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À La Une - Repère

Qui sont les participants annoncés à la réunion de Vienne sur la Syrie ?

Pour la première fois, l'Iran va participer à des pourparlers internationaux sur le conflit syrien.

Après une première réunion à Vienne, vendredi dernier, rassemblant la Turquie, la Russie, l'Arabie saoudite et les Etats-unis, une seconde session de pourparlers, plus large, est prévue vendredi, toujours dans la capitale autrichienne. AFP/POOL/CARLO ALLEGRI

L'Iran, principal allié du régime syrien au Proche-Orient, va participer pour la première fois vendredi à Vienne à des pourparlers internationaux sur le conflit syrien, un tournant diplomatique majeur voulu par Moscou. Ces "pourparlers élargis" seront précédés jeudi soir par une réunion quadripartite entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et ses homologues américain, saoudien et turc, John Kerry, Adel al-Jubeir et Feridun Sinirlioglu, selon une source diplomatique russe.
Une première rencontre du même format s'était déroulée vendredi dernier dans un palace viennois pour évoquer les perspectives de règlement de la guerre civile syrienne qui a fait plus de 250.000 morts depuis 2011.

Retour sur la liste des participants aux pourparlers :

 

L'IRAN, principal allié régional du régime de Bachar el-Assad, sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Le chef de la diplomatie iranienne sera accompagné de ses adjoints Hossein Amir Abdollahian, Abbas Araqchi and Majid Takht Ravanchi, a précisé déclaré la porte-parole du ministère, Marzieh Afkham, citée par l'agence Isna.

L'Iran n'avait jamais participé jusqu'ici à des discussions internationales sur le règlement de la crise syrienne, a souligné la diplomatie iranienne. En 2012, l'Iran n'a pas participé à la conférence de Genève-1 sur la Syrie, et son invitation à participer aux pourparlers de Genève-2 en 2014 avait été retirée par le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon suite à l'opposition des États-Unis et de l'Arabie Saoudite, a rappelé Marzieh Afkham


Téhéran apporte un soutien financier et militaire au régime de Damas. L'Iran n'envoie officiellement pas de soldats en Syrie, mais seulement des "conseillers" membres des Gardiens de la révolution, l'unité d'élite de l'armée. Fait sans précédent depuis le début du conflit, Téhéran a annoncé très officiellement depuis début octobre la mort d'une quinzaine d'Iraniens en syrie.
Cette fois, l'Iran a été "invité par les Etats-Unis". La venue de l'Iran a semble-t-il fait l'objet d'un débat avec l'Arabie saoudite, sa virulente rivale, indique-t-on de source diplomatique occidentale. Elle a par ailleurs été critiquée par le vice-président de la Coalition nationale syrienne (CNS), qui regroupe plusieurs mouvements de l'opposition à Assad. "La présence de l'Iran va compliquer les discussions de Vienne parce qu'il s'y présentera avec un projet visant à préserver Assad", a déclaré Hicham Marwa tard mardi soir sur la chaîne de télévision al-Arabiya.

 

L'invitation de l'Iran, c'est "d'une certaine manière un succès de la diplomatie russe",  estime Alexandre Baounov, analyste du Centre Carnegie de Moscou. "Les États-Unis ont enfin fait preuve de bon sens et (...) d'une approche réaliste de la situation. Ils voient que leur stratégie en Syrie n'est pas tout à fait un succès et qu'ils n'ont pas réussi à faire basculer le régime sans effusion de sang", ajoute-t-il.

 

Les ETATS-UNIS, la RUSSIE, l'ARABIE SAOUDITE et la TURQUIE seront aussi présents. Une réunion préparatoire se tiendra dès jeudi dans la capitale autrichienne entre les ministres des Affaires étrangères de ces quatre pays, le Russe Sergueï Lavrov, l'Américain John Kerry, le Saoudien Adel al Jubeir et le Turc Feridun Sinirlioglu, a indiqué une source du ministère russe citée par l'agence de presse russe Interfax.

 

L'UNION EUROPÉENNE sera représentée par Federica Mogherini, Haute Représentante chargée de la politique extérieure et de sécurité commune. L'absence des Européens aux discussions qui se sont tenues vendredi dernier à Vienne déjà entre les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, de la Russie, de l'Arabie saoudite et de la Turquie avait suscité des interrogations sur le rôle de l'UE dans la recherche d'une solution à la guerre à l'origine de la crise des réfugiés. "L'Union européenne est très impliquée dans ce qui se passe en Syrie", a répondu une porte-parole de la commission européenne.

 

Pour la FRANCE, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se rendra à Vienne. Comme l'UE et l'Allemagne, la France n'avait pas participé aux travaux à Vienne la semaine dernière. "La France est à Vienne", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Folll lors du compte-rendu du Conseil des ministres. "Il y a eu plein de commentaires sur +la France est isolée+", alors qu'elle a réuni mardi à Paris la Turquie, l'Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis, la Jordanie, l'Italie, l'Allemagne, la Grande Bretagne et les Etats-Unis pour préparer les rencontres de Vienne, a déploré Stéphane Le Foll. "La France est à l'initiative, continue à être à l'initiative et est dans ce débat en discussion avec tout le monde", a-t-il poursuivi.

Il a souligné sur ce point que Laurent Fabius s'entretiendrait mercredi après-midi avec Sergueï Lavrov, et que la France était favorable à la participation de l'Iran aux discussions de Vienne.

Dans un communiqué, Laurent Fabius indique que les pays présents mardi se sont "concertés sur les modalités d'une transition politique garantissant le départ de Bachar el-Assad dans un calendrier précis, sur la nécessité de poursuivre nos efforts de lutte contre l'EI en Syrie tout en soutenant l'opposition syrienne modérée, dont le rôle dans les futures négociations a été souligné."

 

Le LIBAN a également été invité aux pourparlers de vendredi. Selon une source proche du Palais Bustros, il sera représenté à Vienne par le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qui évoquera notamment le dossier des réfugiés syriens. Le Liban accueille plus de 1,2 million de réfugiés, soit plus d'un quart de la population.

 

L'IRAK a annoncé que son vice-ministre des Affaires étrangères, Nazar al-Khairalla, ferait le déplacement dans la capitale autrichienne.

 

L'EGYPTE enverra son chef de la diplomatie, Sameh Choukri.

 

 

 

 

 

L'Iran, principal allié du régime syrien au Proche-Orient, va participer pour la première fois vendredi à Vienne à des pourparlers internationaux sur le conflit syrien, un tournant diplomatique majeur voulu par Moscou. Ces "pourparlers élargis" seront précédés jeudi soir par une réunion quadripartite entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et ses homologues américain,...

commentaires (2)

"Le Liban sera représenté à Vienne par le béssîîîl ! yâ ëéééne !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

03 h 38, le 30 octobre 2015

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Commentaires (2)

  • "Le Liban sera représenté à Vienne par le béssîîîl ! yâ ëéééne !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 38, le 30 octobre 2015

  • TROP DE COQS RÉUNIS ET CHANTERONT... L'AURORE SE LÈVERA-T-ELLE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 22, le 28 octobre 2015

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