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Liban - #LaRépubliquePoubelle / Dans les coulisses de la diplomatie

Au centre-ville, une volonté de reproduire le modèle syrien ?

AFP PHOTO / STR

Ce qui se produit au centre-ville depuis la nuit du samedi est-il une tentative de reproduire le modèle de la crise syrienne qui avait commencé avec la revendication de droits civils pour ensuite se développer à travers le port des armes contre un régime répressif ? L'armée syrienne s'était alors désintégrée, et la guerre qui a éclaté depuis plus de quatre ans se poursuit avec la participation d'organisations terroristes qui combattent le régime.

Des observateurs affirment que la comparaison est prématurée, mais le mouvement civil a pu attirer des centaines de sympathisants car pacifique, non confessionnel et porteur de slogans neutres, qui n'appartiennent ni au 14 ni au 8 Mars. Cependant, ce mouvement n'a pas convaincu un grand nombre de chefs politiques, comme Saad Hariri ou Walid Joumblatt, qui ont tous deux considéré que les slogans scandés portent atteinte au régime. Tout en apportant un soutien entier aux revendications civiles des manifestants, le président des Forces libanaises, Samir Geagea, a de même défini hier sa position en appelant le Premier ministre Tammam Salam à ne pas plier.

Des sources responsables ont fait remarquer que la campagne fait face à un problème essentiel, celui du manque d'organisation, et que les organisateurs ne pouvant contrôler les manifestants, les revendications ne sont pas unifiées. Ainsi, pour vider la place Riad el-Solh, les organisateurs de la campagne exigent l'incarcération de celui qui a donné l'ordre de tirer sur les manifestants et de les poursuivre d'une rue à l'autre comme s'ils étaient des criminels. Or jusqu'à présent, et malgré la promesse du Premier ministre de sanctionner toute personne impliquée dans ce dérapage, aucune réponse n'a fait suite à leur demande.

Ces mêmes sources ont indiqué que si les manifestants n'ont pas réussi samedi à franchir les obstacles sécuritaires protégeant le Parlement et le Grand Sérail, ils ont par contre gagné un appui de la part de certains ministres et leaders politiques, ainsi qu'un appui populaire. Ils se sont concentrés sur la demande de démission de Tammam Salam et du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, ce qui a poussé ce dernier à ouvrir une enquête en vue d'identifier le responsable des tirs en direction des manifestants.

Selon ces mêmes sources, les ambassadeurs arabes et étrangers se préoccupent de ces développements non politiques, qui attirent d'heure en heure de nombreuses personnes, et ont envoyé des rapports urgents aux gouvernements de leurs pays respectifs. De même, les Libanais de la diaspora ont demandé à leurs proches du Liban si ce qui se passe au centre-ville est le prélude à un retour aux batailles internes, exprimant leur inquiétude face au spectacle dont ils sont témoins à travers les médias depuis l'Amérique et les pays africains et arabes.

 

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Ce qui se produit au centre-ville depuis la nuit du samedi est-il une tentative de reproduire le modèle de la crise syrienne qui avait commencé avec la revendication de droits civils pour ensuite se développer à travers le port des armes contre un régime répressif ? L'armée syrienne s'était alors désintégrée, et la guerre qui a éclaté depuis plus de quatre ans se poursuit avec la...

commentaires (4)

Le pb avec le 8 mars est comme d'habitude ,,, ce q'il n'ont pas eu par les voix démocratique et civiliser (parlement gouv) il veulent l'avoir par la force et dsns la rue c'est pas nouveau .. !!

Bery tus

12 h 32, le 24 août 2015

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Commentaires (4)

  • Le pb avec le 8 mars est comme d'habitude ,,, ce q'il n'ont pas eu par les voix démocratique et civiliser (parlement gouv) il veulent l'avoir par la force et dsns la rue c'est pas nouveau .. !!

    Bery tus

    12 h 32, le 24 août 2015

  • "...qui ont tous deux : Saad Hariri et Walid Joumblat, considéré que les slogans scandés portent atteinte au régime..." Quel "régime ???" La corruption généralisée, la négligence dans tous les domaines, l'incapacité totale à assurer les besoins basiques aux citoyens de ce pays...vous appelez cela un "régime" ? Oh...!!! Pauvres Saad Hariri et Walid Joumblat, la crainte de la fin de vos privilèges vous donne-t-elle des maux de ventre ??? Irène Saïd

    Irene Said

    10 h 27, le 24 août 2015

  • TOUS LES LIBANAIS VEULENT LE DÉPART DE LA CLASSE POURRIE... ET UN RENOUVEAU... MAIS AU LIBAN AVEC LA SITUATION ACTUELLE DU PAYS ET LES INTERVENTIONS INTERNES ET EXTERNES CELA DEVRAIT COMMENCER PAR L'ÉLECTION D'UN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE... ENSUITE LES RÉCLAMATIONS DE CHANGEMENT SERAIENT PLAUSIBLES. CE QUI SE PASSE CES DEUX JOURS EST NON SEULEMENT REGRETTABLE MAIS HONTEUX ET CRIMINEL !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 38, le 24 août 2015

  • Bien sûr que "les slogans scandés portent atteinte au régime", c'est à lui qui sont adressés les blâmes... Il ne se sent pas concerné par ce qui est exprimé???? A ce point, irresponsable?

    NAUFAL SORAYA

    07 h 00, le 24 août 2015

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