Les conférences sur la Syrie, tous formats confondus, se suivent et ne se ressemblent pas.
Après la rencontre quadripartite vendredi dernier à Vienne à laquelle la France n'était pas conviée, Paris prend l'initiative de réunir aujourd'hui au Quai d'Orsay, autour du maître de céans Laurent Fabius, les ministres des Affaires étrangères britannique, italien, allemand et saoudien et, très probablement, le secrétaire d'État US John Kerry.
En début d'après-midi, le porte-parole du Quai, M. Romain Nadal, parlait de « partenaires régionaux », mais les choses ont apparemment évolué quelques heures plus tard, sans pour autant se clarifier. Mais on apprenait de bonne source, en milieu d'après-midi, que les ministres des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, du Qatar et de la Turquie seraient peut-être présents à Paris. Sur le fond, aucune communication n'a été fournie aux médias sur les participants et l'ordre du jour sauf qu'il s'agirait, selon un diplomate européen, de trouver une base commune (euro-arabo-occidentale) pour une solution politique du problème syrien.
Une formule qui contournerait, selon ce même diplomate, le point précis de la présence ou de l'exclusion du président syrien Bachar el-Assad du scénario de la transition.
(Lire aussi : L’opposition syrienne sert-elle encore à quelque chose ?)
À la veille de cette concertation parisienne, des milieux français estimaient que l'objectif immédiat est de rallier aux thèses françaises les partenaires européens pour que soit nettement mentionné dans un éventuel communiqué final ou dans les déclarations d'usage que Bachar el-Assad devrait être exclu de tout processus de transition. Point de vue qu'apparemment ni les Britanniques ni la diplomatie officielle européenne ne partagent.
Que feront donc aujourd'hui les ministres européens et arabes – et peut-être aussi d'autres invités de dernière minute – sinon échanger des vues et tenter d'aller à l'essentiel, c'est-à-dire dépasser la problématique « assadienne » pour tenter de définir les contours de la solution politique en Syrie ? Il s'agirait notamment de travailler sur les points précis de la participation de l'opposition syrienne « non terroriste » au pouvoir, les réformes indispensables et les élections qui devront conduire la Syrie vers un nouveau leadership.
Si ce cap était dépassé, la France serait satisfaite d'être revenue sur le devant de la scène politique syrienne après la réunion de vendredi à Vienne à laquelle elle n'était pas présente.
Lire aussi
L'EI détruit des monuments antiques à Palmyre pour exécuter trois personnes
En Syrie, c'est Moscou, et non plus Téhéran, qui mène la danse
Quel impact réel de la Russie sur le terrain en Syrie ?Que veut la Russie en Syrie ?
Vidéo
Avec les soldats russes présents en Syrie (caméra cachée)
Dossiers
Syrie : qui combat qui, et où
commentaires (8)
Une suggestion M. le Ministre des Affaires Etrangères français : pourquoi ne pas envoyer tous les véhicules, tous les moyens d'incinérations pour débarrasser le Liban de ses déchets, et une benne spéciale pour évacuer les politicards irresponsables, au lieu de vous occuper de la Syrie, pays totalement détruit et que les russes vont finir par le faire ressembler à une surface lunaire?????
FAKHOURI
16 h 31, le 27 octobre 2015