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Lifestyle - Gastronomie

Falafels, hommos et feuilles de vigne à la sauce coréenne

Gangnam Falafel est un restaurant libano-coréen de plus en plus populaire à Paris. La longue file d’attente devant la façade verte et blanche est suffisamment suggestive pour intriguer les plus curieux, qui découvriront une fusion culinaire jamais tentée jusqu’ici, avec l’expérience de Nicky Lee et Abbas Hatoum.

Falafels, hommos et feuilles de vigne à la sauce coréenne

À l’origine des trouvailles qui marient le tofu et la crème de sésame : Nicky Lee, qui a choisi de quitter le monde de la mode pour intégrer celui de la restauration. Photo DR

Au cœur de la rue Saint-Maur à Paris, Gangnam Falafel campe un décor intimiste avec ses murs en brique rouge, sa végétation suspendue et sa carte éloquente, pétillante et colorée, qui ne craint pas de marier les saveurs les plus éloignées. Les mets proposés par ce restaurant libano-coréen rendent compte de ces rencontres gustatives inédites, Corn Dogs, Gangnam Falafel Bowls, Kimchi Bibimbap Bowls…

C’est en 2010, chez Monoprix, que se rencontrent Abbas Hatoum, étudiant franco-libanais en informatique, et Nicky Lee, venue de Corée pour poursuivre sa formation de styliste à Paris. Pendant sept ans, ils sont en couple, puis ils demeurent associés dans différents projets.

Une carte éloquente, pétillante et colorée, qui ne craint pas de marier les saveurs les plus éloignées. Photo DR

« Quand Nicky a souhaité lancer sa marque de sacs à main, on s’est investis tous les deux pendant deux ans. Et puis on a souhaité ouvrir notre restaurant, en 2020. C’est Nicky qui a eu l’idée de la fusion des gastronomies libanaises et coréennes, et elle a expérimenté beaucoup de recettes. Depuis que l’on se connaît, elle a régulièrement fréquenté la cuisine libanaise et cela l’a inspirée pour créer des fusions de goûts », explique l’informaticien, qui partage aujourd’hui sa vie entre Dubaï et Paris. « Je suis investisseur principal et responsable administratif de Gangnam Falafel, et c’est Nicky qui s’occupe des créations culinaires, qui sont vegan. Ainsi, elle a imaginé une version du kimchi coréen sans saumure de poisson, avec seulement du chou fermenté. C’est un accompagnement extrêmement populaire en Corée, qu’elle propose à nos clients d’associer à du hommos ou du falafel », précise Abbas Hatoum. Ce dernier affectionne tout particulièrement le bowl autour de champignons frits, qui ont un goût de poulet, et qui répondent bien aux saveurs et à la texture des feuilles de vigne.

Au cœur de la rue Saint-Maur à Paris, Gangnam Falafel campe un décor intimiste. Photo DR

« J’aime bien le dessert coréen que prépare Nicky, ce sont des galettes, appelées yakwa, qu’elle associe à du Nutella et des amandes grillées. On propose aussi des baklawas. Nos clients apprécient beaucoup nos boissons, qui sont faites maison. Nicky a imaginé des boissons au gingembre, à la vanille avec des graines de chia, ou au bissap, également appelée oseille de Guinée. C’est une plante de couleur rouge à partir de laquelle on fabrique des jus au Sénégal. Nous travaillons avec des employés originaires d’Afrique et Nicky s’en est inspirée », constate l’entrepreneur, qui ne s’est pas laissé arrêter par la pandémie du Covid pour ouvrir son établissement. « Avec le confinement, nous avons fait la vente à emporter et on a commencé à avoir beaucoup de succès ; il s’est mis à y avoir de longues files d’attente devant le restaurant. Notre clientèle est très variée, des gens du quartier, des jeunes qui viennent de loin après nous avoir vus sur les réseaux sociaux ; certains touristes nous ont recommandé sur des blogs, des vidéos TikTok… » indique Abbas Hatoum, qui est fier de dire qu’ils sont les premiers gastronomes à avoir associé les nourritures coréennes et libanaises. Depuis, ils ont fait des émules : un autre couple libano-coréen s’est inspiré de leur expérience qui associe le falafel aux bananes plantain dans un sandwich, et a ouvert un établissement de ce type à Toulouse.

Fafafels, hommos et feuilles de vigne parmi les ingrédients de ce bowl mariné à la sauce coréenne. Photo DR

Du kimchi au zaatar, avec de la sauce soja

À l’origine des trouvailles qui marient le tofu et la crème de sésame : Nicky Lee, qui a choisi de quitter le monde de la mode pour intégrer celui de la restauration. « Le rythme y est beaucoup plus fatigant, et je travaille énormément car je veux que tout soit parfait pour mes clients. Mais je suis beaucoup plus heureuse, car mon métier me permet des contacts humains de meilleure qualité. Je me sens plus à l’aise, je n’ai pas besoin de montrer ma différence par mes habits, et quand les gens apprécient ce qu’ils mangent, je me sens très proche d’eux », confie cette ancienne mannequin, qui est particulièrement sensible à la dimension diététique de ses plats. « Je veux qu’ils soient complets, avec beaucoup de vitamines et de protéines, et cette préoccupation qualitative est très appréciée », ajoute Nicky Lee, qui allie régulièrement le kimchi, le zaatar et la sauce soja.

La devanture de Gangnam Falafel, un restaurant libano-coréen de plus en plus populaire à Paris. Photo DR

Outre le Gangnam Falafel Bowl, les plats les plus populaires sont le bento au poulet vegan, ou encore le corn dog vegan, fait à partir de fausses saucisses et de faux fromages, constitués de solutions végétales qui ont le même goût que la viande. Forts de leur succès, les deux associés vont ouvrir un second restaurant près de celui-ci, car la demande est très forte. « Ce sera un salon de thé, et je vais créer mes desserts et mes boissons. Afin d’élaborer ce projet, je collabore avec quelques influenceuses, notamment pour la conception de desserts vegan. Quelques magasins sépareront nos deux établissements, mais on retrouvera les mêmes couleurs pour la devanture ; l’ouverture est prévue pour la fin de l’été », annonce Nicky Lee avec détermination. Un des ingrédients phares de ces desserts en cours de réalisation ? La datte, qui promet d’en faire voir de toutes les couleurs ces prochaines semaines.

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commentaires (1)

Aussi dans la cuisine flamande et hollandaise la saumure de poisson est tres populaire et un plat excellent c'est le 'pekelharing' (haring en saumure) ou le 'maatjes' (haring fermentee). J'ai vu une fois un video de poisson fermentee en Egypte donc je suis sur que ces plats existent aussi au Liban et en Egypte mais je n'ai pas pu trouver des endroits au Liban avec poisson fermentee ou poisson en saumure. Le "kabis" que j'ai vu c'est de legume et je n'ai pas vu nulle part "kabis" de poisson. Pourtant par exemple au Liban Nord dans la region de Enfeh on a du sel marin pour preparer des conserves ou saumure de poisson. En tous cas, la cuisine libanaise certainement a des plats de poisson fermentee comme la cuisine coreenne ou asiatique. Peut-etre archeologiquement on trouvera que les Romains preparaient de la sauce de poisson (le "garum") au Liban.

Stes David

17 h 05, le 07 août 2022

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Commentaires (1)

  • Aussi dans la cuisine flamande et hollandaise la saumure de poisson est tres populaire et un plat excellent c'est le 'pekelharing' (haring en saumure) ou le 'maatjes' (haring fermentee). J'ai vu une fois un video de poisson fermentee en Egypte donc je suis sur que ces plats existent aussi au Liban et en Egypte mais je n'ai pas pu trouver des endroits au Liban avec poisson fermentee ou poisson en saumure. Le "kabis" que j'ai vu c'est de legume et je n'ai pas vu nulle part "kabis" de poisson. Pourtant par exemple au Liban Nord dans la region de Enfeh on a du sel marin pour preparer des conserves ou saumure de poisson. En tous cas, la cuisine libanaise certainement a des plats de poisson fermentee comme la cuisine coreenne ou asiatique. Peut-etre archeologiquement on trouvera que les Romains preparaient de la sauce de poisson (le "garum") au Liban.

    Stes David

    17 h 05, le 07 août 2022

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