Le ticket moyen du nouveau lobby bar de Lost vaut 50 dollars et plus. Photo DR
Connu à Gemmayzé pour son hôtel-boutique, sa brasserie et son bar à pizzas, Lost a ouvert en février dernier au premier étage de son établissement un nouveau restaurant, le Lost lobby bar. Festif, avec une ambiance « qui s’adapte au cours de la soirée », les plats y sont à partager, avec une offre internationale qui se focalise sur des entrées, détaille Michel Abchee, le propriétaire.
« C’est un lieu où l’on se retrouve pour se régaler autour d’un cocktail ou d'un verre de vin, où l’on discute, et si on veut on peut rester pour voir ce qu’il s’y passe… », résume-t-il. Car Lost s’accompagne de surprises, avec des soirées à thème, des ambiances musicales changeantes et parfois des animations comme des danses. « Nous voulons étonner notre clientèle », explique-t-il.
Lost a commencé en 2019, avec l’ouverture d’un hôtel-boutique composé de 13 chambres, à deux pas des escaliers Saint-Nicolas, sur la rue Gouraud, pour un tarif de chambre moyen de 140 dollars. « Les escaliers Saint-Nicolas, toute la vie qu’ils représentent, m’ont poussé à continuer à investir ici. C’est un très joli quartier de Beyrouth, historique, avec tous ses cafés et son ambiance. »
Mais alors que l’hôtel se porte bien, l’explosion au port le 4 août 2020 le détruit complètement. « Nous avons été les premiers à rouvrir, le 28 août. Nos équipes ont travaillé très vite et très bien. Nous avons poussé les commerces aux alentours à raviver la rue, alors totalement dévastée », se souvient celui qui est partenaire unique de l’entreprise Lost Management SAL.
Trois offres de restauration
Malgré une année 2020 difficile et le départ de ses partenaires, Michel Abchee continue l’aventure Lost seul, entouré de ses équipes à qui il doit tout. Autour de l’immeuble Lost, certains commerces décident de fermer définitivement après le 4 août, dont l’immeuble situé juste en face de Lost. Michel Abchee voit cela comme une occasion d’agrandir l’hôtel et ouvre cinq nouvelles chambres. « Nous avons aussi récupéré le rez-de-chaussée, qui était auparavant un magasin d’accessoires, et l’avons transformé en bar à pizzas, ouvert mi-2022. »
Avec une occupation actuelle d’environ 20 % de son hôtel-boutique, Michel Abchee peut compter sur ses différentes enseignes : le bar à pizzas, la brasserie et le nouveau bar lobby au premier étage. « Nos trois offres de restauration nous permettent de nous adapter aux différentes clientèles. Le ticket moyen du bar à pizzas tourne aux alentours de 20 dollars ; pour la brasserie, c’est plutôt 40 dollars ; et pour le nouveau Lobby bar, c’est 50 dollars et plus. »
Lost, en entier, avec les deux bâtiments et les trois restaurants, a demandé, sur trois ans, plus d’1,5 million de dollars d’investissements, dont « beaucoup de réparations après l’explosion ». Dans les années à venir, Michel Abchee compte développer ce même concept avec une nouvelle adresse dans le quartier d’Achrafieh : « Ce sera un autre hôtel-boutique, avec 16 chambres, car nous croyons en ce pays, malgré les difficultés de la situation actuelle, »
