« Déluge d’el-Aqsa », une opération 100 % palestinienne pour Nasrallah, les ministres de 5 pays arabes se réunissent samedi avec Blinken| Jour 28 de la guerre Israël - Hamas

Les ministres des Affaires étrangères de Jordanie, d'Égypte, d'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Qatar rencontreront le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, samedi à Amman, pour discuter des moyens d'"arrêter la guerre à Gaza", selon la diplomatie jordanienne, citée par l'AFP et plusieurs médias régionaux.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères jordanien a précisé qu'un représentant de l'Autorité palestinienne participera à la réunion, qui se penchera également sur les "répercussions (...) de l'escalade dangereuse qui menace la sécurité dans toute la région".

Nous vous remercions de nous avoir accompagné, tout au long de cette journée. Nous allons maintenant suspendre la couverture en direct des événements pour la reprendre demain matin.

L’Orient-Le Jour a sondé les avis des principaux partis quant à la toute première prise de parole de Hassan Nasrallah depuis le début de la guerre à Gaza. Lire notre article ici.

Deux missiles se sont écrasés entre la localité de Houla et celle de Meis el-Jabal (Marjayoun) dans le Liban-Sud, selon le chef de la première de ces municipalités que L’Orient-Le Jour a contacté. Plus tôt dans la soirée, le quotidien israélien Haaretz avait rapporté que l’armée israélienne avait attaqué deux sites de lancement de munitions anti-char et un poste militaire dans un village à la frontière libanaise. 

La représentation libanaise permanente à l'ONU a envoyé une lettre au Haut-commissaire du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk, et une autre à la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression, Irène Khan, pour soulever le sujet du « martyr du journaliste Issam Abdallah » et les blessures subies par les autres journalistes qui l'accompagnaient. C’est ce qu’a annoncé sur X le ministre sortant de l’Information, Ziad Makari.

Reporter d’image pour Reuters et âgé de 37 ans, Issam Abdallah a été tué le 13 octobre par une frappe israélienne au Liban-Sud. Les journalistes présents avec lui ont été très grièvement blessés. Dans ses lettres, la représentation libanaise a souligné que le tir israélien sur le véhicule qui embarquait ces journalistes était délibéré, a appelé à faire la lumière sur le déroulement des faits, et enfin d’engager la responsabilité des auteurs de cet acte.

"Aujourd'hui, il est de plus en plus clair que le Liban officiel n'existe plus et que la volonté du peuple libanais n'a pas d'importance, tout comme l'avis des institutions légitimes, et que la décision est entre les mains de Hassan Nasrallah", a déclaré le chef des Kataëb, Samy Gemayel, commentant le discours du chef du Hezbollah.

"Le Hezbollah agit dans son propre intérêt et celui de l'Iran aujourd'hui est de ne pas entrer en guerre, bien que cela puisse changer à l'avenir", a encore dit Samy Gemayel. Il a également affirmé que "la solution réside dans l'établissement de deux États" palestinien et israélien. Enfin, le chef des Kataëb a insisté sur le fait qu'il "refuse de lier le destin des Libanais à celui de Gaza".

La Suède a une nouvelle fois appelé vendredi ses ressortissants à quitter le Liban et à éviter de s'y rendre, cette fois par le biais d'un message vidéo de l'ambassadrice Ann Dismorr. La diplomate a notamment recommandé aux ressortissants suédois de "quitter le Liban tant que des vols commerciaux sont encore disponibles, car cela ne sera pas possible en cas de détérioration de la situation sécuritaire", une formule que d'autres chancelleries ont également adoptée.

"Les Suédois qui choisissent de voyager au Liban ou d'y rester, malgré l'appel clair du gouvernement à quitter le pays, devront assumer une grande responsabilité personnelle", ajoute-t-elle.

Le 19 octobre le ministère suédois des Affaires étrangères avait déjà appelé les ressortissants suédois à quitte le pays du Cèdre.

En visite à Amman, le Premier ministre sortant libanais Nagib Mikati a rencontré le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi avec qui il a abordé la situation actuelle au Liban et à Gaza, ainsi que des efforts arabes et internationaux en cours pour mettre fin aux attaques israéliennes, a indiqué la présidence du Conseil des ministres libanais sur son compte X.

La guerre entre le Hamas et Israël n’a pas complètement entamé le moral du secteur privé, à en croire la dernière édition de l’indice des directeurs d’achats (le PMI) au Liban. Le détail ici.

Les abords de la localité Aïta el-Chaab ont été la cible de tirs d’artillerie israélienne en milieu d'après-midi, selon des témoignages d' habitants de la région recueillis par notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah.

Le gouvernement du Hamas a annoncé qu'un bombardement israélien à l'entrée du principal hôpital de Gaza avait fait vendredi "des dizaines de morts et blessés", a rapporté l’AFP.

Selon le chef du service de presse du gouvernement du Hamas, la frappe a visé "un convoi d'ambulances qui s'apprêtait à transporter des blessés de l'hôpital al-Shifa" vers la frontière avec l'Égypte. 

Actuellement, selon le ministère de la Santé du Hamas, 16 des 35 hôpitaux de la bande de Gaza sont hors service, parce qu'ils ont été bombardés ou parce qu'ils n'ont plus de carburant pour faire fonctionner leurs générateurs.

Plus tôt dans la journée, un porte-parole de l'armée israélienne, Richard Hecht, avait assuré que les troupes de l’État hébreu "ne tiraient pas sur des ambulances et des hôpitaux" s’ils confirmaient qu’ils étaient occupés par des civils faisant "ce qu'ils sont censés faire".

Toute erreur entraînera des "coûts inimaginables" pour le Hezbollah, a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu après le discours du secrétaire général du Hezbollah. “Ne vous trompez pas", a déclaré le Premier ministre, selon des propos rapportés par le Jerusalem Post.

Il a aussi indiqué qu’Israël n'acceptera aucun cessez-le-feu temporaire avec le Hamas tant que le Hamas n’a pas libéré les otages. 

Beyrouth - Achrafieh

Dans un club privé d’Achrafieh où la population est généralement hostile à l’arsenal du Hezbollah, de nombreux résidents se sont malgré tout retrouvés pour suivre ensemble le discours de Hassan Nasrallah, dans une atmosphère détendue.

« Ça me rend malade que l’on soit tous suspendus au discours d’un seul homme, on en est toujours au même point après toutes ces années », lance Georges à notre journaliste sur place, Suzanne Baaklini.

Au début du discours, chacun est attentif. Quelques réactions, çà et là. « Il s’est dédouané » réagit un client, lorsque Hassan Nasrallah évoque l’opération du Hamas préparée dans le plus grand secret. Lassé par la longueur du discours, un autre client s’en va, avant même la fin de l’allocution. Alors que le discours touche à sa fin, un autre client lance : « Cela veut dire que nous allons continuer à vivre dans l’inquiétude jusqu’à la fin de la guerre à Gaza ».

Akram, le gérant des lieux, n’est pas d’accord : « Il n’y a pas de guerre », tranche-t-il. Je crains qu’il ne nous prépare une entrée graduelle dans la guerre », s’inquiète une jeune fille.

Sitôt le discours terminé, Akram commente : « Celui qu’on a vu sur le terrain est une marionnette dont les fils sont tenus par le marionnettiste en Iran. La seule et unique garante de la sécurité du Liban est l’armée libanaise », dit-il. Carl pour sa part se dit rassuré. « Le risque de voir le conflit se régionaliser est là, mais cette fois, ce sera Israël qui en prendra l’initiative », soutient-il. « Je constate qu’il ne veut pas faire de guerre, lance Joseph. Il veut juste plus de pouvoir au Liban ».

Dans un club privé d'Achrafieh, où la population est généralement hostile à l'arsenal du Hezbollah, tout le monde suit attentivement le discours de Hassan Nasrallah. (Photo Suzanne Baaklini)

Le Hezbollah ne devrait pas chercher à tirer profit du conflit en cours, a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, selon Reuters. Les États-Unis ne souhaitent pas voir le conflit s'étendre au Liban, a-t-il ajouté.

Des drones américains ont survolé Gaza, vendredi en fin d'après-midi, pour aider à retrouver les otages, a déclaré le Pentagone, cité par l’AFP

Beyrouth - Banlieue sud

A Dahieh, dans la banlieue sud de Beyrouth, la place Achoura et les ruelles adjacentes sont noires de monde au moment de la retransmission du discours du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah au milieu de l'après-midi. Les cafés sont également pleins à craquer et retransmettent le discours en direct. Sur la place où un grand écran a été installé, un animateur harangue la foule à grands coups de slogans partisans. « Détruire, détruire, le sionisme ! » crient les hommes. « Hezbollah, Hezbollah, on arrive ! » répondent les femmes, placées séparément, a rapporté notre journaliste sur place, Emmanuel Haddad. « Nasrallah, je réponds à ton appel », lancent les hommes. « Gaza, je réponds à ton appel », poursuivent les femmes.

Sur les balcons, sur la place, les supporters du leader du Hezbollah agitent des drapeaux du Hezbollah, de la Palestine, du Liban, de l'Iran voire du Yémen. Tous écoutent religieusement le discours de Hassan Nasrallah.

Pour Ali Bacha, présent parmi les supporters, « le discours de Nasrallah est plus important aujourd'hui qu'en 2006, car il se prononce au nom de tout l'axe de la résistance ». Alors que Hassan Nasrallah s’exprime, des coups de feu sont entendus à plusieurs reprises dans la banlieue sud de Beyrouth.

A la fin du discours, des milliers de personnes brandissaient leur drapeau du Hezbollah reprenant en choeur « A tes ordres, sayyed », les visages radieux d'avoir vu le leader s'exprimer. « J'ai tremblé d'émotion pendant son discours. Je me sens fier d'avoir un tel guide. Tout ce qu'il dit est au-delà de ce qu'on peut espérer » dit Ali, arborant un portrait de Nasrallah.

Dans la banlieue sud de Beyrouth, les partisans du Hezbollah écoutent religieusement le discours de leur leader, Hassan Nasrallah, en brandissant des drapeaux du Hezbollah, de la Palestine et du Liban. (Photo Joao Sousa)

"Les États-Unis sont les plus à même de raisonner Israël et peuvent encourager des négociations aboutissant à une solution équitable, juste et globale pour la cause palestinienne", a déclaré le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bouhabib, après sa rencontre avec l'ambassadrice américaine au Liban, Dorothy Shea, des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

En complément, voici ce qu'il faut retenir du discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

La montagne a accouché d'une souris. Le discours de Hassan Nasrallah qui était présenté depuis des jours, voire des semaines, comme un possible tournant dans la séquence qui a commencé le 7 octobre dernier a presque été un non-évènement. Voici les quatre premières leçons à tirer du discours de Hassan Nasrallah, par Anthony Samrani.

Nabatiyé

A Nabatiyé au Liban Sud, dans les locaux de la mosquée Husseiniyé, plusieurs centaines de partisans ont afflué pour écouter le discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, arborant drapeaux du parti chiite, du Liban et de la Palestine, selon notre journaliste sur place, Lyana Alameddine.

" Nous allons prier à Al Aqsa", entonnent les hauts-parleurs, peu avant le début du discours. Sur les murs et dans la cour, les portraits des « martyrs » morts lors des récents affrontements à la frontière entre le parti chiite et Israël. Dans l’assistance, des centaines de femmes et hommes sont assis séparément.

Au premier rang, sont placées les familles des combattants du Hezbollah morts au combat. Em Ahmad, la femme du « martyr » Mahmoud Darwich - mort le 24 octobre dernier : "J’ai donné mon mari pour la cause, je suis prête à lui donner mon fils, qui est également un combattant", dit-elle fièrement.

L’assistance écoute religieusement le discours de Hassan Nasrallah. À mesure que le ton du chef du Hezbollah monte, ses partisans à Nabatiyé s'enflamment, et crient leur allégeance au leader du Hezbollah. "A tes ordres Nasrallah", crient-ils.

A l’issue du discours, Nazih Mroue la femme d’un combattant mort durant les années 2000 se réjouit : "Sayyed Hassan a montré sa force. Ce qui a été pris par la force, il le reprendra la force", assure-t-elle. Hussein partage le même enthousiasme. "Le monde arabe nous soutient maintenant", commente-t-il.

A Nabatiyé, les partisans du Hezbollah écoutent religieusement le discours du chef du parti chiite, Hassan Nasrallah. (Photo Mohammad Yassine)

A 15h40, les Brigades al-Qassam ont annoncé sur leur chaîne Telegram avoir lancé une "salve de roquettes en direction de la région de Tel Aviv en réponse aux massacres commis contre les civils".

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé vendredi dans un communiqué diffusé sur son site internet avoir été informé “par les autorités israéliennes que l’Institut français de Gaza avait été visé par une frappe israélienne”.

"Nous avons demandé aux autorités israéliennes de nous communiquer sans délai par les moyens appropriés les éléments tangibles ayant motivé cette décision”, ajoute le communiqué. Selon le ministère, “aucun agent de l’Institut, ni aucun ressortissant français ne se trouvait dans l’enceinte de l’Institut”.

Le Croissant-Rouge palestinien a indiqué vers 15h sur son compte X que l’armée israélienne continuait de bombarder en milieu d’après-midi les environs de l’hôpital al-Qods, situé à Tal al-Hawa, au nord de la bande de Gaza.

« De la fumée et de la poussière se répandent dans l’hôpital, provoquant des dégâts encore indéterminés. De plus, les 14.000 civils déplacés, principalement des femmes et des enfants qui se sont réfugiés dans l’hôpital avec le staff médical, sont dans un état de panique », a précisé la société nationale de secours, avant de demander l’arrêt immédiat de ces attaques.

S'exprimant lors d'une conférence de presse à Tel Aviv en milieu d'après-midi, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken a affirmé avoir discuté avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de la possibilité de "pauses humanitaires" afin de protéger les civils palestiniens et augmenter la distribution de l'aide. Il a aussi réitéré le soutien américain à Israël assurant que l’Etat hébreu ne serait "jamais seul".

Plus tôt dans la journée, 13 sénateurs démocrates ont appelé à un cessez-le-feu « de courte durée », faisant ainsi écho à l’appel à une trêve humanitaire défendue par le président américain Joe Biden

Dans leur déclaration relayée par plusieurs médias amérciains et israéliens, les sénateurs jugentcette « pause » nécessaire pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire sous contrôle, de poursuivre les efforts pour obtenir la libérations des otages capturés par le Hamas, et de donner du temps aux dirigeants israéliens et palestiniens pour négocier une solution permettant d’éviter un conflit de longue durée. 

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, vient de terminer son discours.

Nasrallah : Nous menons tous une bataille de résistance. Nous avons encore besoin de temps pour asséner le coup de grâce. Il faut être réaliste. Mais nous remportons des victoires. Nous devons tous oeuvrer pour la victoire de la résistance à Gaza.

Nasrallah aux Américains : Vous pouvez stopper la guerre contre Gaza.

Nasrallah : Aux Américains, je dis : 'Les menaces contre nous ne servent à rien. Vos forces navales en Méditerranée ne nous effraient pas et ne nous ont jamais effrayés. Ces navires, avec lesquels vous nous menacez, nous leur avons préparé une riposte.' Ceux qui vous ont défait au début des années 1980 sont toujours là, avec leurs fils et leurs petits-fils.

Nasrallah : Je le dis en toute transparence et avec un flou constructif : toutes les options sur notre front sont ouvertes et examinées et nous pourrons y recourir à tout moment.

Nasrallah : On nous a dit que l’aviation américaine allait nous bombarder et que la flotte américaine est là pour nous, si nous menons des opérations dans le sud du pays. Et puis une seconde force navale, et une troisième sont arrivées. D’autres arriveront. Mais ces menaces ne changeront rien. Nous avons commencé notre travail sur ce front.
Une escalade, sur le front (libanais), dépend de deux choses : l'évolution de la situation à Gaza; le comportement de l’ennemi sioniste vis-à-vis du Liban. 

A Nabatiyé : Plus le ton du discours de Hassan Nasrallah monte, plus ses partisans à Nabatiyé s'enflamment, criant leur allégeance au leader du Hezbollah. "A tes ordres Nasrallah", crient-ils, selon nos journalistes à Nabatiyé, Lyana Alameddine et Mohammed Yassine. (Photo Lyana Alameddine)

Nasrallah aux Israéliens : Vous commettrez la pire erreur si vous tentez une offensive contre le Liban

Nasrallah : Certains au Liban disent que nous nous aventurons. Cela est vrai, mais cette aventure est juste. Le front libanais a tenté d’attirer le tiers de l’armée israélienne vers la frontière libanaise. Ces opérations à la frontière (libanaise) et dans les fermes de Chebaa provoquent la peur au niveau du commandement politique et militaire de l’ennemi, ainsi que parmi les Américains. Une peur que ce front aille vers davantage d’escalade ou que ce front n’aille vers une guerre plus large. Cela est une possibilité, l’ennemi doit garder cela en tête. Le front libanais est un front de soutien.

Nasrallah sur la question du front libanais : Ce qui se passe sur notre front n'a pas été vu depuis 1948. Même durant la guerre de juillet 2006. La résistance islamique au Liban mène une vraie bataille que seuls ceux dans les zones frontalières, les combattants et les habitants, ressentent. C’est une bataille d’un autre genre, que ce soit au niveau de ses circonstances, de ses moyens, de ses cibles. C’est pour cela qu’un tel nombre de courageux (combattants) sont tombés en martyrs.
Nous avons près de 57 martyrs, en plus de ceux des Brigades al-Qassam, des brigades d’al-Quds, et des civils.

Nasrallah : Ce qui se passe sur le front (libanais) est très important. Pour ceux qui demandent au Hezbollah d’entrer dans une guerre ouverte, ce qui se passe à la frontière peut paraître modéré. Mais ce n’est pas le cas. Et nous ne nous suffirons pas de cela.

Nasrallah : Concernant le front libanais, nous sommes entrés dans la bataille depuis le 8 octobre.

Nasrallah : Concernant les mouvements de la résistance. Et c’est le point que tout le monde attend. La résistance islamique en Irak a commencé à assumer ses responsabilités et a fait savoir qu’elle était prête à entrer dans une nouvelle étape. Les frères au Yémen ont publiquement et officiellement, malgré les menaces américaines et occidentales, pris une série d’initiatives et tiré des missiles et des drones. Même s’ils ont été abattus, ces engins peuvent atteindre Eilat, le sud de la Palestine et les bases militaires israéliennes.

Nasrallah : L’ennemi menace le Liban et sa population. Alors qu’il est embourbé dans les sables de Gaza, il montre ses muscles à la population au Liban.

Nasrallah : Certains disent que si Gaza remporte la victoire, ce sont l’Iran et les Frères musulmans qui gagnent. Mais cela est faux. Une telle victoire sera une victoire dans l’intérêt de toute la région. C’est un intérêt national, un intérêt jordanien, un intérêt syrien et un intérêt national libanais.

Nasrallah : Le premier objectif est la cessation des hostilités et de la guerre contre Gaza. Le deuxième est la victoire de la résistance islamique à Gaza, et précisément du Hamas à Gaza.

Nasrallah : Aujourd’hui, ce qui se passe à Gaza n’est pas une guerre comme les autres. Cette guerre n’est pas un incident comme les autres ou une bataille comme les autres. Il s’agit d’une bataille décisive. L’avant (7 octobre, ndlr) ne sera pas comme l’après.

Nasrallah : Les Etats-Unis sont les premiers responsables de tous les massacres du siècle présent et du siècle passé, à Hiroshima, en Palestine, dans toute la région. L’Amérique doit être sanctionnée. C’est pourquoi la résistance islamique en Irak et en Syrie attaque des positions américaines dans ces deux pays. Cela est une décision sage de la résistance islamique en Irak.

Nasrallah : Aujourd’hui, les Etats-Unis sont entièrement responsable de la guerre à Gaza, Israël n’est qu’un outil pour l'exécuter.

Nasrallah : La bataille s'achèvera avec la victoire de Gaza et la défaite de l’ennemi. Vous ne pourrez parvenir à rien à travers vos massacres.

Nasrallah : L’ennemi veut convaincre le monde qu’il ne mène pas une opération terrestre de grande envergure à Gaza, parce qu’il a peur, qu’il est impuissant. Comment une telle armée va-t-elle combattre son ennemi ? Il y a de la confusion, de la peur et de la faiblesse. Ce que cette armée fait depuis des décennies, c’est commettre des massacres.

Nasrallah : La plus grande erreur, ce sont les objectifs inatteignables que l’ennemi se donne, notamment l’élimination du Hamas.

Nasrallah : Tous les civils (en Israël) qu’on accuse le Hamas d’avoir tués, sont morts sous les balles de l’armée israélienne qui se comportait de manière folle.

Nasrallah : Ces réalisations, ces résultats, ces conséquences, méritent tous les sacrifices, car ils ont jeté les bases d’une nouvelle ère pour les populations de la région.

Nasrallah : Où sont les forces navales et armées israéliennes? Où sont les forces de cette armée qui se targuait d’être la plus puissante de la région ?

Nasrallah : L’administration américaine a accouru pour soutenir cette entité qui vacillait afin qu’elle reprenne l’initiative. Cette rapidité américaine à soutenir les Israéliens a montré la faiblesse et l’échec de cette entité.

Nasrallah : Cette glorieuse opération a provoqué un séisme au niveau de l’entité sioniste. Un séisme militaire, sécuritaire, moral, psychique. Elle a eu des conséquences stratégiques et laissera des traces sur l’entité, aujourd'hui et à l’avenir.

Nasrallah : La République islamique d’Iran soutient ouvertement les mouvements de résistance au Liban, en Palestine et dans la région mais n’exerce pas de tutelle sur leur leadership. Ce qui s’est passé aujourd’hui le prouve.

Nasrallah : Certains disent que l’opération servait les objectifs de l’Iran dans la région ou les négociations sur le nucléaire, mais cela n’est que mensonges. L’opération Déluge d’al-Aqsa est entièrement palestinienne, pour la Palestine, sa cause, son peuple, et n’est lié à aucun dossier régional ou international.

Nasrallah : Le secret entourant cette opération a garanti son succès à travers l’élément de surprise.

Nasrallah : Cette opération est le résultat d”une décision palestinienne à 100%

Nasrallah : -Nous célébrons la mémoire de ces martyrs, ceux de la Résistance islamique au Liban, du Hezbollah, des brigades de la résistance à l’occupation israélienne, les martyrs des brigades Qassam, et les martyrs civils tués par les sionistes, notamment des journalistes.

- Ces martyrs ont remporté une grande victoire. Nous en parlerons davantage dans les prochains jours, à l’occasion de la journée des Martyrs.

-Aux familles des martyrs je dis : nous ne trouverons pas mieux que cette bataille avec les occupants sionistes, sur le plan moral, religieux, légal. Cette bataille est la plus claire.

- Toutes nos salutations à la population de Gaza, le peuple le plus glorieux, alors que nous voyons sur les écrans des télévisions les enfants sortir de sous les décombres et que nous entendons les survivants dire que tout cela est offert pour la cause palestinienne.

-Il y avait quatre sujets pressants sur le plan palestinien : celui des milliers de prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes ; celui de la mosquée d’Al-Aqsa et de Jérusalem ; le blocus sur Gaza depuis près de vingt ans ; les dangers qui menacent la Cisjordanie, notamment les colonies (israéliennes) et les tueries et les arrestations quotidiennes. Tous ces dossiers étaient pressants pour les Palestiniens et leur résistance.

A Nabatiyé : Dans la Husseiniyé (mosquée) de Nabatiyé, les partisans du Hezbollah ont commencé à arriver peu avant 14h30 arborant drapeaux du Hezbollah, du Liban et de la Palestine, pour écouter le discours du chef du parti, Hassan Nasrallah, selon notre journaliste sur place, Lyana Alameddine. "Nous allons prier à Al Aqsa", hurlent les hauts-parleurs. Aux murs, les portraits des "martyrs" morts lors des récents affrontements à la frontière entre le parti chiite et Israël. Une vidéo de Hassan Nasrallah est diffusée. Les partisans brandissent aussi des portraits du leader chiite, aux côtés de portraits de l’imam Khomeyni, guide spirituel de la révolution islamique iranienne. Dans l’assistance, des centaines de femmes et hommes sont assis séparément.
Hamra, 29 ans, habitante de Nabatieh, brandit le drapeau du parti chiite. "C’est un sentiment très beau. Nous l’attendions. Nous n’espérons que du bien de son discours, pour nous et la famille de Gaza", dit-elle. "S’il a tant attendu pour s’exprimer, c’est pour nous surprendre, mais aussi pour surprendre l’ennemi", estime-t-elle, faisant part de son allégeance à Hassan Nasrallah et la résistance "Nous donnerons des milliers de martyrs à la résistance, s’il le faut", martèle-t-elle.

(Photo Mohammad Yassine)

Le Hezbollah a annoncé qu'à 12:20, ses combattants ont visé un rassemblement de soldats israéliens au niveau de la position de Maïtat qui fait face au village libanais de Rmeich, "avec les armes adéquates". Le parti affirme avoir causé "des pertes sûres" parmi les militaires israéliens.

En attendant que Hassan Nasrallah prenne la parole, à 15h, voici quelques recommandations de lecture :

Cet éclairage de Rita Sassine et Anthony Samrani : Discours de Nasrallah : les trois points à scruter de près

Ce commentaire de la poétesse Vénus Khoury-Ghata : Le chef du Hezbollah aime-t-il assez les Libanais pour leur épargner une guerre ?

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a redit vendredi, lors d'une nouvelle visite à Tel-Aviv, qu'Israël avait « le droit » et « l'obligation » de se « défendre » pour s'assurer que l'attaque du 7 octobre ne puisse « plus jamais se reproduire ».

« Nous restons convaincus qu'Israël a non seulement le droit mais aussi l'obligation de se défendre et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le 7 octobre ne se reproduise plus jamais », a-t-il dit, dans des propos rapportés par l'AFP, en allusion à l'attaque sans précédent du Hamas palestinien sur le sol israélien, après une rencontre avec le président israélien Isaac Herzog.

Témoignages de la banlieue sud de Beyrouth : Chahed, membre de la Défense civile du Hezbollah, est venue pour deux raisons. Apporter son soutien aux Palestiniens bombardés à Gaza et se rendre "prête à devenir martyr si le Hezbollah le décide", affirme-t-elle à notre journaliste.

De son côté, Hassan est venu de la Békaa pour écouter le discours de Nasrallah : "Quoi qu'il dise, nous le suivront dans la guerre ou dans la paix", lance-t-il.

(Photo Joao Sousa)

Dans la banlieue sud de Beyrouth : Place Achoura, les baffles crachent des chants de guerre du Hezbollah tandis que des images de propagande défilent sur un écran géant. A sa droite est écrit "martyrs sur le chemin de Jérusalem", rapporte notre journaliste sur place Emmanuel Haddad.

A gauche, les visages des quelque 50 "martyrs" du parti de Dieu tués depuis le début du conflit le 7 octobre entre Israël et le Hamas.

(Photo Joao Sousa)

En image : Des Palestiniennes lavent leur linge avec de l'eau de mer, faute d'eau courante, le 2 novembre 2023 sur une plage du centre de Gaza, alors que le conflit entre le Hamas et Israël se poursuit.

(Photo : REUTERS/Ahmed Zakot)

Le chef du gouvernement irlandais Leo Varadkar a estimé que la réponse israélienne aux attaques du Hamas le 7 octobre ressemble à "quelque chose qui est proche de la vengeance", rapporte l'AFP.

Le Premier ministre centriste s'exprimait auprès des médias irlandais lors d'un déplacement dans la capitale sud-coréenne Séoul.

"Je crois qu'il est très important de ne jamais oublier comment ça a commencé. Cette phase du conflit a commencé avec une attaque sur Israël, où 1.400 civils ont été tués", a-t-il déclaré. Parmi les victimes figure une jeune femme à la double nationalité israélo-irlandaise.

L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a ajouté vendredi les Territoires palestiniens à la liste des pays et territoires nécessitant une aide alimentaire extérieure, rapporte l'AFP.

"En Palestine, selon l'Aperçu des besoins humanitaires pour 2023, 1,5 million de personnes (28% de la population) étaient estimées en situation d'insécurité alimentaire aiguë et nécessitant une assistance immédiate entre mai et juillet 2022 (période de la collecte des données, NDLR): 1,2 million de personnes dans la bande de Gaza et 353.000 personnes en Cisjordanie", rappelle l'agence.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi que 9.227 personnes, dont 3.826 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël.

Selon le ministère, 2.405 femmes figurent aussi parmi ces morts recensés depuis le 7 octobre.

(Photo Mahmud HAMS/AFP)

L’Office des eaux du Liban-Sud a annoncé dans un communiqué que ses installations à Tayr Harfa et Wadi Slouki ont été visées par des tirs israéliens, après le bombardement d’une citerne lui appartenant à Yarine.

Le communiqué indique par ailleurs que les dégâts survenus sur le réseau électrique au Liban-Sud affecteront le travail de la centrale de Taybé, qui permet d’alimenter en eau courante les localités de Meis el-Jabal, Blida, Mhaibib, Aïtaroun, Aïnata, Bint Jbeil, Yaroun, Kounin, Beit Yahoun et Aïn Ebel. Ces dégâts devraient également affecter l’usage des puits de Majdel Selem, Houla, Bani Hayan et Talousé, poursuit le texte.

L’Office des eaux du Liban-Sud a dit travailler avec les institutions concernées pour permettre aux équipes de maintenance de pouvoir se rendre sur place pour effectuer les réparations nécessaires.

Le Hezbollah a annoncé la mort de l'un de ses combattants. Il s'agit de Ali Ibrahim Rmaïti, originaire de Mjadel, au Liban-sud. Le parti ne précise ni le lieu ni la date de sa mort.

Jeudi soir, le Hezbollah a annoncé la mort de cinq de ses combattants.

Depuis le début de son implication dans le conflit le 8 octobre, au lendemain de l’attaque du Hamas en territoire israélien, le Hezbollah a perdu plus de cinquante combattants dans des bombardements israéliens. Plusieurs civils libanais, dont un journaliste de Reuters, ont également été tués dans ces bombardements.

La situation en Cisjordanie occupée est "alarmante et urgente" selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, insistant notamment sur les violences de colons israéliens à l'encontre de la population palestinienne, rapporte l'AFP.

La situation en Cisjordanie occupée y compris Jérusalem Est est "alarmante et urgente parmi les violations croissantes (des droits humains, NDLR) et de nature différente qui se poursuivent", a déclaré Elizabeth Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé vendredi à instaurer au plus vite un "cessez-le-feu humanitaire" dans la bande de Gaza et assuré "poursuivre" ses efforts pour mettre fin au conflit.

"Notre priorité est d'établir rapidement un cessez-le-feu humanitaire", a-t-il déclaré lors du 10e sommet des Etats turciques à Astana, la capitale du Kazakhstan, dans des propos repris par l'AFP.

L'ONU estime les besoins en aide pour la population de Gaza et la Cisjordanie à 1,2 milliard de dollars jusqu'à fin 2023, a indiqué l'agence chargée de la coordination humanitaire (OCHA), dans un communiqué repris par l'AFP.

"Le coût pour répondre aux besoins de 2,7 millions de personnes - c'est-à-dire la totalité de la population de Gaza et 500.000 personnes en Cisjordanie occupée - est estimé à 1,2 milliard de dollars", précise OCHA, ajoutant que l'appel à des fonds lancé initialement le 12 octobre est très insuffisant.

L’armée israélienne bombarde depuis ce matin la localité de Blat Jabal Bassil, au Liban-Sud, rapporte notre correspondant, Mountasser Abdallah, qui cite des habitants de la région.

L’Etat hébreu a également bombardé les villages de Kawzah, Aïta el-Chaab, Ramié et Yater, dans lequel les frappes aériennes ont endommagé des panneaux solaires.

"Israël répondra à tout développement le long de sa frontière nord (avec le Liban, ndlr), aujourd'hui et dans les prochains jours", a prévenu un porte-parole de l'armée israélienne, rapporte Reuters.

"L'armée israélienne est état d'alerte très très élevée" à sa frontière nord, a ajouté le porte-parole.

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, s'est entretenu vendredi matin au Grand Sérail avec le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, en visite officielle au Liban, alors que la guerre entre le Hamas et Israël à Gaza entre dans sa 28e journée.

Durant cette réunion, M. Lecornu a insisté sur « l'importance que toutes les parties au Liban-sud fassent preuve de sagesse et à ne pas pousser la situation au Liban-Sud vers l'escalade et la détérioration », selon un communiqué publié par le gouvernement libanais.

(Photo REUTERS/Mohamed Azakir)

La France "condamne les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires", a fait savoir vendredi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, après plusieurs frappes israéliennes sur le camp de réfugiés de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza.

"La France condamne les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires dont le travail est indispensable aux populations civiles de Gaza", a indiqué M. Véran dans une déclaration transmise à l'AFP, après avoir fait état plus tôt sur BFMTV d'une condamnation "ferme" de Paris après "le bombardement de Jabaliya". 

Des bombardements israéliens visent les abords des villages de Qaouzah, Aïta el-Chaab et Ramié, au Liban-sud, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Faire des stocks de nourriture ou non ? Les Libanais indécis face au risque de guerre. Un article signé Ghadir Hamadi, à lire ici.

(Photo João Sousa)

À Cana, la peur du martyre sans fin. Ce village du Liban-sud a payé un lourd tribut lors des combats qui ont opposé l'État hébreu et le Hezbollah. Aujourd'hui, la crainte qu'il soit de nouveau pris pour cible est prégnante. Un reportage de Lyana Alameddine et Caroline Hayek, à lire ici.

(Photo Mohammad Yassine)

L'armée israélienne et le renseignement du Shin Bet ont tué Moustapha Daloul, un commandant d'un bataillon du Hamas qui aurait pris part aux combats à Gaza contre les militaires israéliens, rapporte le Haaretz.

En image : Une foule pour les funérailles du journaliste palestinien Mohammad Abou Hattab, tué dans une frappe israélienne contre Khan Younès à Gaza, le 3 novembre 2023.

La télévision officielle palestinienne avait annoncé que Mahmoud Abou Hattab, l'un de ses correspondants dans la bande de Gaza, avait été tué jeudi soir dans une frappe israélienne contre son appartement.

Des sources médicales à l'hôpital Nasser de Khan Younès, où les corps ont été transportés, ont indiqué à un correspondant de l'AFP sur place que la frappe avait fait onze morts.

Dans sa dernière intervention en direct à l'antenne peu avant sa mort, Mohammad Abou Hatab, 52 ans, avait évoqué, au 27ème jour de la guerre entre Israël et le Hamas, "les morgues qui se remplissent de martyrs et les corps qui se trouvent encore sous les décombres". 

(Photo : REUTERS/Mohammed Salem)

Huit Palestiniens ont été tués dans des incidents séparés en Cisjordanie occupée, dont l'un a succombé à des blessures précédentes, rapportent des sources médicales palestiniennes citées par l'agence Reuters.

Israël a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi renvoyer à Gaza tous les travailleurs gazaouis bloqués depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre, et "couper tous les liens" avec le territoire contrôlé par l'organisation islamiste.

"Les travailleurs de Gaza qui se trouvaient en Israël le jour du début de la guerre vont être renvoyés à Gaza", a indiqué le cabinet de sécurité israélien dans un communiqué.

(Photo REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa)

Des bombardements israéliens visent actuellement les environs de la localité de Jebbaïn, au Liban-sud, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

De plus, les abords des localités de Naqoura et Alma el-Chaab sont également visés par des frappes israéliennes, selon l'Ani.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est arrivé vendredi matin à Tel-Aviv, où il entend notamment faire pression sur Israël pour assurer la protection des civils palestiniens pris au piège de la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.

M. Blinken, dont c'est le deuxième déplacement au Proche-Orient depuis le début de cette guerre le 7 octobre, doit s'entretenir vendredi matin avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et participer à une réunion de son cabinet de sécurité, selon un journaliste de l'AFP qui l'accompagne.

(Photo JONATHAN ERNST/POOL/AFP)

Par ailleurs, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken débute aujourd'hui en Israël sa deuxième tournée au Proche-Orient depuis le 7 octobre. "Nous allons parler de mesures concrètes qui peuvent et doivent être prises pour minimiser les dommages causés aux hommes, aux femmes et aux enfants de Gaza", a déclaré M. Blinken avant de quitter Washington.

 Antony Blinken a également déclaré que les États-Unis étaient déterminés à empêcher une escalade sur tous les fronts, y compris au Liban-Sud, en Cisjordanie ou ailleurs dans la région, rapporte Reuters. "Nous sommes déterminés à empêcher toute escalade (...) que ce soit au Liban, au nord d'Israël, au sud du Liban, en Cisjordanie ou dans tout autre endroit de la région", a déclaré M. Blinken. "Le président (Joe Biden) a été très clair (...). Nous sommes déterminés à empêcher toute escalade. Il n'est dans l'intérêt de personne que la situation s'aggrave".

Pour rappel : le porte-parole de l'armée Daniel Hagari a annoncé jeudi soir, qu'après une semaine de combats acharnés dans le nord du territoire et de bombardements meurtriers, les soldats israéliens ont "achevé l'encerclement de la ville de Gaza", où se trouve le "centre de l'organisation terroriste Hamas".
"Nous sommes au cœur de la campagne (militaire), nos succès sont impressionnants", s'est félicité le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi lors d'une visite sur une base militaire près de Tel-Aviv. Le dirigeant a toutefois reconnu que l'opération est "difficile" et qu'Israël enregistre des "pertes douloureuses ". L'armée a fait état de 332 soldats tués depuis le 7 octobre.

Voici, aussi, quelques recommandations de lecture avant le discours de Nasrallah :

Cet éclairage de Rita Sassine et Anthony Samrani : Discours de Nasrallah : les trois points à scruter de près

Le reportage d'Emmanuel Haddad, dans la banlieue sud de Beyrouth, ce jeudi : Dans la banlieue sud, on attend la « vérité » du sayyed

Ce commentaire de la poétesse Vénus Khoury-Ghata : Le chef du Hezbollah aime-t-il assez les Libanais pour leur épargner une guerre ?

Yara Abi Akl et Salah Hijazi analysent les raisons pour lesquelles Hassan Nasrallah a décidé de sortir de son silence

Nous vous proposons, également, ce commentaire, de Michael Young : Téhéran peut-il vraiment sacrifier son bouclier libanais ?

Cette analyse, aussi, d'Anthony Samrani : Guerre Israël-Hamas : que de mauvais scénarios (ou presque) pour le Liban

Et ce grand récit de Stéphanie Khouri : Hassan Nasrallah, un mythe façonné par les guerres

Nous vous proposons, ici, un récapitulatif de tout ce qu'il faut savoir pour commencer cette journée qui s'annonce dense.

Jeudi soir, le Hezbollah a annoncé la mort de quatre de ses combattants. Il s’agit de Hussein Walid Zeib, Ali Kazem Ftouni, Mouhssen Rida Ayache et Ali Abbas Melhem.

Quelques heures plus tôt, il avait également annoncé la mort d’un autre de ses combattants, tué dans une frappe israélienne contre Mais el-Jabal.

Depuis le début de son implication dans le conflit le 8 octobre, au lendemain de l’attaque du Hamas en territoire israélien, le Hezbollah a perdu plus de cinquante combattants. Plusieurs civils libanais ont également été tués dans les bombardements israéliens.

Ce discours devrait déterminer si le Hezbollah va engager le Liban de plain-pied dans le conflit. Le Hezbollah a annoncé dès l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par le Hamas contre Israël sa solidarité avec son allié palestinien et revendique des tirs réguliers contre les positions militaires israéliennes dans des secteurs frontaliers depuis le sud du Liban.

Les affrontements transfrontaliers étaient restés généralement limités, tant géographiquement que dans le type d'objectifs visés. Mais jeudi, le Hezbollah a intensifié ses opérations, annonçant avoir attaqué simultanément "19 positions et sites militaires" israéliens, entraînant des frappes de représailles de l'armée israélienne.

Ce vendredi 3 novembre sera marqué par le discours de Hassan Nasrallah. Il s'agit-là du premier discours du chef du Hezbollah depuis le 7 octobre 2023.

Bonjour, 

Nous reprenons la couverture en direct des événements relatifs à la guerre entre le Hamas et Israël et ses débordements dans la région.

Bonjour,

Retrouvez-nous ici, vendredi à 14h30, pour suivre en direct et en français, le premier discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre dernier.