Un mur formé de blocs de béton a été installé mercredi matin rue de Syrie, à proximité de la place Riad el-Solh dans le centre de Beyrouth, l'un des épicentres de la mobilisation depuis le 17 octobre. Ce mur semble viser à barrer le passage aux fauteurs de troubles et partisans du mouvement Amal et du Hezbollah, qui ont notamment emprunté ce passage, ces derniers jours, pour s'attaquer aux manifestants et aux forces de l'ordre. L'objectif est de permettre aux forces anti-émeute de protéger les manifestants et d'éviter les accrochages, a expliqué un officier sur place à l'AFP.
Dans la nuit de mardi à mercredi, de jeunes partisans de Amal et du Hezbollah se sont rendus, autour de minuit, dans le centre-ville de Beyrouth, lançant des pétards et des feux d'artifice sur les forces de l'ordre, et poussant l'armée à intervenir dans le secteur de Riad el-Solh. La veille, de violents affrontements avaient déjà opposé les forces de l’ordre à des fauteurs de troubles parmi les partisans des deux partis chiites dans le centre-ville de Beyrouth, où des actes de vandalisme ont été commis.
Ce n'est pas la première fois que les autorités montent des murs dans le centre-ville. En 2015, alors que le Liban était en pleine crise des déchets, les forces de l'ordre avaient installé un mur similaire, suscitant la colère des manifestants. Le mur de béton avait alors été baptisé "mur de la honte" sur les réseaux sociaux.
Mardi, des travaux de consolidation ont par ailleurs été entrepris devant un des accès menant au Parlement, dans le centre-ville. Près de la mosquée al-Omari, rue Weygand, une barrière métallique, scellée sur des piliers d'une hauteur d'un mètre, a ainsi été installée.
Une barrière métallique, installée mardi devant l’une des entrées du Parlement à Beyrouth, après les heurts du week-end. pic.twitter.com/i04pPX9W6I
— L'Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) December 17, 2019
Invitée lors d'une émission de télévision sur la chaîne locale LBC, la ministre sortante de l'Intérieur, Raya el-Hassan, a justifié l'édification de ce mur en soulignant qu'il permet d'épargner les agents des forces anti-émeute, qui sont en nombre réduit, en restreignant certains accès vers le centre-ville. "Aujourd'hui, nous construisons un mur mais rien ne nous interdit de le démanteler plus tard, lorsque les circonstances le permettront", a-t-elle ajouté.
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Comment une vidéo circulant sur internet a failli provoquer une discorde sunnito-chiite
commentaires (7)
Tant qu'il y a ces stupides souris dansantes on va continuer a eriger des MURS .Bien entendu c'est la faute des autres Nous on est des REVOLUTIONNAIRES sans programme ,sans queue et sans tete ....
aliosha
17 h 06, le 19 décembre 2019