Israël n'a pas de "plan clair et crédible" pour protéger les civils de Rafah, affirme Blinken : jour 219 de la guerre de Gaza

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Le Hamas "apprécie l'annonce par l'Egypte de sa décision de s'associer à la plainte portée par l'Afrique du sud auprès de la Cour Internationale de Justice (CIJ)" contre Israël, indique le mouvement dans un communiqué.

Le mouvement exhorte "les pays arabes et islamiques et du monde entier à prendre des décisions similaires pour soutenir la cause palestinienne" et à "couper tous les liens" avec Israël.

L'armée israélienne a déclaré dimanche avoir ouvert un nouveau point de passage pour l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, en coordination avec les États-Unis, rapporte Reuters.

Ce point de passage, appelé "Erez occidental", a été ouvert dans le nord de la bande de Gaza afin de permettre le transfert de l'aide humanitaire, a affirmé l'armée dans un communiqué.

L'aviation militaire israélienne a mené un raid près du village de Hebbariyé, dans le caza de Hasbaya au Liban-Sud, selon des habitants.

Une offensive majeure d'Israël à Rafah provoquerait "le chaos" et "l'anarchie", sans pour autant éliminer le Hamas, a alerté le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, tout en admettant que la guerre avait tué plus de civils que de membres du mouvement palestinien, rapporte l'AFP.

Le plan actuellement envisagé par Israël à Rafah "risque de provoquer d'énormes dégâts auprès de la population civile sans pour autant résoudre le problème", a estimé le secrétaire d'Etat sur NBC.

Un autre bombardement israélien a visé les environs de Rachaya el-Foukhar (caza de Hasbaya), rapportent des habitants à notre correspondant.

Des avions de combat israéliens ont effectué un raid sur les fermes de Halta près de Kfarchouba, dans le caza de Hasbaya, ont indiqué des témoins à notre correspondant.

Photo fournie par le bureau de presse du Hezbollah

Le député Mohammad Raad, chef du bloc parlementaire du Hezbollah, a affirmé que la guerre de Gaza "s'achèvera en menaçant Israël avec les otages et en permettant au Hamas d'exercer son pouvoir dans la bande de Gaza", rapporte le parti dans un communiqué.

Des propos tenus à Kfar Kila (caza de Marjeyoun) lors d'une célébration organisée par le Hezbollah en l'honneur de l'un des membres tués, Hassan Ismaïl.

"Toutes les parties concernées, y compris le Hamas, sont quasiment parvenues à une formule pour mettre fin à la guerre", mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "a insisté pour envahir Rafah et poursuivre la guerre agressive contre Gaza", a également affirmé Mohammad Raad.

Le Hezbollah revendique une attaque menée à 16h25 sur un déploiement de soldats israéliens dans les environs de Zebdine, dans les fermes contestées de Chebaa, avec des missiles lourds.

Le Hamas accuse le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'avoir "ruiné les chances d'un accord" en attaquant Rafah, indique l'AFP. Il également que les récentes déclarations de Joe Biden sur les otages sont "un revers" pour les négociations.

Le président américain avait estimé samedi qu'un cessez-le-feu était possible "demain" dans la guerre entre Israël et le Hamas si le mouvement palestinien relâchait les otages.

⚡️ Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a défendu la décision d'interrompre la livraison à Israël de 3.500 bombes, craignant qu'elles ne soient utilisées dans la ville Rafah, en affirmant qu'Israël ne disposait pas d'un "plan crédible" pour protéger les quelque 1,4 million de civils qui s'y trouvent, rapporte Reuters.

S'exprimant lors de l'émission This Week de la chaîne ABC News, M. Blinken a déclaré que le président Joe Biden restait déterminé à aider Israël à se défendre et que la livraison de 3.500 bombes de 2 000 livres et de 500 livres était le seul lot d'armes américaines suspendu.

Cela pourrait changer, a-t-il ajouté, si Israël lançait une attaque de grande envergure contre Rafah, qu'Israël dit vouloir envahir pour en extirper les combattants du Hamas. M. Biden a clairement fait savoir à Israël que s'il "lance une opération militaire d'envergure à Rafah, il y a certains systèmes que nous ne soutiendrons pas et que nous ne fournirons pas pour cette opération", a déclaré M. Blinken. "Nous avons de réelles inquiétudes quant à la manière dont ils sont utilisés", a-t-il poursuivi. Israël doit "avoir un plan clair et crédible pour protéger les civils, ce que nous n'avons pas vu".

Citée par le Haaretz, l'armée israélienne indique avoir abattu une "cible aérienne suspecte" qui a pénétré le territoire israélien depuis le Liban. "Aucune victime ni dégâts n'ont été signalés", précise l'armée. Par ailleurs, des sirènes ont retenti dans le nord d'Israël suite à une intrusion aérienne suspecte.

Des sympathisants du Hezbollah lors des funérailles d'un de ses membres tué par une frappe israélienne, à Adchit (caza de Marjeyoun), son village d'origine au Liban-Sud, le 12 mai 2024. Photo envoyée par le bureau de presse du Hezbollah

La journée se déroule de manière plutôt calme au Liban-Sud, à la frontière avec Israël. Le Hezbollah vient de revendiquer cependant une attaque menée à 14h10 contre "des équipements d'espionnage" israéliens dans la caserne israélienne de Hounine, située face au village libanais de Houla (caza de Marjeyoun). Le parti chiite affirme avoir détruit les équipements visés.

Le Haaretz a indiqué de son côté que des sirènes d'alerte ont retenti dans le nord d'Israël, sans plus de détails.

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Une offensive israélienne d'ampleur contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, "ne peut avoir lieu", a mis en garde le chef des droits de l'homme de l'ONU Volker Türk, car elle contreviendrait au "droit international humanitaire", rapporte l'AFP.

"Je ne vois pas comment les derniers ordres d'évacuation, et encore moins un assaut total, dans une zone où la présence de civils est extrêmement dense, peuvent se conformer aux exigences contraignantes du droit international humanitaire et avec les deux séries de mesures provisoires contraignantes ordonnées par la Cour internationale de justice", a déclaré dans un communiqué M. Türk, Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.

⚡️ Au moins 35.034 Palestiniens ont été tués et 78.755 blessés dans l'offensive israélienne sur Gaza depuis le 7 octobre, rapporte le ministère de la Santé de l'enclave, géré par le Hamas et cité par Reuters.

L'arrêt des ventes d'armes britanniques à Israël si ce dernier lance une attaque terrestre sur Rafah, dans la bande de Gaza, "renforcerait le Hamas", a déclaré le ministre britannique des affaires étrangères David Cameron cité par Reuters.

La Grande-Bretagne se trouve dans une "position totalement différente" de celle des États-Unis en ce qui concerne la fourniture d'armes à Israël, a-t-il déclaré, soulignant que les moins de 1% des armes israéliennes provenant de Grande-Bretagne étaient déjà contrôlées par un système strict. "Nous pourrions, si nous le voulions, envoyer une sorte de message politique et dire que nous allons prendre cette mesure politique", a-t-il déclaré à Laura Kuenssberg de la BBC. "La dernière fois que l'on m'a incité à le faire (...), quelques jours plus tard, l'Iran a lancé une attaque brutale contre Israël, avec notamment 140 missiles de croisière", a-t-il ajouté.

M. Cameron a affirmé que la "meilleure réponse" serait que le Hamas accepte un accord sur les otages. "Annoncer simplement aujourd'hui que nous allons changer toute notre approche des exportations d'armes plutôt que de suivre notre processus prudent, renforcerait le Hamas, rendrait un accord moins probable, je ne pense pas que ce soit la bonne approche", a-t-il déclaré.

"Prétendre qu’il y a des zones sûres (à Rafah) est faux et trompeur", a déclaré dimanche Philippe Lazzarini, chef de l’Unrwa (Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens), sur son compte X. 

"Les autorités israéliennes continuent de publier des ordres de déplacement forcé, autrement connues sous le nom d’ordres d’évacuation. C’est ce qui force les civils à Rafah à fuir n’importe où et partout", a-t-il écrit.

Israël a envoyé ce matin des chars dans l'est de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, après une nuit de bombardements aériens et terrestres intensifs, tuant 19 personnes et en blessant des dizaines d'autres, selon des professionnels de santé cités par Reuters.

Jabalia est le plus grand des huit camps de réfugiés historiques de Gaza et abrite plus de 100.000 personnes, dont la plupart sont des descendants de Palestiniens qui ont été chassés des villes et des villages pendant la guerre israélo-arabe de 1948 qui a conduit à la création de l'État d'Israël.

Samedi en fin de journée, l'armée israélienne a déclaré que les forces opérant à Jabalia empêchaient le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, d'y rétablir ses capacités militaires. "Nous avons identifié ces dernières semaines des tentatives du Hamas de réhabiliter ses capacités militaires à Jabalia. Nous y menons des opérations pour éliminer ces tentatives", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, lors d'une conférence de presse. Il a également affirmé que les forces israéliennes opérant dans le quartier Zeitoun de la ville de Gaza avaient tué une trentaine de militants du Hamas.

Quant au côté israélien :

- Vers 20h, des avions israéliens ont survolé le secteur ouest du Liban-Sud, lançant des ballons thermiques et essayant de cibler les drones suicide du Hezbollah, a déclaré une source sécuritaire à notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah.

- Vers 20h20, des soldats israéliens ont tiré à la mitrailleuse lourde tout en lançant des fusées éclairantes à la périphérie de Rmeich (caza de Bint Jbeil), selon des témoins.

- Les attaques du Hezbollah sur Beit Hilal ont été suivies par des tirs d'artillerie israéliens visant la zone de Wadi Hassan, à la périphérie des villages de Jibbein et Majdel Zoun (caza de Tyr). Israël a également visé Jabal Blatt avec un certain nombre d'obus, selon notre correspondant.

- Ce matin, un calme précaire règne au Liban-Sud. Le journal israélien Haaretz a rapporté, en citant l'armée israélienne, que des drones infiltrés depuis le Liban ont déclenché des sirènes d'alerte à Nahariya, dans le nord d'Israël. Le texte ne précise pas l'heure à laquelle ces alarmes ont retenti.

Les développements survenus à la frontière israélo-libanaise hier en soirée, côté libanais :

- Vers 20h, le Hezbollah a lancé des attaques par drones suicide visant la base militaire israélienne de Beit Hilal et "des plateformes du Dôme de fer", a affirmé le parti dans un communiqué. "Certaines d'entre elles ont été complètement désactivées", ajoute le texte.

- À 20h50, le Hezbollah a de nouveau lancé un drone ciblant un rassemblement de soldats israéliens au centre de la base militaire israélienne de Beit Hilal, ajoutant que "malgré la tentative [d'Israël] de l'intercepter avec des avions de guerre F-16, le drone a atteint sa cible et l'a touchée avec précision".

- Vers minuit, le Hezbollah a visé le site israélien de Marj avec des obus d'artillerie, selon un communiqué du parti chiite. Ce site fait face à la localité libanaise de Markaba (caza de Marjeyoun).

Israël ne devrait pas mener une offensive à Rafah sans "un plan absolument clair" pour protéger la population, a déclaré le chef de la diplomatie britannique David Cameron cité par l'AFP.

"Pour qu'il y ait une offensive majeure à Rafah, il faudrait qu'il y ait un plan absolument clair sur la façon de sauver des vies, de déplacer les gens", a dit le ministre des Affaires étrangères sur la télévision Sky News. "Nous n'avons pas vu de tel plan, c'est pourquoi nous ne soutenons pas" une offensive à Rafah, a-t-il poursuivi.

"Sans plan pour protéger la population, (...) il serait extrêmement dangereux de tenter une offensive majeure", a ajouté David Cameron, soulignant que "des centaines de milliers de personnes" se sont réfugiées dans cette ville après avoir fui d'autres zones de la bande de Gaza.

Des déplacés palestiniens fuient Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 mai 2024. Photo REUTERS/Hatem Khaled

Les services de sécurité civile du Hamas ont annoncé que deux médecins avaient été tués dans des frappes israéliennes sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, rapporte l'AFP.

"Les corps du docteur Mohammed Nimr Qazat et de son fils, le docteur Youssef, ont été découverts en raison d'une frappe sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, et ils ont été transférés à l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa" de la ville, a indiqué cette source.

L'armée israélienne poursuit ses bombardements dans la bande de Gaza, également à Rafah, et a ordonné de nouvelles évacuations de cette ville du sud du territoire palestinien, menacée d'une offensive terrestre d'envergure. "Nos opérations sont limitées et se concentrent sur des avancées tactiques" en "évitant les zones densément peuplées", a affirmé l'armée israélienne dans un communiqué.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé ce matin à un cessez-le-feu "immédiat" dans la bande de Gaza, au retour des otages et à une augmentation de l'aide au territoire palestinien assiégé, rapporte l'AFP.

"Je réitère mon appel, l'appel du monde entier à un cessez-le-feu humanitaire immédiat, à la libération inconditionnelle de tous les otages et à une augmentation immédiate de l'aide humanitaire. Mais un cessez-le-feu ne sera qu'un début. Le chemin sera long pour se remettre de la dévastation et du traumatisme de cette guerre", a-t-il déclaré dans une allocution vidéo lors d'une conférence internationale de donateurs au Koweït.

Alors que les efforts de médiation en vue d'une trêve et de la libération d'otages à Gaza semblent s'enliser, le président américain Joe Biden a lui estimé samedi qu'un cessez-le-feu était possible "demain" dans la guerre entre Israël et le Hamas si le mouvement palestinien relâchait les otages.

Joe Biden a abordé le sujet après avoir averti Israël, mercredi, qu'il cesserait de lui fournir des obus d'artillerie et d'autres armes s'il attaquait Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, tout en déplorant que des civils aient été tués par le largage de bombes américaines.

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Nous sommes au 219e jour de la guerre dans la bande de Gaza. Il s'agit également du 218e jour depuis l'ouverture d'un front au Liban-Sud entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

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