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À La Une - syrie

Crise syrienne : le sort d'Assad divise les participants à la réunion de Vienne

Les Etats-Unis annoncent l'envoi pour la première fois de soldats au sol.

La réunion de Vienne vendredi sur la crise syrienne a achoppé sur de nombreux points, dont le principal est le sort du président Bachar el-Assad. AFP PHOTO / POOL / BRENDAN SMIALOWSKI

La réunion de Vienne vendredi sur la crise syrienne a achoppé sur de nombreux points, dont le principal est le sort du président Bachar el-Assad, mais un processus a été mis en route, au moment même où les Etats-Unis annonçaient l'envoi pour la première fois de soldats au sol.

Sortant de l'hôtel Impérial, à l'issue de huit heures de discussions entre une vingtaine de délégations, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré : "Nous avons abordé tous les sujets, même les plus difficiles. Il y a des points de désaccord, mais nous avons suffisamment avancé pour que nous nous retrouvions, dans la même configuration, dans deux semaines".
"Le principal point de désaccord est le rôle futur de M. Bachar el-Assad", a ajouté le chef de la diplomatie française. "Mais il y a un certain nombre de points sur lesquels nous nous sommes mis d'accord, notamment sur le processus de transition, sur la perspective d'élections et la façon dont tout cela devait être organisé et sur le rôle des Nations unies".

 

(Repère : Un mois de frappes russes en Syrie : qu'est-ce qui a changé?)


Les participants ont notamment estimé que l'Etat syrien devait être préservé et ont chargé les Nations unies de négocier un cessez-le-feu, a indiqué à la presse le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Il a confirmé que son pays, la Russie et l'Iran "s'étaient mis d'accord pour ne pas être d'accord" sur le sort à réserver au président Assad, qui va certainement constituer dans les semaines et sans doute les mois à venir le point de divergence numéro un dans ces négociations.
"La position des Etats-Unis est qu'il n'est pas possible que le président Assad puisse unifier et gouverner la Syrie", a ajouté l'Américain. "Nous pensons que les Syriens méritent d'avoir un meilleur choix".

Pour sa part, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, cité à l'issue de la réunion par les agences de son pays, a assuré que vendredi "certains pays avaient tenté d'inclure un calendrier pour le départ de Bachar el-Assad". "Mais avec les efforts faits, cette partie a été supprimée", s'est-il félicité.

Pendant que les principaux acteurs diplomatiques du dossier syrien, y compris pour la première fois l'Iran, étaient réunis dans la capitale autrichienne, Washington a annoncé l'envoi en Syrie, pour la première fois, d'une cinquantaine de soldats des forces spéciales ainsi que l'acheminement d'avions d'attaque au sol A-10 et de chasseurs F-15 sur une base aérienne turque voisine, afin d'accroître les capacités américaines de lutte contre les groupes extrémistes radicaux.

Sergueï Lavrov a désapprouvé cette décision, rappelant qu'"une opération militaire -que ce soit dans les airs ou au sol - a besoin du consentement des gouvernements concernés et du conseil de sécurité de l'Onu.

La stratégie américaine en Syrie "n'a pas changé", a toutefois assuré un porte-parole de la Maison blanche, assurant que les militaires envoyés sur place n'auraient pas de "missions de combat".

 

(Lire aussi : L'absence de politique syrienne des États-Unis)



"Difficile" solution politique
Même si personne ne s'attendait à Vienne à une avancée diplomatique majeure, notamment sur le rôle futur du président Assad, soutenu par Moscou et Téhéran, la simple présence de protagonistes aux positions encore très divergentes a été perçue comme un progrès.

Ont également pris part aux pourparlers de Vienne des représentants chinois, libanais et égyptiens, de même que les ministres français, britannique et allemand des Affaires étrangères.
"Nous avons enfin réussi à rassembler autour d'une même table tout le monde sans exception", s'était félicité Sergueï Lavrov. A l'issue de la réunion, il a déclaré que "le processus politique devrait désormais conduire à un accord entre les parties (syriennes) pour parvenir à la création d'une structure inclusive qui permette de régler les questions vitales pour le pays, de préparer une nouvelle Constitution et d'organiser des élections générales".
Pour l'instant, il n'est pas question d'une participation du gouvernement syrien ou de l'opposition au processus entamé à Vienne.

La Russie, qui insiste avec l'Iran pour que le président syrien joue un rôle dans la transition politique à venir, a déclenché le 30 septembre une campagne de bombardements aériens en Syrie : Moscou a affirmé vendredi avoir détruit depuis cette date 1.623 "cibles terroristes".
L'Iran apporte un soutien financier et militaire direct à Damas alors que l'Arabie saoudite soutient des groupes rebelles et participe aux frappes aériennes de la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis contre l'EI.

Sur le terrain, les violences se poursuivent avec la même intensité : vendredi matin, le tir par les forces du régime d'une pluie de roquettes sur le marché de Douma, une banlieue de Damas tenue par la rébellion, a fait au moins 89 morts, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).



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Repère
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La réunion de Vienne vendredi sur la crise syrienne a achoppé sur de nombreux points, dont le principal est le sort du président Bachar el-Assad, mais un processus a été mis en route, au moment même où les Etats-Unis annonçaient l'envoi pour la première fois de soldats au sol.
Sortant de l'hôtel Impérial, à l'issue de huit heures de discussions entre une vingtaine de délégations,...

commentaires (11)

LE VASSAL RUSSE ET SES COMPARSES N'ONT QUE LE CHOIX D'OBTEMPÉRER AUX ORDRES DE LEUR MAÎTRE !!!

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 09, le 31 octobre 2015

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Commentaires (11)

  • LE VASSAL RUSSE ET SES COMPARSES N'ONT QUE LE CHOIX D'OBTEMPÉRER AUX ORDRES DE LEUR MAÎTRE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 09, le 31 octobre 2015

  • IMMÉDIATEMENT... DANS SIX MOIS... DANS DOUZE MOIS... LE DÉPART EST GARANTI... ET LA DÉMOCRATIE DE MÊME... LA VICTOIRE DU PEUPLE SYRIEN ... ON NE PARLE POINT DES EXTRÉMISTES MAIS DU VRAI PEUPLE SYRIEN... EST DÉFINITIVE ! ON A TOUJOURS DIT ET DÈS LE DÉBUT QUE : RIRONT BIEN ET FORT QUI RIRONT LES DERNIERS !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 07, le 31 octobre 2015

  • si les différents confession reporter ici meme que Washington et moscou etait d'accords ne suffisent pas pour affirmer qu'il y a connivence, alors on est pas de bonne foi !! maintenant je veux aussi affirmer et pour sure qu'assad ne restera pas longtemps ou si il restera LA SYRIE SERA DECOUPER !!

    Bery tus

    22 h 58, le 30 octobre 2015

  • a ma connaissance en arabie saoudite il n y a pas de guerre civile et la population vit bien....malgre tous les defauts du regime wahabite,ce pays est un PARADIS compare avec la SYRIE de la mafia ASSAD. Vraiment pathetique de voir que du sort d un minable dictateur genocide,depend la survie de millions de syriens.

    HABIBI FRANCAIS

    22 h 41, le 30 octobre 2015

  • Le sort d'Assad : on s'en fiche Tous ce "diplomates" qui trouvent un prétexte aussi fallacieux que celui ci pour masquer leurs manipulations dans tous les domaines. La Honte ! Après des milliers de syriens assassinés, emprisonnés, torturés, Après des milliers de syriens exilés et vivant dans la misère Après un pays détruit au paysage lunaire Après une économie disparue Ces "grands" diplomates se regardent le nombril et ils sont paralysés pour trouver une solution rapide de plus de 4 ans de massacre et de misère dont le principal responsable s'appelle BACHAR EL ASSAD Ce genre de prétexte est monstrueux et honteux Car si la Syrie en est à cette situation, c'est bien par leur négligence et volontairement laisser les mains libres à un assassin qu'ils prétendent lui réserver un sort. certainement pas la potence Ou vont-t-ils trouver le bourreau alors que chacun de ces diplomates fuient la réalité ? Dernières questions : en quoi le petit Hitler est intéressant aujourd'hui, recevoir des députés français en mal de publicité, visiter Moscou, se pavaner devant une camera de télévision... Est il encore nécessaire de tuer des syriens femmes et enfants pour sauvegarder ce personnage qui a fait ses preuves dans le crime ?

    FAKHOURI

    21 h 22, le 30 octobre 2015

  • L'envoi de 50 conseillers yanky on voudrait savoir si les russes leur ont donné le feu vert jaune rouge de la connivence. ???? Hahahaahaha. ..... Parce que en principe le "patron" yanky n a jamais voulu envoyer des troupes au sol. S'il le fait maintenant c'est que les russes les ont devancé. Enfin on pourrait le comprendre comme ça.

    FRIK-A-FRAK

    21 h 12, le 30 octobre 2015

  • En fait, comme disait notre Gaby national, dans ce genre de gang-bang.... politico-diplomatique avec lubrifiant, il y aura d'office des "Actifs et des Passifs". Et comme on voit déjà l'état piteux des bäässyriaNiques et acolytes Per(s)cés et sibériques, on devine easy et vite qui seront en réalité les Passiiiiiiiiifs !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 30, le 30 octobre 2015

  • Je pense que sincerement c'est la fin des haricots bensaoudossalafowahabitessionises . Je sais que les cocus ne l'admettront jamais , c'est difficile , mais c'est ainsi , le monde appartient a ceux qui se levent tot. Certains l'ont fait , on attendra pas que les autres le fassent un jour . Bonne nuit les petits , demain sera un jour nouveau .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 44, le 30 octobre 2015

  • Ils devront lui mettre un gros coussin sur l'assise de sa chaise au grimpion, pour que les photographes puissent entrevoir sa tête autour de cette table....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 44, le 30 octobre 2015

  • Ca fait plaisir de voir le drapeau libanais bien en vue. Mais il ne faut surtout pas laisser le BASSIL s'exprimer, car pour sûr il va dire que ca sera BACHAR ou personne en Syrie et GMA ou personne au Liban.

    Achkar Carlos

    13 h 12, le 30 octobre 2015

  • NON INGÉRENCE DANS LES AFFAIRES INTÉRIEURES DE LA SYRIE... A DIT MONSIEUR ZARIF ! QUE FONT LES IRANIENS ET LEURS COMPARSES EN SYRIE DEPUIS LE DÉBUT DE LA GUERRE ? OU : NOTRE INGÉRENCE N'EST PAS UNE INGÉRENCE... MAIS CELLE DES AUTRES... L'EST !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 54, le 30 octobre 2015

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