Le meilleur et le pire, dans une confusion schizophrénique totale. C'est l'image que la rue a donnée d'elle-même ce week-end, entre la participation citoyenne à la campagne « Vous puez ! », pour dénoncer la corruption de la classe politique et l'incapacité des dirigeants à trouver des solutions au problème des déchets, et le déferlement de hordes de vandales, qui ont détourné le mouvement civil de ses objectifs pour pousser les forces de l'ordre à la confrontation, donner l'assaut au Grand Sérail et renverser le cabinet Salam. La question demeure : qui a voulu une nouvelle fois mettre le pays au bord de l'abîme en lâchant ses chiens dans la rue et en mutilant une dynamique citoyenne prometteuse ? Connaîtra-t-on l'identité politique de la racaille qui a envahi les rues de la capitale pour nuire à l'image des manifestants pacifiques ? Et, surtout, à qui profite le crime ?
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Oui, "Chiens", OK, mais de quelles "races et/ou communautés" ?
11 h 27, le 25 août 2015