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Dernières Infos - Guerre Israël - Hamas

Mise au point de l’ONU sur les accusations israéliennes contre le personnel de l’Unrwa


Le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric. Photo d’archives AFP

Les enquêteurs des Nations unies qui examinent les accusations israéliennes, selon lesquelles 12 employés de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa) ont participé aux attaques du Hamas du 7 octobre, ont classé un dossier en raison du manque de preuves d’Israël et en ont suspendu « trois », a déclaré vendredi le porte-parole des l’ONU Stéphane Dujarric.

Il a affirmé que « l’enquête menée par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI, ou Office of Internal Oversight Services, OIOS) se poursuit pour les autres cas restants ».

En ce qui concerne l’affaire classée, M. Dujarric a fait valoir qu’« aucune preuve n’a été fournie par Israël pour étayer les allégations contre le membre du personnel » incriminé et que l’ONU « étudie les mesures administratives correctives à prendre dans le cas de cette personne ». Il a ajouté que trois cas ont été suspendus, « car les informations fournies par l’État hébreu ne sont pas suffisantes pour que le Bureau procède à une enquête ». L’Unrwa étudiait les mesures administratives à prendre alors qu’ils sont sous enquête, a-t-il également dit. 

Après que 12 cas initiaux ont été soulevés par le gouvernement israélien fin janvier, sept autres cas ont été portés à l’attention des Nations unies en mars et avril, a poursuivi M. Dujarric. L’un de ces cas a été suspendu en attendant la réception de preuves supplémentaires, a-t-il précisé, et les six autres enquêtes se poursuivent.

L’Unrwa fournit éducation, santé et aide à des millions de Palestiniens à Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait qualifié l’office d’« épine dorsale de toute la réponse humanitaire à Gaza » et s’était engagé à agir immédiatement sur toute nouvelle information d’Israël relative à « l’infiltration du Hamas » parmi ses employés.

Les accusations sont devenues publiques en janvier lorsque l’Unrwa, qui emploie environ 13 000 personnes à Gaza, a annoncé avoir licencié certains employés et avoir été briefé par Israël. Parmi les 12 personnes initialement accusées, l’office en a licencié 10 et déclaré que les deux restantes sont décédées.

Le Bureau a immédiatement lancé son enquête sur les accusations contre les douze membres du personnel, et les Nations unies ont nommé l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna en février pour établir un rapport sur la capacité de l’Unrwa à garantir la neutralité et à répondre aux allégations de violations.

Les conclusions de Mme Colonna ont été publiées lundi et ont noté que l’agence avait « une approche plus développée » de la neutralité que d’autres organisations similaires des Nations unies. « Malgré ce cadre solide, des problèmes liés à la neutralité persistent », a-t-elle constaté dans son rapport.

Les allégations d’Israël contre les douze membres du personnel de l’Unrwa ont conduit 16 États à suspendre ou à interrompre un financement de 450 millions de dollars, un coup dur pour un office qui fait face à la crise humanitaire qui sévit à Gaza depuis que Israël a lancé son offensive dans l’enclave. 

L’Unrwa a déclaré que 10 de ces pays avaient repris leur financement, contrairement aux États-Unis, à la Grande-Bretagne, à l’Italie, aux Pays-Bas, à l’Autriche et à la Lituanie. Un porte-parole de l’ONU a déclaré que l’office disposait actuellement de suffisamment de capitaux pour financer ses opérations jusqu’en juin.

Après que les États-Unis, premier donateur de l’Unrwa avec 300 à 400 millions de dollars par an, ont suspendu leur financement, le Congrès américain a par la suite gelé les contributions jusqu’au moins mars 2025.

Israël affirme qu’environ 1 200 personnes ont été tuées et plus de 250 autres ont été prises en otage pendant les attaques du 7 octobre 2023. Les autorités sanitaires de Gaza affirment que l’État hébreu a tué 34 000 personnes dans son offensive sur l’enclave depuis lors.


Cet article est une traduction d’une information diffusée par Reuters en anglais. 

Les enquêteurs des Nations unies qui examinent les accusations israéliennes, selon lesquelles 12 employés de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa) ont participé aux attaques du Hamas du 7 octobre, ont classé un dossier en raison du manque de preuves d’Israël et en ont suspendu « trois », a...