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À La Une - Liban

Un mur de béton installé près de la Place Riad el-Solh dans le centre de Beyrouth

Il s'agit vraisemblablement d'une mesure pour barrer le passage aux fauteurs de troubles et partisans du mouvement Amal et du Hezbollah, qui empruntent ce passage pour s'attaquer aux manifestants et aux forces de de l'ordre.

Des blocs de béton installés rue de Syrie, dans le centre-ville de Beyrouth, le 18 décembre 2019. Photo Luca Mouzannar

Un mur formé de blocs de béton a été installé mercredi matin rue de Syrie, à proximité de la place Riad el-Solh dans le centre de Beyrouth, l'un des épicentres de la mobilisation depuis le 17 octobre. Ce mur semble viser à barrer le passage aux fauteurs de troubles et partisans du mouvement Amal et du Hezbollah, qui ont notamment emprunté ce passage, ces derniers jours, pour s'attaquer aux manifestants et aux forces de l'ordre. L'objectif est de permettre aux forces anti-émeute de protéger les manifestants et d'éviter les accrochages, a expliqué un officier sur place à l'AFP.

Dans la nuit de mardi à mercredi, de jeunes partisans de Amal et du Hezbollah se sont rendus, autour de minuit, dans le centre-ville de Beyrouth, lançant des pétards et des feux d'artifice sur les forces de l'ordre, et poussant l'armée à intervenir dans le secteur de Riad el-Solh. La veille, de violents affrontements avaient déjà opposé les forces de l’ordre à des fauteurs de troubles parmi les partisans des deux partis chiites dans le centre-ville de Beyrouth, où des actes de vandalisme ont été commis.

Ce n'est pas la première fois que les autorités montent des murs dans le centre-ville. En 2015, alors que le Liban était en pleine crise des déchets, les forces de l'ordre avaient installé un mur similaire, suscitant la colère des manifestants. Le mur de béton avait alors été baptisé "mur de la honte" sur les réseaux sociaux.

Mardi, des travaux de consolidation ont par ailleurs été entrepris devant un des accès menant au Parlement, dans le centre-ville. Près de la mosquée al-Omari, rue Weygand, une barrière métallique, scellée sur des piliers d'une hauteur d'un mètre, a ainsi été installée.



Invitée lors d'une émission de télévision sur la chaîne locale LBC, la ministre sortante de l'Intérieur, Raya el-Hassan, a justifié l'édification de ce mur en soulignant qu'il permet d'épargner les agents des forces anti-émeute, qui sont en nombre réduit, en restreignant certains accès vers le centre-ville. "Aujourd'hui, nous construisons un mur mais rien ne nous interdit de le démanteler plus tard, lorsque les circonstances le permettront", a-t-elle ajouté. 


Deux mois après le début du mouvement de contestation, les rassemblements organisés dans le centre de la capitale ont fini par perdre leur côté pacifique, lorsque les forces de l'ordre ont brutalement réprimé samedi et dimanche soir les manifestants près du Parlement, à grand renfort de gaz lacrymogènes. Certains agents des forces de sécurité, notamment les brigades anti-émeute et la police du Parlement, ont fait usage de violence excessive envers les contestataires. Ces accrochages ont été dénoncés avec force, notamment sur les réseaux sociaux.


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commentaires (7)

Tant qu'il y a ces stupides souris dansantes on va continuer a eriger des MURS .Bien entendu c'est la faute des autres Nous on est des REVOLUTIONNAIRES sans programme ,sans queue et sans tete ....

aliosha

17 h 06, le 19 décembre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • Tant qu'il y a ces stupides souris dansantes on va continuer a eriger des MURS .Bien entendu c'est la faute des autres Nous on est des REVOLUTIONNAIRES sans programme ,sans queue et sans tete ....

    aliosha

    17 h 06, le 19 décembre 2019

  • Pourquoi ne pas sévir à la source du problème, c'est-à-dire d'ordonner au Hezbollah et à AMAL qui se prétendent libanais, de contrôler leurs partisans et autres suiveurs trop...dévoués et qui adorent la bagarre ? Ou a-t-on peur de ces deux "Partis" et de leurs "chefs" manifestement intouchables et tout-puissants puisque armés ? Où sont nos "chefs d'Etat"...ministre de l'intérieur, chef des FSI etc., c'est-à-dire tous les grands responsables de la sécurité de cette jungle qui a pour nom LIBAN ??? Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 10, le 18 décembre 2019

  • Eh oui bien sûr. Ils n'ont pas eu à ériger des murs face à des millions de libanais et maintenant ils déclarent forfait et se barricadent derrière des murs en bétons pour empêcher quelques voyous intouchables de semer le trouble alors que l'armée et les forces anti-emeutes et tout le tralala sont la et ne font pas le poids. Si c'est pour imposer leur choix d'un gouvernement et empêcher le peuple d'accéder aux dirigeants corrompus ce n'est pas un mur en béton qui va les en dissuader. Le mur de Berlin en est le meilleur symbole. A bon entendeur salut.

    Sissi zayyat

    14 h 21, le 18 décembre 2019

  • Mur, murmure-t-on quoi?

    Eddy

    14 h 10, le 18 décembre 2019

  • CEUX QUI ERIGENT CES MURS POUR EMPECHER DES VOYOUX DE TERRORISER UN PEUPLE PACIFIQUE SONT LES MEMES QUI CRITIQUENT ISRAEL QUAND ELLE ERIGE DES MURS POUR SE PROTEGER DES TERRORISTES PALESTINIENS QUEL IRONIE ET QUELLE HYPOCRISIE QUAND ON AVOUE OUVERTEMENT QU'ON NE PEUT PAS TENIR SES TROUPES A MOINS EVIDEMENT QUE SE SOIT DES MURS POUR EMPECHER LES MANIFESTANTS D'APPROCHER LE PARLEMENT DONC D'ADOPTER LA DOCTRINE DE TRUMP ET D'ISRAEL QU'ILS CRITIQUENT EN PERMANENCE LE LIBAN EST EN ARRIVE LA PAUVRE LIBAN

    LA VERITE

    13 h 33, le 18 décembre 2019

  • Dire qu'on pensait avoir brisé les murs qui nous séparaient les uns des autres...

    NAUFAL SORAYA

    13 h 22, le 18 décembre 2019

  • MAUVAIS. TRES MAUVAIS. JE CRAINS QU,AVEC LES DEBORDEMENTS ILLEGAUX DES HEZBOLLAHIS ET DES AMALISTES ON NE SERAIT OBLIGE D,ERIGER DES MURS UN PEU PARTOUT DANS TOUTES LES VILLES ET PLACES DES MANIFESTANTS PACIFIQUES. QUI COPIE-T-ON ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 14, le 18 décembre 2019

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