018

  • Pauvre Palestine. Une grande cause Perdue dans ce monde arabe qui a fait faillite .

    Antoine Sabbagha

    21 h 09, le 30 mai 2018

  • LES PALESTINIENS DOIVENT AVOIR UN SEUL GOUVERNEMENT LEGITIME QUI PUISSE PARLER ET NEGOCIER AVEC L,AUTRE PARTIE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 32, le 30 mai 2018

  • Incroyable, cela fait des jours que l’armée sioniste bombarde quotidiennement la bande de Gaza, puis un jour les palestiniens décident de répondre et là bien évidemment c’est un scandale et les agressés deviennent agresseurs. L’arabie saoudite silence total bien evidemment... Kher

    Chady

    11 h 16, le 30 mai 2018

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