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Politique - Présidentielle au Liban

Berry : La séance de mercredi aura lieu, à moins que le patriarche Raï ne demande un report

Le chef du PSP Walid Joumblatt et le président du Parlement affirment que leur relation est solide, démentant des rumeurs dans la presse sur des tensions entre eux.

Berry : La séance de mercredi aura lieu, à moins que le patriarche Raï ne demande un report

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry (D), à côté du chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt (G). Photo d'illustration Ani

La session parlementaire de mercredi visant à élire un nouveau président au Liban "aura lieu à temps", à moins que le patriarche maronite Béchara Raï ne demande son report, a déclaré le président du Parlement, Nabih Berry, au journal local al-Liwa', dans un entretien publié mardi.

Il s'agira de la 12e session de ce type pour choisir le prochain chef de l'État libanais, les 11 précédentes ayant toutes échoué. Le Liban est sans président depuis la fin du mandat de l'ancien chef de l'Etat Michel Aoun le 31 octobre 2022. Traditionnellement, le président est toujours membre de la communauté maronite.

Dans une interview accordée au journal Al-Joumhouriya publiée également mardi, le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a fait écho aux commentaires de M. Berry, affirmant que "rien ne peut ébranler ma relation" avec le président de la Chambre.

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Leurs propos interviennent après des informations dans des médias locaux faisant état de tensions entre les deux hommes concernant l'élection présidentielle, après que le PSP a annoncé son soutien à l'ancien ministre des Finances Jihad Azour. Le mouvement Amal de Nabih Berry, ainsi que le Hezbollah, soutiennent le chef du Mouvement Marada, Sleiman Frangié.

M.Berry a également confirmé qu'il voterait pour Sleiman Frangié, "indépendamment des résultats du premier tour", laissant entendre que le deuxième tour n'aurait pas lieu car "dès qu'un camp ressent le danger de perdre, il provoquera la perte du quorum en se retirant de la session".

Selon la Constitution libanaise, le président doit être élu avec 86 voix (sur 128 députés) lors du premier tour de scrutin, tandis qu'une majorité absolue de 65 voix est requise lors des tours suivants.

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Aucun deuxième tour de scrutin n'a eu lieu jusqu'à présent, car les députés du camp du Hezbollah et de ses alliés se sont retirés du Parlement après le premier tour, entraînant à chaque fois une perte de quorum. À chaque nouvelle session, M. Berry considère qu'il s'agit d'un nouveau premier tour de scrutin, avec 86 voix nécessaires pour élire un président. Cependant, cette manœuvre va à l'encontre de la Constitution.

M. Azour a officiellement annoncé sa candidature lundi, soutenue par plusieurs partis de l'opposition et députés, affirmant qu'elle n'est "un défi pour personne" et qu'il bénéficie d'une "totale indépendance vis-à-vis des ingérences extérieures".

M. Azour a suspendu temporairement ses fonctions en tant que haut responsable au Fonds monétaire international la semaine dernière après avoir reçu un soutien massif des Forces libanaises (FL), du Courant patriotique libre (CPL), du PSP et d'autres membres de l'opposition.

Interrogé sur la question de savoir s'il appellerait au dialogue, M. Berry a déclaré : "J'ai appelé deux fois au dialogue avant d'annoncer ma position en faveur de la candidature de Sleiman Frangié, mais... toute invitation de ma part donnerait l'impression que j'invite les autres pour les convaincre de notre candidat."

"Que (le patriarche Raï) lance (un appel au dialogue) et je suis prêt à accepter l'invitation. De toute façon, il est revenu de Rome et de Paris avec une impression similaire appelant à la nécessité d'un dialogue entre les Libanais."

Dans une réponse au président de la Chambre, le chef des Forces Libanaises, Samir Geagea, a réagi sur Twitter: "le dialogue, ce n'est pas qu'un parti spécifique choisisse un candidat selon ses propres préférences, puis invite les autres à un soi-disant dialogue pour élire ce candidat. Nous sommes en pleine élection présidentielle, il ne s'agit pas de tractations tribales".

"Rien ne peut ébranler ma relation avec Nabih Berry"

Interrogé sur sa relation avec le leader du PSP, M. Joumblatt, M. Berry a déclaré : "Walid et moi sommes amis depuis longtemps."

"Peu importe qui il nomme (pour la présidence), il ne s'éloignera pas beaucoup de moi", a-t-il ajouté, avant de démentir que Taymour Joumblatt, le fils de Walid et bientôt héritier de la direction du parti, lui ait demandé un rendez-vous qui lui avait été refusé.

M. Joumblatt a déclaré pour sa part à al-Joumhuriya : "Rien ne peut ébranler ma relation avec Nabih Berry."

Dans le contexte du vote du bloc du Rassemblement démocratique en faveur de Jihad Azour, M. Joumblatt a ajouté que "nous connaissons très bien les équilibres et la composition de ce pays, donc il n'y a pas lieu de s'en prendre à qui que ce soit."

"Dans le contexte de notre soutien à M. Azour, nous avons souligné la nécessité d'entente et de consensus autour de lui, loin de l'approche du défi", a ajouté le chef du PSP.

"Nous devons donc être en harmonie avec nous-mêmes lors de la session de demain", a déclaré Walid Joumblatt, notant que "cela aurait peut-être été mieux si Jihad Azour avait adopté une tactique différente dans la gestion de sa candidature."

La session parlementaire de mercredi visant à élire un nouveau président au Liban "aura lieu à temps", à moins que le patriarche maronite Béchara Raï ne demande son report, a déclaré le président du Parlement, Nabih Berry, au journal local al-Liwa', dans un entretien publié mardi.Il s'agira de la 12e session de ce type pour choisir le prochain chef de l'État libanais, les 11...

commentaires (9)

Borsalino et Al Capone en une seule photo. Tous les réuni depuis les années 70: La guerre, les trahisons. les meurtres, les vols, les arnaques, les trafiques, etc... comment peuvent ils donc a n'importe quel moment se passer l'un de l'autre? J’espère que Taymour, l’héritier du trône, est différent car le poids de l'histoire du père et du grand père ne l’honore point. Quand a Berry, espérerons qu'il ne laissera pas d’héritier politique ce sera la catastrophe non seulement pour le pays mais pour l’humanité.

Pierre Christo Hadjigeorgiou

08 h 42, le 14 juin 2023

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Commentaires (9)

  • Borsalino et Al Capone en une seule photo. Tous les réuni depuis les années 70: La guerre, les trahisons. les meurtres, les vols, les arnaques, les trafiques, etc... comment peuvent ils donc a n'importe quel moment se passer l'un de l'autre? J’espère que Taymour, l’héritier du trône, est différent car le poids de l'histoire du père et du grand père ne l’honore point. Quand a Berry, espérerons qu'il ne laissera pas d’héritier politique ce sera la catastrophe non seulement pour le pays mais pour l’humanité.

    Pierre Christo Hadjigeorgiou

    08 h 42, le 14 juin 2023

  • UNE INSULTE CONTRE LE PATRIARCHE RAI QUE DE DECHARGER SUR SES EPAULES LES COMBINES DU PERCHE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 39, le 13 juin 2023

  • Deux commentaires: n'importe quoi cette question de déférer à un chef religieux sur des questions constitutionnelles (mais dans cette bananeraie rien n'est surprenant). Pas surprenant la relation fusionnel le entre ces deux seigneurs de la guerre et grands râleurs des richesses de ce pays.

    Michael

    17 h 33, le 13 juin 2023

  • Le patriarche RAÏ n´à aucun droit constitutionnel de demander le report de la séance. Que le garant de la constitution (puisque président du parlement) profère de telles paroles montre à quel point il se moque de la constitution qu'il est censé protéger, pour pousser le modèle féodal/tribal dont il est le meilleur exemple. La gerbe !

    Ziad CHOUEIRI

    16 h 27, le 13 juin 2023

  • Walid et Nabih, les pépés flingueurs ..Ils seraient comiques s’ils n’étaient pas responsables de l’un des plus grands hold up de tous les temps, celui de l’avenir d’un peuple.

    JB El catalán

    14 h 38, le 13 juin 2023

  • Il faut donc une nouvelle constitution et un Hezb sans armes

    TrucMuche

    13 h 44, le 13 juin 2023

  • Premier tournet deuxième tour .... quand on etait gosses on chantonnait harab harab kalb elharab quand kelkun refusait la confrontation... beaucoup des députés connaissent cette rengaine...

    Wlek Sanferlou

    13 h 44, le 13 juin 2023

  • Et si, unilatéralement et quoi qu'il en coûte, on décidait de la partition pure et simple de ce pays et que qui veut aille vivre avec qui il veut. Tout le monde sera ravi.

    Remy Martin

    13 h 40, le 13 juin 2023

  • il sert a quoi ce pays

    Abdallah Barakat

    13 h 00, le 13 juin 2023

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