Notre couverture en direct de l'élection du président et vice-président du Parlement, ainsi que du Bureau de la Chambre, s'arrête ici. Merci de nous avoir suivis.
Peu avant 14h30, le président du Parlement, Nabih Berry, annonce une nouvelle réunion de la Chambre mardi prochain à 11h pour l'élection des commissions parlementaires. La séance a ensuite été levée.
Suite à leur élection, Nabih Berry, Elias Bou Saab, et les membres du nouveau Bureau du Parlement sont attendus au palais de Baabda, où ils seront reçus par le chef de l'Etat Michel Aoun.
Alain Aoun est élu au premier poste (maronite) de secrétaire du Bureau du Parlement avec 65 voix sur un total de 128. Face à lui, Ziad Hawat a obtenu 38 voix, Michel Douaihy, malgré son retrait, 4. Neuf bulletins blancs ont été comptabilisés et dix annulés.
Après le retrait de Firas Hamdan de la course, Hadi Aboulhosn est le seul candidat au poste de second secrétaire (druze) et il est donc élu d'office.
Les trois membres du bureau du Parlement, Hagop Pakradounian (Tachnag), Michel Moussa (Mouvement Amal) et Karim Kabbara (apparenté au courant du Futur), ont également été élus d'office, sans recours au vote, faute de concurrence.
(Photo d'Alain Aoun fournie par le Parlement libanais)
Pendant les célébrations pour la réélection de Nabih Berry au perchoir, des médias et les réseaux sociaux ont partagé des images d'hommes en uniforme des Forces de sécurité intérieure (FSI) qui dansaient dans la rue la dabké, danse traditionnelle libanaise, devant Aïn el-Tiné. Les membres de la police du Parlement portent généralement soit l'uniforme des agents des FSI, soit ceux de l'armée libanaise, tandis que certains sont parfois vus en habits civils au niveau des entrées de la Chambre.
La police du Parlement est une entité indépendante du reste des forces de l’ordre. Elle est directement affectée à la présidence de la Chambre et a pour mission de sécuriser le périmètre du Parlement.
شرطة #مجلس_النواب تحتفل بفوز الرئيس #نبيه_بري بولاية سابعة كرئيس للبرلمان pic.twitter.com/ZtfDPfkNqS
— Al Jadeed News (@ALJADEEDNEWS) May 31, 2022
(Photo : Des agents des FSI dansent à Aïn el-Tiné pour célébrer la réélection de Nabih Berry à la présidence du Parlement. Crédit : REUTERS/Aziz Taher)
Firas Hamdane, député issu de la contestation, annonce son retrait, ainsi que celui de son collègue Michel Douaihy, de la course pour l'élection des secrétaires du Bureau du Parlement, en signe de protestation contre l'attribution confessionnelle de ces postes.
(Photo : Firas Hamdane au Parlement. Crédit AFP / ANWAR AMRO)
Faites connaissance avec les figures de la contestation qui sont entrées au Parlement : lisez notre portrait de Firas Hamdan : Firas Hamdan, une balle et la politique au cœur.
Les deux secrétaires doivent venir des communautés druze et maronite. La procédure de vote suscite une polémique, certains députés, notamment de l'opposition, mettant en avant la nécessité de voter pour les deux dans un même bulletin, alors que dans l'autre camp, on préconise le vote sur la base d'un nom par bulletin.
Cette polémique illustre les tensions entre les deux camps au sein de la Chambre, l'enjeu étant l'équilibre politique au sein de l'instance dirigeante du Parlement.
Après une dizaine de minutes de discussions, la Chambre opte pour un vote avec un nom par bulletin.
Une polémique oppose plusieurs députés au président du Parlement concernant les modalités de vote des deux secrétaires du Parlement. Ces membres du Parlement arguent qu'ils peuvent déposer dans l'urne un bulletin contenant deux noms, tandis que le président de la Chambre persiste et signe pour qu'un seul nom soit inscrit par bulletin.
Les candidats à ces postes sont Alain Aoun (CPL), Hadi Aboulhosn (Parti socialiste progressiste, joumblattiste), Ziad Hawat (allié aux Forces libanaises), Firas Hamdan (contestation) et Michel Douaihy (contestation).
S'exprimant à l'issue de son élection, le nouveau vice-président de la Chambre Élias Bou Saab remercie son rival perdant Ghassan Skaff pour cette "noble compétition". "C'est cela la véritable démocratie", estime-t-il, espérant pouvoir "collaborer" avec les députés.
Le député aouniste Elias Bou Saab (Metn) est élu vice-président du Parlement libanais au second tour, après avoir obtenu 65 voix en sa faveur sur un total de 128, contre 60 pour son concurrent, Ghassan Skaff, un indépendant de la Békaa-Ouest-Rachaya, soutenu par le Parti socialiste progressiste du leader druze Walid Joumblatt. Deux bulletins blancs ont également été déposés dans l'urne, tandis qu'un autre a été annulé. Le poste de vice-président du Parlement échoit traditionnellement à un élu grec-orthodoxe.
Au premier tour, M. Bou Saab avait obtenu 64 voix et ne pouvait donc pas se prévaloir de la majorité absolue de 65 voix, nécessaire à son élection.
(Crédit photo : Dalati et Nohra)
En attendant les résultats du second tour de l'élection du vice-président du Parlement, retrouvez ici le portrait de Halimé Kaakour, l’élue féministe de Baassir qui bouscule les codes.
A l'issue d'un premier tour de vote pour la vice-présidence de la Chambre, le député aouniste Elias Bou Saab obtient 64 voix sur 128 au total, le député Ghassan Skaff, un indépendant de la Békaa-Ouest-Rachaya, soutenu par le Parti socialiste progressiste du leader druze Walid Joumblatt, 49 voix. Treize bulletins blancs ont été glissés dans l'urne et deux autres annulés. Un deuxième tour est organisé, aucun candidat n'ayant obtenu la majorité absolue, de 65 voix.
Après la fin du dépouillement du premier tour pour l'élection du vice-président de la Chambre, un député du Hezbollah a tenté de faire valoir que la majorité absolue devait être comptée sur la base d'un total de 126 bulletins et non de 128, les deux bulletins annulés ne devant pas être pris en compte, selon lui. Après un échange à ce sujet avec des députés de l'opposition, Nabih Berry n'a pas retenu la proposition du député du Hezbollah, et un second tour a donc été organisé.
Dans une allocution prononcée juste après son élection, Nabih Berry remercie "les députés qui m'ont accordé leurs voix", mais également "ceux se sont opposés à mon élection (...)". "Face aux votes blancs, nous tendons la main à tous pour sauver le Liban", ajoute M. Berry. Il met en garde contre "l'arme du blocage" qui constitue selon lui "un grand crime".
A Saïda, dans la Békaa et dans la banlieue sud de Beyrouth, des Libanais célèbrent la réélection de Nabih Berry, selon nos correspondants locaux. Des tirs en l'air, nourris, sont entendus à Haret Saïda (Sud), dans le sud de Beyrouth, ainsi que dans la Békaa, malgré l'appel lancé lundi par le président du Parlement, qui avait exhorté ses partisans à ne pas recourir à cette pratique qui fait régulièrement des victimes dans le pays.
A Bednayel, dans la Békaa, des partisans du mouvement Amal, brandissant les drapeaux verts du parti, distribuent des pâtisseries aux passants.
(Photo : des partisans de Nabih Berry à Bednayel. Crédit Sarah Abdallah)
Hormis les 65 bulletins en faveur de la réélection de Nabih Berry, 23 bulletins blancs ont été glissés dans l'urne et 40, contenant entre autres des messages appelant à la justice pour la double explosion du 4 août au port de Beyrouth ou pour l'assassinat de l'intellectuel Lokman Slim, ainsi que le message "La République forte" du nom du groupe parlementaire des Forces libanaises, ont été annulés.
Avec ces 65 votes, c'est la première fois que M. Berry est aussi mal élu ou réélu depuis 1992.
Nabih Berry, l’irremplaçable rouage du malheur libanais : Retrouvez ici le portrait du président du Parlement, réélu pour un septième mandat consécutif.
Le président sortant du Parlement libanais, Nabih Berry a été réélu mardi à son poste, qu'il occupe sans interruption depuis 1992.
Âgé de 84 ans, le chef du Législatif est parvenu à se faire réélire pour un septième mandat consécutif, en récoltant 65 voix sur un total de 128, ce qui constitue la majorité absolue, au premier tour. Il a notamment obtenu les votes des députés de son groupe parlementaire (15 élus avec les apparentés), du Hezbollah (13 élus), du Tachnag (3 élus), des Marada (2 élus) et d'indépendants gravitant dans l'orbite du parti pro-iranien.
Un échange verbal tendu oppose le président sortant du Parlement aux députés Samy Gemayel, chef du parti Kataëb, et Paula Yacoubian, issue de la contestation, concernant les modalités de dépouillement des votes. Ces députés souhaitaient que les noms écrits sur les bulletins annulés soient lus à haute voix, ce à quoi s'opposait Nabih Berry avant de céder.
Plusieurs bulletins de vote dépouillés par M. Berry contenaient le message : "Justice pour le port", en allusion à la double explosion au port de Beyrouth, le 4 août 2020, qui a fait plus de 200 morts. L'enquête sur ce drame est suspendue suite à des recours introduits, notamment, par des députés réélus, mis en examen par le juge Tarek Bitar, et dont certains sont membres du mouvement Amal, du président Berry. La phrase "Justice pour Lokman Slim" a également été glissée dans l'urne par certains députés, qui ont voulu rendre hommage à l'intellectuel chiite et opposant notoire au Hezbollah assassiné en février 2021 au Liban-Sud. Tous ces bulletins ont été annulés. Ont également été annulés des bulletins contenant le message "La République forte", du nom du groupe parlementaire des Forces libanaises de Samir Geagea.
(Photo : des proches de victimes de la double explosion du port, le 31 mai 2022. Crédit Mohammad Yassine).
"Cette semaine où le trône de Berry a vacillé" : Retrouvez ici le récit de notre chroniqueur politique Mounir Rabih.
Après lecture d'articles du Règlement intérieur de la Chambre et du nom de tous les députés, les élus votent pour le président de la Chambre. Le vote se fait anonymement, les membres du Parlement devant déposer un bulletin avec le nom de leur candidat dans une urne, avant dépouillement.
Le président sortant et doyen de la Chambre, Nabih Berry, annonce le début de la session parlementaire. Il est assisté par les deux plus jeunes députés, Michel el-Murr et Ahmad Rustom.
(Photo : Le député du Metn Michel el Murr. Crédit : Parlement libanais/Flickr)
Pour ce qui est de la présidence de la Chambre, Nabih Berry est assuré de sa reconduction pour la septième fois consécutive depuis 1992, en l’absence de concurrence. Mais il faudra voir si les députés du CPL voteront pour lui, sur fond d'animosité historique entre d'une part le président Michel Aoun, son gendre et chef des aounistes, Gebran Bassil, et d'autre part le chef du Parlement. Une rencontre entre ce dernier et Élias Bou Saab, député CPL du Metn, à Aïn el-Tiné samedi dernier a toutefois laissé penser qu'un accord a été conclu en coulisses entre les deux parties afin d'assurer des voix du CPL au chef du législatif. Des informations qui ont toutefois été démenties avec véhémence par le parti aouniste.
Les regards seront aussi tournés vers les députés élus de la contestation, dont la position, lundi soir, demeurait floue, concernant aussi bien ce qu'ils inscriront sur leur bulletin de vote tant pour la présidence que pour la vice-présidence du Parlement. Si l'un d'eux évoquait la possibilité que leur vote aille, pour la vice-présidence, au député Melhem Khalaf, l'ex-bâtonnier de Beyrouth issu de leurs rangs, ce dernier avait préalablement démenti briguer ce poste. Les Kataëb ont de leur côté dit attendre de voir ce que feront les partis d'opposition pour prendre leur décision. Les Forces libanaises voteront, elles, pour le député Ghassan Skaff.
Faites connaissance avec les figures de la contestation qui sont entrées au Parlement : le portrait de Yassine Yassine : le fils « controversé » d’un petit village de la Békaa-Ouest.
Les députés issus de la contestation sont arrivés sur la place de l'Etoile, au son de chansons révolutionnaires et entourés de quelques centaines de manifestants, après une marche qui était partie du port de Beyrouth et un bref arrêt sur la place des Martyrs.
(Photo : Les treize députés issus de la contestation sur la place de l'Etoile. Crédit Mohammad Yassine)
Parmi les nouveaux élus issus du soulèvement populaire d'octobre 2019, retrouvez ici le portrait de Najat Aoun Saliba, une scientifique à la volonté de fer au Parlement.
Contrairement à la majorité de leurs collègues qui sont arrivés sur la place de l'Etoile dans de grosses berlines, les députés issus de la contestation sont arrivés à pied, accompagnés de plusieurs centaines de personnes qui s'étaient rassemblées dès 9h devant le port de Beyrouth, afin de leur témoigner leur soutien.
(Photo : des manifestants et proches de victimes des explosions du 4 août 2020 rassemblés autour des députés issus de la contestation devant le port de Beyrouth. Crédit Mohammad Yassine)
En attendant que tous les députés soient présents à l'hémicycle, nous vous proposons une session de mise à jour avec cet article : Face à Bou Saab, que feront les opposants ?
Le vote aura lieu dans l'Hémicycle, place de l’Étoile, ce qui en soi est important, car la dernière réunion en ce lieu remonte au 11 février 2020. Ce jour-là, le gouvernement de Hassane Diab obtenait la confiance des députés, malgré une vive opposition populaire dans la rue, dispersée à coups de gaz lacrymogènes et canons à eau. La séance marathonienne avait duré huit heures. En février 2020, le Liban s'enfonçait depuis huit mois dans une crise économique inédite, et la révolte populaire du 17 octobre 2019 s'essoufflait déjà. Deux mois après son déclenchement, et face aux manifestations quasi-quotidiennes dans le périmètre du Parlement, les autorités avaient installé des murs en béton, des barrières métalliques et des fils barbelés, afin de barrer tous les accès à l'Hémicycle.
Quelque jours après la séance du 11 février 2020, le premier cas de coronavirus au Liban était confirmé. Le pays sera totalement confiné en mars. Ce n'est que le 21 avril que le Parlement reprend ses réunions, mais cette fois-ci au palais de l'Unesco, à Beyrouth, pour des raisons sanitaires, selon les autorités. La dernière réunion de la Chambre s'est tenue le 28 avril dernier, toujours à l'Unesco.
Bonjour,
Merci d'avoir rejoint notre couverture en direct de l'élection du président et du vice-président de la nouvelle Chambre. La séance est prévue à 11h.
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Un jour de deuil pour le Liban. Les espoirs de changement sont enterrés. Cette séance a montré que , même si le Hezbollah n'a plus la majorité, le gang Amal-Hezbollah-CPL peut continuer à faire la loi.
19 h 42, le 31 mai 2022