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Moyen Orient et Monde - repères

Syrie : qui combat qui, et où

Photo d’archives datant d’avril 2013 montrant des combattants rebelles syriens dans une partie endommagée de la mosquée des Omeyyades à Alep. Dimitar Dilkoff/AFP

De quoi le conflit syrien, qui a fait 250 000 morts depuis 2011, est-il encore le nom ? Une révolte populaire contre un régime autoritaire ? Une guerre par procuration entre puissances régionales ? Une lutte contre le jihadisme international ? Une nouvelle guerre froide entre les grandes puissances? Une guerre, si ce n'est mondiale, au moins internationale, avec des combattants de différentes nationalités présents sur le terrain ? Un peu de tout cela en fait, puisque toutes ces réalités se superposent et rendent la lecture de ce conflit quasiment impossible. Dernier exemple en date avec les raids russes : Moscou affirme que ses frappes visent les positions du groupe État islamique (EI), alors que les Occidentaux prétendent qu'ils sont dirigés contre l'opposition au régime de Bachar el-Assad. Qui a tort ? Qui a raison ? Une seule façon d'essayer de comprendre : revenir à la réalité du terrain, la réalité du sol...

Pour clarifier la situation, L'Orient-Le Jour a établi la liste de qui combat qui, et où, actuellement en Syrie, entre pro et antirégime de Bachar el-Assad, carte, infographie et CV des différentes factions à l'appui. Si ce travail n'a pas la prétention d'être exhaustif, il espère au moins constituer un repère qui rend compte des principales forces en présence et qui répond à quelques-unes des questions que soulève l'emploi des termes « forces du régime » et « groupes rebelles ». Amputée de près de la moitié de ses membres en raison des combats et des défections, l'armée syrienne (150 000 hommes) est soutenue par au moins cinq groupes armés. L'opposition, de son côté, est composée d'au moins six groupes armés, aux tendances très diversifiées. Deux groupes peuvent être considérés comme des cas à part. D'une part, l'EI qui combat dans le même temps les forces du régime et les groupes rebelles. D'autre part, les Kurdes qui ont leur propre agenda en Syrie et dont les allégeances dépendent surtout des contextes locaux et des décisions de la Turquie concernant les différents tenants et aboutissants de ce conflit.

 

 

 

 

 

Les principaux groupes armés prorégime syrien

 

• Les Forces de défense nationale (FDN)

Qui est leur leader ? Elles sont placées sous le commandement du général de brigade Hawach Mohammad. Les unités des Forces de défense nationale (depuis 2013, auparavant Jaïch el-chaabi) sont recrutées au sein des groupes paramilitaires, des comités populaires et des milices « chabbiha ». La création de ces derniers remonterait aux années 1980, lors de la guerre civile au Liban, où la Syrie a été à la tête de nombreux trafics (drogues, armes, etc.). Ces « chabbiha » seraient attribués à Hafez el-Assad, père de l'actuel président, et des membres de sa famille, qui les utilisaient pour les « sales besognes ». Après le début du soulèvement populaire en 2011, ils sont revenus sur le devant de la scène grâce à Maher el-Assad, chef la garde républicaine et de la 4e division de l'armée, en charge de la sécurité de Damas, et frère cadet du président syrien Bachar el-Assad, et à Rami Makhlouf, cousin du dirigeant. Les chabbiha se sont fondus dans les FDN.

Combien de combattants ? Le 19 mai 2014, le Brookings Institute a évalué à près de 100 000 le nombre de miliciens garnissant les rangs des FDN.

Quel est leur programme/rôle ? À l'origine, les FDN étaient chargées de la surveillance et de la défense du voisinage. Leur rôle s'étend aujourd'hui aux patrouilles et surveillances des check-points. Elles ont une présence active sur les fronts de combat pour sécuriser les lignes d'approvisionnement et tenir les lignes de défense de l'armée syrienne au cours des opérations militaires.

Où sont-elles opérationnelles ? À travers toute la Syrie, le long de la côte, comme à Lattaquié, Hama, Idleb, Homs, etc.

Qui les soutient ? Elles coordonnent leur action avec les forces de l'armée gouvernementale syrienne. Elles sont soutenues par des milices locales, les unités d'élite mobile, et par les combattants du Hezbollah.

 

• Le Hezbollah

Qui est son leader ? Le secrétaire général du Hezbollah est actuellement Hassan Nasrallah.

Combien de combattants ? Les effectifs du Hezbollah en Syrie s'élèvent à plus de 8 000 combattants.

Quel est son programme/rôle ? Le Hezbollah justifiait son intervention dans le conflit syrien par l'impératif de sécuriser la frontière syro-libanaise et la zone stratégique du Qalamoun (la frontière est du Liban), qui donne directement accès à la capitale syrienne. Par son implication aux côtés des forces du régime, il participe activement aujourd'hui aux combats qui visent à stabiliser le pays utile.

Où est-il opérationnel ? Ils étaient au départ opérationnels entre Ersal et la région syrienne du Qalamoun. Aujourd'hui, on les trouve sur l'ensemble du territoire syrien, aux côtés des forces du régime. Ils ont joué un rôle de premier plan dans les batailles de Kousseir, du Qalamoun, de Sahl el-Ghab et de Zabadani (province du rif de Damas). On les retrouve au sud de la Syrie, près du Golan, et au Nord, dans la province d'Idleb.

Qui le soutient ? Le Hezbollah coordonne étroitement son action avec les forces du régime et les pasdaran. Il est soutenu par l'Iran et la Russie. À ses côtés, on retrouve la milice des chiites afghans de l'ethnie des Hazaras, évaluée à environ 3 000 combattants et présente dans la province de Deraa (Sud).


• Forces iraniennes/pasdaran

Qui est leur leader ? L'actuel commandant en chef du corps des gardiens de la révolution islamique est le général de division Mohammad-Ali (Aziz) Jaafari. En Syrie, le chef de la Brigade al-Qods, force d'élite chargée des opérations extérieures des gardiens de la révolution (pasdaran), est le général Kassem Souleimani, qui obéit directement à l'ayatollah Khamenei. Son adjoint, le général Hossein Hamedani, a été tué jeudi 8 octobre (2015) dans la région d'Alep dans des circonstances inconnues, aux mains de l'État islamique (EI), selon la République islamique. Il était directement responsable de l'envoi de troupes (iraniennes et autres) en Syrie depuis 2012.

Combien de combattants/membres ? Dès début 2012, l'Iran a envoyé plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de commandants et de conseillers militaires à Damas dans le but d'aider le régime, tout en réfutant la présence de soldats iraniens. Toutefois, début juin 2015, plusieurs témoins et sources au sein des services de sécurité syriens ont fait état de la présence de plus de 7 000 combattants iraniens, mais aussi surtout irakiens.

Quel est leur programme? Initialement présents en Syrie dans le but de défendre le pays et le régime Assad, les pasdaran ont également de nombreux intérêts économiques et commerciaux. Ils cherchent surtout à sécuriser des routes stratégiques d'approvisionnement, en armes notamment, vers le Liban, via la Syrie.

Où sont-ils opérationnels? Selon certaines sources, ils se trouveraient surtout dans la province d'Alep, de Lattaquié, à Zabadani et dans le Qalamoun.

Qui les soutient ? Les pasdaran obéissent directement aux ordres de la République islamique d'Iran. Ils sont soutenus par le régime syrien et le Hezbollah libanais.

 

• Les milices irakiennes

Qui est leur leader ? Une quinzaine de milices chiites irakiennes combattent en Syrie.
Très présents depuis 2013, de nombreux combattants ont dû repartir dans leur pays afin de défendre Bagdad, ou les lieux saints comme Nadjaf et Kerbala. Abdallah al-Chibani est le dirigeant d'une brigade de combattants chiites, qui lutte aux côtés de l'armée régulière de Bachar el-Assad.

Combien de combattants/membres? 20 à 25 000 combattants chiites irakiens combattent en Syrie.

Quel est leur programme ? Ce sont des auxiliaires au régime d'Assad. Elles défendent également les lieux saints chiites en Syrie, tels que le tombeau de Zeinab dans la banlieue de Damas.

Où sont-elles opérationnelles ? À Jobar, Daraya et dans la Ghouta orientale, mais aussi à Damas. Elles mèneraient également des « missions spéciales » à Zabadani, Deraa et Alep.

Qui les soutient ? Selon leurs dires, ces milices sont soutenues par des donateurs privés, des commerçants ou des pèlerins à Nadjaf et Kerbala.

 

• Le Hezbollah syrien

Qui est son leader ? Le général iranien Hossein Hamedani a annoncé en mai 2014 avoir créé un groupuscule armé en Syrie, baptisé le Hezbollah syrien.

Combien de combattants/membres ? Ce Hezbollah syrien serait composé de 42 groupes et de 138 brigades, fortes de quelques dizaines de milliers de membres (chiites, sunnites et alaouites).

Quel est son programme? Le général Hamedani a affirmé que ces milices avaient pour mission « de défendre la Syrie, son peuple et son pouvoir », et donc de soutenir les forces loyalistes.

Où est-il opérationnel ? Les brigades du Hezbollah syrien seraient disséminées dans 14 provinces de Syrie, très probablement aux côtés des forces du régime, du Hezbollah libanais et des pasdaran iraniens.

Qui le soutient ? Il serait soutenu par le régime syrien et ses alliés, c'est-à-dire les Iraniens, les Russes et le Hezbollah libanais.

 

 




Les principaux groupes armés opposés au régime syrien

 

• Le Front-al Nosra

Qui est son leader ? Le Front al-Nosra est dirigé par Abou Mohammad al-Joulani. Oussama el-Absi el-Wahidi, plus connu sous le nom d'Abou Mohammad al-Joulani, est né en 1981 à al-Chahil, un quartier de Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie. Celui qui deviendra le chef du Front al-Nosra a fait des études de médecine à l'Université de Damas. À l'époque déjà, l'étudiant affichait son appartenance au courant salafiste et jihadiste ainsi qu'à el-Qaëda. À la demande de cette dernière, il fonde en août 2011 une branche syrienne de l'organisation islamiste, afin de prendre part aux combats contre le président syrien Bachar el-Assad. Le 24 janvier 2012, Joulani publie un communiqué dans lequel il annonce la création du Front al-Nosra et appelle les Syriens à rejoindre le jihad et prendre les armes pour faire tomber le régime. Le 9 avril 2013, Abou Bakr el-Baghdadi, chef de l'organisation État islamique, annonce la fusion de l'État islamique en Irak et du Front al-Nosra en une seule entité baptisée l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Une annonce rejetée le lendemain par Joulani qui affirme faire uniquement allégeance à el-Qaëda, dirigée par Aymane el-Zawahiri.

Combien de combattants/membres ? Environ 10 000 hommes, majoritairement syriens.

Quel est son programme/rôle ? Al-Nosra est la branche syrienne d'el-Qaëda. C'est le plus important groupe jihadiste en Syrie après son rival, l'EI. Al-Nosra est classé comme groupe « terroriste » par Washington. Il est favorable à un jihad global et recrute des jihadistes étrangers. Le groupe prône une société basée sur les lois de la charia et veut établir un émirat en Syrie. Il a été la cible des récentes frappes russes. Le 27 mai 2015, Abou Mohammad al-Joulani accorde une interview à al-Jazira où il affirme que le seul objectif de son groupe est la chute du régime de Bachar el-Assad. Celui-ci a également déclaré que les alaouites n'ont d'autre choix que se convertir ou mourir.

Où est-il opérationnel ? Dans les gouvernorats d'Idleb, de Hama et de Lattaquié, mais aussi dans la province de Deraa. Les combattants d'al-Nosra ont été chassés par l'EI de l'Est syrien.

Qui le soutient ? Ce groupe est soutenu par l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Certaines rumeurs évoquent également une coordination entre al-Nosra et Israël, puisque plusieurs combattants de l'organisation jihadiste auraient été soignés dans les hôpitaux israéliens. Israël dément, de son côté, toute coordination avec al-Nosra.


• Armée de la conquête (Jaïch el-Fateh)

Qui est son leader ? Cette organisation a été formée en mars 2015 et se compose de nombreuses factions rebelles islamistes. Aucun leader n'est à sa tête, au contraire des deux principaux groupes la composant. Ahrar el-Cham aurait pour commandant Hachem el-Cheikh, dit Abou Jaber, et le Front al-Nosra est dirigé par Abou Mohammad al-Joulani.

Combien de combattants ? Selon les dernières estimations, il y aurait 30 000 combattants. L'Armée de la conquête serait composée de plusieurs groupes dont le Front al-Nosra, Ahrar el-Cham, Jund el-Aqsa, Liwa al-Haqq, Jaïch el-Sunna, Ajnad el-Cham et la légion Cham.

Quel est son programme ? Il s'agit d'une coalition militaire et non politique. Son but est de faire tomber le régime de Bachar el-Assad et, à long terme, de combattre les jihadistes de l'État islamique, selon plusieurs experts.

Où est-elle opérationnelle ? Dans les gouvernorats d'Idleb, de Hama et de Lattaquié. L'Armée de la conquête a chassé l'armée du régime de la totalité de la province d'Idleb.

Qui la soutient ? Ce groupe est soutenu par l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie.


• Ahrar el-Cham

Qui est son leader ? Ahrar el-Cham aurait pour commandant Hachem el-Cheikh, dit Abou Jaber.

Combien de combattants/membres ? Ce groupe serait composé de plus de 15 000 combattants, ce qui en fait la principale composante de l'Armée de la conquête

Quel est son programme ? Ahrar el-Cham, ou « Les hommes libres du pays de Damas », regroupe des salafistes proches des Frères musulmans. Son combat se limite au territoire syrien sur lequel il souhaite établir un État sunnite islamique. Il s'agit de l'un des plus importants groupes rebelles. Créé en 2011, il est présent surtout dans le nord et dans la région de Damas. Il a tenté en 2015 de se présenter comme modéré aux yeux de l'Occident en publiant plusieurs tribunes dans des journaux anglo-saxons.

Où est-il opérationnel ? Dans les gouvernorats d'Idleb, de Hama et de Lattaquié. Ahrar el-Cham était, en outre, en première ligne dans les combats opposant les groupes rebelles à l'armée syrienne et au Hezbollah, à Zabadani.

Qui le soutient ? Ce groupe est soutenu par l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie.


• L'organisation État islamique (EI)

Qui est son leader ? Abou Bakr el-Baghdadi, qui s'est autoproclamé calife le 29 juin 2014, est le leader de l'EI. Né en 1971 à Samarra, au nord de Bagdad, il aurait rejoint l'insurrection en Irak peu après l'invasion conduite par les États-Unis en 2003 et aurait passé quatre ans dans un camp de détention américain.

Combien de combattants/membres? Les chiffres varient énormément et il est difficile de connaître le nombre exact de combattants, qui semble se situer entre 50 000 et 100 000 répartis entre l'Irak et la Syrie. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) estimait le 19 août dernier qu'ils étaient 50 000, rien qu'en Syrie, dont 20 000 étrangers. Près de 30 000 jihadistes étrangers ont rejoint l'Irak et la Syrie depuis 2011, la plupart dans les rangs de l'EI, selon les services de renseignements américains.

Quel est son programme ? L'EI a pour objectif de créer un État islamique, régi par la loi islamique et qui s'étendrait à terme de l'Afrique du Nord à l'Asie centrale. Prônant un salafisme jihadiste, l'EI est particulièrement hostile aux chiites et autres sectes minoritaires de l'islam, considérées comme des hérétiques. Il tolère les « gens du livre » (chrétiens, juifs) à condition qu'ils payent un impôt.

Où est-elle opérationnelle ? Le 21 mai 2015, l'EI s'empare de la ville de Palmyre. Il contrôle alors la moitié du territoire syrien, selon l'OSDH, mais ce territoire est essentiellement désertique : il comprend la province de Raqqa, de Deir ez-Zor, une partie de celle de Hassaké et la campagne orientale d'Alep. L'EI a établi la capitale de son califat à Raqqa et a subi de lourdes défaites à Kobané et Tall Abyad (nord de la Syrie). L'EI assiège les troupes du régime syrien autour de l'aéroport et de la base militaire de Deir ez-Zor, et affirme avoir pris le contrôle total d'un quartier dans la périphérie de Damas, qui lui a donné accès au camp palestinien de Yarmouk : al-Hajar el-Aswad. Si, au départ, l'EI semble avoir profité de donations privées de la part des pétromonarchies du Golfe, il serait aujourd'hui autofinancé. Le groupe jihadiste revendique une fortune de plus de deux milliards de dollars. Il prélève des taxes et peut s'appuyer sur ses propres ressources : production agricole, hydrocarbures, pillage archéologique, sans compter la saisie des avoirs de la Banque de Mossoul.

 

• Jaïch el-islam

Qui est son leader ? Zahran Allouche est le leader de Jaïch el-islam (Armée de l'islam). Il est l'homme qui veut mener la bataille de Damas et entretient de bonnes relations avec certains cheikhs et hommes d'affaires de la capitale.

Combien de combattants/membres ? Jaïch el-islam serait composé d'environ 10 000 combattants, ce qui en fait le plus important groupe rebelle dans la banlieue de Damas. Ce sont, principalement, des salafistes libérés par le régime en juin 2011.

Quel est son programme? L'Armée de l'islam s'inscrit dans une logique nationale, au contraire d'autres groupes salafistes jihadistes – comme l'État islamique, qui prône un jihad déterritorialisé. Le groupe veut jouer un rôle dans une éventuelle période de transition.

Où est-il opérationnel ? Jaïch el-islam est essentiellement présent dans la Ghouta (banlieue de Damas).

Qui le soutient ? Il est financé par l'Arabie saoudite, le Qatar et certains hommes d'affaires syriens.

 

• Le Front du Sud

Qui est son leader ? Le Front du Sud est placé sous le commandement du lieutenant-colonel Majeed al-Sayed Ahmad.

Combien de combattants? Le Front du Sud compte dans ses rangs 30 000 combattants réunis au sein de 55 brigades. La brigade la plus importante est dénommée la brigade Yarmouk. Elle a fait la jonction avec les membres restants de l'Armée syrienne libre (ASL), créée dès le début de la crise, en majorité par des déserteurs de l'armée de Bachar el-Assad.

Quel est son programme? Les objectifs poursuivis par le Front du Sud sont doubles : tenir en échec les forces du régime, sécuriser la région du plateau du Golan, annexée par l'armée israélienne, et sécuriser également toute la région limitrophe de la Jordanie.

Où est-il opérationnel? Il est opérationnel dans la région de Deraa, de Tal Chahab, d'al-Mazirab, de Cheikh Maskin.

Qui le soutient ? Il est essentiellement soutenu par la Jordanie, l'Arabie saoudite et les États-Unis.

 

• Saraya Ahl el-Cham

Qui est son leader ? Dernier en date à former un groupe rebelle : Saraya Ahl el-Cham. Suite aux nombreuses attaques du Hezbollah dans le Qalamoun l'été dernier, de nombreuses factions se sont regroupées sous un seul nom, début octobre. Selon une déclaration de la milice, Abou Mouwaffaq el-Chami serait le commandant en chef.

Combien de combattants/membres ? Chiffres non communiqués. Mais le groupe comprendrait les milices suivantes : Itasimou Bihabl al-Lah, les brigades el-Ghurabaa, les brigades Rijal Minal Qalamoun, le rassemblement du Qalamoun de l'Ouest, les brigades des Martyrs de Qastal, le bataillon Dira al-Qalamoun, le bataillon des martyrs de Nabek et enfin le bataillon Ibn Taymiyyah.

Quel est son programme? Le groupe a tenu à unifier les différents groupes rebelles se battant près de la frontière libano-syrienne, suite au déclin de l'Armée de la conquête. Son but est de libérer le Qalamoun de l'emprise du Hezbollah.

Où est-il opérationnel ? Le groupe est basé dans le Qalamoun. Pour l'instant, aucune opération militaire n'a été lancée.

Qui le soutient ? La nouvelle formation est indépendante et n'a prêté aucune allégeance à quelque puissance étrangère ou autre.

 

 

 

Autres

• Kurdes (YPG – milices kurdes)

Qui est leur leader ? Le principal groupe kurde en Syrie est le Parti de l'union démocratique (PYD), dont le leader depuis 2010 est Saleh Muslim. Les Unités de protection du peuple (YPG) représentent sa branche armée.

Combien de combattants/membres ? Ils seraient entre 35 000 et 60 000 combattants, dont environ 40 % de femmes. Plusieurs centaines de volontaires étrangères en feraient aussi partie. Le 11 octobre 2015, les YPG ont créé les Forces démocratiques syriennes (FDS), une nouvelle coalition arabo-kurde, comprenant plusieurs milices.

Quel est leur programme? Une région autonome a toujours été l'une des revendications des Kurdes, en Syrie ou ailleurs. Les Kurdes syriens combattent notamment l'État islamique (EI), mais également les troupes du régime syrien, bien qu'ils se soient montrés neutres les premières années du conflit.

Où sont-ils opérationnels? Depuis l'été 2012, les milices kurdes contrôlent ce qui est aujourd'hui le Kurdistan syrien, ou Rojava (l'ouest en kurde), dans le Nord/Nord-Ouest syrien, et composé de cantons. Ils vont d'Afrin à Hassaké, jusqu'à la Jazira, où se trouve Qamishli.

Qui les soutient ? Lors de la bataille de Kobané, qu'ils ont libérée de l'EI début 2015, les Kurdes ont reçu le soutien des peshmergas, kurdes d'Irak, et de leurs congénères turcs. Ils recevaient également le soutien moral, mais sans plus, de la communauté internationale. Face aux promesses non tenues de cette dernière, ils ont créé les FDS.

 

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Et Poutine est arrivé pour régler tout ça !!! Un bordel pareil ce ne sont pas les SU dernière technologie qui réduiront ces bandes armées Le pays est déjà en ruine Poutine finira par rendre le sol syrien à l'état lunaire

FAKHOURI

15 h 40, le 17 octobre 2015

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Commentaires (5)

  • Et Poutine est arrivé pour régler tout ça !!! Un bordel pareil ce ne sont pas les SU dernière technologie qui réduiront ces bandes armées Le pays est déjà en ruine Poutine finira par rendre le sol syrien à l'état lunaire

    FAKHOURI

    15 h 40, le 17 octobre 2015

  • On s'en fout de qui combat qui. L'essentiel est de détruire ce pays. C'est la vengeance du pays des cèdres contre le régime infâme des Assad et de tous les syriens qui ont profité de la guerre au Liban depuis 1975.

    Achkar Carlos

    13 h 09, le 17 octobre 2015

  • Pourquoi compliquer les choses . Il y a d'un cote la legalite, formee du regime syrien avec a sa tete le heros des resistances Bashar El Assad + le hezb resistant avec a sa tete le leader H.N + l'Iran NPR avec a sa tete le guide supreme Khamenei + la Russie NPM de Poutine. Et en reserve la Chine qui interviendra au bon moment . Et de l'autre cote les forces du complot : les us +les israeliens +les francais +les anglais +les bensaouds salafowahabite de toutes categories agissant dans l'illegalite avec toute la cohorte des bacteries innombrables importees qui agissent pour le compte de ces poltrons barbares et sans avenir .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 02, le 17 octobre 2015

  • "Qui combat qui, et où ?" ! Un régime fasciste qui combat à l'aide de mercenaires chïïtes tant Iraniens, Irakiens que Libanais bien sûr sa propre population sur son propre sol !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 53, le 17 octobre 2015

  • OU : LE BORDEL DANS TOUTE SON OPULENCE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 11, le 17 octobre 2015

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